Les abatteurs pr&eacute;parent la rentr&eacute;e ce qui engendre quelques besoins suppl&eacute;mentaires alors que l&rsquo;offre enregistre un net recul sur l&rsquo;hexagone avec des &eacute;leveurs qui profitent d&rsquo;une saison d&rsquo;herbe tr&egrave;s favorable. Les agneaux sont souvent plus lourds pour une qualit&eacute; qui ne correspond pas toujours &agrave; la demande du march&eacute;. Cela met la pression sur les abatteurs qui ne peuvent qu&rsquo;accepter une revalorisation des cours sur l&rsquo;ensemble des agneaux. Dans les brebis, la demande sur l&rsquo;Italie est encore tr&egrave;s convenable malgr&eacute; la fin de la saison touristique. Les brebis de qualit&eacute; et lourdes sont recherch&eacute;es et se valorisent tr&egrave;s facilement.&nbsp;

Avis d’expert : 
Le commerce restera fluide avec des tarifs qui vont bien se tenir pour les quinze prochains jours.

Le recul de l’offre permet une fermeté des prix dans les agneaux

Veaux d&rsquo;&eacute;levage et d&rsquo;engraissement &ndash; Les volumes progressent doucement, mais avec une proportion plus importante de veaux crois&eacute;s de moyenne conformation. La demande devrait &ecirc;tre un peu plus r&eacute;guli&egrave;re pour les sorties de mars, mais certains int&eacute;grateurs ont du retard de sortie dans les &eacute;levages et ont peu de places disponibles. La demande pour la rentr&eacute;e devrait n&eacute;anmoins d&eacute;charger les ateliers. L&rsquo;animation commerciale reste tendue dans les veaux laitiers, car si les bons veaux Holsteins ou Normands se maintiennent que ce soit chez les int&eacute;grateurs ou pour l&rsquo;export, le tri est plus s&eacute;v&egrave;re dans les sujets de milieux de gamme. La d&eacute;gradation des prix de ces derni&egrave;res semaines incite les &eacute;leveurs &agrave; les vendre avant la baisse de la semaine suivante. Les veaux de moins de 45kg de moindre conformation et tous les crois&eacute;s de race divers sont faiblement valoris&eacute;s voir invendables dans les sujets m&eacute;diocres. En crois&eacute;s laitiers ou mixtes, l&rsquo;offre progresse, mais pas la qualit&eacute;. Les m&acirc;les taupes, jaunes ou Blanc bleus R sont &agrave; la baisse.&nbsp; Dans les Limousins, le recul de l&rsquo;offre facilite le commerce notamment dans la tr&egrave;s bonne marchandise.&nbsp;Veaux &nbsp;de boucherie - Les int&eacute;grateurs attendent la p&eacute;riode de rentr&eacute;e pour &eacute;couler un peu plus de marchandise avec des promotions dans les GMS. Le march&eacute; reste encombr&eacute;, mais les ventes sont un peu plus r&eacute;guli&egrave;res avec des temp&eacute;ratures plus favorables.&nbsp; Les tarifs se redressent l&eacute;g&egrave;rement dans le veau standard. Dans le veau label, la demande est plus ferme avec des besoins de r&eacute;approvisionnements des boucheries au retour des vacances.

Avis d’expert : 
Veaux d’élevage et d’engraissement : Les intégrateurs vont imposer des quotas à leurs fournisseurs. Les tarifs seront malmenés dans les croisés ordinaires. 
Veaux  de boucherie – Les tarifs seront plus ferme avec une demande plus ferme pour la rentrée.

Commerce très sélectif

Broutards &ndash; Cette semaine &eacute;tait la derni&egrave;re pour pouvoir exporter des animaux non vaccin&eacute;s vers l&rsquo;Espagne, car &agrave; partir du 1er septembre une vaccination FCO 4 et 8 sera obligatoire. De son c&ocirc;t&eacute;, l&rsquo;Italie va accepter des animaux non-vaccin&eacute;s avec PCR ce qui va certainement lui ouvrir des portes sur les pays de l&rsquo;Est ou sur l&rsquo;Ouest de la France (notamment dans les femelles). Les sorties sont modestes face &agrave; la profusion d&rsquo;herbe.&nbsp; L&rsquo;activit&eacute; export reprend avec le retour sur les march&eacute;s de l&rsquo;ensemble des op&eacute;rateurs. La demande italienne reste mesur&eacute;e avec les travaux d&rsquo;ensilage de ma&iuml;s qui ont commenc&eacute; dans certaines r&eacute;gions. Les r&eacute;coltes s&rsquo;annoncent tr&egrave;s bonnes ce qui devrait amoindrir les co&ucirc;ts de production pour les engraisseurs, mais le prix &eacute;lev&eacute; du ma&iuml;s grain et la demande pour la m&eacute;thanisation font une forte concurrence &agrave; la production de viande. Les transactions sont assez fluides avec des tarifs qui retrouvent des niveaux de prix plus corrects pour les &eacute;leveurs dans les broutards ou les taurillons Charolais ou Limousins. Dans les femelles, la modestie de l&rsquo;offre dans les vaccin&eacute;es reste favorable aux &eacute;changes avec des tarifs qui demeurent soutenus, malgr&eacute; la concurrence programm&eacute;e des femelles non vaccin&eacute;es.Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; Le red&eacute;marrage de l&rsquo;activit&eacute; est marqu&eacute; par des volumes insuffisants pour couvrir la demande des engraisseurs sp&eacute;cialis&eacute;s. Ces derniers restent &agrave; l&rsquo;achat malgr&eacute; des factures d&rsquo;aliment tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;es. La vente reste active dans les bonnes femelles d&rsquo;embouche avec du poids et du gabarit. Les engraisseurs se rabattent sur le b&eacute;tail ordinaire &eacute;galement tr&egrave;s cher.

Avis d’expert : 
Broutards : Les volumes resteront limités face à la profusion de nourriture dans les prairies et une tendance haussière des prix.   

