Graines d'Agriculteurs est un concours qui, depuis 2011, valorise les initiatives et innovations d'agriculteurs r&eacute;cemment install&eacute;s.le th&egrave;me de l'&eacute;dition 2024 :&nbsp;La technologie au service de l'agriculture et de l'humain.En 2024, pour sa 14&egrave;me &eacute;dition, le concours Graines d&rsquo;Agriculteurs, vitrine et tremplin des mod&egrave;les de l&rsquo;agriculture de demain, r&eacute;compense la mise en place ou le d&eacute;veloppement d&rsquo;innovations technologiques au sein des exploitations d&rsquo;agriculteurs.&nbsp;Les trois laur&eacute;ats du concours remporteront chacun la somme de 3 000&euro;, afin de les aider &agrave; d&eacute;velopper leurs projets.&nbsp;<h1 style="text-align:center;"><a href="https://graines-agriculteurs.fr/candidats" target="_blank" title="">VOTE&nbsp;</a></h1>&nbsp;&nbsp;

Graines d’Agriculteurs est le seul concours agricole où le grand public est appelé à élire son finaliste préféré. En votant vous soutenez les projets innovants et durables d’un jeune agriculteur et participez à valoriser les modèles de l’agriculture de demain
Jusqu’au 26 août

[Votez] pour dix finalistes du concours GRAINES D’AGRICULTEURS 2024

On connaissait le Covid long, depuis l&rsquo;automne dernier, des &eacute;leveurs composent eux avec de la FCO &ldquo;longue&rdquo;, comprenez la persistance de sympt&ocirc;mes quelques semaines et m&ecirc;me quelques mois apr&egrave;s le pic de l&rsquo;infection des bovins au s&eacute;rotype 8 de la fi&egrave;vre catarrhale ovine. Ainsi, apr&egrave;s la fi&egrave;vre, l&rsquo;abattement, les boiteries, les ulc&egrave;res, cro&ucirc;tes, &oelig;d&egrave;mes au niveau du mufle, des trayons et des membres, la perte d&rsquo;app&eacute;tit et de production qui accompagnent g&eacute;n&eacute;ralement la phase d&rsquo;expression maximale de la maladie, certains animaux peinent toujours, neuf mois plus tard, &agrave; s&rsquo;en remettre&nbsp;: &ldquo;Des vaches qui restent toutes maigres de fa&ccedil;on inexpliqu&eacute;e, qui ne repartent pas en production, certes c&rsquo;est un petit pourcentage, mais il y en a&rdquo;, constate Laurent Brulle, v&eacute;t&eacute;rinaire &agrave; la clinique de Pleaux qui intervient ce jour-l&agrave; chez S&eacute;bastien Colle au Puy de Bouvial sur des boiteries devenues chroniques et quelque peu r&eacute;calcitrantes sur plusieurs prim&rsquo;holstein du Gaec de Barrriac-les-Bosquets.<h2>Des vaches qui ne retombent plus sur leurs pattes...</h2> &ldquo;La FCO est arriv&eacute;e chez nous en septembre, avec trois premi&egrave;res vaches bien malades&nbsp;: elles avaient de la fi&egrave;vre, bavaient, restaient couch&eacute;es, elles &eacute;taient toutes raides et tr&egrave;s vite elles se sont mises &agrave; boiter, on en a eu une quinzaine d&rsquo;autres touch&eacute;es mais chez qui c&rsquo;est mieux pass&eacute;&rdquo;, relate l&rsquo;&eacute;leveur en Gaec avec Josette, sa m&egrave;re. Comme beaucoup d&rsquo;autres, l&rsquo;&eacute;levage a connu une baisse de production laiti&egrave;re globale de l&rsquo;ordre d&rsquo;un tiers&nbsp;: &ldquo;Toutes les vaches qui ont v&ecirc;l&eacute; en septembre, octobre, novembre n&rsquo;ont pas fait de lait&rdquo;, t&eacute;moigne l&rsquo;agriculteur de Xaintrie qui livre annuellement 230 000 litres de lait. &ldquo;Si on casse le pic de lactation, c&rsquo;est toute la courbe de lactation qui est compromise&rdquo;, confirme Justine Gaudr&eacute;, v&eacute;t&eacute;rinaire conseil au GDS Cantal. Depuis, les courbes de lactation et production du troupeau de 45 laiti&egrave;res sont reparties &agrave; la hausse retrouvant quasiment leur rythme de croisi&egrave;re, malgr&eacute;, donc, la r&eacute;manence de boiteries chez plusieurs b&ecirc;tes. Bien que remise sur pied, apr&egrave;s plusieurs s&eacute;ances de parage, l&rsquo;une des trois vaches les plus affect&eacute;es a &eacute;t&eacute; r&eacute;form&eacute;e, sans que son poids carcasse ne soit trop sanctionn&eacute; (220 kg carcasse). D&rsquo;autres continuent de tra&icirc;ner les pattes et peinent ainsi &agrave; les poser ne d&eacute;gageant pas leur plein potentiel. &ldquo;Chez les laiti&egrave;res, les pieds sont le reflet de la sant&eacute; de l&rsquo;animal&rdquo;, rappelle Justine Gaudr&eacute;, qui d&eacute;crit le processus &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre dans la FCO&nbsp;: &ldquo;Une fois le virus pass&eacute; dans le sang suite &agrave; la piqure du culico&iuml;de, il rejoint les organes lympho&iuml;des, notamment la rate, pour s&rsquo;y multiplier avant de ressortir et de s&rsquo;accrocher sur les globules rouges puis contre la paroi des vaisseaux vasculaires.&rdquo;<h2>Douloureuses crevasses</h2>Cons&eacute;quence&nbsp;: une obstruction partielle des vaisseaux touch&eacute;s, aussi bien au niveau de la gueule, la mamelle, des pieds,... Cette moindre vascularisation et pression art&eacute;rielle conduit &agrave; la mort des tissus qui se n&eacute;crosent, formant les cro&ucirc;tes visibles sur le mufle, mais moins sur les parties corn&eacute;es de l&rsquo;onglon. &ldquo;Cet effet va diminuer au fur et &agrave; mesure du d&eacute;veloppement des d&eacute;fenses immunitaires de l&rsquo;animal mais des s&eacute;quelles vont rester au niveau du pied, le temps que la corne de la muraille (partie sup&eacute;rieure du sabot) se reconstitue de la couronne vers la pince, comme lorsqu&rsquo;on se blesse le bout d&rsquo;un ongle&rdquo;, illustre la sp&eacute;cialiste. Avec, chez le bovin, l&rsquo;apparition d&rsquo;une fissure synonyme d&rsquo;arr&ecirc;t de vascularisation, qui permet de dater en quelque sorte l&rsquo;&eacute;pisode FCO, &agrave; la mani&egrave;re des cernes de croissance des arbres. &nbsp; L&rsquo;automne, l&rsquo;hiver et le printemps tout aussi humide qui a suivi n&rsquo;ont pas aid&eacute; &agrave; la r&eacute;sorption de ces boiteries en &eacute;levage laitier comme en allaitant d&rsquo;ailleurs. Au sein du troupeau du Gaec du Puy de Bouval, elles ont aussi &eacute;t&eacute; aliment&eacute;es par la maladie de Mortellaro, qui circule malgr&eacute; le raclage biquotidien de la stabulations, avec l&rsquo;apparition de &ldquo;limaces&rdquo;, ces excroissances de chair tr&egrave;s douloureuses entre les deux onglons dues &agrave; leur inflammation.<h2>Soulager et parer</h2> Comment soulager les animaux et le rendre leur pleine mobilit&eacute;&nbsp;? Pendant la phase aig&uuml;e, on &eacute;vite d&rsquo;y toucher et on recourt si besoin aux anti-inflammatoires. Sur les boiteries devenues chroniques,&nbsp;&nbsp; &ldquo;le but est de soulager la vache en faisant en sorte d&rsquo;&eacute;quilibrer au maximum les appuis pour que&nbsp; tout son poids ne repose pas sur la partie l&eacute;s&eacute;e(1) et en nettoyant les crevasses qui sont de v&eacute;ritables nids &agrave; germes&rdquo;. Le parage reste donc la seule option &agrave; un degr&eacute; plus ou moins intense selon l&rsquo;ouverture et la localisation de la fissure. Sur la vache examin&eacute;e ce jour-l&agrave;, c&rsquo;est l&rsquo;&eacute;paisseur du doigt que S&eacute;bastien Colle arrive &agrave; passer dans la fissure apparue entre la corne de la muraille et celle du talon. Pour favoriser le processus de repousse de la corne, la v&eacute;t&eacute;rinaire conseil pr&eacute;conise le cocktail&nbsp;: zinc, cuivre, biotine.Plus largement, pour se pr&eacute;munir de la FCO, la vaccination reste recommand&eacute;e avant la p&eacute;riode &agrave; risque, qu&rsquo;on situe en fin d&rsquo;&eacute;t&eacute;-d&eacute;but d&rsquo;automne. Le vaccin actuel est efficace contre le s&eacute;rotype 8 et la nouvelle souche apparue l&rsquo;&eacute;t&eacute; dernier dans le Massif central. Si on peut supposer que les animaux infect&eacute;s &agrave; l&rsquo;automne ont acquis une certaine immunit&eacute;, &ldquo;on ne sait pas combien de temps elle dure&rdquo;, confie la v&eacute;t&eacute;rinaire. Autre pr&eacute;conisation&nbsp;: &eacute;viter au maximum que les bovins/ovins croisent la route du vecteur, le culico&iuml;de, ce dernier affectionnant tout particuli&egrave;rement les environnements chauds et humides. On &eacute;carte donc les animaux du tas de fumier, des petits ruisseaux, &ldquo;et quand c&rsquo;est possible, on &eacute;vite aussi de les faire sortir t&ocirc;t le matin et tard le soir&rdquo;, les moments qu&rsquo;affectionnent les moucherons piqueurs...&nbsp; La d&eacute;sinsectisation du troupeau tous les mois reste de mise, par m&eacute;t&eacute;o cl&eacute;mente pour que le produit ne ruisselle pas. Ce &agrave; quoi s&rsquo;astreint scrupuleusement S&eacute;bastien Colle, qui d&eacute;sormais aussi, incorpore syst&eacute;matiquement des min&eacute;raux dans la ration de ses petites g&eacute;nisses pour doper leur immunit&eacute;. D&rsquo;autant plus utile, rappelle Justine Gaudr&eacute;, que les sols cantaliens en sont tr&egrave;s pauvres. (1) Pour une vache de 750 kg, le poids support&eacute; par chaque onglon post&eacute;rieur est d&rsquo;environ 80 kg.

