La technologie au service de l'agriculture et de l'humainEn 2024, pour sa <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/votez-pour-dix-finalistes-du-concours-graines-d-agriculteurs-2024" target="_blank" title="">14&egrave;me &eacute;dition, le concours Graines d&rsquo;Agriculteurs,</a> vitrine et tremplin des mod&egrave;les de l&rsquo;agriculture de demain, r&eacute;compense la mise en place ou le d&eacute;veloppement d&rsquo;innovations technologiques au sein des exploitations d&rsquo;agriculteurs r&eacute;cemment install&eacute;s, entre le 1er janvier 2019 et le 1er janvier 2023.Marc Fesneau, ministre de l&rsquo;Agriculture et de la Souverainet&eacute; alimentaire : &laquo; Je voudrais saluer &agrave; nouveau la tr&egrave;s belle initiative &agrave; travers ce concours, qui permet chaque ann&eacute;e de mettre en valeur une production, une g&eacute;ographie, un engagement, de jeunes ou de moins jeunes agriculteurs, porteurs d'innovations pour la transition. &raquo;Pierrick Horel, pr&eacute;sident de Terres Innovantes : &laquo; C&rsquo;&eacute;tait une fiert&eacute; d'organiser cette remise des prix sur les terres du Doubs, et surtout de voir ce concours se tenir chaque ann&eacute;e, gr&acirc;ce au soutien de nos m&eacute;c&egrave;nes et &agrave; la motivation de nos candidats. &raquo; <a href="https://graines-agriculteurs.fr/candidat/solenne-ferrer-diaz" target="_blank" title="">Solenne Ferrer-Diaz, 28 ans, Belfort-du-Quercy, Lot, Occitanie.</a> Laur&eacute;ate du grand public : &laquo; Ce concours nous a permis de faire d&eacute;couvrir, avec fiert&eacute;, notre belle r&eacute;gion agricole du Quercy blanc.<a href="https://graines-agriculteurs.fr/candidats" target="_blank" title="">Retrouver les 3 laur&eacute;ats ici&nbsp;</a>Nous souhaitons juste dire aux jeunes pour l'an prochain de foncer, car c'est une belle exp&eacute;rience et une super opportunit&eacute; de communication. &raquo;&nbsp;&nbsp;&nbsp;

Concours Graines d’Agriculteurs 2024 : Ci-dessous les déclarations des trois candidats récompensés.

Les lauréats récompensés en présence du  ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté  alimentaire

Pour aller &agrave; la rencontre de Caroline Revegnot dans sa ferme de Darnes, sur la commune de Charraix, il faut serpenter un bon moment apr&egrave;s Brioude avant de d&eacute;couvrir un hameau pr&eacute;serv&eacute; avec, en toile de fond, une vue sans fin sur la moyenne montagne arbor&eacute;e de Haute-Loire.Difficile de se douter que derri&egrave;re la porte d&rsquo;une des vieilles maisons en pierre du village se cache le laboratoire de transformation de Caroline Revegnot, qui fabrique &agrave; la ferme des yaourts, glaces, et autres fromages blancs, avec le lait des 60 vaches montb&eacute;liardes qu&rsquo;&eacute;l&egrave;vent son conjoint et son beau-fr&egrave;re.Difficile, aussi, en voyant son aisance &agrave; travailler dans le labo, circuler sur la ferme, aller voir les vaches au champ, de deviner que Caroline est loin d&rsquo;&ecirc;tre issue du milieu agricole, qu&rsquo;elle a pass&eacute; toute sa jeunesse en r&eacute;gion parisienne, &agrave; &Eacute;pinay-sur-Orge (Essonne), et qu&rsquo;elle a exerc&eacute; de nombreux m&eacute;tiers avant de trouver sa voie.Lire aussi&nbsp; :&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-vente-directe-et-transformation-a-la-ferme" target="_blank">[Dossier] Vente directe et transformation &agrave; la ferme - Pleinchamp</a>&nbsp;<h2>Presque 10 ans de commerce itin&eacute;rant</h2>En effet, Caroline a test&eacute; beaucoup de sch&eacute;mas, de fonctionnements, et de secteurs avant de trouver le bon. Et c&rsquo;est peut-&ecirc;tre &ccedil;a qui lui a r&eacute;ussi. Apr&egrave;s le coll&egrave;ge, c&rsquo;est son int&eacute;r&ecirc;t pour le secteur &eacute;quin qui la guide vers un BEPA &agrave; Yssingeaux. Bac en poche (Conduite et gestion d&rsquo;une exploitation agricole), elle d&eacute;cide de poursuivre en BTS Production Animale au lyc&eacute;e agricole Brioude-Bonnefont : &laquo; J&rsquo;ai compris que le monde du cheval n&rsquo;&eacute;tait pas fait pour moi, donc j&rsquo;ai continu&eacute; dans une fili&egrave;re assez g&eacute;n&eacute;rale &raquo;, pr&eacute;cise-t-elle. &laquo; &Agrave; ce moment-l&agrave;, je ne savais pas quel m&eacute;tier je voulais faire. Mais lors d&rsquo;un stage, j&rsquo;ai eu des encadrants extraordinaires. Je me suis dit : le monde de l&rsquo;&eacute;levage, pourquoi pas ! &raquo; Lors d&rsquo;une autre exp&eacute;rience dans le Pays basque en ins&eacute;mination ovine, pendant son BTS, l&rsquo;ambiance et l&rsquo;esprit de l&rsquo;&eacute;levage continuent de la convaincre. Une fois dipl&ocirc;m&eacute;e, n&rsquo;ayant pas la possibilit&eacute; financi&egrave;re de poursuivre ses &eacute;tudes, elle encha&icirc;ne des petits boulots (aide &agrave; domicile en milieu rural, caissi&egrave;re en grande surface) qui ne lui conviennent pas.&Agrave; ce moment-l&agrave;, Caroline Revegnot a 20 ans, et veut travailler dans le secteur qui lui correspond : le monde agricole. &laquo; Je suis partie avec des CV sous le bras au Sommet de l&rsquo;&Eacute;levage. Le lundi suivant, j&rsquo;avais 6 propositions de CDI ! &raquo; Elle est notamment contact&eacute;e par Oceadis, une entreprise bas&eacute;e &agrave; Yssingeaux pour qui elle devient commerciale itin&eacute;rante. Elle visite des &eacute;levages bovins, ovins, caprins, rencontre des &eacute;leveurs et assure leur approvisionnement en produits d&rsquo;hygi&egrave;ne, semences, aliments&hellip; Parmi ses clients, un certain Roland Galtier, qui fabrique avec sa femme, &Eacute;velyne, des yaourts &agrave; Darnes. Elle entendra parler d&rsquo;eux un peu plus tard...<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/temoignage-isabelle-et-son-elevage-d-escargots-tout-est-parti-d-une-plaisanterie" target="_blank">[T&eacute;moignage] Isabelle et son &eacute;levage d'escargots : Tout est parti d'une plaisanterie - Pleinchamp</a><h2>Retour &agrave; la case d&eacute;part</h2>Apr&egrave;s 11 ans &agrave; arpenter la France enti&egrave;re (&laquo; on pouvait faire 500 km par jour &raquo;) et &agrave; s&rsquo;adapter &agrave; des horaires atypiques, celle qui est aujourd&rsquo;hui productrice fermi&egrave;re d&eacute;cide de quitter ce m&eacute;tier au moment o&ugrave; elle attend son premier enfant. &laquo; Suite &agrave; la naissance de ma fille, je voulais &ecirc;tre nounou. &raquo; Cet int&eacute;r&ecirc;t pour les petits lui vient notamment d&rsquo;une exp&eacute;rience d&rsquo;accompagnatrice de randonn&eacute;es &eacute;questres, en BPA &agrave; Yssingeaux. &laquo; J&rsquo;avais fait toutes les d&eacute;marches pour m&rsquo;installer, mais en arrivant &agrave; P&ocirc;le Emploi, on m&rsquo;a annonc&eacute; qu&rsquo;on ne financerait pas mon projet &raquo;. Difficile retour &agrave; la case d&eacute;part pour Caroline, &laquo; &agrave; d&eacute;poser des CV &agrave; droite, &agrave; gauche &raquo;. Apr&egrave;s un rapide passage chez Gamme Vert, &agrave; Langeac, o&ugrave; les horaires du poste en magasin ne sont pas compatibles avec sa vie de famille, elle devient conseill&egrave;re pour le Cr&eacute;dit Agricole. &laquo; Je g&eacute;rais un portefeuille de clients : agriculteurs, ma&ccedil;ons, ambulanciers&hellip; J&rsquo;&eacute;tais l&agrave; pour r&eacute;pondre &agrave; leurs besoins &raquo;, d&eacute;crit-elle. Ce monde financier associ&eacute; au contact avec les clients lui pla&icirc;t. Mais un diff&eacute;rend avec son patron l&rsquo;emp&ecirc;che de se projeter, et apr&egrave;s quelques mois, elle bifurque. Direction le lyc&eacute;e forestier de Saugues, o&ugrave; elle devient surveillante. &laquo; Je travaillais la nuit, donc la journ&eacute;e, j&rsquo;&eacute;tais avec ma fille. &Ccedil;a collait. &raquo; Si le rythme et le contact avec les jeunes lui correspondent, &laquo; le probl&egrave;me, c&rsquo;est qu&rsquo;on ne peut pas se projeter dans ce boulot. On le fait quelques ann&eacute;es, et on est mis dehors. &raquo;On est en mars 2020, le Covid frappe &agrave; la porte et vient fermer celles du lyc&eacute;e. C&rsquo;est lors de cette p&eacute;riode bouscul&eacute;e qu&rsquo;&eacute;mane la proposition qui changera la vie de Caroline Revegnot. &laquo; Nos voisins, Evelyne et Roland Galtier, nous proposent de reprendre leur ferme pour faire de la transformation laiti&egrave;re. &raquo;&nbsp;<h2>Deux ans de passation</h2>Roland et Evelyne n&rsquo;ont jamais &eacute;t&eacute; des inconnus pour Caroline et Romain, son conjoint. Elle les connaissait depuis son passage chez Oceadis (ils lui achetaient des produits), comme voisins (tous habitent &agrave; Charraix), et agriculteurs (Romain, d&eacute;j&agrave; install&eacute;, croisait r&eacute;guli&egrave;rement Roland pr&egrave;s de leur exploitation). &laquo; D&rsquo;autres personnes &eacute;taient int&eacute;ress&eacute;es pour reprendre, mais ils voulaient la laisser &agrave; quelqu&rsquo;un qui allait continuer la transformation avec un projet p&eacute;renne. &raquo; S&rsquo;ouvre alors une p&eacute;riode de passation avec Evelyne, &laquo; pour voir si le courant passe &raquo;, et de construction du parcours d&rsquo;installation. Entre 2021 et 2022, les deux femmes travaillent en bin&ocirc;me, en cherchant &agrave; d&eacute;velopper de nouvelles recettes pour la future entreprise de Caroline, pendant que Romain et son fr&egrave;re Aur&eacute;lien rach&egrave;tent les terres de Roland et Evelyne et y installent leur &eacute;levage de vaches laiti&egrave;res.Aujourd&rsquo;hui, le Gaec de Darnes compte trois associ&eacute;s : Caroline, Romain, et Aur&eacute;lien (le fr&egrave;re), ainsi que deux salari&eacute;s : Margot, qui travaille au labo de transformation, et le p&egrave;re des gar&ccedil;ons, qui les aide avec les vaches. La productrice transforme 20 000 litres de lait par an en yaourts, cr&egrave;mes dessert, riz au lait, glaces, sorbets, fromages blancs et sorbets. &laquo; J&rsquo;avais besoin du contact avec les gens, que j&rsquo;ai gard&eacute;, et du c&ocirc;t&eacute; commercial, qui me plaisait. En plus, je g&egrave;re mes horaires &raquo;, r&eacute;sume Caroline, qui a enfin &laquo; trouv&eacute; le bon compromis &raquo;.&nbsp; L&rsquo;ultime signe de reconnaissance de sa r&eacute;ussite, seulement un an apr&egrave;s s&rsquo;&ecirc;tre install&eacute;e furent les nombreux prix au concours des Fermiers d&rsquo;Or, gagn&eacute;s en 2023. &laquo; J&rsquo;avais pr&eacute;sent&eacute; quatre produits, et nous sommes sortis 1er en yaourts ch&acirc;taigne, 2e en glace ch&acirc;taigne et 3e en yaourts nature. &raquo; Alors qu&rsquo;&agrave; la base, elle participait avec &laquo; Plaisirs de nos Montagnes &raquo; pour faire conna&icirc;tre leur entreprise, ces prix viennent parfaire le tableau de leur installation. &laquo; Evelyne aussi est tr&egrave;s heureuse. Pour elle et Roland, &ccedil;a veut dire que l&rsquo;affaire peut perdurer et qu&rsquo;ils n&rsquo;ont pas fait d&rsquo;erreur en nous transmettant leur ferme &raquo;, poursuit Caroline, dont le quotidien allie d&eacute;sormais contact avec autrui, ind&eacute;pendance et savoir-faire. Une fiert&eacute; partag&eacute;e, donc, comme la preuve que la productrice a enfin trouv&eacute; son &eacute;quilibre.&nbsp;Plus d'informations :Site internet : <a href="https://www.sommet-elevage.fr" target="_blank" title="">www.sommet-elevage.fr</a> R&eacute;seaux sociaux : <a href="https://www.facebook.com/SommetElevage/" target="_blank" title="">Facebook</a> - <a href="https://www.instagram.com/sommetelevage/" target="_blank" title="">Instagram</a> - <a href="https://www.tiktok.com/@sommetelevage?" target="_blank" title="">TikTok</a> - <a href="https://twitter.com/sommetelevage" title="">X</a> - <a href="https://fr.linkedin.com/company/sommet-de-l-elevage" target="_blank" title="">LinkedIn</a>&nbsp;

