Agriculture numérique : Cargill investit dans Cainthus procédé de reconnaissance faciale des bovins

Nouvel exemple des applications possibles autour de la digitalisation et de l’analyse des données, la start-up irlandaise Cainthus utilise l'imagerie prédictive et la reconnaissance des vaches sur 2 critères : les taches sur la peau et les caractéristiques faciales. L’objectif est de surveiller la santé et le bien-être du bétail.

Le logiciel de Cainthus utilise un logiciel d'apprentissage automatique et d'imagerie numérique pour reconnaître les visages et les dessins de la robe des vaches, et ainsi fournir des données sur la température, l'appétit, la consommation d'eau et d'autres aspects comportementaux des animaux.

Le contrôle régulier du cheptel est l'un des aspects les plus importants de la production laitière, car la santé et le bien-être des vaches ont un impact énorme sur la qualité du lait produit. Un changement d'appétit ou d'activité peut signaler un problème avec la vache, comme une maladie.

Obtenir des informations plus précises sur la santé et l'environnement des vaches, correspond à un vrai besoin car les vaches sont, avant tout, un investissement. Les producteurs laitiers les plus réactifs à un changement d'environnement, et capables de connaître la nature précise du changement peuvent y remédier sans que la production de lait et le bénéfice global ne soient affectés.

Le coût de cette solution dépend de la taille de l'exploitation et du nombre d'animaux gérés. Le matériel coûte entre 38 et 50 US $ par animal, et l'analyse de données pour chaque animal 50 US $ par an.

Alors que les logiciels de reconnaissance faciale sont difficilement acceptés par les consommateurs et qu'il existe de nombreuses polémiques sur la captation d'images de visages humains, le secteur de l'agriculture et de l'élevage semble parfaitement adapté à l'utilisation de telles technologies et tout à fait de nature à accélérer le passage des fermes au numérique.

Cet investissement de Cargill, qui n'a pas dévoilé le montant de sa participation, correspond clairement aux choix stratégiques du groupe qui a effectué d'autres investissements technologiques dans le bétail (avec Dairy Enteligen™), la volaille et l'aquaculture (avec iQuatic™).

Cet article est extrait de la revue Prisme, l'analyse de la conjoncture et de l'actualité agricole et agroalimentaire (mars 2018)

Lire tout le dossier : PRISME n° 20 – mars 2018 - L'analyse de la conjoncture et de l'actualité agricole et agroalimentaire