À l’image du Gaec du Puy de Bouval, nombre d’éleveurs sont confrontés aux boiteries devenues chroniques de leurs bovins, plusieurs mois après leur contamination par le sérotype 8.

Après le Covid long, la “FCO longue”...

Il y a quarante ans, en 1984, Jean-Fran&ccedil;ois Vergnault arrivait au lyc&eacute;e des &Eacute;tabli&egrave;res pour un poste d&rsquo;enseignant de gestion &agrave; mi-temps. Mais, c&rsquo;est en 1985 que l&rsquo;aventure d&eacute;bute vraiment. &Agrave; l&rsquo;&eacute;poque, le lyc&eacute;e comptait 400 &eacute;l&egrave;ves et avait d&eacute;j&agrave; des formations BTS.&nbsp;&laquo;&nbsp;J&rsquo;ai eu l&rsquo;occasion d&egrave;s l&rsquo;ann&eacute;e suivante, en 1986, de m&rsquo;occuper de la gestion des BTS, et j&rsquo;ai donc remis en place une structure de formation sup&eacute;rieure compl&egrave;te. En 1994, le BTS Gestion et Ma&icirc;trise de l&rsquo;eau &eacute;tait le dernier &agrave; int&eacute;grer notre offre de formation. &raquo; En parall&egrave;le, Jean-Fran&ccedil;ois a continu&eacute; de donner des cours de gestion &agrave; mi-temps, afin de ne pas perdre le lien avec les &eacute;l&egrave;ves.En 1995 d&eacute;bute un des projets que Jean-Fran&ccedil;ois Vergnault a le plus aim&eacute; porter&nbsp;: la coop&eacute;ration internationale. &laquo;&nbsp;J&rsquo;ai eu la chance d&rsquo;accompagner tous les projets de voyage d&rsquo;&eacute;tudes, j&rsquo;ai r&eacute;dig&eacute; toutes les chartes Erasmus et les conventions de partenariats avec des lyc&eacute;es agricoles &eacute;trangers comme avec le Qu&eacute;bec, Sabac, Benevento, Barcelone, Freiburg...&nbsp;&raquo; Cette ann&eacute;e, ce sont 259 &eacute;l&egrave;ves qui ont profit&eacute; de ces partenariats pour aller &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger gr&acirc;ce aux aides Erasmus, aux fonds de dotations mais aussi la vente de produits afin de r&eacute;duire au maximum les prix pour les familles.&nbsp; &laquo;&nbsp;Ces partenariats ont permis &agrave; l&rsquo;&eacute;cole de s&rsquo;ouvrir &agrave; l&rsquo;international et de se cr&eacute;er un r&eacute;seau mondial.&nbsp;&raquo; Au cours de ces ann&eacute;es aux &Eacute;tabli&egrave;res, Jean-Fran&ccedil;ois a eu la chance de faire 35 voyages &agrave; l&rsquo;international dont un particuli&egrave;rement marquant.&nbsp;&laquo;&nbsp;C&rsquo;&eacute;tait en 1991, soit deux ans apr&egrave;s la chute du mur &agrave; Berlin. Le directeur du lyc&eacute;e de Fulda nous avait invit&eacute;s &agrave; passer trois jours &agrave; Berlin. On a pu marcher sur la route du rideau de fer avec les miradors encore en place et nous avons pu garder un petit bout du mur qu&rsquo;on avait coup&eacute;.&nbsp;&raquo;Se r&eacute;inventerLes ann&eacute;es 2000 ont &eacute;t&eacute; un tournant pour le lyc&eacute;e des &Eacute;tabli&egrave;res et son directeur. &laquo;&nbsp;On a fait face aux crises agricoles et de l&rsquo;enseignement. On a d&ucirc; trouver des solutions pour &ecirc;tre plus attractif.&nbsp;&raquo; Des nouvelles formules ont alors fait leur apparition en d&eacute;veloppant les options&nbsp;: sport de pleine nature, agro&eacute;cologie, &eacute;quitation... &laquo;&nbsp;Ce sont des options qui correspondaient aux inspirations de la nouvelle g&eacute;n&eacute;ration. On a &eacute;galement revu notre fa&ccedil;on de communiquer, avec une pr&eacute;sence plus marqu&eacute;e sur les r&eacute;seaux sociaux notamment.&nbsp;&raquo;&nbsp;Les ann&eacute;es 2000, c&rsquo;est aussi l&rsquo;arriv&eacute;e d&rsquo;Internet et du num&eacute;rique. &laquo;&nbsp;Le pr&eacute;sident de l&rsquo;&eacute;cole des &Eacute;tabli&egrave;res, Herv&eacute; Pillaud, est passionn&eacute; de num&eacute;rique et de nouvelles technologies. Il a ouvert des portes int&eacute;ressantes pour le lyc&eacute;e jusqu&rsquo;&agrave; notre grand projet num&eacute;rique de 2019.&nbsp;&raquo; C&rsquo;est le second grand projet de Jean-Fran&ccedil;ois Vergnault&nbsp;: toute l&rsquo;&eacute;quipe p&eacute;dagogique a &eacute;t&eacute; form&eacute;e aux outils num&eacute;riques. Aussi bien, que le 15 mars 2020, lors de l&rsquo;annonce du confinement, les enseignants &eacute;taient pr&ecirc;ts.&nbsp;&laquo;&nbsp;Sans le vouloir, on avait anticip&eacute; cet &eacute;v&eacute;nement, et les professeurs ont pu faire leurs cours sans difficult&eacute; et dans un esprit de coh&eacute;sion. Aujourd&rsquo;hui, les 850 &eacute;l&egrave;ves sont &eacute;quip&eacute;s d&rsquo;un Ipad qui leur permet d&rsquo;avoir acc&egrave;s aux cours, aux exercices mais aussi des articles que les enseignants mettent &agrave; disposition.&nbsp;Nous n&rsquo;avons plus de photocopies, et nous avons plus que trois salles informatiques pour le m&ecirc;me nombre d&rsquo;&eacute;l&egrave;ves. Le Covid a boost&eacute; notre projet et nous sommes maintenant en vitesse de croisi&egrave;re.&nbsp;&raquo;Vers un nouveau chapitre&nbsp;&laquo;&nbsp;Au cours de ces ann&eacute;es, j&rsquo;ai rencontr&eacute; 1 300 &eacute;l&egrave;ves et&nbsp;d&egrave;s que je me d&eacute;place j&rsquo;en retrouve comme Brice Guyau, Guy Plissonneau, Laurent Favreau, Jordy Bouancheau... C&rsquo;est une fiert&eacute; de se dire qu&rsquo;on a form&eacute; des personnes qui ont des responsabilit&eacute;s au d&eacute;partement, aux caisses du cr&eacute;dit agricole ou du cr&eacute;dit mutuel, dans les coop&eacute;ratives agricoles, ou encore des chefs d&rsquo;entreprise.&nbsp;700 de mes &eacute;l&egrave;ves se sont install&eacute;s en tant qu&rsquo;agriculteurs &eacute;galement.&nbsp;&raquo; Mais, apr&egrave;s quarante ans d&rsquo;enseignement, il est temps pour Jean-Fran&ccedil;ois Vergnault de tourner la page sur sa vie de directeur du lyc&eacute;e des &Eacute;tabli&egrave;res et de s&rsquo;adonner &agrave; d&rsquo;autres activit&eacute;s. Entre les projets de voyage, son implication au sein d&rsquo;associations, notamment l&rsquo;Afdi, un nouveau projet pourrait na&icirc;tre. &laquo;&nbsp;Je suis un mordu de num&eacute;rique, et je m&rsquo;int&eacute;resse fortement au d&eacute;veloppement num&eacute;rique des &eacute;tablissements scolaires, et peut-&ecirc;tre qu&rsquo;un projet avec le CNEAP serait possible dans ce sens.&nbsp;&raquo; Ce qui est s&ucirc;r, c&rsquo;est que nous recroiserons Jean-Fran&ccedil;ois Vergnault sur les &eacute;v&eacute;nements forts de l&rsquo;agriculture vend&eacute;enne comme au Tech &Eacute;levage ou les f&ecirc;tes de l&rsquo;Agriculture.

Après quarante ans passés au lycée des Établières, Jean-François Vergnault, directeur du lycée, prend sa retraite aujourd’hui.