Lauréate de trois Fermiers d’Or au dernier Sommet de l’Élevage après seulement un an de fabrication de produits laitiers dans son entreprise « Plaisirs de nos Montagnes », Caroline Revegnot peut être fière du chemin parcouru. On a voulu en savoir plus sur ce parcours, pour comprendre comment il l’a façonnée et amenée jusque-là.

Les mille vies de Caroline Revegnot : de conseillère agricole à productrice fermière aux Fermiers d’Or

Trois motions, d&eacute;pos&eacute;es par la FDSEA, r&eacute;sument bien les pr&eacute;occupations du moment et les d&eacute;bats suscit&eacute;s.Elles ont &eacute;t&eacute; pr&eacute;sent&eacute;es et vot&eacute;es lors de la derni&egrave;re session de la Chambre d&rsquo;agriculture, vendredi 6 septembre.&nbsp; La premi&egrave;re alerte sur la grave menace sanitaire pesant sur les cheptels du d&eacute;partement en raison de la fi&egrave;vre catarrhale ovine (FCO), la maladie h&eacute;morragique &eacute;pizootique (MHE) et la r&eacute;apparition de la fi&egrave;vre charbonneuse. Il est intim&eacute; &agrave; l&rsquo;&Eacute;tat de financer et de rendre disponibles les vaccins, d&rsquo;indemniser rapidement les &eacute;leveurs touch&eacute;s, et de lever les obstacles administratifs pour prot&eacute;ger les exploitations agricoles. Le texte souligne l&rsquo;urgence de mettre en place un stock de vaccins contre la fi&egrave;vre charbonneuse. Enfin, il est r&eacute;clam&eacute; &ldquo;l&rsquo;officialisation rapide des nouvelles discussions communautaires des &Eacute;tats-membres pour g&eacute;n&eacute;raliser le principe de mouvement des animaux, soit avec d&eacute;sinsectisation et analyse PCR n&eacute;gative, soit avec vaccination&rdquo;. Autant de mesures qui visent &agrave; &ldquo;&eacute;viter des cons&eacute;quences d&eacute;sastreuses sur les cheptels et assurer la p&eacute;rennit&eacute; de l&rsquo;&eacute;levage&nbsp;dans nos territoires&rdquo;. Cette motion a recueilli l&rsquo;unanimit&eacute;.<h2>Les montagnards sont l&agrave;</h2>La seconde, adopt&eacute;e sans la voix de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, demande des actions urgentes de l&rsquo;&Eacute;tat pour soutenir les agriculteurs face &agrave; une crise persistante, incluant des pr&ecirc;ts bonifi&eacute;s, l&rsquo;exon&eacute;ration de la TFNB, le rappel d&rsquo;une mise &agrave; disposition gratuite de vaccins..., ainsi que la reprise imm&eacute;diate des d&eacute;bats parlementaires sur le projet de loi &ldquo;pour entreprendre en agriculture&rdquo;, afin de concr&eacute;tiser les engagements pris et pr&eacute;venir une nouvelle crise agricole. &Agrave; cet &eacute;gard, la nomination de Michel Barnier &agrave; Matignon a &eacute;t&eacute; per&ccedil;ue comme &ldquo;une bonne nouvelle&rdquo;, par la majorit&eacute; des &eacute;lus. Jo&euml;l Piganiol, pr&eacute;sident de la FDSEA, &eacute;voque dans ce ciel bien sombre, le &ldquo;rayon de soleil&rdquo;&nbsp;qu&rsquo;apporte la prise de responsabilit&eacute; de deux montagnards : l&rsquo;&eacute;lection de Fabrice Pannekoucke d&eacute;j&agrave; charg&eacute; du dossier agricole et &ldquo;qui a beaucoup apport&eacute; &agrave; nos terres&rdquo;, d&eacute;sormais &agrave; la t&ecirc;te de la R&eacute;gion, en plus de la prise de fonction de Michel Barnier &agrave; Matignon, &ldquo;lui aussi sp&eacute;cialiste de la question agricole et en qui on peut avoir confiance&rdquo;. Partageant ce point de vue, Patrick B&eacute;n&eacute;zit, vice-pr&eacute;sident de la FNSEA, esp&egrave;re : &ldquo;Depuis les manifs, nous avons eu quelques avanc&eacute;es, mais tout n&rsquo;est pas mis en &oelig;uvre.&rdquo; Quant &agrave; la troisi&egrave;me motion, vot&eacute;e &agrave; l&rsquo;unanimit&eacute;, elle demande une r&eacute;vision urgente de la Pac 2023-2027, en raison des p&eacute;nalit&eacute;s injustes appliqu&eacute;es aux exploitants agricoles pour avoir introduit des m&eacute;langes de l&eacute;gumineuses sur des parcelles pr&eacute;c&eacute;demment en prairies permanentes, &ldquo;malgr&eacute; la pertinence agronomique de cette pratique&rdquo;. La chambre d&rsquo;agriculture du Cantal r&eacute;clame l&rsquo;exon&eacute;ration imm&eacute;diate de ces p&eacute;nalit&eacute;s et une r&eacute;vision des r&egrave;gles pour garantir une coh&eacute;rence entre les objectifs environnementaux de la Pac et les pratiques agronomiques.Des strat&eacute;gies propos&eacute;esLe pr&eacute;fet a conclu la session de la Chambre d&rsquo;agriculture en tentant d&rsquo;apporter quelques r&eacute;ponses aux pr&eacute;occupations sur les enjeux sanitaires, environnementaux et l&eacute;gislatifs. Il a &eacute;voqu&eacute; la possibilit&eacute; de rouvrir le d&eacute;bat sur l&rsquo;obligation de vaccination aux co&ucirc;ts pris en charge par l&rsquo;&Eacute;tat - tout en soulignant les difficult&eacute;s logistiques li&eacute;es &agrave; une &eacute;ventuelle vaccination de masse hors p&eacute;riode vaccinale - et appel&eacute; &agrave; une vigilance collective lors des rassemblements. Pour renforcer la coordination et la gestion des crises, le pr&eacute;fet a propos&eacute; la mise en place de r&eacute;unions r&eacute;guli&egrave;res avec le Groupement de d&eacute;fense sanitaire (GDS), afin de faire le point sur les avanc&eacute;es et d&rsquo;ajuster les strat&eacute;gies en fonction de l&rsquo;&eacute;volution des situations. Il a aussi mentionn&eacute; l&rsquo;importance d&rsquo;&eacute;viter les sanctions pour les agriculteurs, notamment concernant des r&egrave;gles parfois floues sur la gestion des l&eacute;gumineuses, tout en promettant que ces dispositifs seront revus. Toujours sur le plan l&eacute;gislatif, Laurent&nbsp; Buchaillat a rappel&eacute; que le projet de loi d&rsquo;orientation agricole sera prochainement retravaill&eacute; par le nouveau gouvernement et l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale pour r&eacute;pondre aux attentes du secteur agricole. Et qu&rsquo;il est de son devoir d&rsquo;int&eacute;resser aux sujets des enjeux territoriaux ceux qui seront amen&eacute;s, demain,&nbsp; &agrave; prendre de nouvelles responsabilit&eacute;s. En ce sens, les d&eacute;bats de la Chambre d&rsquo;agriculture nourriront la r&eacute;flexion.

La dernière session de l’organisme consulaire a été marquée par le volet sanitaire : FCO, MHE et fièvre charbonneuse. Des motions réclament un accompagnement efficace.

