Dans un contexte &eacute;conomique compliqu&eacute;, les industriels de la viande ont de plus en plus de mal &agrave; anticiper les effets de la d&eacute;capitalisation entam&eacute;e depuis 5 ans sous les coups de boutoir de s&eacute;cheresses &agrave; r&eacute;p&eacute;tition et de prix bas. En dix ans, la France a perdu 6% des vaches Prim&lsquo;Holstein et Montb&eacute;liardes, 15% de Charolaises et 27% de Normandes. Cette h&eacute;catombe se poursuit, malgr&eacute; une meilleure visibilit&eacute; sur les prix. Les acteurs de l&rsquo;aval ont longtemps v&eacute;cu sur une offre exc&eacute;dentaire, mais la covid 19 a boulevers&eacute; le monde de la viande comme beaucoup d&rsquo;autres secteurs. La reprise &eacute;conomique domin&eacute;e par une demande chinoise gargantuesque a provoqu&eacute; une flamb&eacute;e des prix sur de nombreux produits jusqu&rsquo;&agrave; la rupture d&rsquo;approvisionnement pour certains.Dans le domaine de la viande bovine, les mouvements mondiaux ont &eacute;galement &eacute;t&eacute; fortement impact&eacute;s. La demande chinoise a engendr&eacute; une forte inflation du prix de la viande en Argentine, poussant ce pays &agrave; stopper ces exportations afin de pouvoir nourrir sa propre population. Le prix des bouvillons au d&eacute;part du br&eacute;sil a &eacute;t&eacute; multipli&eacute; par deux, incitant ceux qui font du n&eacute;goce mondial &agrave; chercher d&rsquo;autres sources, m&ecirc;me le gros des &eacute;changes part du Mercosur. En Europe, le recul de l&rsquo;offre est significatif, avec des industriels tr&egrave;s pr&eacute;occup&eacute;s par la charge de travail de leur unit&eacute; de production, qu&rsquo;ils doivent maintenir &agrave; un niveau &eacute;lev&eacute; pour &eacute;craser la hausse des charges fixes. La production de viande bovine a un cycle long. Depuis deux ans, le march&eacute; italien a renforc&eacute; sa consommation de viande &agrave; partir de femelles, la cons&eacute;quence imm&eacute;diate est heureuse pour les &eacute;leveurs avec des tarifs &eacute;lev&eacute;s dans les laitonnes, mais &agrave; &eacute;ch&eacute;ance se seront des milliers de g&eacute;nisses de viande qui ne seront plus disponibles et de vaches par la suite. Les gros op&eacute;rateurs du march&eacute; de la viande sont inquiets, et commencent &agrave; anticiper la mise en place contractualis&eacute;e de jeunes bovins, mais il est bien difficile de convaincre un &eacute;leveur qui a stopp&eacute; cette production pour la vente de c&eacute;r&eacute;ales.La France reste un pays amateur de bonne viande, notamment pour les moments festifs, mais le gros des achats des m&eacute;nages reste les viandes hach&eacute;es ou transform&eacute;es (boulettes&hellip;). La population de confession musulmane est une client&egrave;le choy&eacute;e par les transformateurs avec les viandes halal de qualit&eacute;. Tous les d&eacute;bouch&eacute;s sont bons &agrave; prendre dans une consommation d&eacute;croissante, sous la pression d&rsquo;une &eacute;ducation de plus en plus flexible. Les go&ucirc;ts alimentaires des jeunes g&eacute;n&eacute;rations seront in&eacute;vitablement impact&eacute;s par les orientations de plus en plus v&eacute;g&eacute;tales faites par des institutions soumissent &agrave; des lobbys tr&egrave;s habiles. La campagne sur les viandes rac&eacute;es cible plus les m&eacute;nag&egrave;res pour un effet imm&eacute;diat.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; &nbsp;Dans ce contexte de d&eacute;cheptellisation, les industriels cherchent &agrave; garder la ma&icirc;trise du prix de la viande pour ne pas se retrouver avec une envol&eacute;e des cours comme en 2012/2013. Le renforcement des livraisons directes abattoirs limite s&eacute;rieusement le pouvoir de n&eacute;gociation avec des rapports de force in&eacute;gaux. Cette concurrence est maintenant plus &agrave; mettre entre les diff&eacute;rents abatteurs qui cherchent &agrave; couvrir leurs besoins en ces temps de disette.&nbsp; &nbsp;&nbsp;<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Lire aussi : analyses commerciales semaine 43-2021<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bovin-boucherie-la-tendance-reste-ferme" target="_blank" title="">Bovins boucherie : La tendance reste ferme</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bovins-maigres-les-bons-males-vaccines-restent-demandes" target="_blank" title="">Bovins maigres : Les bons m&acirc;les vaccin&eacute;s restent demand&eacute;s</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/veaux-manque-de-place-dans-les-ateliers" target="_blank" title="">Veaux : Manque de place dans les ateliers</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ovins-des-tarifs-fermes-faute-d-offre-suffisante" target="_blank" title="">Ovins : Des tarifs fermes faute d&rsquo;offre suffisante</a></td></tr></tbody></table>&nbsp;

[Bovins : conjoncture sem 43-2021] La demande chinoise post covid a engendré une forte inflation du prix des matières premières et de la viande. L’Argentine a stoppé ces exportations afin de pouvoir nourrir sa population. Le prix des bouvillons au départ du brésil a été multiplié par deux.

