Un nouveau mandat pour Patrick Escure à la tête de la Chambre d’agriculture

Membre de la FDSEA, Patrick Escure a été réélu à la présidence de la chambre d’agriculture du Cantal avec la ferme intention de continuer à défendre l’élevage de montagne.

Peu de suspense, ce lundi 3 mars, à l’heure de l’installation par Philippe Loos, préfet du Cantal, des membres de la Chambre d’agriculture pour la mandature 2025-2031 (lire ci-dessous). Une session(1) qui a également permis de réélire Patrick Escure à la présidence de la Chambre d’agriculture (lire encadré).
“La Chambre d’agriculture est là pour représenter l’ensemble des agricultrices et des agriculteurs, l’ensemble des territoires. Nous avons besoin de  tous les profils et tous les projets. L’agriculture dans le Cantal est l’activité numéro un. Pour nous, il n’y a pas de petites ou grandes exploitations, tous les projets méritent d’être défendus. Nous avons besoin de tout le monde pour avoir de l’activité sur notre territoire”, insistait d’emblée Patrick Escure.  
“Un département d’élevage très identitaire”
Issu du collège 1, l’exploitant d’Arnac a signifié le besoin “d’une politique de transmission des exploitations et d’installation” forte. Une profession qui a également besoin de revenus “car sans revenus, pas de bonheur dans nos familles, surtout, on n’attirera personne. Notre métier ne sera pas attractif, ni pour le chef d’exploitation, ni pour nos salariés”. Patrick Escure estime que pour faire face “à l’étendue du travail” et des “projets qu’il faudra conduire”, le monde agricole “a besoin de bras”.
Autre axe fort pour la mandature, c’est d’être un département de montagnes, “un département d’élevage très très identitaire”, sans pour autant oublier les autres car “nous avons besoin à la fois de cultures végétales, de transformation à la ferme”. Selon lui, le Cantal est un “département en pointe pour défendre l’élevage à Paris, à Bruxelles, partout... L’enjeu demain, pour nous, c’est de défendre l’élevage, quel que soit le lieu où l’on doit le faire”.
Partout, tout le temps, deux notions qui sont revenues souvent dans les propos du président, conscient “d’un élevage en France qui est en train de reculer, d’un élevage qui est attaqué... “À Paris, nous sommes de moins en moins nombreux, les responsables à être issus des zones d’élevage.” Hors de question donc de baisser les bras ou encore de se taire, dans un contexte où “il faut tenir le cap” et qu’il n’est donc pas nécessaire “d’aller acheter de la viande à l’autre bout du monde, produite n’importe comment et surtout de manière très illégale par rapport à ce qu’attendent les consommateurs ici”, renchérit Patrick Bénézit, quatrième vice-président de la Chambre.
“Aux côtés de tous”
À l’unisson pour défendre le modèle cantalien, le nouveau bureau est prêt à se retrousser les manches, “à accompagner tous les projets et la diversification au sens large, appuie Joël Piganiol, premier vice-président, être présent sur l’innovation et le développement au travers d’élus engagés et de structures qui accompagnent tout le monde”.
Un engagement qui s’est traduit lors de la dernière mandature, que ce soit dans l’accompagnement direct, le développement, les projets, les animations avec les GVA, les syndicats de races... Celle à venir “aura à cœur de prouver l’intérêt de la Chambre aux côtés de tous, avec des services compétents et dévoués”, insistaient Patrick Escure et Joël Piganiol, visiblement encore touchés par une campagne où le financement des uns et des autres a été remis en question. Et puisqu’on parle de finances, il faut savoir que la Coordination rurale et la Confédération paysanne “ont refusé de faire partie de la commission des finances. On le regrette quand même dans un contexte où avait été soulevé lors de la campagne un certain nombre de questionnements. Si la transparence proposée n’est pas retenue, ce sont des choix qui appartiennent à ces structures !”
Et Patrick Escure de conclure : “Nous serons là dans les bons comme dans les moments plus difficiles. Raison pour laquelle nous voulons un outil proche et à disposition de toutes nos familles d’agriculteurs.”   

(1) Prochaine session le 5 septembre.