Chambre d'agriculture du Cantal : le sanitaire pour première préoccupation

Un nouveau calcul de notation plus strict.Bien avant cette nouvelle mise-&agrave;-jour effective en 2026, le Nutri-Score avait d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; renforc&eacute;. La notation bas&eacute;e sur 100 g a suscit&eacute; de nombreux d&eacute;bats en raison de certaines incoh&eacute;rences, comme le classement du beurre en bas de l&rsquo;&eacute;chelle. &ldquo;Qui mange une plaquette de 250 g en un repas ?&rdquo; avaient protest&eacute; &agrave; l'&eacute;poque certains fabricants. Dans l'ensemble, le Nutri-Score a &eacute;t&eacute;&nbsp; bien accueilli par les consommateurs, et de nombreuses entreprises ont accept&eacute; de l'afficher sur leur produits sur la base du volontariat. Rappelons-le, le Nutri-Score n&rsquo;est pas obligatoire. Cependant, certaines entreprises ont choisi de ne pas l'adopter. C'est dans cette optique que le logo a &eacute;t&eacute; r&eacute;vis&eacute; en deux temps, avec un nouveau syst&egrave;me de notation.&nbsp;<h3>Les qualit&eacute;s nutritionnelles r&eacute;vis&eacute;es et "plus justes"</h3>D&eacute;but 2024, l'algorithme du Nutri-Score a modifi&eacute; pour &ecirc;tre plus s&eacute;v&egrave;re avec les produits trop sal&eacute;s et sucr&eacute;s. Leur note a baiss&eacute; tandis que les aliments riches en fibres et en prot&eacute;ines ont vu la leur augmenter. Le comit&eacute; scientifique &agrave; l'origine du nouveau calcul a reclass&eacute; le lait, les yaourts &agrave; boire et les jus v&eacute;g&eacute;taux en boissons et non plus en aliments. En effet, certains produits laitiers obtenaient de bonnes notes malgr&eacute; leur taux de sucre &eacute;lev&eacute;. Pour le comit&eacute; de pilotage, du Nutri-Score, ce changement &eacute;tait n&eacute;cessaire pour &ecirc;tre plus coh&eacute;rent aux recommandations nutritionnelles.&nbsp; Seule l&rsquo;eau obtient un Nutri-Score A. C&rsquo;est donc la d&eacute;gringolade pour les produits laitiers &agrave; boire, avec par exemple le passage du B au D pour Actimel. En cons&eacute;quence, Danone a d&eacute;cid&eacute; de retirer le logo de ses emballages pour ses marques Activia, Actimel, Danonino, Danone et Hi-Pro, avec effet imm&eacute;diat.&nbsp;<h3>&nbsp;L'application du nouveau Nutri-Score 2024 en France agace Danone</h3>Depuis sa d&eacute;cision de retirer le logo de ses emballages, Danone est dans le collimateur des consommateurs. L'entreprise s'est vant&eacute;e d'&ecirc;tre "pionni&egrave;re en France" d&egrave;s le d&eacute;ploiement du Nutri-Score sur le march&eacute; fran&ccedil;ais. L'apposition du logo avait eu un effet positif et avait renforc&eacute; la confiance dans les produits de la marque (et d'autres hors du groupe). Mais pour le porte-parole de Danone, ce nouvel algorithme&nbsp; "apporte une vision erron&eacute;e de la qualit&eacute; nutritionnelle des produits laitiers &agrave; boire". Ainsi, le groupe d&eacute;plore que les yaourts &agrave; boire destin&eacute; aux enfants aient d&eacute;sormais la note de D, "comme un soda sucr&eacute;".Lors de la conf&eacute;rence de la coop&eacute;ration laiti&egrave;re qui s'est tenue jeudi dernier, les critiques ont &eacute;t&eacute; nombreuses quant &agrave; ce changement. "Je ne pense pas que le lait &eacute;cr&eacute;m&eacute; soit mauvais pour la sant&eacute;", s'est agac&eacute;e une repr&eacute;sentante de la fili&egrave;re lait. Mais les consommateurs ne le voient pas de cet &oelig;il. Les acheteurs de la marque peuvent y voir quelque chose &agrave; cacher.Pour le fondateur du Nutri-Score, Serge Hercberg, professeur de nutrition &agrave; l'universit&eacute; Sorbonne Paris Nord, c'est un acte d&eacute;loyal. Au lieu d'adapter leurs recettes pour avoir un impact positif sur la sant&eacute; des consommateurs, il regrette que les industriels pr&eacute;f&egrave;rent &eacute;viter la sanction en retirant le logo de leurs emballages. Pour Serge Hercberg, les yaourts &agrave; boire ne se consomment pas de la m&ecirc;me fa&ccedil;on qu'un yaourt et il souhaite ainsi &eacute;viter toute surconsommation.&nbsp;<h3>Le logo n'est toujours pas obligatoire&nbsp;</h3>D&egrave;s 2023, plusieurs scientifiques ont demand&eacute; d'harmoniser les crit&egrave;res de notation en Europe et surtout de rendre le Nutri-Score obligatoire. Parmi les demandeurs se trouvent des scientifiques et des associations de consommateurs UFC-Que Choisir et Foodwatch. Cette derni&egrave;re a d'ailleurs lanc&eacute; une p&eacute;tition pour que les industriels apposent "sans exception" le logo sur leurs emballages. Ce nouvel algorithme du Nutri-Score risque d'entra&icirc;ner davantage de marques &agrave; le retirer. D&eacute;j&agrave; fin 2023, la marque Bjorg (Econome) a d&eacute;cid&eacute; de ne plus afficher le Nutri-Score sur ses yaourts. Elle a &eacute;t&eacute; suivie&nbsp;&nbsp;Krisprolls des petits pains su&eacute;dois (Pagen). Aujourd'hui, 1359 marques l'affichent encore (listes consultable sur le site Sant&eacute; publique France).&nbsp;<h3>Quelle est la signification du Nutri-Score ?</h3>Ce logo est appos&eacute; sur la face avant des emballages alimentaires pr&eacute;-emball&eacute;s. Reconnaissable &agrave; ses couleurs allant du vert au rouge et &agrave; ses lettres de A &agrave; E, le Nutri-Score met en avant les produits plus sains et facilite la lecture des valeurs nutritionnelles des aliments. Son but est de renseigner le consommateur en un coup d'oeil. D&egrave;s 2017, sous le contr&ocirc;le de Sant&eacute; publique France, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/nutriscore-eco-score-siga-comment-s-y-retrouver-sur-les-etiquettes" target="_blank">le Nutri-Score a &eacute;t&eacute; &eacute;tiquet&eacute; sur certains produits</a>. Depuis l'Allemagne, la Belgique, l'Espagne, le Luxembourg, les Pays-Bas et la Suisse l'ont &eacute;galement adopt&eacute;.&nbsp;<h3>Comment est-il calcul&eacute; ?</h3>Le Nutri-Score est calcul&eacute; en fonction de plusieurs crit&egrave;res nutritionnels. Les ingr&eacute;dients qui font grimper la note sont ceux qui sont moins gras, moins sal&eacute;s et moins sucr&eacute;s. Ceux qui am&eacute;liorent la note sont les fibres, les prot&eacute;ines, les fruits &agrave; coques, les l&eacute;gumineuses etc... Le calcul est effectu&eacute; par des scientifiques sur la base des recommandations alimentaires et de la qualit&eacute; nutritionnelle des produits.