Bovins : Les mouvements mondiaux fortement impactés

Depuis plus d&rsquo;un mois, l&rsquo;offre est d&eacute;ficitaire dans les agneaux. Les cours sont rest&eacute;s &eacute;lev&eacute;s une grande partie de l&rsquo;ann&eacute;e et les &eacute;leveurs n&rsquo;ont pas attendu pour vendre leurs animaux. Les abattoirs constatent d&rsquo;ailleurs une avance d&rsquo;un mois sur leurs abattages. Faire appel &agrave; l&rsquo;import ne semble pas int&eacute;ressant vu les tarifs pratiqu&eacute;s hors de nos fronti&egrave;res, mais qui &eacute;galement subit le manque de marchandise.Dans le secteur aval, la consommation est tr&egrave;s calme &agrave; la saison, mais les abattoirs n&rsquo;ont aucune possibilit&eacute; de peser sur les prix face &agrave; la rar&eacute;faction de l&rsquo;offre. Il faudra attendre un mois pour voir progresser les apports avec l&rsquo;arriv&eacute;e des Lacaunes.Il en r&eacute;sulte un d&eacute;s&eacute;quilibre important en faveur des &eacute;leveurs qui voient les tarifs se raffermir de semaine en semaine.&nbsp; En brebis, les apports restent tr&egrave;s modestes. Les brebis de bonne conformation sont rapidement vendues &agrave; des cours fermes. La vente est plus s&eacute;lective dans les ordinaires, mais la modestie de l&rsquo;offre entra&icirc;ne un maintien des prix.&nbsp;Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Le manque d&rsquo;agneaux sur le march&eacute; Fran&ccedil;ais devrait confirmer la bonne tenue du commerce. Les tarifs vont se stabiliser avec la semaine &eacute;court&eacute;e de la Toussaint. &nbsp;&nbsp;

[Ovins : analyse commerciale sem 43-2021]

Ovins : Des tarifs fermes faute d’offre suffisante

Veaux d&rsquo;&eacute;levage et d&rsquo;engraissement &ndash; Le commerce reste sous contr&ocirc;le des int&eacute;grateurs dans les petits veaux. Les mises en place sont peu nombreuses avec un manque d&rsquo;atelier d&rsquo;engraissement disponible chez certains op&eacute;rateurs. Le disponible en veau permet aux int&eacute;grateurs de maintenir de prix faibles pour contenir leurs co&ucirc;ts de production. Le march&eacute; export est cal&eacute; sur le march&eacute; fran&ccedil;ais avec une demande qui tend &eacute;galement &agrave; saturer. Les veaux Holsteins, Normands ou Montb&eacute;liards convenables se stabilisent malgr&eacute; un tri toujours s&eacute;v&egrave;re dans les centres ou sur les march&eacute;s. Les veaux l&eacute;gers restent sans d&eacute;bouch&eacute; y compris dans les crois&eacute;s. Le tri reste marquer dans les crois&eacute;s taupes, rouges, gris ou Blanc bleus de moyenne conformation. Les tarifs se maintiennent dans les tr&egrave;s bons crois&eacute;s U. Dans les Limousins, l&rsquo;offre saisonni&egrave;re reste suffisante.Veaux de boucherie - La ma&icirc;trise des volumes mis en place en pleine crise covid du mois de mars engendre des sorties limit&eacute;es qui permettent le redressement des prix. Malgr&eacute; une situation plus favorable dans la viande, les int&eacute;grateurs restent confront&eacute;s &agrave; l&rsquo;augmentation des co&ucirc;ts de production.&nbsp; La tendance reste positive sur un march&eacute; assaini.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Veaux d&rsquo;&eacute;levage et d&rsquo;engraissement&nbsp;: Le commerce restera laborieux avec toujours trop de veaux de moyenne conformation. &nbsp;Veaux de boucherie &ndash; La d&eacute;tente devrait se poursuivre avec une consommation plus favorable sur le d&eacute;but de mois.

[Veaux : analyse commerciale sem 43-2021]

Veaux : Manque de place dans les ateliers

Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash;&nbsp;Les perspectives d&rsquo;accroissement des prix de la viande, et les besoins soutenus des engraisseurs sp&eacute;cialis&eacute;s maintiennent le march&eacute; sous une tension positive, m&ecirc;me si les tarifs restent intimement li&eacute;s &agrave; ceux pratiqu&eacute;s dans le secteur aval en fonction des d&eacute;bouch&eacute;s. Les acheteurs restent &agrave; la recherche d&rsquo;animaux lourds pour une rotation rapide, mais faute d&rsquo;offre, ils se rabattent sur du b&eacute;tail plus commun &agrave; finir tardivement sur l&rsquo;hiver et devront supporter des co&ucirc;ts alimentaires plus &eacute;lev&eacute;s. &nbsp;Broutards &ndash;&nbsp;L&rsquo;offre progresse, mais la qualit&eacute; est souvent pr&eacute;sente sur les march&eacute;s ou les cadrans. La demande reste majoritairement cibl&eacute;e sur des animaux vaccin&eacute;s. L&rsquo;animation commerciale reste soutenue avec une bonne valorisation des broutards lourds, m&ecirc;me si les tarifs pratiqu&eacute;s ont tendance &agrave; se stabiliser dans les Charolais ou les Limousins. La demande pour la repousse ou la mise en atelier d&rsquo;engraissement est soutenue dans les U de 280/350kg. C&rsquo;est &eacute;galement sur cette gamme que se positionne l&rsquo;Espagne, mais pour des animaux vaccin&eacute;s. La commercialisation est plus calme dans les broutards R de conformation ou plus l&eacute;gers qui souffrent d'une moindre demande de mise en place sur la France, mais qui peuvent trouver preneur &agrave; l'export sur l'Espagne s'ils sont vaccin&eacute;s. La vente est compliqu&eacute;e et les tarifs sont malmen&eacute;s dans la moyenne marchandise non-vaccin&eacute;e.&nbsp; Dans les femelles, la vente est rapide avec des tarifs qui restent fermes dans les Charolaises ou Limousines destin&eacute;es directement &agrave; l&rsquo;export ou &agrave; la repousse pour l'Italie. La commercialisation est difficile avec des tarifs sont malmen&eacute;s dans les l&eacute;g&egrave;res ou celles de moindre conformation (non vaccin&eacute;es). &nbsp;Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins maigres +18 mois&nbsp;: La demande restera soutenue dans le bon maigre avec des tarifs qui resteront cal&eacute;s sur le prix de la viande. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Broutards&nbsp;: La progression saisonni&egrave;re de l&rsquo;offre devrait permettre une meilleure couverture des besoins dans un commerce qui restera fluide mais o&ugrave; les tarifs vont se stabiliser. &nbsp;

[Bovins maigres : analyse commerciale sem 43-2021]