Le directeur du lycée des Établières tire sa révérence

Le rendez-vous &eacute;tait fix&eacute; &agrave; 8&nbsp;h sur la place de l&rsquo;&eacute;glise de Bagneux, le 17 juillet et de nombreux agriculteurs du canton ont r&eacute;pondu pr&eacute;sent. Quasi tous touch&eacute;s par l&rsquo;&eacute;pisode de gr&ecirc;le du 11 juillet, ils avaient &agrave; c&oelig;ur d&rsquo;&eacute;changer sur le sujet avec Thibault Lanxade, pr&eacute;fet de l&rsquo;Indre et Rik Vandererven, directeur de la DDT 36.&nbsp;&nbsp;<h6>DES ANN&Eacute;ES POUR NETTOYER LES PARCELLES&nbsp;</h6>Pour entrer dans le vif du sujet, ils se sont rendus dans la parcelle de bl&eacute; sinistr&eacute; de Mickael Brisset.&nbsp;&laquo; Les moissons sont faites ! &raquo;,&nbsp;a r&eacute;sum&eacute; ce dernier am&egrave;rement. En effet, il ne reste que quelques &eacute;pis vaillants dans le champ, tous les grains &eacute;tant au sol et la paille bris&eacute;e.&nbsp;&laquo; On va promener la batteuse pour monter quelques grains et &eacute;liminer la paille. Paille qui &eacute;tait promise &agrave; un &eacute;leveur de chevaux &raquo;,&nbsp;a-t-il pr&eacute;cis&eacute; avant d&rsquo;ajouter&nbsp;&laquo; que le plus gros d&eacute;fi est &agrave; venir : g&eacute;rer les pailles que la batteuse n&rsquo;aura pas eues, les repousses de bl&eacute;, la structure des sols due &agrave; l&rsquo;exc&egrave;s d&rsquo;eau. Ce qui sous entend plusieurs passages d&rsquo;outils pour faire lever ce stock semencier, donc encore engager des frais, alors qu&rsquo;il n&rsquo;y a pas et n&rsquo;y aura pas de tr&eacute;sorerie &raquo;.&nbsp;D&rsquo;autres agriculteurs du secteur ont partag&eacute; leurs craintes car&nbsp;&laquo; pour se remettre des cons&eacute;quences d&rsquo;un coup de gr&ecirc;le, cela va demander des ann&eacute;es. Ce sont plusieurs campagnes qui vont en p&acirc;tir &raquo;, ont-ils fait savoir. Pour &eacute;viter de salir encore plus les parcelles, d&eacute;j&agrave; envahies d&rsquo;adventices en raison des conditions climatiques de l&rsquo;ann&eacute;e, les responsables syndicaux ont demand&eacute; &agrave; avoir recours &agrave; l&rsquo;&eacute;cobuage,&nbsp;&laquo; comme cela se faisait il y a encore quelques ann&eacute;es. Cela permettrait dans les parcelles les plus touch&eacute;es de faciliter la gestion de la paille et des adventices. Cette pratique facilitera le travail du sol qui s&rsquo;en suivra &raquo;,&nbsp;a argument&eacute; J&eacute;r&ocirc;me Tellier, le pr&eacute;sident de la FDSEA. Id&eacute;e qui retient &agrave; l&rsquo;attention du pr&eacute;fet et des services de l&rsquo;Etat.&nbsp;<div class="citation">
 "&laquo; pour se remettre des cons&eacute;quences d&rsquo;un coup de gr&ecirc;le, cela va demander des ann&eacute;es. Ce sont plusieurs campagnes qui vont en p&acirc;tir &raquo;"
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&nbsp;<h6>DES FOINS INEXPLOITABLES</h6>&nbsp;Le foin de la parcelle voisine est couch&eacute; et est, pour l&rsquo;heure, inexploitable.&nbsp;&laquo; On a fait un test de fauche pour voir, &ccedil;a bourre en un rien de temps tellement tout est humide. Il faudra des semaines pour qu&rsquo;il s&egrave;che &raquo;,&nbsp;a t&eacute;moign&eacute; l&rsquo;exploitant de la parcelle. Sans parler de la perte de qualit&eacute; du fourrage.&nbsp;&laquo; Pour les &eacute;leveurs, c&rsquo;est la triple peine, cette ann&eacute;e, sur l&rsquo;ensemble du d&eacute;partement, a soulign&eacute; M&eacute;lanie Soulas-Barrault, pr&eacute;sident de JA36.&nbsp;En c&eacute;r&eacute;ales les rendements ne sont pas au rendez-vous, les foins ne sont pas de bonne qualit&eacute;, et de m&ecirc;me pour la paille car trop humide &raquo;.Le constat est alarmant pour toutes les fili&egrave;res animales : en bovin cela va jouer sur la reproduction, le poids et la sant&eacute; des animaux ; en caprin,&nbsp;&laquo; comme en bovin, l&rsquo;&eacute;quilibrage de la ration va &ecirc;tre un casse-t&ecirc;te. Il va falloir aller chercher des compl&eacute;ments ailleurs. Cela va influer sur la qualit&eacute; du lait, sur les TP et TB, et donc sur le prix du lait &raquo;, a illustr&eacute; Philippe Barrault, tr&eacute;sorier de la FDSEA 36. &nbsp;Conscients de l&rsquo;enjeu et de la perte de qualit&eacute; des fourrages au fil des intemp&eacute;ries, le pr&eacute;fet et la DDT ont mis en place une d&eacute;rogation sur la fauche des jach&egrave;res. Rappelons que pour l&rsquo;heure, seules les jach&egrave;res d&eacute;clar&eacute;es comme telles par des &eacute;leveurs peuvent &ecirc;tre fauch&eacute;es afin de constituer un stock fourrager pour leur cheptel.&nbsp;&laquo; Mais ce que nous voulons c&rsquo;est que cette d&eacute;rogation soit valable pour toutes les jach&egrave;res. Que les c&eacute;r&eacute;aliers puissent autoriser les &eacute;leveurs &agrave; faucher leurs jach&egrave;res pour sauver un peu plus de fourrage &raquo;, a lanc&eacute; un agriculteur.&nbsp;<div class="citation">
 "&quot; En caprin, comme en bovin, l&rsquo;&eacute;quilibrage de la ration va &ecirc;tre un casse-t&ecirc;te&quot;"
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&nbsp;<h6>DES VITICULTEURS TOUCH&Eacute;S</h6>Autre cri du c&oelig;ur : celui de Pascal Lacour, viticulteur en AOP valen&ccedil;ay et c&eacute;r&eacute;alier. &nbsp;Sur ses 25 ha de vignes, les 8 hectares implant&eacute;s sur la commune de Veuil ont &eacute;t&eacute; tr&egrave;s fortement impact&eacute;s par la gr&ecirc;le.&nbsp;&laquo; A Veuil, c&rsquo;est la gr&ecirc;le qui a port&eacute; le coup de gr&acirc;ce mais sur le reste du vignoble, le mildiou se r&eacute;gale des conditions climatiques de l&rsquo;ann&eacute;e, avec les exc&egrave;s d&rsquo;eau et d&rsquo;humidit&eacute;&nbsp;&raquo;, a-t-il t&eacute;moign&eacute;. En g&eacute;n&eacute;ral, jouant sur deux tableaux, une des productions arrive &agrave; compenser la perte de l&rsquo;autre.&nbsp;&laquo; Cette ann&eacute;e, on est perdant dans les deux cas &raquo;, a-t-il d&eacute;plor&eacute;.&nbsp;Durant plus de deux heures, devant des cultures hach&eacute;es par la gr&ecirc;le (bl&eacute;, ma&iuml;s), les agriculteurs ont discut&eacute; plus ou moins &agrave; tour de r&ocirc;le avec le pr&eacute;fet. Las des intemp&eacute;ries, ils ne cachent plus leur d&eacute;sarroi,&nbsp;&laquo; parfois on se sent d&eacute;sarm&eacute; &raquo;.&nbsp;Ils demandent des mesures concr&egrave;tes, rapides et tangibles pour passer ce mauvais moment sans y laisser plus que des plumes.

Le secteur entre Vicq-sur-Nahon et Valençay a été victime de violentes averses accompagnées d’un orage de grêle dévastateur, le 11 juillet en soirée. Face au désarroi des agriculteurs, la FDSEA et les JA 36 ont invité le préfet, le 17 juillet, à Bagneux pour constater les dégâts et entendre les doléances de la profession.

Grêle : « les moissons sont faites ! »