Bovins maigres +18 mois : La demande sera ferme avec des tarifs fermes faute d’offre suffisante sur le marché.

Plus de broutards ou de femelles non vaccinés vers l’Espagne

Bovins races allaitantes&nbsp;: Au niveau commercial, la semaine a &eacute;t&eacute; marqu&eacute;e par un &eacute;quilibre offre/demande nettement plus favorable &agrave; la production. Le retour des populations dans les grandes m&eacute;tropoles est &eacute;galement le moment pour les bouchers de reconstituer leurs stocks. Certains d&rsquo;entre eux adeptes du tr&egrave;s haut de gamme ont &eacute;t&eacute; pr&eacute;sent ou le seront prochainement sur les concours d&rsquo;animaux de haute valeur bouch&egrave;re (Saulieu, Saint L&eacute;onard de Noblat, Sancoins, Forges-les-Eaux, Evron, Saint-Christophe en Brionnais&hellip;). Ces animaux ont souvent n&eacute;cessit&eacute; une alimentation longue avec de l&rsquo;aliment haut de gamme et impact&eacute; par la flamb&eacute;e du prix des c&eacute;r&eacute;ales. Sur les march&eacute;s, l&rsquo;offre est limit&eacute;e dans ces gammes de marchandise, qui partent souvent en direct chez un boucher professionnel en boucherie ou en magasin. Les tarifs sont assez fermes dans les bonnes femelles Parthenaises, Blondes d&rsquo;Aquitaine ou Limousines de qualit&eacute; bouch&egrave;re. Les Charolaises sont les grandes gagnantes de cette rentr&eacute;e avec une offre insuffisante pour la demande et des tarifs en nette progression. Cette fermet&eacute; commerciale b&eacute;n&eacute;ficie &eacute;galement &agrave; l&rsquo;ensemble des allaitantes R et O de conformation. R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash; Les disponibilit&eacute;s ont &eacute;t&eacute; plus importantes cette semaine, mais elles restent juste suffisantes pour rattraper les retards de commande pour couvrir leurs besoins de la rentr&eacute;e. Le commerce reste actif dans les campagnes avec des &eacute;leveurs qui n&rsquo;h&eacute;sitent pas &agrave; d&eacute;fendre leurs tarifs aupr&egrave;s de leurs acheteurs.&nbsp; Les tarifs restent fermes dans les bonnes vaches Frisonnes, Normandes ou Montb&eacute;liardes et le tri est nettement moins s&eacute;v&egrave;re dans les vaches plus communes. La demande se renforce &eacute;galement du c&ocirc;t&eacute; des taureaux. &nbsp;Jeunes bovins &ndash; L&rsquo;insuffisance de l&rsquo;offre g&eacute;n&eacute;r&eacute;e par la d&eacute;saffection des engraisseurs pour cette production entra&icirc;ne une remont&eacute;e des prix notamment dans la marchandise R de conformation qui trouve une forte pr&eacute;sence dans les lin&eacute;aires des grandes surfaces. La tendance reste positive dans les Charolais, Limousins, les Blonds d&rsquo;Aquitaine ou les crois&eacute;s. Peu de changement dans les Blonds de moins d&rsquo;un an.&nbsp;

Avis d’expert : 
Bovins races allaitantes : Les commerce restera régulier mais la demande sera moins soutenue que cette semaine ce qui devrait permettre aux abatteurs de stabiliser les prix.  

Bovins races laitières : Malgré une offre encore juste suffisante, les abatteurs vont faire pression pour stabiliser les prix (s’ils le peuvent)

Jeunes bovins : Les transactions resteront facilitées par la modestie de l’offre.