Bovins maigres : Les bons mâles vaccinés restent demandés

Bovins races allaitantes&nbsp;: Sur les march&eacute;s en vif, l&rsquo;activit&eacute; commerciale est le reflet de ce qui se passe dans les campagnes, et des transactions en lien direct avec les abatteurs. Le niveau de la demande est soutenu au regard du recul constant de l&rsquo;offre. La demande est r&eacute;guli&egrave;re dans les bonnes femelles de qualit&eacute; bouch&egrave;re avec des ventes qui devraient &ecirc;tre soutenues dans la boucherie traditionnelle pour le long week-end de la Toussaint.&nbsp; Les animaux haut de gamme se maintiennent vers un d&eacute;bouch&eacute; de professionnel de la viande. Peu de changement dans les Blondes d&rsquo;Aquitaine, Parthenaises, Aubracs, Limousines lourdes ou de qualit&eacute; bouch&egrave;re. Dans les Charolaises, le recul de l&rsquo;offre permet une meilleure tenue des prix notamment pour les g&eacute;nisses et les bonnes vaches viand&eacute;es. Les tarifs restent encore sous contr&ocirc;le dans le c&oelig;ur de gamme que constitue la grande masse des animaux R de conformationR&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash;&nbsp;Avec les travaux de semis de bl&eacute;, les volumes sont moins importants en direction des abattoirs. Ces derniers ont plus de mal &agrave; couvrir les besoins de leurs unit&eacute;s de transformation. Les abatteurs se font concurrence pour attirer la marchandise, ce qui engendre une revalorisation des r&eacute;formes laiti&egrave;res ou mixtes. La demande est &eacute;galement soutenue dans les taureaux de r&eacute;forme. Les deux f&eacute;ri&eacute;s de novembre vont r&eacute;duire l&rsquo;activit&eacute; des abattoirs et devaient att&eacute;nuer ce d&eacute;ficit d&rsquo;approvisionnement.&nbsp; &nbsp;Jeunes bovins &ndash;&nbsp;Les tarifs restent sur une pente ascendante dop&eacute;e par la demande italienne, allemande, mais &eacute;galement d&rsquo;autres pays de l&rsquo;UE. Les d&eacute;bouch&eacute;s sur le march&eacute; int&eacute;rieur sont fortement perturb&eacute;s par ces augmentations et du d&eacute;calage qui commence &agrave; se faire avec le prix des femelles.Avis d&rsquo;expert&nbsp;:Bovins races allaitantes&nbsp;: Avec une semaine &eacute;court&eacute;e, les tarifs ne devraient pas &eacute;voluer malgr&eacute; une offre restreinte.Bovins races laiti&egrave;res&nbsp;: La hausse sera att&eacute;nu&eacute;e pour les deux semaines &eacute;court&eacute;es du 1er et 11 novembre.Jeunes bovins&nbsp;: La tendance restera positive pour suivre les march&eacute;s exports. &nbsp;

[Bovins boucherie : analyse commerciale sem 43-2021]

Bovins boucherie : La tendance reste ferme

<h2 class="MsoNoSpacing">Quelles sont les pr&eacute;visions m&eacute;t&eacute;orologiques en France pour la premi&egrave;re d&eacute;cade du mois de novembre ?</h2>Nicolas Le Friant : Apr&egrave;s un week-end de la Toussaint tr&egrave;s perturb&eacute; avec du vent, beaucoup de pluies, et m&ecirc;me un &eacute;pisode c&eacute;venol, la deuxi&egrave;me semaine de novembre restera humide sur la plupart de nos r&eacute;gions sauf pr&egrave;s de la M&eacute;diterran&eacute;e. En effet, d&egrave;s mardi 2 novembre, le Mistral et la Tramontane souffleront dans leur domaine et ass&egrave;cheront la masse d&rsquo;air. En revanche, sur les autres r&eacute;gions de France, l&rsquo;atmosph&egrave;re sera toujours agit&eacute;e avec des passages pluvieux, des averses et des vents assez soutenus (notamment pour la journ&eacute;e du mardi 2 novembre sur le quart nord-ouest avec des pointes &agrave; 100 km/h possibles pr&egrave;s des c&ocirc;tes) mais rien de remarquable pour cette p&eacute;riode de l&rsquo;ann&eacute;e. En outre, avec la nette baisse attendue des temp&eacute;ratures d&egrave;s le mardi 2 novembre, nous pr&eacute;voyons les premi&egrave;res chutes de neige significatives sur les reliefs des Pyr&eacute;n&eacute;es et des Alpes &agrave; moyenne altitude. La neige s&rsquo;invitera &eacute;galement sur le Massif Central, le Jura et les Vosges mais dans une moindre mesure. Enfin, le week-end des 6 et 7 novembre s&rsquo;annonce bien incertain avec soit le r&eacute;tablissement et le maintien d&rsquo;un anticyclone au sein-m&ecirc;me de la France, ou alors des hautes pressions furtives samedi et de nouveau de la pluie et du vent pour la journ&eacute;e de dimanche. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/3/9/4/4244934-1-fre-FR/3f28dae37cf0-2021-1025-precipitations-anomalies-png" alt="" height="1800" width="2000" /><figcaption>Carte des anomalies de pr&eacute;cipitations pour la semaine du 1er au 8 novembre.</figcaption></figure>

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Le temps frais et perturbé fait son entrée dès ce weekend en France. Le point sur les prévisions météo pour la première décade de novembre avec Nicolas Le Friant, météorologiste chez DTN.