C’était l’un des premiers industriels à afficher fièrement le logo Nutri-Score dès sa mise en application. Mais l’histoire prend fin, du moins pour les produits laitiers.

Danone, retire le logo Nutri-Score de ses emballages

Saine et &eacute;conomique, la viande de volaille ne cesse de conqu&eacute;rir le c&oelig;ur des Fran&ccedil;ais. Dans l&rsquo;hexagone, sa consommation est de 28,8 kg par habitant et arrive sur la deuxi&egrave;me marche du podium, la premi&egrave;re &eacute;tant toujours occup&eacute;e par la viande de porc. Tout laisse pr&eacute;sager (mais rien n&rsquo;est &eacute;crit &agrave; l&rsquo;avance) qu&rsquo;elle pourrait poursuivre son ascension. D&rsquo;apr&egrave;s les donn&eacute;es du panel consommateur Kantar Worldpanel, sur un cumul de 6 mois en 2024, les achats des m&eacute;nages de viandes fra&icirc;ches et &eacute;labor&eacute;es de volailles, ont augment&eacute; de 7,6 %. Quelques produits se distinguent avec en t&ecirc;te, le poulet qui repr&eacute;sente 79,8 % de la fili&egrave;re de la volaille de chair en 2023, avec une progression de 0,2 % par rapport &agrave; 2022. Vient ensuite la dinde : 12,2 % de la volaille consomm&eacute;e en France. Mais le march&eacute;&nbsp;est orient&eacute; &agrave; la baisse (moins 0,6% depuis 2022). A l'inverse,&nbsp;le canard progresse de 0,6 % sur la m&ecirc;me p&eacute;riode;&nbsp;<h2>Orienter la fili&egrave;re vers les attentes des consommateurs&nbsp;</h2>Cependant, la production et la commercialisation pourraient &ecirc;tre encore plus performantes. Un constat mis en exergue dans le dernier rapport de la Cour des comptes, publi&eacute; ce 3 septembre. Le poulet du dimanche n&rsquo;est plus comp&eacute;titif. En effet, la France a choisi d&egrave;s les ann&eacute;es 80, d&rsquo;orienter sa production vers du qualitatif et donc, pour la plupart, labellis&eacute;e : bio, label rouge, AOP&hellip; Mais elle est principalement choisie pour &ecirc;tre cuisin&eacute;e &agrave; la maison. Un secteur moins dynamique que celui de la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/restauration-rapide-le-poulet-a-la-cote-mais-quid-de-ses-conditions-d-elevage" target="_blank" title="">consommation hors domicile</a>, qui conna&icirc;t une progression exponentielle. Elle est pass&eacute;e de 8 % en 2005, &agrave; 35 % en 2023 ! <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-volaille-affiche-une-belle-croissance-en-grande-partie-grace-aux-importations" target="_blank" title="">C&rsquo;est elle qui porte la croissance de la consommation fran&ccedil;aise de volaille de chair.</a><h3>Des importations en hausse&nbsp;</h3>Selon le rapport de la Cour des comptes, les besoins de la restauration et de l&rsquo;industrie sont principalement tourn&eacute;s vers les d&eacute;coupes de poulets lourds et standards, qui &ldquo;ne sont pas assur&eacute;es par la production nationale&rdquo;. Par cons&eacute;quent, ce secteur importe massivement depuis l&rsquo;&eacute;tranger. Une&nbsp;r&eacute;alit&eacute; regrettable quand on sait qu&rsquo;il y a quelques ann&eacute;es, la France a &eacute;t&eacute; la plus grande productrice en Europe. Pour des raisons de co&ucirc;t, &ldquo;un poulet consomm&eacute; sur deux est d&eacute;sormais import&eacute;&rdquo;. La viande de volaille import&eacute;e provient &agrave; &ldquo;94 % des autres Etats membres de l&rsquo;Union europ&eacute;enne&rdquo;, en particulier de Pologne (+11 % cette ann&eacute;e). <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/importations-de-poulet-l-interprofession-tire-la-sonnette-d-alarme" target="_blank" title="">Il faut donc que la fili&egrave;re fran&ccedil;aise se ressaisisse et inverse la tendance</a>. Pour l&rsquo;instant, il est peu probable que la bo&icirc;te de 6 nuggets &agrave; moins de 10 &euro; soit fran&ccedil;aise, encore moins Label Rouge !<h3>Bien-&ecirc;tre animal ou perte de march&eacute; ? </h3>Le poulet standard pourquoi pas ? Mais un poulet confin&eacute; dans une cage de 30 cm, non. L&rsquo; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bien-etre-animal-l-etude-d-impact-qui-vole-dans-les-plumes-de-l-engagement-europeen-sur-le-poulet-ecc" target="_blank" title="">European Chicken Commitment - L&rsquo;Engagement europ&eacute;en sur le poulet - (ECC)</a>, initi&eacute; en 2017 par une trentaine d&rsquo;ONG europ&eacute;ennes de protection animale, a pour objectif d'am&eacute;liorer les conditions d&rsquo;&eacute;levage des poulets &eacute;lev&eacute;s sans acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur. En France, les principaux distributeurs se sont engag&eacute;s &agrave; respecter l&rsquo;ECC d&rsquo;ici 2026. Le bien-&ecirc;tre animal est une demande forte chez les consommateurs. Cependant, l&rsquo;application des crit&egrave;res du cahier des charges engendrerait une augmentation des co&ucirc;ts de production, selon l&rsquo;&eacute;tude r&eacute;alis&eacute;e par le cabinet ind&eacute;pendant ADAS pour le compte de l&rsquo;Association europ&eacute;enne des transformateurs et du commerce de la volaille (AVEC), publi&eacute;e le 22 mai dernier. Ce surco&ucirc;t risque de d&eacute;tourner certains consommateurs et certains op&eacute;rateurs culinaires vers des produits moins chers, donc en provenance de l'&eacute;tranger. Rappelons-le, hors de l'Union europ&eacute;enne, le respect de l&rsquo;animal est moindre et les &eacute;levages sont gargantuesques. Une concurrence f&eacute;roce et qui ne risque pas de limiter les importations de volaille en France.&nbsp;<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <h3><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/elevage-intensif-un-decret-qui-divise" target="_blank" title="">Elevage intensif : un d&eacute;cret qui divise</a></h3>
</aside>
<h3>Les enjeux selon le rapport de la Cour des comptes&nbsp;</h3>La fili&egrave;re de la volaille a donc du pain sur la planche. Pour &ecirc;tre plus comp&eacute;titive, elle devra &ldquo;accro&icirc;tre sa couverture du march&eacute; national pour r&eacute;pondre &agrave; la demande&rdquo; avec une &ldquo;adaptation de la production&rdquo; et une &ldquo;adaptation des modes de production (environnement, bien-&ecirc;tre animal et risques sanitaires). La Cour des comptes conseille &eacute;galement de recentrer les objectifs et de se concentrer en priorit&eacute;&nbsp;sur cette nouvelle demande des consommateurs pour ne pas laisser davantage de place aux importations.&nbsp;En revanche, produire en quantit&eacute; tout&nbsp;en respectant l&rsquo;Engagement europ&eacute;en sur le poulet aura forc&eacute;ment un co&ucirc;t. La production sera plus qualitative qu&rsquo;ailleurs et donc&nbsp;plus ch&egrave;re.&nbsp; Certaines coop&eacute;ratives, comme le groupe Eureden, aideront leurs &eacute;leveurs financi&egrave;rement et administrativement, mais quid des autres structures ? La viande de volaille ne b&eacute;n&eacute;ficie pas de la PAC. Comment seront financ&eacute;s ces grands changements ?Comment sera r&eacute;mun&eacute;r&eacute; l&rsquo;&eacute;leveur ? Le consommateur acceptera-t-il de payer quelques centimes de plus un poulet standard ? Quel avenir pour les volailles labellis&eacute;es ? Et les &eacute;leveurs engag&eacute;s dans des fili&egrave;res de qualit&eacute; pourront-ils suivre le train ? Autant d'incertitudes qui p&egrave;sent sur toute la profession. Et qui donnent la chair de poule !