Hausse dans l’ensemble des marchandises

Si une grande partie des &eacute;leveurs utilisant des aliments compos&eacute;s pour nourrir leurs animaux sont fortement impact&eacute;s par la hausse des mati&egrave;res premi&egrave;res, ces plus-values concernent en premier lieu les productions hors sol (porcs et volailles), mais elles touchent &eacute;galement les engraisseurs de viande bovine qui sont &agrave; l&rsquo;origine d&rsquo;une tr&egrave;s grande partie des viandes haut de gamme ou de qualit&eacute; bouch&egrave;re. Les producteurs de viande qui utilisent l&rsquo;herbe comme principale source pour leurs animaux b&eacute;n&eacute;ficient d&rsquo;une ann&eacute;e exceptionnelle. Cette abondance permet de r&eacute;duire une partie de la hausse des co&ucirc;ts de production li&eacute;e &agrave; l&rsquo;alimentation, mais elle n&rsquo;a en revanche aucun impact sur les autres hausses (mat&eacute;riel, &eacute;quipement, frais v&eacute;t&eacute;rinaire et autres intrants). Dans de nombreuses r&eacute;gions, des stocks d&rsquo;herbe sous forme de foin ou d&rsquo;enrubann&eacute; ont &eacute;t&eacute; constitu&eacute;. La r&eacute;colte de ma&iuml;s s&rsquo;annonce comme un tr&egrave;s bon mill&eacute;sime et, compte tenu des tarifs pratiqu&eacute;s, cette production devrait g&eacute;n&eacute;rer de tr&egrave;s bons r&eacute;sultats &eacute;conomiques. Un certain nombre d&rsquo;&eacute;leveurs se pose m&ecirc;me la question de la transformation de cette plante en aliment (ensilage de ma&iuml;s) pour une production de viande ou de lait trop peu r&eacute;mun&eacute;ratrice. Des choix vont &ecirc;tre faits et ces derniers seront irr&eacute;m&eacute;diables, car quand un &eacute;leveur r&eacute;oriente sa production vers le v&eacute;g&eacute;tal, il n&rsquo;y a pas de machine arri&egrave;re. Dans un contexte d&eacute;j&agrave; tr&egrave;s inqui&eacute;tant, les productions de lait et de viande accentuent leurs replis. Pas une semaine, sans entendre parler que tel ou tel arr&ecirc;te ou a vendu son taureau pour cesser son activit&eacute;.&nbsp;&nbsp;&nbsp; Les effets de repli de la production ont &eacute;t&eacute; tr&egrave;s impactant pour les outils industriels qui ont beaucoup de mal &agrave; trouver la marchandise n&eacute;cessaire pour pr&eacute;parer les commandes des magasins pour la rentr&eacute;e de septembre. Ce repli structurel de l&rsquo;offre est accentu&eacute; par une courbe ascendante des prix et une production fourrag&egrave;re qui incitent les &eacute;leveurs &agrave; attendre pour b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;une meilleure valorisation de leurs animaux. Il n&rsquo;est plus question de parler de contractualisation aux &eacute;leveurs dans ces conditions. L&rsquo;autre ph&eacute;nom&egrave;ne qui amoindri l&rsquo;offre sur le march&eacute; de la viande allaitante, vient dans une plus faible activit&eacute; des emboucheurs qui au printemps ont &eacute;t&eacute; confront&eacute;s &agrave; des prix &eacute;lev&eacute;s dans le b&eacute;tail maigre, une flamb&eacute;e du prix des aliments et des tarifs sans &eacute;volution et en dessous des co&ucirc;ts de production dans la viande. La revalorisation tardive du prix de la viande Charolaise aura &eacute;t&eacute; tr&egrave;s n&eacute;faste et surtout insuffisante pour cette activit&eacute;. Les abatteurs observent depuis des semaines une progression significative du prix des r&eacute;formes laiti&egrave;res, li&eacute;e &agrave; une insuffisance de l&rsquo;offre. Le probl&egrave;me qui se pose maintenant &agrave; eux, est la r&eacute;percussion de ces hausses vers les distributeurs et autres acteurs du secteur aval (cuisine centrale, restauration rapide, cantine &hellip;), avec comme t&ecirc;te de pont les viandes hach&eacute;es. Cette rentr&eacute;e 2021 ne montre pas de signe fort de relance de la consommation. Cette semaine a &eacute;t&eacute; consacr&eacute;e en grande partie aux commandes des magasins pour des promotions (planifi&eacute;es de longue date) pour d&eacute;but septembre, mais &eacute;galement au r&eacute;approvisionnement des cantines et restaurants scolaires. M&ecirc;me si de l&rsquo;avance avait &eacute;t&eacute; prise pour certaines pi&egrave;ces, gr&acirc;ce aux technologies de conservation des viandes (sous vide, atmosph&egrave;re contr&ocirc;l&eacute;e ou cong&eacute;lation), la demande en produits frais ne peut &ecirc;tre anticip&eacute;e.

Le problème qui se pose maintenant pour les abatteurs, est la répercussion des hausses à la production des laitières vers les distributeurs et autres acteurs du secteur aval (cuisine centrale, restauration rapide, cantine …), avec comme tête de pont les viandes hachées

Comment répercuter les hausses vers l’aval ?

Surco&ucirc;t des intrants, surco&ucirc;t du travail, croissance tendancielle des charges de m&eacute;canisation, taux d&rsquo;endettement des fermes fran&ccedil;aises beaucoup plus &eacute;lev&eacute; que la moyenne europ&eacute;enne, entraves aux autorisations environnementales, sous-investissement industriel, manque d&rsquo;usines de transformation, insuffisances logistiques, inad&eacute;quation entre l&rsquo;offre et la demande, d&eacute;fauts d&rsquo;harmonisation des r&egrave;gles europ&eacute;ennes, propension &agrave; la sur-r&eacute;glementation et &agrave; la sur-transposition, barri&egrave;res non tarifaires, concurrence d&eacute;loyale, origine France insuffisamment mise en avant, pression soci&eacute;tale, image d&eacute;grad&eacute;e des m&eacute;tiers, probl&egrave;mes de renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations, manque de financement de la recherche&hellip;&nbsp;: tels sont, dans les grandes lignes, les facteurs contribuant &agrave; la perte de comp&eacute;titivit&eacute; du secteur agroalimentaire. Ils sont &eacute;gren&eacute;s dans <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/radiographie-de-la-non-competitivite-de-la-ferme-et-usine-france" target="_blank">un rapport de plus de 400 pages publi&eacute; par FranceAgriMer</a> en juin dernier.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/serie-competitivite-des-filieres" target="_blank" title="">S&eacute;rie : la comp&eacute;titivit&eacute; des fili&egrave;res en question</a>
</aside>
<h2>Dans le rouge, sans les vins</h2>Le constat n&rsquo;est pas nouveau. En 2019, la Cour des comptes et la Commission &eacute;conomique du S&eacute;nat publiaient coup sur coup un rapport &eacute;clairant la d&eacute;gradation du solde commercial et l&rsquo;&eacute;rosion de la comp&eacute;titivit&eacute; des fili&egrave;res agricoles et agroalimentaires fran&ccedil;aises au cours des dix derni&egrave;res ann&eacute;es. Ces deux rapports sont du reste &agrave; l&rsquo;origine du travail de FranceAgriMer associant services minist&eacute;riels et repr&eacute;sentants de toutes les fili&egrave;res.Les chiffres sont t&ecirc;tus. Sous l&rsquo;effet de la stagnation des exportations et de la hausse des importations, l&rsquo;exc&eacute;dent s&rsquo;amenuise d&rsquo;ann&eacute;e en ann&eacute;e. En 2020, il s&rsquo;est r&eacute;tract&eacute; de 18,2%, pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 6,3 milliards d&rsquo;euros. Sans les vins et spiritueux, qui culminent &agrave; plus de 10 milliards d&rsquo;euros de b&eacute;n&eacute;fices depuis quelques ann&eacute;es, la balance agroalimentaire serait d&eacute;ficitaire. C&rsquo;est pour le moins troublant pour la premi&egrave;re puissance agricole europ&eacute;enne. Le fait de se faire tailler des croupi&egrave;res, davantage par les &Eacute;tats membres de l&rsquo;UE que par les pays tiers, est tout aussi questionnant.<h2>Les vins dans le rouge aussi&nbsp;?</h2>Selon la Commission &eacute;conomique du S&eacute;nat, au train o&ugrave; vont les choses, la France pourrait, en 2023, enregistrer le premier d&eacute;ficit commercial de son histoire r&eacute;cente dans le secteur agroalimentaire. Nous n&rsquo;en sommes pas l&agrave;. Le rapport de FranceAgriMer, commandit&eacute; par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, n&rsquo;avait pas vocation &agrave; formuler des recommandations mais il faut &eacute;videmment souhaiter qu&rsquo;il ne s&rsquo;agira pas d&rsquo;un simple rapport de plus. La t&acirc;che comportait par essence un biais n&eacute;gatif, consistant &agrave; cibler prioritairement les faiblesses et les menaces plut&ocirc;t que les forces et opportunit&eacute;s. Derri&egrave;re ce constat global, des fili&egrave;res tirent &eacute;videmment leur &eacute;pingle du jeu et toutes ont des atouts &agrave; faire valoir. Et puis pointer des failles dessine en creux des pistes de progr&egrave;s. On peut donc voire la bouteille &agrave; moiti&eacute; pleine. Mais gare&nbsp;: <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vin-vers-une-production-2021-historiquement-faible" target="_blank">la vendange 2021 pourrait bien &ecirc;tre la plus faible des 50 derni&egrave;res ann&eacute;es</a>&hellip;

