Sud-Est : Penthaleus major, acarien des cultures d’hiver sous abris

L'acarien Penthaleus major cause des dégâts ponctuels par piqûres de nutrition dans le Sud-est de la France sur laitues, mâche, céleri, blettes, radis…

Espèce peu commune d’acarien, Penthaleus major est rencontrée par endroits dans le Sud-est de la France sur les cultures d’hiver sous abris : les laitues, la mâche, le céleri, les blettes, les radis… Il entraîne des dégâts par piqûres de nutrition. Plus gros que les acariens tétranyques des cultures d’été, Penthaleus major mesure environ 1 mm et présente 4 paires de pattes rouges et un corps noir, à l’âge adulte. Les larves ont 3 paires de pattes et sont de couleur rose orange, et deviennent marron puis vertes avant le stade adulte. On peut observer deux générations par an, une en fin d’automne (décembre-janvier), puis une seconde en début de printemps (mars-avril). Il se développe à des températures modérées (entre 10 et 20°C) et une hygrométrie assez élevée de l’ordre de 70 %. Quand il fait chaud, les acariens entrent en diapause et s’enfouissent dans le sol, à une dizaine de cm. Les œufs au niveau du sol se conservent l’été dans les parcelles. Les symptômes sur les cultures légumières sont une décoloration des feuilles, avec des taches blanches à argentées. C’est un ravageur des cultures de céréales et de certaines légumineuses. En cas de problèmes avec ce ravageur, il est donc recommandé de limiter la culture de certaines Fabacées (fève, pois, trèfle, luzerne…) et Poacées (orge, avoine, seigle, blé…). Ce sont les hôtes préférentiels de l’acarien, favorisant son maintien et la multiplication des populations. Dans les abris touchés, le ravageur se retrouve d’une année à l’autre pendant les périodes à risque sur les cultures sensibles. Un vide sanitaire en automne-hiver et l'espacement des cultures maraîchères hôtes (laitue, radis, épinard…) pourraient permettre de briser son cycle de développement. Le travail du sol en été aiderait à diminuer la présence des œufs sur les parcelles. Pour cet acarien peu répandu, les méthodes de protection ne sont pas encore identifiées.

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