Viande bovine – Fin de mois difficile pour le commerce de la viande

Bovins de boucherie – Les semaines 47 et 48 sont souvent synonymes de mauvais commerce pour la viande. Le budget des ménages est orienté vers les cadeaux de Noël avec une concentration des achats sur les promotions Black Friday. Cette période est peu favorable à la vente des pièces nobles. Malgré son repli, la viande hachée est la base de l’apport en viande rouge dans les familles. Le recul de la demande est assez sensible même s’il a peu d’effet sur le commerce dans les campagnes ou sur les marchés, car les disponibilités restent restreintes. Les tarifs plafonnent dans les très bonnes femelles Charolaises, Blondes d’Aquitaine ou Limousines, en attendant les volumes proposés sur les concours qui vont aisément couvrir les besoins des semaines à venir. L’activité commerciale est nettement plus difficile dans les Charolaises et les allaitantes de choix secondaire qui souffrent du recul des ventes en libre-service dans les magasins, mais également de l’effondrement du prix des avants générés par l’effondrement du prix des laitières qui auront bientôt perdu 1€/kg de carcasse en un an. Les industriels pratiquent un tri très sévère dans les animaux d’entrée de gamme, légers ou en manque de finition.

Réformes laitières – Les industriels restent surchargés face à des volumes conséquents avec encore plus de 20 000 réformes laitières abattues en semaines 46. Ces volumes sont conditionnés par le mauvais temps de ces dernières semaines, mais également par le taux de cessation d’exploitation sur la fin d’année. Les industriels maintiennent une très forte pression sur les prix dans un contexte de concurrence toujours très forte avec nos voisins européens. La tendance reste baissière avec les reports de livraison de la semaine dernière dans l’ensemble des vaches Prim’holsteins, Normandes ou Montbéliardes. Les abattoirs pénalisent les animaux sans viande (P-1 ou P-2 légers).

Jeunes bovins – Le climat commercial est paradoxal. La demande se renforce sur l’Allemagne à l’approche des fêtes de fin d’année. En revanche, l’Italie exerce une pression sur les prix sur les JB français à l’import face à une concurrence plus forte des autres pays fournisseurs. Les tarifs italiens restent soutenus pour la production nationale. Sur le marché intérieur, le climat est pesant avec des ventes pénalisées par la baisse du prix des avants. Cela est d’autant plus sensible dans les JB mixtes et laitiers (malgré la part importante d’animaux contractualisés).

Avis d’expert :

Bovins de races à viande : Les tarifs vont plafonner dans les bonnes femelles de qualité bouchère, avec une offre enrichie par les concours. La baisse va se poursuivre dans les Charolaises.

Bovins de races laitières : Les industriels vont ramener les réformes en dessous de 4€, avec une offre qui tend à s’amoindrir.

Jeunes bovins : Le commerce restera régulier dans la perspective des envois à l’export pour les fêtes de fin d’année .

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