La filière de la volaille semblait bien se porter. Mais la Cour des comptes vient de se pencher sur ses rouages et a soulevé quelques lièvres : en matière de stratégie, la profession pourrait être davantage compétitive.

Filière de la volaille : le marché français se fait plumer

Elles sont une cinquantaine ce samedi matin de la fin ao&ucirc;t en concours &agrave; Moussages. Une cinquantaine de vaches salers issues de huit &eacute;levages cantaliens et puyd&ocirc;mois avec un petit truc en plus, invisible m&ecirc;me pour l&rsquo;&oelig;il d&rsquo;un visiteur aguerri. Ce petit truc&nbsp;? C&rsquo;est une relation singuli&egrave;re avec leur &eacute;leveur dont elles acceptent qu&rsquo;il les traie, &agrave; la condition sine qua non que leur veau amorce la traite. Une tradition ancestrale pour cette race rustique parmi les plus maternelles mais sacrifi&eacute;e sur l&rsquo;autel de la modernisation, des injonctions de sp&eacute;cialisation et productivit&eacute; au profit d&rsquo;autres races laiti&egrave;res et du rameau salers allaitant. Aujourd&rsquo;hui, ils ne sont plus tr&egrave;s nombreux, &agrave; peine une cinquantaine, &agrave; perp&eacute;tuer ce syst&egrave;me salers trait, parmi lesquels un nombre croissant de producteurs fromagers. Un savoir-faire en h&eacute;ritage Guillaume Rongier et Mathilde Bernard, locaux de l&rsquo;&eacute;tape moussageoise, sont de ceux-l&agrave;. Install&eacute; en 2010 sur l&rsquo;exploitation salers familiale, Guillaume, que sa conjointe a rejoint en 2022, a entrepris en 2019 de se lancer dans la transformation fermi&egrave;re, d&rsquo;abord en &eacute;laborant du fromage S&eacute;verac, puis en agrandissant la famille de l&rsquo;AOP Tradition salers (AOP salers exclusivement au lait de salers). Cinq &agrave; six tonnes sont ainsi fabriqu&eacute;es &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e, affin&eacute;es et commercialis&eacute;es par l&rsquo;entreprise Charrade. &ldquo;Avec seulement deux UTH (unit&eacute; de travail humain), malgr&eacute; le coup de main pr&eacute;cieux de mon p&egrave;re, traite et transformation nous prennent d&eacute;j&agrave; beaucoup de temps&rdquo;, argue le jeune homme, inconditionnel de la race et cheville ouvri&egrave;re du concours. &ldquo;Ce syst&egrave;me de salers traite a fa&ccedil;onn&eacute; le territoire cantalien, la salers en est la race embl&eacute;matique dont les fondamentaux peuvent aussi &ecirc;tre un avantage &eacute;conomique. En trayant et transformant le lait, on cr&eacute;e encore plus de valeur ajout&eacute;e... et puis il y a la passion du geste&rdquo;, confie l&rsquo;&eacute;leveur. Un geste que Guillaume a appris sur le tas, gamin, en c&ocirc;toyant des &eacute;leveurs &ldquo;qui m&rsquo;ont transmis ce savoir-faire&rdquo;. Savoir-faire qu&rsquo;il a appris &agrave; son tour &agrave; Mathilde, fille d&rsquo;&eacute;leveurs salers finist&eacute;riens rencontr&eacute;e sur un concours. &ldquo;Les concours, c&rsquo;est notre deuxi&egrave;me passion, &ccedil;a permet de mettre en valeur notre travail g&eacute;n&eacute;tique sachant qu&rsquo;on a la chance d&rsquo;avoir repris la g&eacute;n&eacute;tique de Gilles Besson, bas&eacute;e sur une souche Brousse&rdquo;, relate le couple, qui, avec, Naucelle, a justement remport&eacute; le prix de championnat femelle et celui de meilleure mamelle avec H&eacute;l&egrave;ne. Objectif de Guillaume et Mathilde&nbsp;: p&eacute;renniser leur structure et transmettre &agrave; leur tour leur savoir-faire. &ldquo;On n&rsquo;est que de passage&rdquo;, sourient-ils. Du lait salers en laiterie : &ldquo;un g&acirc;chis&rdquo; Chez les Galvaing, Martin, Louise et Pierre(1) incarnent la cinqui&egrave;me g&eacute;n&eacute;ration &agrave; traire des salers &agrave; Saint-&Eacute;tienne-de-Chomeil (une soixantaine de vaches traites actuellement). &ldquo;Mon arri&egrave;re-grand-p&egrave;re transformait le lait de ses salers, une transformation qu&rsquo;a relanc&eacute;e mon fr&egrave;re, expose Pierre Galvaing. On a tout recr&eacute;&eacute; en 2019, puis construit une cave d&rsquo;affinage enterr&eacute;e qui permet d&rsquo;affiner 250 pi&egrave;ces. Livrer du lait de salers &agrave; Lactalis, pour nous c&rsquo;&eacute;tait du g&acirc;chis, notre objectif &eacute;tait au contraire de valoriser le lait de nos animaux.&rdquo; Ces fromages Tradition salers (et fromages fermiers non AOP hors saison) sont vendus en partie &agrave; la ferme, sur les march&eacute;s estivaux et aupr&egrave;s d&rsquo;une client&egrave;le de restaurants et grossistes sur Paris et Lyon. Avec une demande que le Gaec peine &agrave; fournir&nbsp;: &ldquo;En ce moment, on vend une pi&egrave;ce par jour aux touristes, on n&rsquo;a pas assez de fromages...&rdquo; Ce succ&egrave;s a cependant un co&ucirc;t&nbsp;: le temps de travail. Il faut compter dix heures chaque jour pour la traite et la transformation biquotidiennes. &ldquo;Actuellement, les journ&eacute;es d&eacute;butent &agrave; 5 heures pour se finir souvent &agrave; 21 heures voire au-del&agrave;, mais de novembre au d&eacute;but des v&ecirc;lages en f&eacute;vrier, c&rsquo;est plus cool et puis, &agrave; quatre sur l&rsquo;exploitation, on peut se remplacer. De toute fa&ccedil;on, pour nous, ce n&rsquo;est m&ecirc;me pas du travail mais une passion et on en est fiers&rdquo;, avance le futur jeune agriculteur, tout aussi fier de pr&eacute;senter ses b&ecirc;tes en concours, que ce soit dans les comices cantonaux ou au National de la race. La passion... &ccedil;a ne suffit pas &ldquo;La passion, c&rsquo;est mignon mais s&rsquo;il n&rsquo;y avait pas eu de rentabilit&eacute; derri&egrave;re, je me serais essouffl&eacute; depuis longtemps&rdquo;, a pour sa part coutume de lancer G&eacute;raud Delorme du Gaec &eacute;ponyme de Joursac et pr&eacute;sident de l&rsquo;association Tradition salers organisatrice du concours. Une rentabilit&eacute; effective aujourd&rsquo;hui et des fromages et du beurre au lait de salers qui ont acquis leur lettre de noblesse : une partie des fourmes fa&ccedil;onn&eacute;es &agrave; Clavi&egrave;res de Joursac se retrouve ainsi, par l&rsquo;entremise du fromager-affineur Herv&eacute; Mons (Meilleur ouvrir de France) sur des tables &eacute;toil&eacute;es fran&ccedil;aises et &eacute;trang&egrave;res : &agrave; Duba&iuml;, en Isra&euml;l, en Australie... (1) Martin et Louise sont associ&eacute;s avec leur p&egrave;re ; Pierre, salari&eacute; sur l&rsquo;exploitation, devrait les rejoindre courant 2025.

