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Viande bovine : recul de la consommation
Ce mois d’avril marque un repli des achats et certains abatteurs parlent d’un recul de 10 voir 15% selon les magasins.
Le climat commercial est pesant dans les outils industriels, face à des commandes peu soutenues dans les pièces nobles à griller. Malgré un week-end de Pâques ensoleillé et propice aux grillades, ce mois d’avril marque un repli des achats des ménages sur la viande bovine à la coupe que ce soit dans les GMS ou les boucheries. Certains abatteurs parlent d’un recul de 10 voir 15% selon les magasins. Ce repli est à mettre sur le dos des nombreuses augmentations de ces dernières semaines qui ont amené les ménages à faire des choix, malgré une situation un peu moins étouffante sur le prix des carburants. Le recul de la consommation est également un phénomène récurent en période électorale, mais difficile à chiffrer.
Ce qui peut être inquiétant, c’est que ce recul de la demande intervient alors que les hausses observées sur le prix de la viande dans les fermes a encore été très peu répercuté sur les linéaires. L’aspect psychologique d’un produit cher est un marqueur de la viande bovine, alors quand les achats se rabattent sur la viande hachée ce n’est pas toujours pour le prix, mais surtout par une modification profonde des habitudes alimentaires. Le steak haché est un marqueur générationnel.
Dans un contexte où depuis de nombreux mois, les abatteurs subissaient un marché déficitaire en réformes allaitantes, le recul de la demande tend à stabiliser les prix, notamment dans la viande de qualité bouchère. Les côtes de bœuf, faux-filets ou entrecôtes restent dans les frigos et attendent le retour des beaux jours pour des achats plaisir pour des parties de grillades. Les abattoirs adaptent leur activité à la demande. Les usines de transformation ont continué leurs productions de viande hachée avec des disponibilités plus équilibrées dans les réformes laitières sur le début du mois.
Ce plafonnement va-t-il se décliner sur les autres catégories au regard du resserrement des fourchettes tarifaires, alors que les conditions climatiques sont idéales pour les implantations des cultures de printemps ? Les éleveurs s’affairent dans les champs et ils sont moins disponibles pendant cette période pour vendre leurs animaux. Cela va engendrer un net recul de l’offre pour les semaines à venir.