<p>En 2018, un travail entre l&rsquo;Anicap (association nationale interprofessionnelle caprine) et notamment avec une &eacute;thologue (connaissance du comportement animal), l&rsquo;INRA, l&rsquo;Institut de l&rsquo;Elevage-Idele et les ONG (Welfarm, CIWF, LFDA)* est engag&eacute; afin d&rsquo;&eacute;tudier les possibilit&eacute;s d&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur des ch&egrave;vres. L&rsquo;objectif est de pr&eacute;senter aux &eacute;leveurs diff&eacute;rentes possibilit&eacute;s techniques, selon la configuration de leur exploitation pour assurer le bien-&ecirc;tre animal.</p><h3>OBSERVATIONS &nbsp;CHEZ LES &Eacute;LEVEURS</h3><p>&laquo; En 2018, il est constat&eacute; que 60 % des ch&egrave;vres ne sortent pas &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur &raquo; indique Franck Moreau, repr&eacute;sentant le coll&egrave;ge des producteurs pour l&rsquo;Anicap. &laquo; Ce n&rsquo;est pas une volont&eacute; affich&eacute;e de garder ses ch&egrave;vres en b&acirc;timent, mais c&rsquo;est plut&ocirc;t pour des raisons techniques et de place, souvent il n&rsquo;y a pas suffisamment d&rsquo;hectares et sanitaires &raquo;. La ch&egrave;vre ne broute pas, elle cueille. Il faut avoir une gestion du p&acirc;turage ad&eacute;quate, pour avoir le moins de r&eacute;sistances possibles au parasitisme.</p><div class="citation">
    <span>"&laquo;&nbsp;Nous avons expliqu&eacute; aux ONG pourquoi les &eacute;leveurs ne sortaient pas facilement leurs caprins&nbsp;&raquo; "</span>
</div>
<p>&nbsp;Le travail de concertation est fait en lien avec les ONG, car &laquo; nous souhaitons les associer afin qu&rsquo;elles se rendent compte de la volont&eacute; des &eacute;leveurs et de ce qui peut &ecirc;tre fait ou non. Nous les avons emmen&eacute;es&nbsp;visiter des exploitations, dont la premi&egrave;re en r&eacute;gion Centre-Val de Loire &raquo; ajoute le r&eacute;f&eacute;rent bien-&ecirc;tre animal pour les caprins au sein de l&rsquo;Anicap.</p><h3>QUATRE AIRES D&rsquo;EXERCICE EXT&Eacute;RIEURES PRINCIPALES</h3><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Plusieurs sortes d&rsquo;aires d&rsquo;exercice, qu&rsquo;elles soient couvertes, b&eacute;tonn&eacute;es, v&eacute;g&eacute;talis&eacute;es&hellip; sont ainsi &eacute;tudi&eacute;es. Attenante au b&acirc;timent, l&rsquo;aire b&eacute;tonn&eacute;e couverte est une surface paill&eacute;e, abrit&eacute;e, ombrag&eacute;e, qui gr&acirc;ce &agrave; sa toiture et &agrave; l&rsquo;&eacute;tanch&eacute;it&eacute; de son sol, permet la gestion des d&eacute;jections et des eaux pluviales</p>
</aside>
<p>Plusieurs sortes d&rsquo;aires d&rsquo;exercice, qu&rsquo;elles soient couvertes, b&eacute;tonn&eacute;es, v&eacute;g&eacute;talis&eacute;es&hellip; sont ainsi &eacute;tudi&eacute;es. Attenante au b&acirc;timent, l&rsquo;aire b&eacute;tonn&eacute;e couverte est une surface paill&eacute;e, abrit&eacute;e, ombrag&eacute;e, qui gr&acirc;ce &agrave; sa toiture et &agrave; l&rsquo;&eacute;tanch&eacute;it&eacute; de son sol, permet la gestion des d&eacute;jections et des eaux pluviales. La surface par ch&egrave;vre d 1,2 m et un curage r&eacute;gulier semblent suffisant pour un fonctionnement correct. L&rsquo;aire d&rsquo;exercice b&eacute;tonn&eacute;e permet l&rsquo;entretien des effluents qui sont racl&eacute;s et stock&eacute;s. Elle doit b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;une exposition offrant du soleil le matin et de l&rsquo;ombre l&rsquo;apr&egrave;s-midi. Ces deux aires b&eacute;tonn&eacute;es ne pr&eacute;sentent pas de risque de parasitisme, mais ont un co&ucirc;t &agrave; leur construction. L&rsquo;aire d&rsquo;exercice enherb&eacute;e est une surface dont le couvert v&eacute;g&eacute;tal est pr&eacute;sent en toutes saisons. Des disparit&eacute;s peuvent &ecirc;tre observ&eacute;es selon les contraintes de terrains, les &eacute;leveurs comptent entre 20 et 25 m2 par ch&egrave;vre. Il ne faut pas h&eacute;siter &agrave; cl&ocirc;turer un parc avec arbres ou arbustes ou rochers que les ch&egrave;vres puissent atteindre. L&rsquo;inconv&eacute;nient de cet acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;herbe est le risque de parasitisme gastro-intestinal, il faut donc en privil&eacute;gier les acc&egrave;s plut&ocirc;t l&rsquo;&eacute;t&eacute;.&nbsp;L&rsquo;aire d&rsquo;exercice bois&eacute;e est tout aussi la bienvenue si la ch&egrave;vrerie est proche d&rsquo;un bois. Il faut une cl&ocirc;ture tr&egrave;s solide. L&rsquo;espace &eacute;tant ombrag&eacute; et tr&egrave;s diversifi&eacute;, l&rsquo;animal y trouve un terrain de jeu int&eacute;ressant. L&agrave;, les &eacute;leveurs n&rsquo;ont pas constat&eacute; de parasitisme. Il faut par contre surveiller ses ch&egrave;vres &agrave; cause de la faune sauvage et pr&eacute;datrice.</p><h3>DES B&Eacute;N&Eacute;FICES &nbsp;POUR LES ANIMAUX</h3><p>Les aires d&rsquo;exercice, avec leurs limites, contribuent &agrave; un meilleur bien-&ecirc;tre chez la ch&egrave;vre. Les &eacute;leveurs ont observ&eacute; des b&eacute;n&eacute;fices pour leurs animaux, concernant : l&rsquo;alimentation qui est plus vari&eacute;e ; le comportement des ch&egrave;vres qui sont moins stress&eacute;es ; le logement&nbsp;o&ugrave; il y a moins de concentration en b&acirc;timent ; l&rsquo;abreuvement o&ugrave; plusieurs points facilitent l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;eau ; la sant&eacute; avec les risques sanitaires qui sont r&eacute;duits en g&eacute;n&eacute;ral. Apr&egrave;s la publication de ce travail de concertation avec les ONG, l&rsquo;interprofession caprine et l&rsquo;institut de l&rsquo;Elevage, les &eacute;leveurs auront le choix de faire acc&eacute;der leurs ch&egrave;vres sur telle ou telle aire, &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur ou non.</p><div class="citation">
    <span>"&laquo; Dans tous les cas, nous ne les laisserons pas sans solution &raquo; affirme Franck Moreau, qui conclut : &laquo; s&rsquo;ils ne peuvent sortir leurs animaux, ils pourront b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;enrichissements en b&acirc;timents &raquo;."</span>
</div>
<p>&nbsp;</p><p>*Welfarm , CIWF, LFDA : ces ONG d&eacute;fendent un &eacute;levage durable.</p>


