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Veaux : Marasme dans les petits veaux
[Veaux : analyse commerciale sem 39-2021]
Veaux d’élevage et d’engraissement – La situation est inquiétante avec une offre qui ne cesse de croître face à des débouchés nationaux contraints par le niveau de la consommation, même si les sorties restent à une période favorable (mi-mars). Toute mise en place excédentaire entraînerait un engorgement des ateliers et une dégradation des prix du veau que la filière ne veut pas subir. L’envolée du prix des aliments fait que les petits veaux n’ont plus de rentabilité économique. Ces veaux légers ou sans potentiel qui représentent entre 10 et 15% de la production n’ont aucune valeur commerciale. Un bon nombre est retiré définitivement du marché, faute d’autres solutions. Cette situation est très mal vécue par les éleveurs ce qui engendre une forte tension avec les ramasseurs de veaux qui ne sont que des intermédiaires et qui travaillent souvent pour des marges dérisoires.
Le marasme prend de l’ampleur sur le marché, avec des intégrateurs qui utilisent la loi de l’offre et de la demande pour imposer une forte pression sur les prix des veaux laitiers ou Normands. Le marché export absorbe de gros volumes et se cale sur les prix des intégrateurs dans les bons veaux et en dessous pour les plus légers. Dans ce paysage peu reluisant, les bons Montbéliards font figure d’exception avec des tarifs qui se tiennent, grâce notamment à une bonne tenue de la demande espagnole, pour une offre mesurée dans le principal bassin de production. Les intégrateurs accentuent la pression sur les veaux croisés taupes, gris, jaune ou blanc bleus R de conformation avec des tarifs en baisse de 20€ sur les marchés ou les centres d’allotement. Cette tendance baissière atteint également les bons veaux U même si les prix résistent mieux à la pression. Dans les Limousins, l’offre progresse avec les vêlages d’automne. Les acheteurs cherchent à faire pression pour compenser la hausse de la poudre de lait.
Veaux de boucherie - Le commerce de la viande de veau est assez régulier avec des tarifs qui tendent à progresser dans la viande, mais le plus gros souci des engraisseurs se situe dans la hausse des aliments lactés ou fibrés. Les coûts de production explosent, avec une répercussion qui ne pourra se faire que sur le prix d’achat des petits veaux.
Avis d’expert :
Veaux d’élevage et d’engraissement : Les tarifs ne devraient pas beaucoup évoluer dans les laitiers, mais les croisés resteront malmenés
Veaux de boucherie – La tendance haussière devrait se confrmer à une saison ou la viande de veau est mieux appréciée.