L e 3 juillet, la section avicole r&eacute;gionale de la FNSEA CVL invitait le Groupe LDC pour &eacute;changer sur le devenir de la fili&egrave;re avicole r&eacute;gionale, en particulier sur l&rsquo;avenir de l&rsquo;abattoir de Blancafort. Bruno Mousset, directeur du p&ocirc;le amont de LDC, s&rsquo;est pr&ecirc;t&eacute; au jeu face aux &eacute;leveurs &nbsp;repr&eacute;sentants du Centre-Val de Loire et Corn&eacute;lia Perrier, technicocommerciale chez Huttepain Aliments.LE MARCH&Eacute; DE LA DINDE EN FORT RETRAITLa fili&egrave;re dinde fran&ccedil;aise est en difficult&eacute; depuis vingt ans. Elle enregistre une baisse continue de la production, passant de &nbsp;2 millions de dindes produites en 2004 &agrave; 600 000 dindes en 2024. Le consommateur privil&eacute;gie le poulet qui repr&eacute;sente 80 % des achats de volailles, contre 13 % d&rsquo;achats de dinde. Cette &eacute;volution s&rsquo;explique par une forte progression de la g&eacute;n&eacute;tique &laquo; poulet &raquo; contribuant &agrave; un rendement de d&eacute;coupe difficilement accessible pour la dinde. Le march&eacute; international, essentiellement europ&eacute;en, n&rsquo;est &eacute;galement pas favorable &agrave; la dinde fran&ccedil;aise : &laquo; L&rsquo;Allemagne et la Belgique &eacute;l&egrave;vent des souches plus grosses et plus rentables car elles s&rsquo;adressent &eacute;galement au march&eacute; de la charcuterie, avec un meilleur &eacute;quilibre mati&egrave;re que la France &raquo;, pr&eacute;cise Bruno Mousset.Face &agrave; ce constat, le Groupe LDC, dont la politique d&rsquo;entreprise est avant tout une recherche de comp&eacute;titivit&eacute; et une sp&eacute;cialisation des sites pour am&eacute;liorer sa performance, s&rsquo;adapte en r&eacute;duisant son nombre d&rsquo;abattoirs de dindes (celui-ci est pass&eacute; de 10 en 2016 &agrave; 5 en 2025).UN MANQUE DE D&Eacute;BOUCH&Eacute;SLe Groupe LDC a rachet&eacute; l&rsquo;abattoir de Blancafort au Groupe Avril en 2015, et en a fait un site d&rsquo;abattage et de d&eacute;coupe primaire de dindes 100 % halal. Le site compte environ 130 salari&eacute;s permanents et une quarantaine d&rsquo;int&eacute;rimaires. Depuis 2018, l&rsquo;abattoir est en d&eacute;ficit de 27 millions d&rsquo;euros cumul&eacute;s, la perte s&rsquo;&eacute;levant de 800 000 &agrave; 1 million d&rsquo;euros par mois ces derniers temps. Les charges de structure ne sont plus couvertes et l&rsquo;abattoir est oblig&eacute; d&rsquo;&ecirc;tre aliment&eacute; par les autres sites du groupe pour fonctionner. Le d&eacute;bouch&eacute; est le principal probl&egrave;me de ce site d&rsquo;abattage qui&nbsp;n&rsquo;a pas de ligne de transformation propre et travaille &agrave; 60 % pour les autres sites du groupe LDC. Le reste de sa production est &agrave; destination des grossistes en forte concurrence avec le march&eacute; europ&eacute;en.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Depuis 2018, l&rsquo;abattoir est en d&eacute;ficit de 27 millions d&rsquo;euros cumul&eacute;s, la perte s&rsquo;&eacute;levant de 800 000 &agrave; 1 million d&rsquo;euros par mois ces derniers temps.
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De plus, pour le Groupe LDC, le bassin de l&rsquo;emploi est d&eacute;pourvu de personnes pr&ecirc;tes &agrave; rester dans l&rsquo;entreprise, rendant l&rsquo;acquisition de comp&eacute;tences instable. Le groupe LDC a investi plus de 17 millions d&rsquo;euros depuis le rachat de l&rsquo;abattoir en 2015 et a recentr&eacute; l&rsquo;activit&eacute; uniquement sur de la d&eacute;coupe primaire pour s&rsquo;adapter aux comp&eacute;tences. Face aux pertes qu&rsquo;il ne peut plus absorber, il a envisag&eacute; plusieurs options strat&eacute;giques :&bull; la p&eacute;rennit&eacute; du dispositif &agrave; hauteur de 20 000 dindes produites par semaine, avec la r&eacute;duction du nombre de salari&eacute;s aux seuls permanents. &bull; la recherche d&rsquo;un autre acteur pour une reprise.&bull; et la fermeture du site.La possibilit&eacute; de se reconvertir en d&eacute;coupe de poulets &laquo; lourds &raquo; a &eacute;galement &eacute;t&eacute; envisag&eacute;e, mais n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; retenue compte-tenu des contraintes de cette production (deux sites d&rsquo;abattage : &nbsp;m&acirc;le et&nbsp;un femelle, approvisionnement de 700 000 poulets par semaine, 450 emplois CDI par abattoir). Le Groupe LDC pr&eacute;voit de prendre sa d&eacute;cision d&rsquo;ici la fin de l&rsquo;ann&eacute;e 2024.<div class="citation">
 "On a des &eacute;leveurs performants, une r&eacute;gion avec des forts potentiels, Blancafort est incontournable pour faire vivre cette fili&egrave;re"
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UN MAILLON INDISPENSABLE POUR LES &Eacute;LEVEURSLes &eacute;leveurs ne peuvent accepter ce manque de perspectives affich&eacute;es pour le maintien de l&rsquo;abattoir de Blancafort, avec un d&eacute;lai donn&eacute; de prise de d&eacute;cision si court. Le d&eacute;veloppement du parc de production avicole s&rsquo;est fait avec l&rsquo;ensemble des maillons de la fili&egrave;re, permettant la construction d&rsquo;un grand nombre de b&acirc;timents pour r&eacute;pondre aux besoins des op&eacute;rateurs.M&ecirc;me si Bruno Mousset assure que le Groupe LDC se sent engag&eacute; et ne laissera pas tomber les &eacute;leveurs, la possible fermeture de l&rsquo;abattoir de Blancafort va cr&eacute;er des zones blanches, dans lesquelles les &eacute;leveurs n&rsquo;auront plus de d&eacute;bouch&eacute;s. Le refus de transformer l&rsquo;abattoir en poulets&nbsp;(&laquo; lourds &raquo; ou standards) ou de remettre de la transformation sur le site pour favoriser les d&eacute;bouch&eacute;s n&rsquo;est pas recevable pour les &eacute;leveurs. &laquo; On a des &eacute;leveurs performants, une r&eacute;gion avec des forts potentiels, Blancafort est incontournable pour faire vivre cette fili&egrave;re &raquo;, r&eacute;agit Ludovic Giry, pr&eacute;sident de la section avicole FNSEA CVL.Les &eacute;changes ont &eacute;t&eacute; francs et importants. Toutefois, les responsables professionnels restent sceptiques et s&rsquo;att&egrave;lent &agrave; trouver des soutiens pour p&eacute;renniser l&rsquo;outil d&rsquo;abattage de Blancafort. Des actions aupr&egrave;s des &eacute;lus r&eacute;gionaux et d&eacute;partementaux seront engag&eacute;es dans les prochains jours

Le devenir de cet outil jugé indispensable pour la filière régionale inquiète très sérieusement les éleveurs. Et la FNSEA CVL reste sceptique sur la stratégie d’entreprise du Groupe LDC.

Les éleveurs mobilisés  pour le maintien de l’abattoir de Blancafort

De la maternelle aux Ehpad, les habitu&eacute;s de la restauration collective publique pourront bient&ocirc;t savourer de d&eacute;licieux morceaux de viande issus de la r&eacute;gion. C&rsquo;est monsieur le maire lui-m&ecirc;me qui est all&eacute; choisir la vache chez un &eacute;leveur des <a href="https://www.pleinchamp.com/meteo/36-heures/48000-mende" target="_blank" title="">environs de Mende</a>.&nbsp;Il y a un an, la ville a repris la gestion des cantines, pr&eacute;c&eacute;demment confi&eacute;e &agrave; un prestataire priv&eacute;. Avec l'h&ocirc;pital, ils ont cr&eacute;&eacute; un groupement d'int&eacute;r&ecirc;t&nbsp;public pour g&eacute;rer la cuisine centrale.&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/de-la-vache-aubrac-dans-les-vosges" target="_blank" title="">&nbsp;Fini le b&oelig;uf fade ayant parcouru toute la France !&nbsp;</a><aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-vente-directe-et-transformation-a-la-ferme" target="_blank" title="">[Dossier] Vente directe et transformation &agrave; la ferme</a>
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D&egrave;s le 5 juin, les Mendois appr&eacute;cieront la mise en valeur de leurs produits locaux de qualit&eacute;. Pour le maire, Laurent Suau, il &eacute;tait essentiel de r&eacute;mun&eacute;rer &eacute;quitablement le producteur. Satisfaire les palais des habitants, c'est aussi &eacute;viter le g&acirc;chis alimentaire.&nbsp;La vache choisie se nomme Pistache, n&eacute;e en d&eacute;cembre 2018, de race Aubrac. Elle appartient &agrave; Francis Gibert, &eacute;tabli au GAEC de la Planchette &agrave; Arzenc de Randon.&nbsp;Pour l'instant, un seul &eacute;leveur participe &agrave; ce nouveau programme. Dans un avenir proche, le&nbsp;maire esp&egrave;re&nbsp;&eacute;tendre le projet &agrave; d'autres agriculteurs.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/portrait-l-aubrac-son-amour" target="_blank" title="">Portrait : L&rsquo;aubrac son amour</a>
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Une initiative vachement audacieuse, allant bien au-delà des objectifs de la loi Egalim : promouvoir le circuit court et les produits locaux, en voilà une idée excellente !