Météo : retour d'un temps perturbé pour la première décade de novembre

Ces r&eacute;quisitions correspondent aux peines respectivement inflig&eacute;es &agrave; Serge Bousquet-Cassagne et Patrick Franken, pr&eacute;sident et vice-pr&eacute;sident de la chambre consulaire, par le tribunal correctionnel d'Agen en juillet 2020 pour leur r&ocirc;le dans la r&eacute;alisation du "lac de Caussade". Le d&eacute;lib&eacute;r&eacute; a &eacute;t&eacute; fix&eacute; au vendredi 17 d&eacute;cembre.En matin&eacute;e, quelque 800 personnes - selon la police - se sont rassembl&eacute;es dans le calme devant le Palais de justice d'Agen pour d&eacute;fendre le lac et ses "b&acirc;tisseurs". Casquettes et t-shirts jaunes aux couleurs de la Coordination rurale (CR 47),&nbsp; des agriculteurs &eacute;taient accompagn&eacute;s d'une vingtaine d'&eacute;lus de toutes tendances, dont le d&eacute;put&eacute; LREM Olivier Damaisin ou le maire Modem d'Agen, Jean Dionis du S&eacute;jour. "Je suis fier des &eacute;lus de ce d&eacute;partement. Nous avons vot&eacute; &agrave; la quasi-unanimit&eacute; une motion de soutien au lac de Caussade", un ouvrage "utile &eacute;conomiquement et socialement", a lanc&eacute; M. du S&eacute;jour, demandant de "faire passer le message" jusqu'au pr&eacute;sident de la R&eacute;publique."Il me semblait que les &eacute;lus de la R&eacute;publique &eacute;taient l&agrave; pour d&eacute;fendre et repr&eacute;senter le droit. Ce n'est pas le cas dans cette affaire", a ironis&eacute; Lionel Feuillas, responsable de la branche d&eacute;partementale de la Sepanso, partie civile.<h2 class="MsoPlainText">"Humili&eacute;s, vex&eacute;s"</h2>Situ&eacute; au nord de Villeneuve-sur-Lot, dans la commune de Pinel-Hauterive, le lac de Caussade a &eacute;t&eacute; creus&eacute; en 2019 par la chambre d'agriculture, g&eacute;r&eacute;e par la CR 47. Contest&eacute; par des associations environnementales, cette retenue d'eau donne lieu &agrave; une saga judiciaire doubl&eacute;e d'un dialogue de sourds depuis l'annulation fin 2018 - apr&egrave;s intervention des minist&egrave;res de la Transition &eacute;cologique et de l'Agriculture - d'un arr&ecirc;t&eacute; pr&eacute;fectoral autorisant initialement les travaux."Cet arr&ecirc;t&eacute; a &eacute;t&eacute; cass&eacute; pour raisons politiques", a estim&eacute; M. Bousquet-Cassagne &agrave; l'audience. "Les raisons de ce refus &eacute;taient fallacieuses, c'&eacute;tait un abus de droit (...), nous avions respect&eacute; toutes les proc&eacute;dures environnementales. Nous nous sommes sentis humili&eacute;s, vex&eacute;s. Nous avons alors d&eacute;cid&eacute; de faire ce lac malgr&eacute; tout."<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-lac-de-caussade-est-plein-et-la-digue-n-a-pas-pete" target="_blank" title="">&laquo; Le lac de Caussade est plein et la digue n&rsquo;a pas p&eacute;t&eacute; &raquo;</a>
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Sur le plan administratif, la justice a confirm&eacute; en f&eacute;vrier en appel l'ill&eacute;galit&eacute; de l'ouvrage, incompatible avec le Sch&eacute;ma directeur d'am&eacute;nagement et de gestion des eaux et pourtant op&eacute;rationnel depuis l'an dernier. Selon la pr&eacute;fecture du Lot-et-Garonne en 2020, un rapport a aussi conclu qu'il pr&eacute;sentait un "risque de rupture av&eacute;r&eacute;".&nbsp;&nbsp; En premi&egrave;re instance, les peines de MM. Bousquet-Cassagne et Franken avaient &eacute;t&eacute; assortie de la r&eacute;vocation d'un sursis, respectivement de 4 et 14 mois, attach&eacute; &agrave; une condamnation ult&eacute;rieure. Ils avaient aussi &eacute;t&eacute; condamn&eacute;s chacun &agrave; une amende de 7.000 euros et la Chambre d'agriculture &agrave; 40.000 euros, dont 20.000 avec sursis. Le 28 octobre, l'avocat g&eacute;n&eacute;ral a demand&eacute; des amendes de m&ecirc;me ampleur mais une r&eacute;vocation de sursis qui "ne soit pas aussi importante".Pour Anne Roques, juriste &agrave; France Nature Environnement, partie civile, "on n'a jamais vu un pr&eacute;sident de chambre d'agriculture commettre autant d'infractions avec de l'argent public. Ce lac ill&eacute;gal ne se serait jamais fait ailleurs qu'en Lot-et-Garonne, o&ugrave; la prise en compte de l'environnement est tr&egrave;s compliqu&eacute;e &agrave; cause de la Coordination rurale".En premi&egrave;re instance, les juges n'avaient pas ordonn&eacute; la remise en &eacute;tat du site, contrairement aux demandes des associations de d&eacute;fense de l'environnement. En f&eacute;vrier, la Cour administrative d'appel de Bordeaux n'avait pas non plus suivi cette voie. "Si quelqu'un d&eacute;cide de toucher (au lac de Caussade), les paysans du Lot-et-Garonne ne se laisseront pas faire", a pr&eacute;venu cette ann&eacute;e M. Bousquet-Cassagne, connu pour son franc-parler.

Neuf et huit mois de prison ferme ont été requis le 28 octobre contre deux dirigeants de la chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne jugés en appel à Agen pour avoir fait creuser illégalement une retenue d'eau à fin d'irrigation qui est au coeur d'un conflit entre défenseurs de la ruralité, protecteurs de l'environnement et Etat.