[Edito] Sous l’égide de FranceAgriMer, les filières agroalimentaires se sont livrées à un exercice de contrition pour tenter de décrypter l’érosion croissante de l’excédent commercial. Douloureux mais indispensable dans une optique de reconquête.

Compétitivité : la bouteille à moitié pleine

Comment augmenter le d&eacute;bit de chantier d&rsquo;une faucheuse frontale ainsi que le confort et la s&eacute;curit&eacute; du chauffeur et des usagers tout en limitant au maximum sa largeur sur la route ? Pour Krone, la r&eacute;ponse s&rsquo;appelle EasyCut F 400 CV Fold, du nom de la faucheuse-conditionneuse frontale &agrave; entrainement 100% m&eacute;canique. Caract&eacute;ris&eacute;e par une largeur de fauche de 4 m&egrave;tres, sa largeur au transport est limit&eacute;e &agrave; 3 m&egrave;tres, gr&acirc;ce &agrave; son syst&egrave;me d&rsquo;assiettes lat&eacute;rales repliables. L&rsquo;op&eacute;ration s&rsquo;op&egrave;re depuis la cabine sans descendre du tracteur et sans d&eacute;synchronisation du lamier.Krone a re&ccedil;u une double r&eacute;compense pour cette innovation avec un Innov-Space et un Sommet d&rsquo;Or. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/3/7/9/4159734-1-fre-FR/0f1f169dab00-capture-d-e-cran-2021-08-25-a-17-08-38-jpg" alt="L&rsquo;EasyCut F 400 CV Fold en mode transport en 3 m&egrave;tres" height="1062" width="2074" /><figcaption>L&rsquo;EasyCut F 400 CV Fold en mode transport en 3 m&egrave;tres</figcaption></figure>

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Grâce à son système d’assiettes latérales repliables, la faucheuse frontale à conditionneur travaille en 4 mètres au champ et repasse à 3 mètres sur la route. Innov-Space et Sommet d’Or.

Krone doublement primé pour la faucheuse EasyCut F 400 CV Fold

Depuis le 1er&nbsp;juillet dernier, le cong&eacute; de paternit&eacute; des agriculteurs, auparavant d&rsquo;une dur&eacute;e de 11 jours, a &eacute;t&eacute; port&eacute; &agrave; 25 jours, et &agrave; 32 jours en cas de naissance multiple. Il permet aux exploitants de vivre pleinement l&rsquo;arriv&eacute;e de leur enfant aux c&ocirc;t&eacute;s de la maman. Une p&eacute;riode de 7 jours doit &ecirc;tre prise obligatoirement &agrave; partir de la date pr&eacute;sum&eacute;e d&rsquo;accouchement. Le reste du cong&eacute;&nbsp;(18 ou 25 jours) peut &ecirc;tre pris imm&eacute;diatement &agrave; la suite des 7 jours obligatoires ou de mani&egrave;re fractionn&eacute;e, en deux p&eacute;riodes d&rsquo;une dur&eacute;e minimale de 5 jours chacune, dans les six mois suivants la naissance. Ces nouvelles dispositions s&rsquo;appliquent aux naissances qui interviennent depuis le 1er&nbsp;juillet 2021 et &agrave; celles qui &eacute;taient pr&eacute;vues &agrave; partir de cette date. Durant leur cong&eacute; de paternit&eacute;, les agriculteurs sont remplac&eacute;s dans leurs travaux par un agent du Service de Remplacement. L&rsquo;intervention est financ&eacute;e par une allocation vers&eacute;e par la MSA&nbsp;(hors pr&eacute;l&egrave;vements sociaux). Un d&eacute;lai d&rsquo;instruction de 30 jours est demand&eacute; par la MSA ; il faut donc faire la de-mande d&egrave;s que possible aupr&egrave;s de la MSA ou du Service de Remplacement qui transmettra. Pour toute demande d&rsquo;information, vous pouvez joindre le Service de Remplacement &agrave; creuse@servicederemplacement.fr ou au 05&nbsp;55&nbsp;41&nbsp;71&nbsp;33.