Le maire du chef-lieu de la Lozère achète une vache pour ses cantines

Le compagnonnage entre les ministres macronistes - en attendant la nomination et la couleur du prochain locataire de la rue de Varenne - et les syndicats majoritaires s&rsquo;est achev&eacute; sur une frustration, doubl&eacute;e d&rsquo;une vexation. Le jour m&ecirc;me o&ugrave; le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique acceptait la d&eacute;mission du gouvernement Attal, r&eacute;duit &agrave; g&eacute;rer les affaires courantes (plus s&ucirc;rement marchantes), <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/chambres-d-agriculture-statu-quo-pour-la-representativite-et-le-financement" target="_blank" title="">le Journal officiel se fendait d&rsquo;un d&eacute;cret relatif &agrave; l&rsquo;organisation des &eacute;lections aux Chambres d&rsquo;agriculture</a>. La date de cl&ocirc;ture du scrutin mise &agrave; part, fix&eacute;e au 31 janvier 2025, rien si ce n&rsquo;est du menu fretin. &laquo;&nbsp;Regrettable&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;grave&nbsp;&raquo; ont fulmin&eacute; la FNSEA et les JA.<h2>Du pluralisme syndical&hellip;</h2>Les deux syndicats, qui g&egrave;rent 97 Chambres sur 101 avec 55% des suffrages obtenus au dernier scrutin de 2019, attendaient une modification de la cl&eacute; de r&eacute;partition du financement public des organisations repr&eacute;sentatives des exploitants agricoles. Le partage des subsides d&eacute;coule en effet des r&eacute;sultats des &eacute;lections aux Chambres, en vertu de la loi de 2001 relative au pluralisme syndical. En l&rsquo;&eacute;tat actuel des choses, la loi fl&egrave;che 75% des financements sur la base du nombre de voix obtenues et 25% sur le nombre de si&egrave;ges. Les syndicats majoritaires attendaient, pr&eacute;tendue promesse &laquo;&nbsp;Attalienne&nbsp;&raquo; post-crise agricole, un ratio de 50/50 qui, au vu du ratio &eacute;voqu&eacute; plus haut (97/55) aurait t&ocirc;t fait d&rsquo;enflammer en leur faveur une calculette &agrave; plus de 14 millions d&rsquo;euros annuels, au d&eacute;triment de la Coordination rurale et de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, qui p&egrave;sent peu ou prou le m&ecirc;me poids que la FNSEA et les JA&hellip; s&eacute;par&eacute;s. De l&rsquo;opportunit&eacute; des alliances, en ces temps si mouvants.<h2>&hellip; au pluralisme politique</h2>Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a donc opt&eacute; pour le statu quo, s&rsquo;&eacute;vitant un in&eacute;vitable recours devant le Conseil d&rsquo;Etat qui, en 2013, avait donn&eacute; raison &agrave; St&eacute;phane Le Foll, lequel avait mis fin &agrave; une d&eacute;cennie de ratio 50/50. Cette tr&egrave;s corporatiste revendication est remis&eacute;e au champ d&rsquo;honneur des causes au moins momentan&eacute;ment perdues, une des rares du prolifique mill&eacute;sime 2024, rejoignant le non-d&eacute;sarmement des agents de l&rsquo;OFB et le non-retour des n&eacute;onicotino&iuml;des. Trois p&rsquo;tits trucs en trop. Une paille, compar&eacute;e &agrave; la moisson des 70 engagements pris par le gouvernement Attal, dont &laquo;&nbsp;67% r&eacute;alis&eacute;s, 19% avanc&eacute;s et 14% engag&eacute;s&nbsp;&raquo;, selon le dernier d&eacute;compte du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture dat&eacute; du 5 juin. Autant d&rsquo;acquis l&eacute;gitimes et profitables au plus grand nombre. Mais la crise agricole fut celle aussi d&rsquo;une lutte d&rsquo;influence &agrave; bas bruit entre syndicats, &agrave; moins d&rsquo;un an des &eacute;lections aux Chambres. Jusqu&rsquo;au fracas de l<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dissolution-le-projet-de-loi-d-orientation-agricole-en-jachere" target="_blank" title="">a dissolution de la Chambre basse</a>. Et &agrave; la revisitation, forc&eacute;e, du pluralisme.

[Edito] Le gouvernement finissant a renoncé à modifier les règles entourant les élections aux Chambres d’agriculture, au grand dam de la FNSEA et des JA. Un des rares trophées, avec le désarmement des agents de l’OFB et le retour des néonicotinoïdes, que les deux syndicats n’ont pas accrochés à leur tableau, en cette mandature si fructueuse.