Caussade : prison requise en appel contre les "batisseurs" du lac

La demande chinoise notamment, a &eacute;t&eacute; extr&ecirc;mement forte sur de nombreux produits comme le fer, l&rsquo;acier, les c&eacute;r&eacute;ales et les ol&eacute;agineux. Sans compter les tensions logistiques sur le transport des marchandises&nbsp;: les bateaux et camions de transport se font rares, et le prix du fret a bondi, contribuant d&rsquo;autant plus &agrave; la fermet&eacute; des cours.Depuis d&eacute;but janvier, le prix des engrais azot&eacute;s a plus que tripl&eacute;. La semaine derni&egrave;re, la solution azot&eacute;e a atteint 612,50 &euro;/t FOT Rouen, tandis que l&rsquo;ammonitrate s&rsquo;affiche &agrave; 755 &euro;/t, un record historique.Le march&eacute; du p&eacute;trole a enregistr&eacute; sa neuvi&egrave;me semaine de hausse, rel&eacute;guant les cours n&eacute;gatifs d&rsquo;avril 2020 &agrave; un lointain souvenir. Les prix du gaz sont historiquement hauts, avec des stocks europ&eacute;ens au plus bas depuis 10 ans. Pour soulager la tension, on en vient &agrave; esp&eacute;rer un hiver doux&hellip; lequel ne serait pas sans cons&eacute;quences sur les cultures, et pouvant m&ecirc;me entra&icirc;ner une hausse de l&rsquo;usage des produits phyto. <h2>R&eacute;percuter les hausses</h2>En France, selon le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, le prix des intrants agricoles est au plus haut depuis 2009. Sur les huit premiers mois de l&rsquo;ann&eacute;e 2021, le prix moyen des engrais est en hausse de 14% sur un an, celui de l&rsquo;&eacute;nergie de 13% et celui des aliments pour animaux de 10%.Face &agrave; ces flamb&eacute;es tout azimut, les producteurs alertent. Pour les cultures, l&rsquo;impact de la hausse g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e des charges <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/flambee-des-engrais-un-impact-potentiel-de-40-000-euros-par-exploitation" target="_blank" title="">pourrait d&eacute;passer 40.000 euros sur la campagne pour une exploitation moyenne de grandes cultures,</a> selon les producteurs de bl&eacute; (AGPB), de ma&iuml;s (AGPM), de betteraves (CGB) et d&rsquo;ol&eacute;oprot&eacute;agineux (Fop). Pour les &eacute;leveurs, la hausse des engrais s&rsquo;ajoute &agrave; celle de l&rsquo;aliment et du transport des animaux, sans r&eacute;elle r&eacute;percussion sur les prix de vente. Dans la fili&egrave;re volaille par exemple, l&rsquo;indice poulet standard est en hausse de 29% en septembre 2021 par rapport &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente. Idem pour les &oelig;ufs&nbsp;: l&rsquo;indice poules pondeuses est en hausse de 24%. &laquo;&nbsp;Il faut &agrave; tout prix que les entreprises de la distribution, de la restauration, les grossistes, etc&hellip; prennent en compte ces augmentations&nbsp;&raquo;, alerte la Conf&eacute;d&eacute;ration fran&ccedil;aise de l&rsquo;aviculture. Elle appelle &eacute;galement &agrave; ne pas reproduire la &laquo;&nbsp;com&eacute;die&nbsp;&raquo; de l&rsquo;hiver dernier&nbsp;: &laquo;&nbsp;Les r&eacute;percussions de hausses, quand elles ont eu lieu, ont largement &eacute;t&eacute; insuffisantes et dans certaines fili&egrave;res, il n&rsquo;y en a pas eu&nbsp;&raquo;&hellip;

[Edito] Blé, maïs, colza, engrais azotés, engrais de fond, pétrole, gaz, mais aussi bois, métaux et composants électroniques : depuis des mois, les cours des matières premières ne cessent d’augmenter. En cause : des évènements climatiques, comme la sécheresse au Brésil, mais surtout la reprise économique post crise du covid, qui a vu la demande exploser et l’offre peiner à suivre.

Les coûts de production s’envolent

Les Lintrac &agrave; variation continue comptaient jusqu&rsquo;&agrave; trois mod&egrave;les avec les Lintrac 90 LDrive, Lintrac 110 LDrive&nbsp;et Lintrac 130 LDrive. Le constructeur autrichien compl&egrave;te la gamme avec deux nouvelles r&eacute;f&eacute;rences &agrave; savoir les Lintrac 80 LDrive et 100 LDrive, d&rsquo;une puissance respective de 80 ch et 100 ch. Situ&eacute;e sur l&rsquo;accoudoir du si&egrave;ge, la molette de commande LDrive permet d&rsquo;ajuster, en continu et de fa&ccedil;on dynamique, la vitesse de d&eacute;placement. Des touches rapides permettent d&rsquo;engager les roues avant motrices, le blocage de diff&eacute;rentiel, le r&eacute;gulateur, la vitesse rampante, le mode d&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rateur &agrave; main ou au pied ainsi que les divers modes de conduite.<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Pont arri&egrave;re directeur</h2>Comme leurs homologues, les nouveaux mod&egrave;les sont dot&eacute;s d&rsquo;un moteur Perkins 4 cylindres 3,6 l conforme &agrave; Stage V. En option, les deux nouveaux mod&egrave;les peuvent &ecirc;tre dot&eacute;s d&rsquo;un pont arri&egrave;re directeur, dou&eacute; d&rsquo;un angle de 20&deg;, lequel accro&icirc;t la man&oelig;uvrabilit&eacute; notamment au chargeur. Avec ses quatre roues directrices, le Lintrac affiche un rayon de braquage de moins de 3.5 m. Le syst&egrave;me repose sur un barre de direction plac&eacute;e sous la cabine, ce qui permet d&rsquo;atteler les outils au plus pr&egrave;s de l&lsquo;essieu.

La gamme s’enrichit des 80 LDrive et 100 LDrive d’une puissance respective de 80 ch et 100 ch, avec pont arrière directeur en option.

