Vente aux enchères : bilan plutôt positif, malgré la crise

Covid-19, sécheresse, baisse des cours, c’est dans un contexte particulièrement difficile que s’est déroulée la 42e vente aux enchères de mâles charolais.

Comme chaque année,  plusieurs centaines d’éleveurs venus de nombreux départements, ont présenté au parc des expositions de Moulins Communauté, à Avermes, leurs animaux, mercredi

16 septembre, dans le cadre de la vente aux enchères d’Alsoni Conseil Elevage. Un organisme de conseil en élevage dont les adhérents proviennent de l’Allier mais aussi de la Saône-et-Loire et de la Nièvre.

Un rendez-vous incontournable avec des animaux aux qualités exceptionnelles

Si le contexte de crise sanitaire perturbe depuis le début de l’année les marchés de la viande, à celle-ci s’ajoute aussi les périodes de sécheresse. Difficile pour le monde de l’élevage de faire face sur les exploitations. Malgré tout, de nombreux animaux de qualité ont pu être sélectionnés pour cette vente, devenu incontournable, pour les passionnés de la race bovine charolaise. Une vente aux enchères qui dépasse désormais les frontières bourbonnaises, faisant référence au niveau national.

Exposants et acheteurs venus de toute la France

Au total, ce sont soixante-deux veaux charolais qui ont été présentés. Issus des meilleurs élevages français, ils ont trouvé acquéreurs pour bon nombre d’entre eux. Des acheteurs, toujours aussi nombreux, venus de l’ensemble du territoire français. Trente veaux vendus lors des enchères, mercredi après-midi, par l’intermédiaire de boitiers électroniques mais aussi à distance, par téléphone.

Des ventes à près de 6000 euros de moyenne

Des ventes plus difficiles par rapport à l’année passée mais d’un prix moyen tout de même raisonnable et correct avec une moyenne de 5816 euros. À savoir que six veaux se sont vendus, à l’amiable, après la vente. Un pourcentage de vente établi à 58%, ce qui permet de dresser un bilan que l’on peut qualifier de positif malgré la conjoncture.

Une manifestation partenariale

La vente de Moulins a obtenu sa reconnaissance grâce au travail de l’ensemble des partenaires avec pas moins de dix groupements qui participent aux travaux de notre commission Evénement (Feder-Sicarev Coop-Sicagieb-GECB-AECC18-SECC23-Gecidi-Gerc-Gercela et le Syndicat Charolais du Puy-de-Dôme).

L’objectif de cette commission est de travailler sur la mise en marché de reproducteurs qui répondent à la fois aux besoins des éleveurs et de la filière comme cette année où les mères des veaux présentés ont un ISU moyen de 104. Cet index de synthèse comprend de l’indexation Iboval (IVMAT), du pointage adulte et une notion de prolificité par l’IVV (Intervalle Vêlage-Vêlage).

Les organisateurs qui tiennent aussi à remercier le Crédit Agricole Centre France, qui par son soutien, confirme son engagement auprès des agriculteurs du département de l’Allier. François Berthomier, vice-président du Crédit Agricole Centre France complétant :

« Soutenir une manifestation mettant en valeur les éleveurs charolais est naturel pour nous. Le Crédit Agricole Centre France est un partenaire régulier des manifestations agricoles en consacrant un quart de son budget au soutien à la vie locale en direction de l’agriculture. C’était aussi l’occasion de promouvoir et de soutenir le progrès génétique des élevages, ce qui contribue au revenu des éleveurs ».

Des progrès dans la génétique de la race

Cyril Collin est le directeur d’Alsoni Conseil Elevage : « Le travail de génétique est long mais permet, notamment dans cette période où la conjoncture et le climat ne sont pas nos alliés, de gagner en productivité. L’acquisition de génétique amélioratrice permet d’optimiser les qualités d’élevages (naissance, lait, docilité) et la morphologie des troupeaux. Nous devons continuer à travailler dans ce sens pour proposer aux différents acteurs, des reproducteurs conformes à leurs attentes ».

Sébastien Joly