Trois p’tits trucs en trop

&laquo;&nbsp;Dans un contexte de tension sur les ressources en eau et dans une logique de simplification des d&eacute;marches administratives, le projet d&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; supprime la restriction d&rsquo;implantation de plans d&rsquo;eau en zone humide pour les plans d&rsquo;eau dont la surface implant&eacute;e est inf&eacute;rieure au seuil d&rsquo;autorisation de la rubrique 3.3.1.0. de la nomenclature, soit 1 hectare&nbsp;&raquo;. Tel &eacute;tait le projet de modification de l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; du 9 juin 2021 soumis &agrave; une consultation publique entre le 27 mai et le 26 juin dernier.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/un-decret-enterine-l-acceleration-des-projets-hydrauliques-et-de-batiments-d-elevage" target="_blank" title="">Un d&eacute;cret ent&eacute;rine l&rsquo;acc&eacute;l&eacute;ration des projets hydrauliques et de b&acirc;timents d&lsquo;&eacute;levage</a>
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Publi&eacute; au Journal officiel le 17 juillet, l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; du 3 juillet ent&eacute;rine la simplification et all&egrave;ge les r&egrave;gles pr&eacute;vues &agrave; l&rsquo;article 4 de l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; du 9 juin 2021, lesquelles restreignent la cr&eacute;ation de plans d&rsquo;eau en zone humide aux projets relevant d&rsquo;une op&eacute;ration de restauration sinon satisfaisant les trois conditions suivantes&nbsp;: int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral majeur, absence d&rsquo;alternative techniquement ou financi&egrave;rement mieux-disante, respect des mesures de r&eacute;duction et de compensation &agrave; d&eacute;faut d&rsquo;&eacute;vitement. Les plans d&rsquo;eau de moins de 1 ha ne sont donc plus vis&eacute;s par ces restrictions.<h2>Les arguments et contre-arguments</h2>La consultation publique avait recueilli 4126 contributions, dont 3518 d&eacute;favorables et 608 favorables, ces derni&egrave;res &eacute;manant principalement des professionnels agricoles irrigants d&eacute;fendant, dans un contexte de changement climatique, le &laquo;&nbsp;bon sens paysan&nbsp;&raquo; et le &laquo;&nbsp;caract&egrave;re indispensable de cr&eacute;er des r&eacute;servoirs permettant de stocker l&rsquo;eau l&rsquo;hiver lorsqu&rsquo;elle tombe en abondance afin pouvoir la r&eacute;utiliser l&rsquo;e&#769;te&#769; en p&eacute;riode de s&egrave;cheresse&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fonds-d-investissement-hydraulique-agricole-le-guichet-est-ouvert" target="_blank" title="">Fonds d&rsquo;investissement hydraulique agricole&nbsp;: le guichet est ouvert</a>
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Exprim&eacute;s en grande partie par des professionnels de l&rsquo;eau et de la protection de la biodiversit&eacute;, des associations de protection de l&rsquo;environnement, des citoyens et quelques agriculteurs, les commentaires d&eacute;favorables ont point&eacute; &laquo;&nbsp;les nombreux effets n&eacute;fastes&nbsp;&raquo; de la cr&eacute;ation de plan d&rsquo;eau en zone humide, la pr&eacute;&eacute;minence des zones humides de moins de 1 ha &nbsp;qui repr&eacute;senteraient la moiti&eacute; de la surface nationale estim&eacute;e &agrave; 3 millions d&rsquo;ha ou encore la pr&eacute;dilection des solutions fond&eacute;es sur la nature dans la gestion de l&rsquo;eau, une des 53 mesures act&eacute;es dans le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-eau-stocker-plus-irriguer-plus-et-mieux-et-repenser-les-assolements" target="_blank">Plan eau</a> avec le projet de 70 op&eacute;rations phares &agrave; des fins de d&eacute;monstration.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/changement-climatique-50-projets-et-50-millions-d-euros-alloues-au-plan-agriculture-climat-mediterranee" target="_blank" title="">Changement climatique&nbsp;: 50 projets et 50 millions d&rsquo;euros allou&eacute;s au Plan agriculture climat M&eacute;diterran&eacute;e</a>
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<h2>Vuln&eacute;rabilit&eacute;s et vertus et des zones humides</h2>Selon l&rsquo;OFB, il n&rsquo;existe pas d&rsquo;inventaire exhaustif de la surface couverte par les milieux humides, 30% du territoire hexagonal &eacute;tant estim&eacute; &laquo;&nbsp;propice&nbsp;&raquo;. En revanche, l&rsquo;OFB estime que seuls 6% des habitats humides sont en bon &eacute;tat de conservation. Les principales menaces sont, par ordre d&eacute;croissant, l&rsquo;artificialisation des sols par l&rsquo;urbanisation et la cr&eacute;ation d&rsquo;infrastructures de transports, l&rsquo;intensification de l&rsquo;agriculture (drainage, pollutions, pesticides), l&rsquo;introduction d&rsquo;esp&egrave;ces exotiques envahissantes (ragondin, jussie, baccharis, grenouille taureau&hellip;), l&rsquo;am&eacute;nagement des cours d&rsquo;eau et la cr&eacute;ation de plan d&rsquo;eau, la d&eacute;prise agricole et la plantation de peupliers et r&eacute;sineux et enfin les pr&eacute;l&egrave;vements excessifs d&rsquo;eau.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-eaux-recyclees-nouvel-ingredient-des-denrees-alimentaires" target="_blank" title="">Les eaux recycl&eacute;es, nouvel ingr&eacute;dient des denr&eacute;es alimentaires</a>