Lindner complète sa gamme Lintrac à variation continue

<h2 class="MsoNoSpacing">Comment se situe le mois d&rsquo;octobre 2021 en termes de temp&eacute;ratures&nbsp;?</h2>Nicolas Le Friant : Ce mois d&rsquo;octobre se termine avec un d&eacute;ficit global des temp&eacute;ratures de 0,5 degr&eacute;s par rapport aux normales calcul&eacute;es sur la p&eacute;riode 1991/2020. Ce sont surtout les valeurs minimales qui ont &eacute;t&eacute; basses pour la saison avec un d&eacute;ficit moyen de 1,5 degr&eacute;s. Le d&eacute;but de matin&eacute;e du dimanche 24 octobre a &eacute;t&eacute; le plus froid avec de tr&egrave;s nombreuses gel&eacute;es dans l&rsquo;int&eacute;rieur des terres. Les valeurs ont plong&eacute; jusqu&rsquo;&agrave; -4&deg;C &agrave; Romorantin, -3,2&deg;C &agrave; Mourmelon Le Grand, -3,1&deg;C &agrave; Montlu&ccedil;on, -2,8&deg;C &agrave; Colmar, -2,6&deg;C &agrave; Epinal, -1,2&deg;C &agrave; Auxerre, -0,9&deg;C &agrave; Strasbourg ou encore -0,8&deg;C &agrave; Charleville-M&eacute;zi&egrave;res et -0,3&deg;C &agrave; Reims.Les valeurs maximales, quant &agrave; elles, ont &eacute;t&eacute; plus douces que la normale gr&acirc;ce notamment &agrave; un excellent ensoleillement, l&rsquo;exc&eacute;dent est de 0,5 degr&eacute;s. L&rsquo;apr&egrave;s-midi la plus chaude fut celle du mardi 19 octobre avec de fr&eacute;quentes valeurs comprises entre 20&deg;C et 25&deg;C, y compris sur la moiti&eacute; nord, et il a fait m&ecirc;me plus de 30&deg;C sur le sud de l&rsquo;Aquitaine (30,8&deg;C &agrave; Hossegor, 30,3&deg;C &agrave; Aicirits et 30&deg;C &agrave; Cambo-les-Bains).A noter que, si nous regardons la moyenne des temp&eacute;ratures calcul&eacute;e depuis le d&eacute;but de l&rsquo;ann&eacute;e, nous constatons que sommes tout &agrave; fait dans les normales, ce qui est atypique avec les ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes o&ugrave; il y faisait nettement plus chaud&nbsp;!<h2 class="MsoNoSpacing">Et du c&ocirc;t&eacute; de l&rsquo;ensoleillement et des pr&eacute;cipitations&nbsp;?</h2>Nicolas Le Friant : L&rsquo;ensoleillement fut exceptionnel gr&acirc;ce &agrave; la r&eacute;currence de conditions anticycloniques. L&rsquo;ensemble de nos r&eacute;gions est en exc&eacute;dent d'ensoleillement et plus particuli&egrave;rement de la c&ocirc;te Atlantique au Centre et &agrave; la Bourgogne o&ugrave; les exc&eacute;dents atteignent r&eacute;guli&egrave;rement 60 &agrave; 80%. En revanche, sur le nord du Finist&egrave;re, les Ardennes, le nord de la Lorraine ou encore sur le Roussillon et de la Paca &agrave; la Corse, cet exc&eacute;dent est moins important avec une moyenne de 20 &agrave; 40% tout de m&ecirc;me. R&eacute;sultat, ce mois d&rsquo;octobre 2021 se classe parmi les mois les plus ensoleill&eacute;s.Concernant les pr&eacute;cipitations, &agrave; dominante anticyclonique, ce mois d&rsquo;octobre se termine par un d&eacute;ficit moyen des pr&eacute;cipitations de l&rsquo;ordre de 30% &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle du pays. Leur r&eacute;partition est tr&egrave;s h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne est elles sont principalement tomb&eacute;es lors de trois &eacute;pisodes pluvieux remarquables, voire m&ecirc;me exceptionnels sur certaines r&eacute;gions comme la Loire-Atlantique et les Bouches-du-Rh&ocirc;ne.<h2 class="MsoNoSpacing">Quels ont &eacute;t&eacute; ces trois &eacute;pisodes pluvieux&nbsp;?</h2>Nicolas Le Friant : Le premier fut celui des 2 et 3 octobre sur les Pays de la Loire, le sud-est de la Bretagne et jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;ouest de l&rsquo;&Icirc;le-de-France o&ugrave; il est tomb&eacute; de 30 &agrave; 60 mm en 24 heures soit l&rsquo;&eacute;quivalent d&rsquo;un mois de pr&eacute;cipitations et m&ecirc;me plus de 80 mm sur les Pays de la Loire. Mais c&rsquo;est la Loire-Atlantique qui a &eacute;t&eacute; la plus impact&eacute;e. En effet, Il est tomb&eacute; 96,7 mm &agrave; la station de Nantes-Bouguenais et 102,3 mm &agrave; la station de Nantes-ville. La responsable a &eacute;t&eacute; une perturbation tr&egrave;s active qui a ondul&eacute; sur un m&ecirc;me axe durant de tr&egrave;s longues heures.Cette zone perturb&eacute;e a &eacute;galement &eacute;t&eacute; responsable de l&rsquo;&eacute;pisode c&eacute;venol tr&egrave;s remarquable, mais non exceptionnel, du 3 octobre o&ugrave; nous avons relev&eacute; des cumuls pluviom&eacute;triques de l&rsquo;ordre de 450 mm &agrave; Villefort, 347 mm &agrave; Balmelles, 341 mm &agrave; Sabli&egrave;res, 316 mm &agrave; Loubaresse ou encore 273 mm &agrave; Barnas.Enfin, le troisi&egrave;me &eacute;pisode pluvieux notable fut celui du 4 octobre avec la progression du m&ecirc;me syst&egrave;me perturb&eacute; vers la Provence. R&eacute;sultat, des lignes d&rsquo;orages stationnaires ont apport&eacute; des cumuls pluviom&eacute;triques cons&eacute;quents sur les Bouches-du-Rh&ocirc;ne, soit l&rsquo;&eacute;quivalent de deux mois et demi de pluies. Nous avons notamment relev&eacute; 173 mm &agrave; Marseille, 160 mm &agrave; Cassis et 157 mm &agrave; Mimet. Cons&eacute;quence directe, les Bouches-du-Rh&ocirc;ne ont &eacute;t&eacute; en vigilance rouge, ce qui est une premi&egrave;re pour ce d&eacute;partement depuis le d&eacute;but de la vigilance lanc&eacute;e en 2001.<h2 class="MsoNoSpacing">Quel a &eacute;t&eacute; le bilan de la temp&ecirc;te Aurore&nbsp;?</h2>Nicolas Le Friant : La longue s&eacute;quence anticyclonique a brutalement pris fin dans la nuit du mercredi 20 au jeudi 21 octobre avec le passage de la temp&ecirc;te Aurore, la premi&egrave;re de l'automne m&eacute;t&eacute;orologique.Cette temp&ecirc;te a d&eacute;but&eacute; le mercredi 20 au soir sur la pointe bretonne, puis le petit minimum d&eacute;pressionnaire s'est structur&eacute; en Manche, avant de filer rapidement jeudi matin en direction du B&eacute;n&eacute;lux. Aurore a g&eacute;n&eacute;r&eacute; un bref mais tr&egrave;s violent coup de vent, avec des rafales temp&eacute;tueuses durant 3 &agrave; 4 heures lors de son passage. Facteur aggravant, ces violentes bourrasques sont intervenues t&ocirc;t dans la saison, sur des arbres encore en feuilles, et offrant plus de prise, d&rsquo;o&ugrave; les tr&egrave;s nombreuses chutes d&rsquo;arbres et les coupures d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute;.La situation a &eacute;t&eacute; notamment remarquable en Seine-Maritime, avec des rafales exceptionnelles qui auraient sans aucun doute n&eacute;cessit&eacute; la vigilance rouge si l'&eacute;pisode avait &eacute;t&eacute; anticip&eacute; correctement par les mod&egrave;les m&eacute;t&eacute;orologiques, ce qui n'&eacute;tait une nouvelle fois pas le cas (la m&eacute;t&eacute;o est donc loin d&rsquo;&ecirc;tre une science exacte).Nous avons relev&eacute; jusqu'&agrave; 175 km/h &agrave; F&eacute;camp et surtout 150 km/h au Havre (Octeville-sur-Mer). Il s'agit du record absolu de la station, install&eacute;e toutefois seulement en 1994, battant les 135 km/h du 12/01/2017. Ailleurs, ce sont souvent des records mensuels pour un mois d'octobre qui ont &eacute;t&eacute; am&eacute;lior&eacute;s. Au niveau des rafales maximales, nous avons relev&eacute; sur le relief jusqu'&agrave; 170 km/h au Markstein (1184 m) ou 144 km/h au ballon de Servance (1213 m). En bord de mer, outre les valeurs de Seine-Maritime, nous avons atteint 143 km/h &agrave; Granville, 139 km/h &agrave; la pointe Saint-Mathieu, 137 km/h &agrave; Carteret et &agrave; la pointe de Chemoulin, 134 km/h &agrave; l'&icirc;le de Groix et 133 km/h &agrave; la pointe du Raz.Enfin, en rentrant dans les terres, les rafales sont rest&eacute;es temp&eacute;tueuses de l'Ile-de-France aux Ardennes. Nous avons mesur&eacute; 153 km/h au sommet de la Tour Eiffel, 127 km/h &agrave; Villette, 122 km/h &agrave; Rouen, 120 km/h &agrave; Villacoublay et Scill&eacute;, 114 km/h &agrave; Nancy et Ch&acirc;lons-en-Champagne, 111 km/h &agrave; Melun, 109 km/h &agrave; Paris, 108 km/h &agrave; Troyes et Metz, ou encore 107 km/h &agrave; Reims et Lyon.&nbsp;