Attention, le congé de paternité a changé

&laquo;&nbsp;Les &eacute;v&egrave;nements climatiques estivaux imposent une reforme v&eacute;ritablement ambitieuse d&egrave;s cette ann&eacute;e. Demain, il sera trop tard&nbsp;&raquo;. Dans un communiqu&eacute;, le Conseil de l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise (APCA, CNMCCA, FNSEA, Jeunes agriculteurs, La coop&eacute;ration agricole) presse le Gouvernement de mettre en &oelig;uvre d&egrave;s cette ann&eacute;e la r&eacute;forme de la politique de gestion des risques en agriculture. Ses deux piliers que sont les calamit&eacute;s agricoles (FNGRA) et les assurances multirisques climatiques (MRC) rompent sous les coups de butoir toujours plus violents et r&eacute;currents des al&eacute;as climatiques.Le gel du mois d&rsquo;avril, qualifi&eacute; de &laquo;&nbsp;plus grande catastrophe agronomique de ce d&eacute;but de si&egrave;cle&nbsp;&raquo; par le ministre de l&rsquo;Agriculture, a entam&eacute; de 25% &agrave; 35% <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vin-vers-une-production-2021-historiquement-faible" target="_blank">le potentiel de production du vignoble</a> ainsi que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-productions-d-abricots-et-de-peches-en-chute-libre" target="_blank">des vergers et d&rsquo;abricotiers</a>. Sur le pourtour m&eacute;diterran&eacute;en, certaines parcelles ont subi la double peine avec&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-vigne-un-pare-feu-qui-reclame-aussi-sa-part-d-eau" target="_blank">les incendies de for&ecirc;t</a>.Plus au nord, les intemp&eacute;ries de l&rsquo;&eacute;t&eacute; sont en train de ternir <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ble-les-reves-de-belle-recolte-douches-par-les-intemperies" target="_blank">une r&eacute;colte de bl&eacute; tendre qui s&rsquo;annon&ccedil;ait prometteuse</a>. Seule la s&eacute;cheresse est aux abonn&eacute;s absents cette ann&eacute;e. &laquo;&nbsp;Mais nous l&rsquo;avons subie &agrave; quatre reprises ces cinq derni&egrave;res ann&eacute;es&nbsp;&raquo;, rappelle Andr&eacute; Bernard, pr&eacute;sident de la Chambre d&rsquo;agriculture de Provence-Alpes-C&ocirc;te.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-chambres-d-agriculture-sonnent-la-mobilisation-face-au-changement-climatique" target="_blank" title="">Les Chambres d&rsquo;agriculture sonnent la mobilisation face au changement climatique</a>
</aside>
<h2>La r&eacute;forme assurantielle sur la table</h2>La r&eacute;forme des calamit&eacute;s et de l&rsquo;assurance r&eacute;colte, c&rsquo;est l&rsquo;un des trois sujets du Varenne agricole de l&rsquo;eau et du changement climatique, avec le renforcement de la r&eacute;silience de l&rsquo;agriculture et la gestion de la ressource en eau. Le volet assurantiel est du reste le plus avanc&eacute; car le groupe de travail constitu&eacute; a d&rsquo;ores-et-d&eacute;j&agrave; remis son rapport au minist&egrave;re, sous forme Plan strat&eacute;gique 2023-2030.Il fait la distinction entre trois seuils de pertes, soit grosso modo&nbsp;: 0-20%, 20-50%, plus de 50%. Le premier seuil de pertes serait support&eacute; par l&rsquo;agriculteur (renforcement de la r&eacute;silience, &eacute;pargne de pr&eacute;caution). Le second serait indemnis&eacute; par l&rsquo;assurance r&eacute;colte subventionn&eacute;e, en visant, &agrave; l&rsquo;horizon 2030, un objectif de 60% en grandes cultures, l&eacute;gumes d&rsquo;industrie et viticulture (contre 30% actuellement) et de 30% pour les prairies et l&rsquo;arboriculture (contre 5% actuellement).<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vers-une-generalisation-de-l-assurance-recolte" target="_blank" title="">Vers une g&eacute;n&eacute;ralisation de l&rsquo;assurance r&eacute;colte</a>
</aside>
<h2>Solidarit&eacute; nationale</h2>Le troisi&egrave;me seuil, c&rsquo;est &agrave; dire au-del&agrave; de 50%, synonyme de pertes exceptionnelles, serait pris en charge par la solidarit&eacute; nationale mais avec, &agrave; terme,&nbsp;une gestion diff&eacute;renci&eacute;e entre assur&eacute;s et non assur&eacute;s. L&rsquo;effort budg&eacute;taire support&eacute; par la puissance publique (&Eacute;tat, Pac) est estim&eacute; entre 600 et 700 millions d&rsquo;euros par an, un calcul fond&eacute; sur la sinistralit&eacute; actuelle. &laquo;&nbsp;L&rsquo;effort de solidarit&eacute; nationale devra &ecirc;tre &agrave; la hauteur des enjeux&nbsp;&raquo;, fait savoir le Conseil de l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise. En second lieu, le futur dispositif de gestion des risques climatiques r&eacute;nov&eacute; devra s&rsquo;appuyer sur une articulation claire et lisible entre la responsabilit&eacute; personnelle de chaque agriculteur, un r&eacute;gime assurantiel permettant une couverture adapt&eacute;e selon les productions et un r&eacute;gime de solidarit&eacute; nationale&nbsp;&raquo;.Ainsi, le Conseil de l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise appelle &agrave; une gouvernance associant Etat, assureurs, r&eacute;assureurs et agriculteurs permettant &laquo; une gestion transparente, facilitant l&rsquo;articulation entre les outils et offrant un guichet unique pour les agriculteurs afin de faciliter leurs d&eacute;marches &raquo;.

Le Conseil de l’agriculture française presse le Gouvernement de mettre en œuvre dès cette année la réforme de la gestion des risques. Le Varenne de l’eau et du changement climatique a déjà posé les bases de son Plan stratégique 2023-2030.

Le changement climatique.... et assurantiel, c’est maintenant !

