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La reprise des usines Saint-Louis Sucre sur la table des négociations
Les planteurs français ont proposé le 15 mai un plan de reprise des deux sucreries de Saint-Louis Sucre, filiale de Südzucker. Selon le syndicat des betteraviers, le groupe allemand n’est pas fermé au dialogue.
Les tractations se poursuivent autour de l'avenir des deux usines françaises de Saint-Louis Sucre menacées de fermeture. Mercredi 15 mai, la Confédération générale des planteurs de betterave (CGB) rencontrait à Strasbourg des représentants de la maison-mère allemande Südzucker afin de leur proposer un plan de reprise des sucreries d'Eppeville (Somme) et de Cagny (Calvados).
« La situation avec Südzucker est extrêmement tendue », a rapporté le directeur de la CGB Pierre Rayé lors d'une conférence de presse au lendemain de cette rencontre. Il a néanmoins reconnu que les discussions, qui ont duré trois heures, ont été « très constructives ». Le syndicat betteravier a proposé au groupe allemand une offre de reprise des deux sites industriels par les producteurs français, sous la forme d'une union de coopératives. « La base de travail proposée est de 30 millions d'euros », a indiqué Franck Sander, le président de la CGB.
Les fonds proviendraient en majorité des planteurs. Un accompagnement des régions et de partenaires financiers étant également à l'étude, selon le syndicat. Tous les salariés actuels des deux usines seraient repris. Selon le représentant de la CGB du Calvados, « les salariés de Cagny sont très, très motivés par ce plan de reprise ».
Porte ouverte aux négociations
« Le groupe Südzucker s'est engagé à revenir vers nous d'ici trois semaines », a précisé Franck Sander, qui voit dans cette promesse une « porte ouverte » vers davantage de négociations. « Nous pensons qu'une reprise a plus d'intérêt pour Südzucker qu'une fermeture sèche », chiffrée à plusieurs dizaines de milliers d'euros en frais de restructuration, a affirmé le directeur. Selon les calculs de la CGB, cette reprise permettrait à la maison-mère « d'économiser 100 millions d'euros ».
« Il faut que le gouvernement se mouille. Le sujet est aussi politique », a poursuivi Franck Sander. Dans les prochaines semaines, la CGB entend poursuivre ses actions sur le terrain et « maintenir la pression », quitte à durcir ses actions en cas de réponse négative.