Tendances de novembre 2018 - Conjoncture des marchés lait et viande

Caroline MONNIOT, chef de projet conjoncture économie viande bovine.Tous les mois, la conjoncture des marchés lait et viande pour les espèces bovine, ovine et caprine au plan français, européen et mondial. Tendances analyse chaque mois les variations de prix aux différents stades, de la production à la distribution; examine les évolutions de production, de commerce extérieur, intra-communautaire et international, ainsi que de consommation.

Au sommaire du numéro de ce mois-ci :

Viande Bovine

Jeunes bovins

  • France, le marché reste encombré

Le marché français du jeune bovin est toujours particulièrement encombré et les prix sont sous pression. Mais les mâles sont moins nombreux dans les classes d'âge plus jeunes et l'engorgement devrait se résorber dans les mois qui viennent. La demande dynamique en Italie et en Allemagne à l'approche des fêtes participera en outre à alléger le marché dès le mois de décembre. 

  • Europe, vers un allègement du marché

Les effectifs à sortir en Allemagne et en Italie sont plutôt en retrait alors que la demande pour le jeune bovin et la propension à payer sont saisonnièrement en hausse jusqu'aux fêtes de fin d'année. La production polonaise reste dynamique mais pourrait plafonner en 2019.

 

Femelles

  • France, les abattages dynamiques continuent de peser sur les cours

Les abattages élevés de réformes laitières en France, comme dans le reste de l'Europe, continuent de peser sur les cours. Mises à part les meilleures conformations, les cours sont désormais bien inférieurs à ceux de 2017.

  • Europe, toujours plus de réformes laitières sur le marché

Les effets de la sécheresse continuent de se faire sentir. Le nombre d'abattages de vaches laitières progresse un peu partout en Europe, mettant les cours toujours plus sous pression.

Maigre

  • Disponibilités réduites pour l'export

La baisse des naissances allaitantes de l'an passé limite fortement les disponibilités en broutards. Faute d'offre, les cours connaissent une baisse saisonnière faible à nulle, malgré l'exportation difficile sur les pays tiers.

 

Veaux de boucherie

  •  Pas d'éclaircie sur les prix

La hausse saisonnière de la cotation des veaux gras se fait toujours attendre. Le marché est encombré, les abattages sont importants en France comme en Europe et la douceur de l'automne n'encourage pas à la consommation. Ces difficultés touchent de la même manière les veaux de type O et R. 

Veaux nourrissons

    • Un marché extrêmement lourd et perturbé

Habituellement encombré à cette saison par le pic des naissances laitières, le marché du veau nourrisson est aujourd'hui engorgé et incapable de valoriser l'ensemble des animaux proposés à la vente. Face à une offre étoffée, le débouché national est limité et la demande espagnole montre ses limites.

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Lait de vache

  • Collecte laitière : en recul dans l'UE 28

Les conséquences de la sécheresse et la canicule, qui ont sévi en Europe du Nord, se sont fait pleinement sentir cet automne. La collecte européenne, qui a reculé en septembre, devrait poursuivre cette tendance cet automne.

  • Collecte mondiale : hausse de production dans les principaux bassins laitiers

A l'exception de l'UE 28 et de l'Australie, les autres grands bassins laitiers affichent tous des hausses qui permettent un rebond de la collecte agrégée des 5 principaux bassins exportateurs.

  • Marchés des produits laitiers : état globalement stationnaire

L'été sec et caniculaire a affecté momentanément la demande européenne en produits laitiers et plus durablement la production laitière. Ce contexte facilite le déstockage de produits d'intervention qui contient la remontée des cours de la poudre maigre. De son côté le marché du beurre se détend doucement. Ainsi, le prix du lait à la production ne devrait guère évoluer jusqu'au printemps prochain.

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Viande ovine

  • France : un marché compliqué, notamment pour l'agneau "standard"

Le manque de consommation et le recul des prix à l'import pèsent sur le cours de l'agneau français.

  • Royaume-Uni : des perspectives encore incertaines pour 2019

Alors que la production britannique de viande ovine est attendue en baisse fin 2018 et début 2019, le niveau des envois vers l'UE dépendra des modalités du « Brexit ».

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Lait de chèvre

  • La croissance de la collecte marque le pas

Impactée par les conditions climatiques, la collecte de lait de chèvre a marqué le pas cet été. Simultanément, les fabrications ont été plus dynamiques et les importations se sont repliées en août, permettant de bien maîtriser les stocks de produits de report.

  • Le prix du lait plafonne, les charges en élevage progressent

Le prix de base du lait de chèvre est resté remarquablement stable au 3ème trimestre, mais la dégradation de la composition a pénalisé le prix du lait payé aux livreurs. Simultanément, la hausse des charges en élevage devrait impacter les résultats des élevages caprins sur la fin de l'année.

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