Tous sont passionnés de la race et du système trait, mais la tradition ne suffit pas elle doit rimer avec économie. Une double exigence qu’incarnent de jeunes producteurs fermiers.

Salers traites : faire fructifier la tradition

Dans le Grand Poitiers, la gestion de l'eau est un d&eacute;fi majeur. Fredy Poirier souligne les probl&egrave;mes li&eacute;s &agrave; la qualit&eacute; et &agrave; la quantit&eacute; d'eau, notamment la pr&eacute;sence de nitrates et de pesticides. Les CUMA et autres collectifs agricoles jouent un r&ocirc;le crucial dans la diffusion des bonnes pratiques et l'adoption de nouvelles technologies pour pr&eacute;server la qualit&eacute; de l'eau tout en assurant la viabilit&eacute; des exploitations agricoles.&nbsp;<figure style="text-align: center;">
 <iframe type="text/html" width="640" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/qLUDA3MXKJY?autoplay=0"
 frameborder="0"></iframe>
 <figcaption>Enjeux environnementaux et innovations agricoles : l&#039;importance des collectifs agricoles</figcaption>
</figure>
&nbsp;Travailler avec des collectifs permet de faciliter le partage d'informations et la recherche de solutions collectives, explique Fredy Poirier. Malgr&eacute; les d&eacute;saccords parfois rencontr&eacute;s, le d&eacute;bat au sein des collectifs est essentiel pour progresser et trouver des solutions optimales.Le Grand Poitiers a mis en place plusieurs initiatives en collaboration avec la FDCUMA de la Vienne pour promouvoir des pratiques agricoles durables, telles que la mise &agrave; disposition d'outils de d&eacute;sherbage et de gestion des couverts v&eacute;g&eacute;taux. De plus, des journ&eacute;es de sensibilisation sont organis&eacute;es pour renforcer les liens entre les agriculteurs, les &eacute;tablissements d'enseignement agricole et les organismes para-agricoles, favorisant ainsi l'adoption de nouvelles pratiques et technologies.L'interview avec Fredy Poirier met en lumi&egrave;re l'engagement du Grand Poitiers &agrave; surmonter les d&eacute;fis environnementaux gr&acirc;ce &agrave; une collaboration &eacute;troite avec les CUMA et autres collectifs agricoles. Ces initiatives contribuent &agrave; cr&eacute;er un avenir agricole durable dans la r&eacute;gion, conciliant production et pr&eacute;servation de l'environnement.

Fredy Poirier, Vice-président chargé de l’Agriculture, de l’Alimentation, du Développement rural et de la GEMAPI chez Grand Poitiers, partage sa vision sur les défis environnementaux et l'importance des collectifs agricoles, notamment les CUMA.

Les collectifs agricoles contribuent à relever les défis environnementaux et à promouvoir des pratiques agricoles durables