&laquo;&nbsp;C'est la premi&egrave;re fois que je fais ma rentr&eacute;e en n'ayant pas fini ma moisson&nbsp;&raquo;. Comme le pr&eacute;sident des Chambres d'agriculture S&eacute;bastien Windsor, de nombreux c&eacute;r&eacute;aliers fran&ccedil;ais ont affront&eacute; un &eacute;t&eacute; pluvieux, provoquant moissons &agrave; rallonge et mauvais rendements, en quantit&eacute; et en qualit&eacute;. M. Windsor, lui-m&ecirc;me c&eacute;r&eacute;alier en Seine-Maritime, a affirm&eacute; avoir r&eacute;colt&eacute; &agrave; peine la moiti&eacute; de ses bl&eacute;s, lors de la conf&eacute;rence de presse de rentr&eacute;e des Chambres d'Agriculture cette semaine &agrave; Paris. En cause, les multiples &eacute;pisodes de pluies qui ont grev&eacute; les rendements alors qu'au d&eacute;but de l'&eacute;t&eacute;, les sp&eacute;cialistes s'attendaient &agrave; une moisson digne des meilleurs crus.<h2>Une hausse... revue &agrave; la baisse</h2>La production fran&ccedil;aise de bl&eacute; tendre devait faire un bond de 27,1% en 2021, &agrave; 37,1 millions de tonnes, selon des chiffres publi&eacute;s d&eacute;but juillet par le minist&egrave;re de l'Agriculture. Au final, elle devrait avoisiner les 35 Mt selon un sondage r&eacute;alis&eacute; par Agritel aupr&egrave;s d'un panel d'op&eacute;rateurs de la fili&egrave;re. &laquo;&nbsp;Les intemp&eacute;ries &agrave; r&eacute;p&eacute;tition pendant l'&eacute;t&eacute; ont p&eacute;nalis&eacute; le bon remplissage des grains et en ont d&eacute;grad&eacute; la qualit&eacute;&nbsp;&raquo; explique Michel Portier, directeur g&eacute;n&eacute;ral du cabinet Agritel, qui a &eacute;voqu&eacute; &laquo;&nbsp;une vraie d&eacute;convenue&nbsp;&raquo;.R&eacute;sultat, des bl&eacute;s pas aux normes pour la meunerie et de mauvaises surprises : &laquo;&nbsp;un camion parti de mon exploitation a &eacute;t&eacute; vendu 235 euros la tonne. La d&eacute;cote a &eacute;t&eacute; de 30 euros la tonne&nbsp;&raquo; &agrave; son arriv&eacute;e au port de Rouen, explique Christophe Hillairet, c&eacute;r&eacute;alier dans les Yvelines. Son bl&eacute;, initialement destin&eacute; &agrave; la meunerie, a finalement &eacute;t&eacute; d&eacute;class&eacute; en bl&eacute; fourrager pour l'&eacute;levage. Ces probl&egrave;mes de qualit&eacute; viennent tendre un peu plus les disponibilit&eacute;s en bl&eacute; meunier, dont les cours, malgr&eacute; une l&eacute;g&egrave;re accalmie ces derniers jours, avoisinent encore les 250 euros la tonne sur le march&eacute; &agrave; terme, des niveaux plus connus depuis huit ans. &laquo;&nbsp;Les perspectives de stocks chez les grands exportateurs s'annoncent comme les plus tendues depuis la campagne 2007/2008 lorsqu'ont eu lieu les premi&egrave;res &eacute;meutes de la faim li&eacute;es &agrave; la crise financi&egrave;re internationale&nbsp;&raquo;, s'inqui&egrave;te Agritel.<h2>Craintes pour la rentabilit&eacute; des &eacute;levages</h2>Autre inqui&eacute;tude en France, la flamb&eacute;e des cours des c&eacute;r&eacute;ales, qui touche &eacute;galement le ma&iuml;s et le colza, risque de nuire encore un peu plus &agrave; la rentabilit&eacute; des fermes d'&eacute;levage. &laquo;&nbsp;L'alimentation des animaux va co&ucirc;ter plus cher, (...) l'agriculteur ne peut pas assumer seul ces augmentations, donc l'industriel doit jouer le jeu, le distributeur aussi&nbsp;&raquo;, a pr&eacute;venu cette semaine la pr&eacute;sidente de la FNSEA Christiane Lambert, sur le plateau de BFM Business. &laquo;&nbsp;L'indice IPAA, qui est l'indice moyen du panier des mati&egrave;res premi&egrave;res utilis&eacute;es en alimentation animale (porcs, ruminants, volailles) est aujourd'hui autour de 130. Il y a un an, on &eacute;tait &agrave; 100. Cet indice a pris 30 points&nbsp;&raquo;, a d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'AFP St&eacute;phane Radet, directeur g&eacute;n&eacute;ral du Snia, qui regroupe les fabricants d'aliment du b&eacute;tail. Il affirme n'avoir &laquo;&nbsp;pas connu de situation comme celle-ci lors des dix derni&egrave;res ann&eacute;es&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Une partie des hausses subies par l'industrie de la volaille&nbsp;a pu &ecirc;tre r&eacute;percut&eacute;e aupr&egrave;s des distributeurs en France&nbsp;&raquo;, a indiqu&eacute; &agrave; l'AFP Paul Lopez, pr&eacute;sident de la f&eacute;d&eacute;ration des industries avicoles (FIA), qui d&eacute;crit toutefois &laquo;&nbsp;une deuxi&egrave;me &eacute;tape monumentale dans l'explosion des mati&egrave;res premi&egrave;res depuis maintenant quelques semaines&nbsp;&raquo;.<h2>Transformer le&nbsp;ma&iuml;s en viande?</h2>Dans le secteur de la viande bovine, certains agriculteurs install&eacute;s en polyculture-&eacute;levage, pourraient vendre une partie de leur r&eacute;colte de ma&iuml;s &agrave; venir et diminuer leur production de viande, craint C&eacute;dric Mandin, &eacute;leveur de 220 vaches charolaises en Vend&eacute;e. &laquo; Quand ils ont du ma&iuml;s ou du bl&eacute;, c'est plus facile de le vendre et d'avoir un bon prix &agrave; l'heure actuelle plut&ocirc;t que de le transformer&nbsp;en viande&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare-t-il &agrave; l'AFP. &nbsp;&nbsp;&nbsp;Seul motif de r&eacute;jouissance pour les &eacute;leveurs, l'herbe a bien pouss&eacute; sous la pluie.&nbsp;&laquo;&nbsp;On a de quoi faire manger les animaux dehors, ce qui est tr&egrave;s diff&eacute;rent d'une ann&eacute;e de s&eacute;cheresse o&ugrave; on a un mois o&ugrave; on ne sait plus quoi donner aux animaux&nbsp;&raquo;, indique Christine Valentin, &eacute;leveuse laiti&egrave;re en Loz&egrave;re et premi&egrave;re vice-pr&eacute;sidente des Chambres d&rsquo;agriculture.

