Casino lance le premier étiquetage sur le bien-être animal en France

Casino a lancé le mois dernier, en partenariat avec trois ONG, un référentiel bien-être animal basé sur 230 critères : des conditions d’élevage aux méthodes d’abattage en passant par le transport. Une démarche forte, mais finalement peu surprenante, qui pourrait être reprise rapidement par la concurrence.

Tandis que les pressions des consommateurs et des ONG autour du bien-être animal (BEA) se font de plus en plus importantes, Casino a lancé le mois dernier à grand bruit le premier étiquetage français BEA. Ce dernier est, pour le moment, uniquement dédié aux poulets de la marque Casino Terre et Saveurs. 

Élaboré en partenariat avec 3 ONG spécialisées dans la condition animale, dites « welfaristes » (CIWF, OABA, LFDA), cet étiquetage comprend 4 niveaux de BEA, de A (Supérieur) à D (Standard). Ce système de notation prend en compte l'ensemble de la chaîne de production, de la naissance des animaux à l'abattage en passant par l'élevage et le transport», explique Matthieu Riché, directeur de la RSE pour le groupe Casino. Il fait l'objet d'un audit annuel réalisé par un cabinet externe spécialisé et validé par les ONG partenaires. 

Une démarche de transparence qui ne surprend finalement personne tant les questions de BEA prennent une importance croissance dans notre débat sociétal. D'autant que nos voisins du Nord, régulièrement précurseurs sur ces sujets, ont des démarches similaires depuis plusieurs années. Ainsi, le label hollandais Beter Leven, lancé en 2007 sur la volaille de chair à croissance lente, est aujourd'hui le garant le plus reconnu du BEA pour la quasi-totalité des productions animales chez la quasi-totalité des distributeurs hollandais.

 De fait, il y a fort à parier que le principe de l'étiquetage BEA initié par Casino trouve rapidement écho chez les autres distributeurs français et concerne l'ensemble des filières animales. Dans tous les cas, souhaitons que ces actions stratégiques à venir soient mises en place de manière coordonnée, lisible et cohérente, tant pour le consommateur que pour l'amont des filières. Car il serait bien dommage que, dans un souci de différenciation, chaque distributeur développe son Label BEA et son cahier des charges associé...

Cet article est extrait de la revue PRISME, l'analyse de la conjoncture et de l'actualité agricole et agroalimentaire. Lire tout le dossier : PRISME n° 23 JANVIER 2019