Au sein de la coop&eacute;rative ovine&nbsp;Copagno, qui compte pr&egrave;s de 240&nbsp;&eacute;leveurs&nbsp;adh&eacute;rents r&eacute;partis sur trois d&eacute;partements (43, 63, 15), le nombre de&nbsp;brebis&nbsp;mortes des suites de la&nbsp;fi&egrave;vre catarrhale ovine&nbsp;de&nbsp;s&eacute;rotype 8&nbsp;(FCO-8) s'&eacute;levait &agrave; plus de 1&nbsp;000 le 29 ao&ucirc;t dernier.&nbsp;&laquo;&nbsp;Les exploitations de la cha&icirc;ne des D&ocirc;mes sont particuli&egrave;rement touch&eacute;es, avec en moyenne 10 &agrave; 15 d&eacute;c&egrave;s par troupeau de 300 brebis. On d&eacute;compte pour le moment&nbsp;plus de 500 brebis mortes en Haute-Loire, 300 dans le Puy-de-D&ocirc;me et 200 dans le Cantal&nbsp;&raquo;&nbsp;d&eacute;taille Thomas Chazalette, technicien de la coop&eacute;rative.&nbsp;&laquo;&nbsp;C'est difficile d&rsquo;estimer le nombre exact de morts car nous ne disposons que des donn&eacute;es issues des r&eacute;sultats d'analyses. L&rsquo;&eacute;quarrissage n&rsquo;a pas donn&eacute; de chiffre&nbsp;pour le moment&nbsp;&raquo;.&nbsp;<div class="citation">
 "Entre 2 et 20&nbsp;% des effectifs finissent par mourir."
</div>
Lorsqu'un cheptel ovin est touch&eacute;,&nbsp;&laquo;&nbsp;entre 2 et 20&nbsp;% des effectifs finissent par mourir&nbsp;&raquo;&nbsp;rapporte Thierry Orci&egrave;res, pr&eacute;sident de Copagno.&nbsp;&laquo;&nbsp;20&nbsp;%, cela reste exceptionnel. Le plus souvent, on compte entre 5 et 10&nbsp;% de mortalit&eacute;&nbsp;&raquo;nuance-t-il. Une mortalit&eacute; &eacute;lev&eacute;e, due &agrave; une mutation de la FCO-8 qui la rend plus virulente cette ann&eacute;e, &agrave; des conditions m&eacute;t&eacute;orologiques id&eacute;ales pour le d&eacute;veloppement des&nbsp;culico&iuml;des&nbsp;(moucherons piqueurs&nbsp;vecteurs de la maladie) et &agrave; l'absence d'immunit&eacute; dans les &eacute;levages. En effet, le co&ucirc;t des doses de&nbsp;vaccins, enti&egrave;rement &agrave; la charge des &eacute;leveurs, a dissuad&eacute; la plupart d'entre eux de vacciner leur troupeau en amont de la p&eacute;riode estivale. Comme de nombreux autres &eacute;leveurs,&nbsp;Samuel Sion, adh&eacute;rent &agrave; la coop&eacute;rative, se retrouve lourdement impact&eacute; par la FCO-8.Lire aussi -&gt;&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/agriculture-massif-central/fco-ca-explose-partout-il-nous-faut-des-vaccins-et-vite">FCO : &laquo;&thinsp;&Ccedil;a explose partout, il nous faut des vaccins et vite&thinsp;&raquo;</a>&nbsp;<h2>&laquo;&thinsp;10&thinsp;% de nos b&ecirc;tes sont&nbsp;mortes&thinsp;&raquo;</h2>&nbsp;&Eacute;leveur ovin&nbsp;et bovin&nbsp;&agrave; &Eacute;gliseneuve-pr&egrave;s-Billom (Puy-de-D&ocirc;me), Samuel Sion nous re&ccedil;oit sur son exploitation lundi 1er&nbsp;septembre. &Agrave; notre arriv&eacute;e, un troupeau de brebis traite Lacaunes avance&nbsp;en file indienne vers son b&acirc;timent. En queue de peloton, trois d'entre elles clopinent p&eacute;niblement. Enfl&eacute;es, yeux mi-clos, nez coulant&nbsp;et irrit&eacute; : elles ne sont pas belles &agrave; voir.&nbsp;&laquo;&nbsp;Ce sont les trois derni&egrave;res &agrave; &ecirc;tre tomb&eacute;es malades&nbsp;&raquo;&nbsp;explique l'&eacute;leveur. Pas question pour les infect&eacute;es de rentrer avec les autres.&nbsp;Samuel et son associ&eacute; Dominique les embarquent&nbsp;dans une camionnette pour&nbsp;les isoler au "mouroir", o&ugrave; les attendent&nbsp;une quarantaine d'autres malades.&nbsp;En&nbsp;trois semaines, le Gaec a perdu plus de 80 t&ecirc;tes, sur 870 brebis en d&eacute;but d'ann&eacute;e, soit pr&egrave;s de 10&nbsp;% des effectifs.&nbsp;&laquo;&nbsp;Elles meurent en 2 &agrave; 3 jours, les plus r&eacute;sistantes au bout de cinq jours&raquo;&nbsp;rapporte Samuel Sion.<div class="citation">
 "Notre bac &agrave; &eacute;quarrissage est toujours plein.&nbsp;Lors de leur dernier passage, une quinzaine de cadavres attendait d&#039;&ecirc;tre retir&eacute;e"
</div>
Difficile de suivre le rythme pour l'&eacute;quarrissage&nbsp;qui passe pourtant tous les trois jours.&nbsp;&laquo;&nbsp;Notre bac est toujours plein.&nbsp;Lors de leur dernier passage, une quinzaine de cadavres attendait d'&ecirc;tre retir&eacute;e.&nbsp;&raquo;&nbsp;Une vision d'autant plus triste qu'avec la chaleur, l'odeur des corps diffuse dans l'air. Fin septembre&nbsp;2023,&nbsp;&laquo;&nbsp;nous &eacute;tions la seule&nbsp;exploitation&nbsp;touch&eacute;e par la FCO-8 dans le secteur. Nous avions perdu 50 ovins.&nbsp;Cette ann&eacute;e, tous les &eacute;levages de la commune&nbsp;(trois Ndlr)sont infect&eacute;s&nbsp;&raquo;. Au-del&agrave; d'&ecirc;tre plus mortelle, la maladie a donc gagn&eacute; du terrain.&nbsp;C&ocirc;t&eacute; agnelage,&nbsp;&laquo;&nbsp;nous avons constat&eacute;&nbsp;5 ou 6 avortements. Apr&egrave;s la mise bas, certaines brebis sont tomb&eacute;es malades. Pas de perte chez les petits, qui semblent plus r&eacute;sistants&nbsp;&raquo;. Bien qu'impact&eacute; sanitairement, le Gaec cr&eacute;&eacute; en 2003 devrait pouvoir se relever financi&egrave;rement de cet&nbsp;&eacute;pisode.&nbsp;&laquo;&nbsp;C'est plus inqui&eacute;tant pour les jeunes install&eacute;s qui n'ont aucune tr&eacute;sorerie&nbsp;&raquo;&nbsp;souligne Samuel Sion.&nbsp;Par ailleurs, cela risque de compliquer la recherche de successeurs pour reprendre la ferme des associ&eacute;s.Lire aussi -&gt;&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/agriculture-massif-central/avec-la-fco-se-sent-plus-demunis-que-face-au-loup">Cantal : &ldquo;Avec la FCO, on se sent plus d&eacute;munis que face au loup&rdquo;</a>&nbsp;<h2>Isolation et vaccination</h2><div class="citation">
 "Il y a trois jours, nous avons vaccin&eacute; 200 agnelles contre la FCO-8 avec des doses de Syvazul BTV.&nbsp;39 jours sont n&eacute;cessaires avant que les vaccin&eacute;es soient immunis&eacute;es"
</div>
D&egrave;s la d&eacute;tection des premiers signes cliniques,&nbsp;&laquo;&nbsp;nous avons rentr&eacute; les brebis viande ainsi que les agnelles laiti&egrave;res en catastrophe&nbsp;&raquo;. Une strat&eacute;gie qui semble payante, puisque la FCO-8 ne s&eacute;vit plus dans ces deux groupes. Pour le troupeau de laiti&egrave;res, c'est une autre histoire&nbsp;:&nbsp;&laquo;&nbsp;nous devons les laisser p&acirc;turer encore jusqu'&agrave; la fin de la semaine. Pour limiter la casse, nous les avons d&eacute;sinsectis&eacute;es.&nbsp;&raquo;&nbsp;D'ici l&agrave;, les &eacute;leveurs font le dos rond.&nbsp;&laquo;&nbsp;Il y a trois jours, nous avons vaccin&eacute; 200 agnelles contre la FCO-8 avec des doses de Syvazul BTV.&nbsp;39 jours sont n&eacute;cessaires avant que les vaccin&eacute;es soient immunis&eacute;es&nbsp;&raquo;&nbsp;rapporte Samuel Sion. Une attente d'autant plus longue que ce vaccin (il en existe deux autres sur le march&eacute; fran&ccedil;ais) ne serait pas efficace &agrave; 100&nbsp;%, comme&nbsp;semble le d&eacute;montrer l'exp&eacute;rience de Thierry Orci&egrave;res. Malgr&eacute; une vaccination compl&egrave;te de son troupeau au printemps avec le Syvazul, le pr&eacute;sident de Copagno a en effet&nbsp;subi des dizaines de pertes au sein de son &eacute;levage. Toutefois, le vaccin Syvazul est peu on&eacute;reux (environ deux euros) et ne demande qu'une injection, contre deux dans le cas du vaccin BTV PUR. La semaine derni&egrave;re, Copagno en livrait 9&nbsp;000 doses &agrave; ses adh&eacute;rents.&nbsp;&laquo;&nbsp;&Agrave; cause de la p&eacute;nurie des vaccins, 4&nbsp;000 ne pourront pas &ecirc;tre livr&eacute;s&nbsp;&raquo;&nbsp;ajoute Thomas Chazalette, technicien de la coop&eacute;rative. Pour rappel, de nouvelles doses devraient &ecirc;tre disponibles &agrave; partir d'octobre.&nbsp;&nbsp;Lire aussi -&gt;&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/agriculture-massif-central/les-fco-4-et-8-courent-toujours">Les FCO 4 et 8 courent toujours</a>

Samuel Sion, éleveur ovin dans le Puy-de-Dôme, a perdu 10 % de son cheptel en trois semaines, des suites de la FCO‑8.

La FCO-8 ravage les élevages ovins du Puy-de-Dôme

Acidul&eacute;e et d'un rouge &eacute;clatant, la fraise telle que nous la connaissons est le r&eacute;sultat de multiples hybridations. Elle n&rsquo;a plus ni la taille ni le go&ucirc;t de la fraise des bois, son anc&ecirc;tre. Cr&eacute;&eacute;e en laboratoire par l&rsquo;Institut national de la recherche agronomique (INRA) dans les ann&eacute;es 70, la gariguette est n&eacute;e d&rsquo;une volont&eacute; de prolonger sa conservation et de mieux r&eacute;sister au transport. Apr&egrave;s des d&eacute;buts difficiles lors de sa mise sur le march&eacute; en 1976 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-fraise-francaise-conquerante-mais-sous-la-menace-de-l-inflation" target="_blank" title="">en raison de son prix</a>, elle est devenue par la suite l&rsquo;iconique fraise fran&ccedil;aise. De plus, avec l&rsquo;arriv&eacute;e de la concurrence espagnole &agrave; la fin des ann&eacute;es 80 &ndash; &agrave; l&rsquo;&eacute;poque de pi&egrave;tre qualit&eacute; &ndash; la gariguette a &eacute;t&eacute; mise sur un pi&eacute;destal et a trouv&eacute; un public &agrave; jamais fid&egrave;le gr&acirc;ce &agrave; son go&ucirc;t in&eacute;galable. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/large/8/6/1/9/6319168-1-fre-FR/a0607dc1a823-istock-491684999-jpg" alt="" height="300" width="200" /></figure>