Les tonnages et la qualité ne seront pas aux niveaux espérés. Pour autant, les perspectives de stocks chez les grands exportateurs s'annoncent comme les plus tendues depuis 2008, selon Agritel. Non sans incidence sur le coût des aliments.

Blé : les rêves de belle récolte douchés par les intempéries

Les cultures d&eacute;rob&eacute;es ou &agrave; couvertures v&eacute;g&eacute;tales ensemenc&eacute;es en m&eacute;lange sont consid&eacute;r&eacute;es comme des <a href="https://www.alteor-conseil.com/alteor-environnement/actualites/nouvelles-regles-sur-les-sie/" target="_blank">SIE (Surfaces d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &eacute;cologique)</a> selon le ratio 1 ha = 0,3 ha de SIE. Pour la campagne de 2021, l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; du 8 avril 2021 fixe le d&eacute;but de la p&eacute;riode de pr&eacute;sence obligatoire pour ces cultures.<h2>8 semaines obligatoires</h2>Les dispositions r&eacute;glementaires pr&eacute;voient une p&eacute;riode de pr&eacute;sence obligatoire de 8 semaines pour ces cultures sem&eacute;es en m&eacute;lange. Pour les d&eacute;partements bretons, le d&eacute;but de la p&eacute;riode est fix&eacute;e au 10 septembre 2021 et la fin au 5 novembre 2021. Il ne s&rsquo;agit pas de la date obligatoire de semis du couvert v&eacute;g&eacute;tal mais de la date butoire &agrave; laquelle il doit &ecirc;tre sem&eacute;. La date de d&eacute;but figure aussi dans le programme d&rsquo;actions r&eacute;gional de la directive Nitrates, concernant l&rsquo;implantation d&rsquo;une couverture v&eacute;g&eacute;tale dans le cas d&rsquo;intercultures longues.Outre la p&eacute;riode de pr&eacute;sence obligatoire, les couverts doivent &ecirc;tre constitu&eacute;s d&rsquo;un m&eacute;lange d&rsquo;au moins deux esp&egrave;ces appartenant &agrave; la liste des couverts &eacute;ligibles et, durant toute la p&eacute;riode des 8 semaines obligatoires, ne pas &ecirc;tre trait&eacute;s avec des produits phytosanitaires. Enfin, la culture d&eacute;clar&eacute;e en culture d&eacute;rob&eacute;e ne doit pas &ecirc;tre d&eacute;clar&eacute;e en tant que culture principale l&rsquo;ann&eacute;e suivante. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/large/7/4/4/0/4160447-1-fre-FR/17ff3c4fa0e9-sie-pleinchamp-jpg" alt="" height="200" width="300" /><figcaption>SIE - surface d&#039;int&eacute;r&ecirc;t &eacute;cologique</figcaption></figure>

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<h2>SIE : crit&egrave;res de d&eacute;finition</h2>Un &eacute;l&eacute;ment SIE doit &ecirc;tre situ&eacute; sur les terres arables de l&rsquo;exploitation ou jouxtant celles-ci (&agrave; l'exception des taillis &agrave; courte rotation et des surfaces bois&eacute;es).Les &eacute;l&eacute;ments SIE s&eacute;par&eacute;s de la parcelle de terre arable par une surface in&eacute;ligible ou non admissible, comme un chemin, ne sont pas pris en compte. Le cadre r&eacute;glementaire d&eacute;finit un crit&egrave;re d&rsquo;&eacute;quivalence pour chaque type d&rsquo;&eacute;l&eacute;ments.Certaines exploitations n&rsquo;y sont pas soumises car elles b&eacute;n&eacute;ficient d&rsquo;une exemption sp&eacute;cifique au respect du taux de SIE, notamment dans les cas suivant: la surface admissible en terres arables est inf&eacute;rieure ou &eacute;gale &agrave; 15 ha ; plus de 75 % de la surface admissible des terres arables sont consacr&eacute;s &agrave; la production d&rsquo;herbe et/ou de plantes fourrag&egrave;res herbac&eacute;es et/ou laiss&eacute;s en jach&egrave;re; enfin, plus de 75 % de la surface agricole admissible sont constitu&eacute;s de prairies permanentes et/ou sont utilis&eacute;s pour la production d&rsquo;herbe et/ou d&rsquo;autres plantes fourrag&egrave;res herbac&eacute;es.Il est par ailleurs important de relever qu&rsquo;il n&rsquo;est pas possible de d&eacute;clarer une m&ecirc;me surface au titre de deux SIE. Par exemple, un arbre qui est isol&eacute; sur une jach&egrave;re ne pourra pas &ecirc;tre comptabilis&eacute; au titre des SIE si la jach&egrave;re l&rsquo;est.

Pour bénéficier du « paiement vert » de la PAC, une des conditions est de maintenir ou établir des SIE sur l’équivalent de 5 % de sa surface en terres arables.

Surfaces d’Intérêt écologique : quand faut-il réaliser les semis ?

