Stabilité des cours globalement préservée en UE mais baisse de 1,6 centime en France

La semaine passée, alors que l’activité était ralentie partout en Europe en raison du férié du 1er mai, les cours du porc ont diversement évolué selon des conditions propres à chaque pays.

En Allemagne, la situation n’a pas changé puisque le cours est reconduit pour 9ème semaine consécutive. Selon les commentaires allemands, les offres sont toujours adaptées à la demande et le marché est assez équilibré. Dans de nombreux endroits, les poids sont en baisse. D’autre part, la récente hausse des températures a permis de relancer le commerce des pièces à griller sans possibilité toutefois d’augmenter les tarifs.

En Belgique, malgré quelques pressions à la baisse, le cours est demeuré stable et ce, pour la 9ème semaine consécutive également. Le marché intérieur est décrit comme calme dans l’attente de meilleures conditions météo pour dynamiser le commerce. A l’export, la présence du férié modère également les affaires.

Aucun changement n’est apparu non plus en Espagne. La situation est plus optimiste car la demande des abattoirs reste soutenue et devrait le rester durant ce mois de mai malgré les quelques fériés à venir. Malgré cela, l’activité ne devrait pas être franchement ralentie car l’offre pourrait venir à manquer cet été et les abattoirs profitent actuellement pour s’approvisionner et congeler. En Italie, les offres demeurent supérieures à la demande dans un contexte de marché perturbé par la crise sanitaire.

 Aux Etats-Unis, le cours du porc est à présent en baisse après 17 semaines de hausse ininterrompue et près de 40% de hausse depuis la première semaine 2024. La demande en porc reste bonne mais il devient de plus en plus difficile de répercuter les hausses sur le marché de la viande sans nuire à la fluidité commerce.

En Chine, au 2 mai, le prix du porc est à 14,98 CNY (1,94 euro). Selon les commentaires chinois, malgré la proximité des fêtes liées au 1er mai, le marché de la consommation ne s’est pas amélioré de façon significative, le nombre de nouvelles commandes des entreprises de boucherie est insuffisant. D’autre part, certaines entreprises d’abattage ont suspendu leur activité à l’occasion du jour férié et les offres suffisent largement à la demande.

MPB : recul de 1,6 centime dans la semaine à 2,015 euros

 Le marché français n’a pas bénéficié de conditions extrêmement favorables à la vente des produits de grillades pour ce férié du 1er mai. De plus, la perspective de 2 nouveaux fériés successifs avec le 8 et le 9 mai ont refroidi les acheteurs qui ont fait pression pour baisser le prix sans qu’il soit possible pour les groupements vendeurs, d’opposer aucune forme de résistance.

Le prix s’est donc replié de 0,5 centime le lundi 29 avril et de 1,1 centime le jeudi 2 mai pour un prix qui s’établit donc à 2,015 euros. Au cours de la séance du jeudi, il est à noter l’amplitude élevée des enchères de 2,5 centimes qui traduit des positions à l’achat très hétérogènes.

L’activité réduite de cette semaine du 1er mai se solde par 297 861 porcs abattus sur la zone Uniporc ; les poids, en fort recul les 2 premiers jours de la semaine, n’ont finalement baissé que de 51 grammes à 96,05 kilos. A noter qu’en 2023, au cours de la semaine du 1er mai, 308 842 porcs avaient été abattus, ce qui représente 11 000 porcs de plus en comparaison avec l’activité de la semaine dernière.