Le mois d’octobre 2021 a été globalement anticyclonique, sec, très ensoleillé mais avec des épisodes perturbés très marqués. Nicolas Le Friant, météorologiste chez DTN, revient sur les évènements marquants de ce mois, notamment les épisodes de fortes pluies et la tempête Aurore.

Un mois d’octobre sec et exceptionnellement ensoleillé

Bien s&ucirc;r, des mesures de soutien aux agriculteurs victimes des al&eacute;as climatiques (gr&ecirc;le, gel, inondation, s&eacute;cheresse, &hellip;) existent, comme l&rsquo;assurance climatique priv&eacute;e et le r&eacute;gime public des calamit&eacute;s agricoles. Mais, s'il est important d'am&eacute;liorer le "curatif", il devient aussi indispensable de se pencher sur le &laquo; pr&eacute;ventif &raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.cogedis.com/actualites/calamite-agricole-indemnisation/" target="_blank" title="">Calamit&eacute;s agricole : Cogedis fait le point sur les r&eacute;gimes d&rsquo;indemnisation</a>
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Ainsi, la gestion de la ressource en eau doit &ecirc;tre mieux anticip&eacute;e. L&rsquo;augmentation des pr&eacute;l&egrave;vements de l&rsquo;eau pour les usages agricoles mais aussi industriels et urbains combin&eacute;s aux effets du changement climatique sur les &eacute;cosyst&egrave;mes naturels font appara&icirc;tre les limites de la ressource et la n&eacute;cessit&eacute; d'une gestion int&eacute;gr&eacute;e. Pendant les p&eacute;riodes critiques de s&eacute;cheresse, la mise en place d'arr&ecirc;t&eacute;s pr&eacute;fectoraux permet de garantir l'approvisionnement en eau de la population en limitant voire en interdisant l&rsquo;irrigation agricole. Pour l'INRAE, il faut donc privil&eacute;gier le bon sens : limiter l&rsquo;irrigation &agrave; "la bonne dose au bon moment" permettrait par endroit de diminuer la consommation de 30 %.<h2>Am&eacute;liorer ses pratiques</h2>Plusieurs voies peuvent &ecirc;tre explor&eacute;es. Ainsi, la pratique du bilan hydrique, l&rsquo;adaptation du mat&eacute;riel d&rsquo;irrigation, le choix de cultures moins consommatrices d&rsquo;eau (tournesol, sorgho&hellip;) Pour les fourrages (prairies, ma&iuml;s, &hellip;), les avanc&eacute;es de la recherche g&eacute;nomique devraient l&agrave;-aussi permettre l'obtention de vari&eacute;t&eacute;s plus r&eacute;sistantes &agrave; la s&eacute;cheresse.<h2>Augmenter la ressource</h2>Autre possibilit&eacute; : augmenter la ressource en eau. Dans de nombreuses r&eacute;gions, fleurissent des retenues collinaires qui permettent de disposer d'eau pour les p&eacute;riodes d'arrosage estivales. Le principe de ces retenues est simple : un &eacute;tang est cr&eacute;&eacute;, il est aliment&eacute;, essentiellement en hiver, par les eaux de pluies, des pr&eacute;l&egrave;vements dans des rivi&egrave;res ou par le pompage de nappes. Cette eau stock&eacute;e est redistribu&eacute;e pour les besoins de l'irrigation. Toutefois, ces retenues ne font pas l'unanimit&eacute;, certains n'y voyant qu'un moyen de d&eacute;tourner le remplissage naturel hivernal des nappes et cours d&rsquo;eau.Certes, agir sur le climat est bien difficile &agrave; l'&eacute;chelle d'une exploitation. Toutefois, une bonne gestion agronomique de ses cultures et une bonne ad&eacute;quation avec ses ressources en eau, c'est d&eacute;j&agrave; un premier pas. N'oublions pas : "Ce sont les petits lits qui font les grandes rivi&egrave;res".

Dans son dernier rapport de l’été 2021, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) annonce que sans actions correctives, le réchauffement climatique pourrait atteindre 3 °C en 2050. Face à ce dérèglement, l'agriculture doit aujourd'hui prendre les devants.