&laquo;&nbsp;D&egrave;s la premi&egrave;re ann&eacute;e de mise en &oelig;uvre de la Pac, c&rsquo;est &agrave; dire en 2023, il faut que tous les agriculteurs soient en capacit&eacute; de percevoir l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime&nbsp;&raquo;. Telle est l&rsquo;ambition affich&eacute;e par S&eacute;bastien Windsor, pr&eacute;sident de l&rsquo;Assembl&eacute;e permanente des chambres d&rsquo;agriculture (APCA).L&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime, c&rsquo;est la grande nouveaut&eacute; de la Pac 2023-2027. Le dispositif va concentrer &agrave; lui seul 25% du budget du premier pilier de la Pac, soit la bagatelle de 1,65 milliard d&rsquo;euros par an. L&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime remplace le paiement vert, qui concentrait d&eacute;j&agrave; 30% du total des paiements directs. En 2020, le paiement vert s'est traduit&nbsp;par une aide de l&rsquo;ordre de 80&euro;/ha, moyennant le respect de trois crit&egrave;res (prairies permanentes, diversification, surfaces d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &eacute;cologique), satisfaits sans trop de difficult&eacute; par tous.<h2>21% exclus &agrave; ce stade</h2>L&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime s&rsquo;av&egrave;re un peu plus s&eacute;lectif. Selon les calculs du minist&egrave;re, dans l&rsquo;&eacute;tat actuel des pratiques, 79% des agriculteurs auraient acc&egrave;s &agrave; l'un des deux niveaux de l'&eacute;cor&eacute;gime, 63% &eacute;tant &eacute;ligibles au niveau sup&eacute;rieur. La perception de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime &eacute;chapperait, en l&rsquo;&eacute;tat toujours, &agrave; 21% des producteurs. Mais il suffirait, pour 13% du nombre total&nbsp;d&rsquo;exploitants, de modifier 5% de leur assolement pour pouvoir y pr&eacute;tendre, ce qui aboutirait au final &agrave; l'exclusion de 8% des agriculteurs, dans l'&eacute;tat actuel&nbsp;des pratiques encore une fois. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/0/6/9/4159605-1-fre-FR/501017cdfc00-capture-d-e-cran-2021-08-24-a-12-00-07-png" alt="Modalit&eacute;s et calendrier de mise en &oelig;uvre de la calculette Pac du syst&egrave;me de gestion MesParcelles (Source : APCA)" height="1114" width="1770" /><figcaption>Modalit&eacute;s et calendrier de mise en &oelig;uvre de la calculette Pac du syst&egrave;me de gestion MesParcelles (Source : APCA)</figcaption></figure>

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Pour que chacun puisse se jauger, les Chambres d&rsquo;agriculture vont d&eacute;velopper un outil num&eacute;rique adoss&eacute; &agrave; leur syst&egrave;me de gestion parcellaire MesParcelles. L&rsquo;outil permettra au passage de jauger l&rsquo;incidence de modifications d&rsquo;assolement et/ou de pratiques.Outre les certifications (AB, HVE et CE2+), l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime r&eacute;serve deux autres voies d&rsquo;acc&egrave;s que sont la diversification de l&rsquo;assolement et les infrastructures agro&eacute;cologiques. Il est assorti de deux niveaux d&rsquo;exigence, cr&eacute;dit&eacute;s de 54&euro; /ha ou 76/&euro;/ha. &laquo;&nbsp;100% des agriculteurs&nbsp;doivent b&eacute;n&eacute;ficier de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime d&egrave;s 2023 et si nous y parvenons, il ne faudra pas y voir le signe de la facilit&eacute; mais notre capacit&eacute; d&rsquo;anticipation et d&rsquo;adaptation&nbsp;&raquo;, argumente S&eacute;bastien Windsor.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/comment-beneficier-de-l-ecoregime-dans-la-future-pac" target="_blank" title="">Comment b&eacute;n&eacute;ficier de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime dans la future Pac ?</a>
</aside>
<h2>L&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime mais pas que</h2>L&rsquo;outil devrait &ecirc;tre op&eacute;rationnel d&egrave;s le mois de septembre et il ne se cantonnera pas &agrave; l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime. Il permettra de simuler l&rsquo;impact de l&rsquo;ensemble des dispositifs techniques et financiers de la prochaine Pac, m&ecirc;me si le minist&egrave;re a fait v&oelig;u de stabilit&eacute; dans son Programme strat&eacute;gique national. &laquo;&nbsp;Afin de ne pas d&eacute;stabiliser, ni les agriculteurs, ni les syst&egrave;mes, ni les territoires, les aides de la Pac &eacute;volueront dans une fourchette comprise entre -4% et +4%, avec de la progressivit&eacute;&nbsp;&raquo;&nbsp;: tel &eacute;tait l&rsquo;engagement pris par le ministre de l&rsquo;Agriculture lorsqu&rsquo;il a pr&eacute;sent&eacute;, en mai dernier, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-les-arbitrages-du-ministere-de-l-agriculture" target="_blank">les principaux arbitrages techniques et financiers de la Pac 2023-2027</a>.Il n&rsquo;emp&ecirc;che, les lignes vont tout de m&ecirc;me bouger, sous l&rsquo;effet notamment d&rsquo;une baisse de 2 % de toutes les enveloppes d&eacute;di&eacute;es aux paiements directs, du fait d&rsquo;une modification structurelle de la Pac selon le minist&egrave;re, qui d&eacute;fend un budget global pr&eacute;serv&eacute;, en euros constants. Un ph&eacute;nom&egrave;ne de vase communicants va s&rsquo;op&eacute;rer entre les aides coupl&eacute;es v&eacute;g&eacute;tales et animales, ces derni&egrave;res &eacute;trennant en prime le nouveau m&eacute;canisme d&rsquo;aide &agrave; UGB, commun aux secteurs bovins lait et viande.Au sein du deuxi&egrave;me pilier, il faudra aussi compter avec de nouvelles Maec centr&eacute;es sur le bien-&ecirc;tre animal, la protection des pollinisateurs ou encore les zones &agrave; faible potentiel agronomique, et dont le param&eacute;trage est en cours.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-les-precisions-du-ministere-sur-le-montant-des-paiements" target="_blank" title="">Pac 2023-2027 : les pr&eacute;cisions du minist&egrave;re sur le montant des paiements</a>
</aside>

Les Chambres d’agriculture préparent un outil numérique destiné à calculer les impacts financiers de la prochaine Pac, avec notamment en ligne de mire l’écorégime, le nouveau dispositif du premier pilier.

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