</div>
<h2>Rentable mais d&eacute;laiss&eacute;e</h2>Cette fraise n&rsquo;est pas seulement d&eacute;licieuse, elle a &eacute;galement rapport&eacute; &agrave; la filiale de l&rsquo;INRA, Agri-obtentions, environ un million d'euros de royalties pour toute personne souhaitant la cultiver. Cependant, en 1998, la gariguette tombe dans le domaine public. Les questions qui se posent alors sont de savoir comment financer la recherche constante sur ce fruit ? Comment faire &eacute;voluer la gariguette en respectant le cahier des charges et en pr&eacute;servant ses caract&eacute;ristiques ? Pour &eacute;viter que la souche de cette vari&eacute;t&eacute; de fraise ne disparaisse, la t&acirc;che a &eacute;t&eacute; confi&eacute;e au C<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/protection-des-cultures-faire-appel-a-des-plantes-banques-et-des-plantes-ressources" target="_blank" title="">entre technique interprofessionnel des fruits et l&eacute;gumes (CTIFL)</a>. Quelques ann&eacute;es plus tard, faute de financements et de missions clairement d&eacute;finies, le CTIFL cesse son activit&eacute; sur la gariguette. Elle dispara&icirc;t m&ecirc;me du Catalogue fran&ccedil;ais !<h3>L'AOPn &agrave; la rescousse</h3><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-fraise-laboratoire-des-surtranspositions-et-contraintes-phytosanitaires" target="_blank" title="">L'Association d&rsquo;organisations de producteurs nationale</a>, s&rsquo;est port&eacute;e candidate pour pr&eacute;server les meilleures souches de la gariguette et poursuivre le travail initi&eacute;. Elle pourra s&rsquo;assurer que les semences soient conformes ann&eacute;e apr&egrave;s ann&eacute;e gr&acirc;ce &agrave; son programme d&rsquo;Exp&eacute;rimentation National Fraise.<h3>Une autorisation qui tarde &agrave; venir</h3>Le Groupe d&rsquo;&eacute;tude et de contr&ocirc;le des vari&eacute;t&eacute;s et des semences (Geves) n&rsquo;a pas encore donn&eacute; son accord. L&rsquo;AOPn attend et demande une r&eacute;ponse rapide. Pour l'instant, la gariguette est seulement enregistr&eacute;e sur le Catalogue europ&eacute;en, ce qui permet de maintenir sa commercialisation. Mais &agrave; terme, elle pourrait tomber dans les mains d&rsquo;autres pays qui profiteraient ainsi du joyau rouge. Cependant, il est peu probable que cette fraise, v&eacute;ritable star dans son domaine, tombe dans l'oubli. Repr&eacute;sentant 20 % de la production nationale de fraises, elle se vend environ entre 6 et 9 &euro;/kg contre 5 &agrave; 6 &euro; pour les autres vari&eacute;t&eacute;s. Il n&rsquo;est pas rare de voir sur les march&eacute;s des cagettes &agrave; 15 &euro;/kg ! Son go&ucirc;t et sa renomm&eacute;e n&rsquo;ont pas de prix &hellip;<h3>Qu'en est-il des autres vari&eacute;t&eacute;s de fraises ?</h3>Ce fruit manipulable permet de nombreux croisements qui peuvent &ecirc;tre plus r&eacute;sistants aux intemp&eacute;ries et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-fraise-francaise-conquerante-mais-sous-la-menace-de-l-inflation" target="_blank" title="">aux parasites</a>, plus pr&eacute;coces ou avec des saveurs adapt&eacute;es aux pr&eacute;f&eacute;rences gustatives des consommateurs. Le Centre Interr&eacute;gional de recherche et d&rsquo;exp&eacute;rimentation de la fraise (CIREF) a pris le relais de l'INRA en 1988&nbsp; pour la cr&eacute;ation vari&eacute;tale des fraises. C'est ainsi que sont n&eacute;es la Cigaline en 1996, la Ciflorette ou encore la Cirafine en 1998, ainsi que la c&eacute;l&egrave;bre Charlotte en 2004. La Mara des bois, quant &agrave; elle, est commercialis&eacute;e par le p&eacute;pini&eacute;riste Marionnet. Il ne reste plus qu&rsquo;&agrave; attendre le sort de la petite gariguette. Son avenir pourrait bien tracer la voie pour les autres vari&eacute;t&eacute;s de fraises, qui n'ont pas &agrave; rougir de leur go&ucirc;t.&nbsp;&nbsp;

Elle fait la fierté de nos régions et de nos producteurs, pourtant cette variété de fraises est menacée. La gariguette pourrait être produite à l'étranger ou pire, disparaître.

La gariguette en danger !

<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/avis-d-expert-bovins-forte-inquietude-d-une-extension-de-la-zone-fco3" target="_blank" title="">La progression de la fi&egrave;vre catarrhale ovine (FCO) de s&eacute;rotype 3 dans le nord du pays</a>, la virulence de la FCO 8 dans le sud et la reprise de la maladie h&eacute;morragique &eacute;pizootique (MHE) dans le sud-ouest "menacent de mettre &agrave; mal les exploitations", affirment la FNSEA, ses associations sp&eacute;cialis&eacute;es dans l'&eacute;levage et le syndicat alli&eacute; des Jeunes Agriculteurs (JA) dans un communiqu&eacute; commun.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <h4><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fievre-catarrhale-ovine-pas-de-festivites-pour-les-ovins" target="_blank" title="">Fi&egrave;vre catarrhale ovine : pas de festivit&eacute;s pour les ovins&nbsp;</a></h4>
</aside>
"En premier lieu, les pouvoirs publics se doivent de commander en masse et de prendre en charge des doses de vaccin pour la MHE et les FCO, pour les mettre &agrave; disposition des &eacute;leveurs sur l'ensemble du territoire", r&eacute;clament les organisations d'&eacute;leveurs."Seul l'Etat peut aujourd'hui d&eacute;clencher aupr&egrave;s des laboratoires la production de ces vaccins en large quantit&eacute; et avec un d&eacute;lai minimal de livraison. Chaque jour compte!", insistent-ils.La d&eacute;tection de ces maladies n'entra&icirc;ne pas l'abattage des b&ecirc;tes, contrairement &agrave; la grippe aviaire. Elles ne sont pas transmissibles &agrave; l'homme mais peuvent affaiblir les troupeaux, &ecirc;tre fatales &agrave; des petits en gestation et, dans certains cas, conduire &agrave; la mort des animaux.<h2>"Des prix raisonnables"&nbsp;</h2>Comme d'autres pays europ&eacute;ens, la France est confront&eacute;e &agrave; une explosion des cas de FCO de s&eacute;rotype 3, avec 190 foyers recens&eacute;s dans le nord du pays au 22 ao&ucirc;t. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fco-une-campagne-de-vaccination-volontaire-et-gratuite-dans-la-zone-regulee-du-nord-est" target="_blank" title="">La vaccination contre cette &eacute;pizootie, qui touche essentiellement les moutons, a d&eacute;but&eacute; &agrave; la mi-ao&ucirc;t et est enti&egrave;rement prise en charge par l'&Eacute;tat</a>.L'Etat a pr&eacute;vu l'achat de 1,1 million de doses pour les ovins. "Nous estimons qu'il en faut beaucoup plus. (...) Il faut stopper la progression de la maladie avant qu'elle atteigne les grandes zones d'&eacute;levage ovin, dans le Massif central ou le bassin de production du Roquefort", a d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'AFP Laurent Saint-Affre, &eacute;leveur en Aveyron et membre du bureau national de la FNSEA.Par ailleurs, la<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fco-et-mhe-impact-sanitaire-et-commercial-pour-les-exploitations" target="_blank" title=""> FCO de s&eacute;rotype 8 conna&icirc;t un regain d'activit&eacute; </a>ces derni&egrave;res semaines dans le sud du pays. Un vaccin, diff&eacute;rent de celui contre la FCO 3, existe et a &eacute;t&eacute; pris en charge par l'Etat de 2008 &agrave; 2018 mais ne l'est plus pour cette &eacute;pizootie, d&eacute;sormais consid&eacute;r&eacute;e comme end&eacute;mique en France."Ces derni&egrave;res ann&eacute;es, on vaccinait les broutards (jeunes bovins) destin&eacute;s &agrave; l'exportation vers l'Italie, mais plus tellement les ovins, contre la FCO 8", a indiqu&eacute; Laurent Saint-Affre."Cette ann&eacute;e, la situation est dramatique. Certains &eacute;leveurs ovins ont perdu jusqu'&agrave; 30% de leur troupeau, &agrave; cause d'ulc&egrave;res dans la bouche qui emp&ecirc;chent les b&ecirc;tes de se nourrir", a-t-il expliqu&eacute;, plaidant pour des commandes publiques massives de vaccins pour garantir &agrave; la fois "leur disponibilit&eacute;" et "des prix raisonnables".<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <h4><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/face-a-la-fco-8-il-nous-faut-tres-rapidement-des-vaccins-gratuits-et-des-mesures-de-soutien" target="_blank" title="">&laquo; Face &agrave; la FCO-8, il nous faut tr&egrave;s rapidement des vaccins gratuits et des mesures de soutien &raquo;</a></h4>
</aside>
Enfin, la maladie h&eacute;morragique &eacute;pizootique (MHE), apparue pour la premi&egrave;re fois en France en septembre 2023 et en dormance dans les &eacute;levages ce printemps, a ressurgi : depuis le 1er juin, 208 foyers ont &eacute;t&eacute; recens&eacute;s en France, selon le dernier bilan du minist&egrave;re arr&ecirc;t&eacute; le 22 ao&ucirc;t.Cet hiver, le gouvernement avait annonc&eacute; un plan d'aide de 50 millions d'euros pour les &eacute;leveurs victimes de la MHE, une maladie contre laquelle aucun vaccin n'est encore commercialis&eacute; en France.

Face aux épizooties touchant moutons, brebis et bovins en France, les principaux syndicats et associations d'éleveurs ont appelé lundi l'Etat à prendre en charge et commander des vaccins.

Tous nos articles et événements - Sociétal

Tous les résultats (1869)

Les actualités (1864)

L'agenda (2)

Les outils (0)

Les guides (3)