Aléas climatiques : passer du curatif au préventif

Afin de mieux vous conna&icirc;tre, pourriez-vous revenir sur votre parcours professionnel ? Jonathan Boichut&nbsp; : J&rsquo;avais d&eacute;but&eacute; ma carri&egrave;re professionnelle en occupant la fonction de responsable d&rsquo;exploitation agricole, pendant quatre ans, en Montagne bourbonnaise, avec un cheptel de 120 vaches allaitantes et un atelier de volailles et de veaux de boucherie hors-sol. Ensuite, j&rsquo;ai travaill&eacute; pour le groupe Sicarev, au sein du groupement d&rsquo;&eacute;leveurs Covido-Bovicoop, &agrave; Champs (63) dont j&rsquo;avais la responsabilit&eacute; du PSE (plan sanitaire d&rsquo;&eacute;levage) et de la mise en march&eacute; de l&rsquo;agrofourniture (produits v&eacute;t&eacute;rinaires et nutritionnels). Et enfin, j&rsquo;ai rejoint les &eacute;quipes d&rsquo;Ax&eacute;r&eacute;al au 1er mai 2015 afin de construire le projet technique et marketing sur la partie activit&eacute;s ruminants. &nbsp;Le groupe Ax&eacute;r&eacute;al est l&rsquo;un des acteurs majeurs de la c&eacute;r&eacute;ale en France et &agrave; l&rsquo;international. Que repr&eacute;sente-il aujourd&rsquo;hui ? Quels sont ses champs d&rsquo;action ? J. B : Ax&eacute;r&eacute;al, dans sa globalit&eacute;, poss&egrave;de tout d&rsquo;abord un p&ocirc;le France, agriculture et fili&egrave;res, dont font partie l&rsquo;&eacute;levage, la meunerie et l&rsquo;agriculture (collecte et agrofourniture). Le groupe Ax&eacute;r&eacute;al s&rsquo;inscrit v&eacute;ritablement comme un leader de la collecte et de la transformation du grain, pionnier d&rsquo;une agriculture durable. D&eacute;sormais, nous avons le p&ocirc;le international repr&eacute;sent&eacute; en tr&egrave;s grande majorit&eacute; par la partie malterie. Avec la reprise de Cargill Malt, nous sommes d&eacute;sormais l&rsquo;intervenant leader un intervenant majeur du secteur.Quand est-il d&rsquo;Ax&eacute;r&eacute;al &Eacute;levage, bas&eacute; dans le d&eacute;partement de l&rsquo;Allier, sur la commune de Saint-Germain-de-Salles ? Quelles activit&eacute;s, quelles sp&eacute;cialit&eacute;s cette filiale d&eacute;veloppe-t-elle ? J. B : La branche &eacute;levage du groupe se d&eacute;coupe en quatre m&eacute;tiers. La partie nutrition animale bien s&ucirc;r &agrave; travers ses neuf usines d&rsquo;aliments fournissant 27 d&eacute;partements via 60 technico-commerciaux et les volets expertises, formulations, qualit&eacute;, logistique et mises en march&eacute;. C&rsquo;est un acteur r&eacute;gional leader dans les secteurs des volailles, des ruminants et du gibier. Vient ensuite l&rsquo;organisation de production de la fili&egrave;re volailles pour laquelle nous sommes, l&agrave; aussi, leader. Nous assurons l&rsquo;approvisionnement en &oelig;ufs et en volailles de nos partenaires &agrave; travers nos centres de conditionnement, nos abattoirs r&eacute;gionaux et nationaux. En effet, nos &eacute;leveurs ont des parcs de b&acirc;timents dans lesquels ils produisent des volailles ou des &oelig;ufs. Les animaux ne leurs appartiennent pas. Ils sont nos prestataires d&rsquo;&eacute;levages. Nous les accompagnons dans la conduite technique et sanitaire de leurs lots. &Agrave; ce jour ils sont 450 &eacute;leveurs sur la partie volailles de chair et 70 &eacute;leveurs sur la partie &oelig;ufs. Dans cette fili&egrave;re volailles, nous sommes un v&eacute;ritable pivot quant &agrave; l&rsquo;accouvage o&ugrave; nous faisons na&icirc;tre 330 000 poussins par semaine. &Agrave; cela s&rsquo;ajoute l&rsquo;aspect b&acirc;timent d&rsquo;&eacute;levage pour la volaille, via la soci&eacute;t&eacute; Mef (Mat&eacute;riel d&rsquo;&Eacute;levage Forezien) bas&eacute;e dans le d&eacute;partement de la Loire. Aujourd&rsquo;hui, Ax&eacute;r&eacute;al &Eacute;levage, ce sont 420 personnes sur l&rsquo;ensemble de ces activit&eacute;s.Vous avez accept&eacute; d&rsquo;occuper la fonction de directeur g&eacute;n&eacute;ral d&rsquo;Ax&eacute;r&eacute;al &Eacute;levage. Un groupe que vous connaissez bien et depuis plusieurs ann&eacute;es. Quels sont les projets et dossiers sur lesquels vous avez &eacute;t&eacute; amen&eacute; &agrave; travailler au sein de celui-ci ? J. B : Les enjeux pour la p&eacute;riode &agrave; venir reste toujours la satisfaction de nos clients &eacute;leveurs, abatteurs ou centres de conditionnement. Nous nous sommes r&eacute;organis&eacute;s aujourd&rsquo;hui vers une structure plus agile et plus r&eacute;active pour &ecirc;tre encore plus &agrave; l&rsquo;&eacute;coute de nos clients et de leurs demandes. Le contexte l&rsquo;oblige suite &agrave; la hausse des prix des mati&egrave;res premi&egrave;res. Nous nous devons de proposer des solutions en faisant preuve de souplesse et de r&eacute;activit&eacute;. Quant aux sujets strat&eacute;giques, nous nous penchons particuli&egrave;rement sur la partie prot&eacute;ines non OGM, locales, dans la d&eacute;marche RSE.

Jonathan Boichut a pris ses fonctions à la tête de la filiale élevage du groupe Axéréal le 1er mai. Agé de 38 ans, ingénieur en agriculture issu de l’Isara (école d’ingénieurs en agronomie, agroalimentaire et environnement) de Lyon, le nouveau directeur d’Axéréal Élevage a acquis une solide expérience dans le monde de l’élevage.

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