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Outre le r&ocirc;le social, culturel, patrimonial et esth&eacute;tique, les zones humides fournissent de multiples services utiles aux &eacute;quilibres naturels et aux activit&eacute;s humaines : r&eacute;tention des eaux en p&eacute;riode d&rsquo;inondation, pr&eacute;servation de la ressource en eau en p&eacute;riode de s&eacute;cheresse, &eacute;puration de l&rsquo;eau en particulier l&rsquo;azote et le phosphore, limitation de l&rsquo;&eacute;rosion des sols, stockage du carbone, r&eacute;gulation climatique, fourniture de ressources naturelles (foin, bois, produits laitiers, poisson, viande, plantes m&eacute;dicinales&hellip;), r&eacute;servoir de biodiversit&eacute; pour de nombreuses esp&egrave;ces.

Publié au Journal officiel le 17 juillet, l’arrêté du 3 juillet dispense la création de plans d’eau d’une surface inférieure à 1 ha des conditions restrictives inscrites dans l’arrêté du 9 juin 2021, s’appliquant désormais aux seuls plans d’eau de plus de 1 ha.

Dans les zones humides, la création de plans d’eau de moins d’un hectare simplifiée

D&eacute;passer le stade de la recherche appliqu&eacute;e circonscrite &agrave; quelques fermes pilotes et aboutir &agrave; la g&eacute;n&eacute;ralisation de m&eacute;thodes &eacute;prouv&eacute;es&nbsp;: tel est l&rsquo;objet de l&rsquo;appel &agrave; manifestation d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t lanc&eacute; le 16 juillet par le gouvernement dans le cadre de la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/objectifs-leviers-indicateur-budget-tout-sur-la-strategie-ecophyto-2030" target="_blank">Strat&eacute;gie Ecophyto 2030</a>, d&eacute;voil&eacute;e en mai dernier. Il s&rsquo;intitule PRAAM pour &laquo;&nbsp;Prise de risque amont aval et massification de pratiques visant &agrave; r&eacute;duire l&rsquo;usage des produits phytopharmaceutiques sur les exploitations agricoles&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ecophyto-2030-ou-le-pari-du-pass-anti-impasses" target="_blank" title="">Ecophyto 2030 ou le pari du pass anti-impasses</a>
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Op&eacute;r&eacute; par Bpifrance et ouvert jusqu&rsquo;au 29 novembre, l&rsquo;AMI n&rsquo;est assorti d&rsquo;aucun accompagnement financier mais il a vocation pr&eacute;parer le futur appel &agrave; projet PRAAM, qui sera lanc&eacute; au premier semestre 2025 et qui lui sera dot&eacute; de 90 millions d&rsquo;euros.<h2>Les freins &agrave; la massification des solutions alternatives</h2>Qu&rsquo;elle soit publique ou priv&eacute;e, la R&amp;D est aujourd&rsquo;hui riche de solutions alternatives qui, combin&eacute;es et d&eacute;ploy&eacute;es &agrave; grande &eacute;chelle, seraient de nature &agrave; franchir le mur de la transition phytosanitaire, alors que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/une-strategie-nationale-biodiversite-2030-adossee-a-la-pac-et-autres-plans-nationaux" target="_blank">la pression et les impacts des pesticides sur la sant&eacute; humaine et sur l&rsquo;environnement</a> sont largement document&eacute;s. Mais un certain nombre de barri&egrave;res socio-&eacute;conomiques entrave les transitons. On peut notamment citer &nbsp;le manque de r&eacute;f&eacute;rences et le manque de capacit&eacute; &agrave; s&rsquo;approprier techniquement les alternatives, en lien avec des d&eacute;ficits de formation, de diffusion et de conseil adapt&eacute;s ou encore&nbsp;des d&eacute;ficits d&rsquo;incitation au changement de pratiques. Sont &eacute;galement pr&eacute;gnants&nbsp;le d&eacute;faut sinon l'insuffisance de couverture du risque encouru par l'agriculteur au moins dans la phase initiale de transition, l&rsquo;inad&eacute;quation entre la dur&eacute;e des financements accord&eacute;s aux projets et le pas de temps requis par la transition ou encore la vuln&eacute;rabilit&eacute; des mod&egrave;les &eacute;conomiques des syst&egrave;mes vertueux, tant pour les agriculteurs que pour les fili&egrave;res.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/8-ans-apres-les-systemes-innovants-syppre-toujours-face-au-mur-des-ift-et-de-l-ebe" target="_blank" title="">8 ans apr&egrave;s, les syst&egrave;mes innovants Syppre toujours face au mur des IFT... et de l&rsquo;EBE</a>
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L&rsquo;absence d&rsquo;approche <a href="http://La%20lutte%20contre%20la%20jaunisse,%20une%20re%CC%81ussite%20collective%20et%20inspirante" target="_blank">combinatoire, consistant &agrave; mobiliser plusieurs leviers agro&eacute;cologiques</a>, ou encore le d&eacute;faut d&rsquo;approche territoriale, consistant &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/comment-le-colza-tente-de-s-affranchir-des-insecticides-et-des-coleopteres" target="_blank">agir collectivement contre des bioagresseurs</a>, constituent d&rsquo;autres freins &agrave; la massification des transitions, que l&rsquo;AMI puis l&rsquo;AAP PRAAM doivent contribuer &agrave; lever.

