Les orges brassicoles à l’assaut du climat

Le changement climatique est en grande partie responsable de la stagnation des rendements en orges, indique-t-on chez Arvalis.

L'institut technique a organisé le 11 avril son 21ème colloque sur les orges brassicoles, au cours duquel les experts de la filière ont souligné les effets du climat sur la production d'orges. 

Avec une stagnation du rendement moyen national depuis 20 ans (66 q/ha), le « manque à gagner » pour les producteurs d'orge est estimé à 10 à 15 q/ha en cumul sur toutes ces années. Selon les agronomes d'Arvalis, le changement climatique serait responsable pour moitié de cette tendance.  

L'impact du climat est préjudiciable non seulement pour les producteurs, mais aussi pour toute la filière. Selon une représentante de Groupama présente au colloque, le montant des indemnités pour sinistres sur les orges s'élève depuis 2008 à 120 millions d'euros pour son groupe, avec une forte variabilité interannuelle. 

Un impact qui peut aussi peser sur la balance commerciale française : la France est le deuxième exportateur mondial d'orges brassicoles et le premier exportateur mondial de malt. 

Cependant, souligne Arvalis, la filière française possède de nombreux atouts : une recherche variétale « réputée comme une des meilleures du monde », une large gamme de variétés et de précocités permettant de s'adapter aux différents contextes pédoclimatiques ou encore l'utilisation d'outils d'aide à la décision (OAD) permettant par exemple de piloter la fertilisation azotée. Des programmes de recherche sont également en cours, portant notamment sur la qualité des protéines.