ZNT : Macron promet la "sécurité juridique" pour les prochains semis

Face au « flou » dénoncé par les syndicats sur l’application des ZNT, Emmanuel Macron a tenté de rassurer la profession samedi 22 février au Salon de l’Agriculture, en promettant « la sécurité juridique ».

« Je ne peux pas vous demander de faire les semis de printemps et d'organiser votre assolement sur la base d'une incertitude. Donc on va construire les moyens d'une sécurité juridique pour que vous puissiez travailler comme il faut pour les semis à venir », a indiqué Emmanuel Macron au sujet des ZNT lors de sa déambulation au Salon de l'Agriculture samedi 22 février. « Je ne peux pas dire moratoire car sinon le gouvernement va se prendre une condamnation, mais je vous entends sur la sécurité juridique pour les semis de printemps et d'automne, et ça, on l'apportera », a-t-il déclaré à la délégation FNSEA/JA présente à son arrivée sur le Salon, pour qui la mesure sur les ZNT est « inapplicable » au printemps. Le Président a aussi appelé à « prendre le temps de construire les chartes ». « Il faut que dans les six mois, ces chartes se construisent », a-t-il dit.

« Les paroles du Président ont été claires », a salué Luc Smessaert, vice-président de la FNSEA. « Nous attendons désormais des précisions concernant la définition des limites de propriété, principal flou concernant la mesure sur les ZNT. L'idéal serait d'avoir une carte, comme cela a été fait avec les cours d'eau ». 

Les 25 millions d'euros d'aides annoncées par Emmanuel Macron le 20 février, qui concerneraient la viticulture et l'arboriculture, sont jugées « insuffisantes » pour le syndicat. « Il s'agirait d'une aide pour le matériel mais pas pour la perte de production, précise Luc Smessaert. Nous souhaitons que tous les agriculteurs concernés puissent avoir une compensation, et que cet argent ne soit pas pris sur la PAC car c'est une mesure française, souhaitée par la société française ».