Dans le cadre de la Stratégie Ecophyto 2030, le gouvernement lance un Appel à manifestation d’intérêt (AMI) destiné à accélérer le déploiement et la massification de solutions alternatives à l’utilisation des produits phytos, angle mort de la transition phytosanitaire.

De l’innovation à la massification, un AMI qui veut du bien à la transition phytosanitaire

Au nord, dans les Hauts-de-France par exemple, des <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/tempetes-ciaran-et-domingos-ouverture-du-2eme-guichet" target="_blank">inondations catastrophiques &agrave; r&eacute;p&eacute;tition</a>. A l&rsquo;ouest, le recul du trait de c&ocirc;te sur le littoral. A l&rsquo;est, la transformation des paysages en montagne, avec une r&eacute;duction du manteau neigeux. Au sud enfin, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-pyrenees-orientales-en-etat-de-semi-aridite-en-attendant-l-aridite-de-paperasse" target="_blank">un processus d&rsquo;aridification dans les Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales</a>, avec une s&egrave;cheresse in&eacute;dite par sa dur&eacute;e et par sa s&eacute;v&eacute;rit&eacute;&#769;, des records historiquement bas des niveaux de nappes. Tel &eacute;tait le constat dress&eacute; par le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique lorsqu&rsquo;en mai dernier, il pr&eacute;sentait son <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/secheresse-sept-projets-d-amenagements-pour-adapter-les-pyrenees-orientales-a-la-rarefaction-de-l-eau" target="_blank">Plan de r&eacute;silience pour l&rsquo;eau dans les Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales</a>, cr&eacute;dit&eacute; de 10 millions d&rsquo;euros, allou&eacute;s &agrave; des projets de r&eacute;utilisation des eaux us&eacute;es, de r&eacute;novation et de s&eacute;curisation de r&eacute;seau d&rsquo;eau potable et d&rsquo;irrigation.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-roussillon-la-vigne-ne-pisse-plus-elle-saigne" target="_blank" title="">En Roussillon, la vigne ne &laquo; pisse &raquo; plus, elle saigne</a>
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Le d&eacute;partement des Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales est en effet aux avant-postes des m&eacute;faits du changement climatique. Du printemps 2022 au printemps 2024, la pluviom&eacute;trie a &eacute;t&eacute; divis&eacute;e par rapport deux par rapport aux normales, et flirte d&eacute;sormais avec celle de Marrakech (Maroc) tandis que l&rsquo;&eacute;puisement des nappes faire na&icirc;tre <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/niveau-des-nappes-la-france-en-bleu-le-roussillon-dans-le-rouge" target="_blank">un risque irr&eacute;versible de salinisation</a>. En alerte s&eacute;cheresse quasiment 12 mois sur 12 sur une bonne partie du territoire, le d&eacute;partement est sujet &agrave; une vuln&eacute;rabilit&eacute; qui affecte le quotidien de ses habitants (avec des ruptures d&rsquo;alimentation en eau courante notamment)&nbsp;et son &eacute;conomie, en premier lieu touristique et agricole.<h2>50 aires agricoles de r&eacute;silience climatique</h2>Cette fois, l&rsquo;initiative &eacute;mane du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, qui a lanc&eacute; le 16 juillet les concertations destin&eacute;es &agrave; faire aboutir le Plan Agriculture climat M&eacute;diterran&eacute;e. Objectif&nbsp;: faire &eacute;merger, d&rsquo;ici &agrave; d&eacute;but 2025, 50 projets labellis&eacute;s &laquo; aires agricoles de r&eacute;silience climatique&nbsp;&raquo;, port&eacute;s par une contractualisation entre agriculteurs, transformateurs, collectivit&eacute;s territoriales et Etat. Le Plan Agriculture climat M&eacute;diterran&eacute;e est cr&eacute;dit&eacute;&nbsp;de 50 millions d&rsquo;euros issus des fonds de la planification &eacute;cologique, l&rsquo;objectif &eacute;tant de concr&eacute;tiser 20 projets d&rsquo;ici &agrave; l&rsquo;automne prochain.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/changement-climatique-et-hydrologie-toutes-les-cartes-et-tous-les-outils-en-main-avec-explore2" target="_blank" title="">Changement climatique et hydrologie : toutes les cartes et tous les outils en main avec Explore2</a>
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Le Plan s&rsquo;attachera &agrave; mobiliser toutes les connaissances existantes &eacute;changer sur les cons&eacute;quences du changement climatique sur les fili&egrave;res et sur la ressource en eau, &agrave; soutenir des projets de diversification destin&eacute;s &agrave; consolider l&rsquo;activit&eacute; agricole dans chaque territoire et &agrave; faire &eacute;merger de nouveaux projets collectifs. &laquo;&nbsp;Etat, collectivit&eacute;s territoriales, exploitants agricoles, industrie agro-alimentaire et plus g&eacute;n&eacute;ralement toute la chaine agro-alimentaire, Chambres d&rsquo;agriculture, autres structures d&rsquo;accompagnement des agriculteurs comme les coop&eacute;ratives, les banques et les assurances, la soci&eacute;t&eacute; civile&nbsp;: l&rsquo;implication de tous est n&eacute;cessaire&nbsp;&raquo;, intime le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture.

Initié par le ministère de l’Agriculture, le plan vise à faire émerger, d’ici à début 2025, 50 projets labellisés « aires agricoles de résilience climatique », portés par une contractualisation entre agriculteurs, transformateurs, collectivités territoriales et Etat.

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