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Viande bovine : le recul des ventes calme les esprits
L’activité commerciale est un peu plus compliquée sur le marché de la viande avec des industriels qui doivent gérer l’adéquation entre une demande des ménages qui se tasse et des disponibilités amoindries par les travaux de saison.
Bovins de boucherie – Alors que l’ensemble des Français voit s’envoler le prix des énergies et des matières premières, ces hausses pénalisent également l’ensemble des filières économiques. Le bois, les métaux ou les composants électroniques ont flambé en quelques mois. Cet embrasement a des répercussions importantes notamment sur les transports. Cela induit des changements majeurs dans les flux d’approvisionnement. Dans le transport des animaux, les coûts sont également en forte hausse, et cela pour l’ensemble des maillons de la filière : du ramasseur de veau aux livraisons de viande par les abattoirs dans les magasins. Dans un schéma de réduction de la production, cela va engendrer des changements, avec une réduction des mouvements inter régions et une plus grande attention dans l’optimisation des transports et de leurs chargements.
Le niveau élevé du prix des carburants est également une lourde charge pour les implantations des cultures d’automne, qui s’ajoute au prix des engrais, du matériel, de l’entretien et de tous les intrants. Dans le secteur animal, les charges sont également élevées : en un an, l’indice IPAMPA viande est passé de 104 à 136. Dans le même temps, le prix des vaches Charolaises R est passé de 4,10 à 5,27€ et le lait est passé de 420€/1000 l à 490€ annoncé dernièrement par le groupe Lactalis. Malgré ces revalorisations de prix, la ferme France maigrit.
Le recul de la production nationale se faire ressentir et inquiète les grands opérateurs du lait ou de la viande. Le fait le plus révélateur est le niveau élevé du prix des réformes laitières à la veille des vacances de la Toussaint, alors que tous les pays de l’UE sont à la baisse.
Les négociations commerciales qui vont reprendre entre les industriels et les distributeurs seront une nouvelle fois très rudes avec des hausses qui devront inévitablement être passées pour garder en vie notre tissu d’élevage et de transformation. La revalorisation des prix de la viande ne peut pas être passée que par le steak haché qui est le seul produit indispensable aux familles. Les viandes de qualité souffrent face à des coûts de production élevés, et des tarifs peu attrayants sur les étals. Malgré une communication active sur les Labels et les viandes racées, la consommation s’érode au profit des ventes dans le haché (notamment surgelé). Une grande partie des viandes dédiées aux fast-foods ou à la restauration spécialisée en viande est d’origine française avec une volonté d’afficher une bonne image auprès des éleveurs et des consommateurs. Les produits de l’UE sont en revanche très présents dans la RHD, face aux écarts énormes de valorisation des pièces nobles.
L’activité commerciale est un peu plus compliquée sur le marché de la viande avec des industriels qui doivent gérer l’adéquation entre une demande qui se tasse à la veille des vacances et la fermeture des cantines, et une offre affaiblie par les travaux d’implantation des céréales d’hiver, mais également par des températures douces qui permet de retarder la rentrée des animaux dans les bâtiments.