Suite à l’interpellation de Welfarm en 2017, une concertation a été menée avec l’Anicap sur le bien-être animal et notamment sur l’accès à l’extérieur des chèvres. Différentes aires d’exercice peuvent être créées selon les dispositions des exploitations.

[Caprins] Aires d’exercice extérieures  : selon les possibilités

<p>&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>Plus de produits v&eacute;g&eacute;taux et de produits bruts, moins de produits animaux&nbsp;</em>&raquo;. Pas d&rsquo;accord. &laquo;&nbsp;<em>Mod&eacute;rer l&rsquo;offre de produits laitiers et carn&eacute;s</em>&nbsp;&raquo;. Pas d&rsquo;accord. &laquo;&nbsp;<em>Assurer une information compl&egrave;te, compr&eacute;hensible et lisible aupr&egrave;s des consommateurs sur l&rsquo;impact de l&rsquo;alimentation sur la sant&eacute;, la plan&egrave;te et sur le bien-&ecirc;tre animal</em>&nbsp;&raquo;. Pas d&rsquo;accord. &laquo; <em>Mettre en coh&eacute;rence les politiques agricoles et alimentaires au niveau national entre elles, ainsi qu&rsquo;avec les politiques nationales et europ&eacute;ennes de protection et de promotion de la sant&eacute;, de pr&eacute;servation de l&rsquo;environnement et du bien-&ecirc;tre animal</em> &raquo;. Pas d&rsquo;accord. &laquo;&nbsp;<em>Acc&eacute;l&eacute;rer et rendre majoritaire, par l&rsquo;adoption et l&rsquo;adaptation des r&eacute;glementations et financements fran&ccedil;ais et europ&eacute;ens, en particulier de la PAC, la transition des syst&egrave;mes agricoles vers des modes de productions agro&eacute;cologiques, en particulier biologiques</em> &raquo;. &laquo; <em>Encadrer et r&egrave;glementer le marketing et la publicit&eacute; les produits allant &agrave; l&rsquo;encontre d&rsquo;une alimentation &eacute;quilibr&eacute;e, saine et durable pour prot&eacute;ger les consommateurs et les enfants en particulier</em> &raquo;. Pas d&rsquo;accord. Tels sont quelques-uns des dissensus exprim&eacute;s par la FNSEA et/ou La coop&eacute;ration agricole (LCA) sur la priorisation des recommandations (ou sur la m&eacute;thode choisie pour y parvenir) &eacute;dict&eacute;es par le Conseil national de l&rsquo;alimentation (CNA) en vue de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vers-une-alimentation-climato-compatible" target="_blank" title="">la Strat&eacute;gie nationale de l&rsquo;alimentation, de la nutrition et du climat (SNANC).</a></p><h2>Le CNA, le &laquo;&nbsp;Parlement de l&rsquo;alimentation&nbsp;&raquo;</h2><p>Celle-ci doit &ecirc;tre mise en &oelig;uvre au plus tard le 1<sup>er</sup> juillet prochain, conform&eacute;ment &agrave; l&rsquo;article 265 de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-loi-climat-et-les-engrais-l-artificialisation-les-cantines-le-biogaz" target="_blank">la loi Climat et r&eacute;silience promulgu&eacute;e en ao&ucirc;t 2021</a>. Objectifs&nbsp;: instituer une alimentation durable, moins &eacute;mettrice de gaz &agrave; effet de serre, respectueuse de la sant&eacute; humaine, davantage protectrice de la biodiversit&eacute;, favorisant la r&eacute;silience des syst&egrave;mes agricoles et des syst&egrave;mes alimentaires territoriaux et garante de la souverainet&eacute; alimentaire, ainsi que les orientations de la politique de la nutrition, en s&rsquo;appuyant sur le Programme national pour l&rsquo;alimentation (PNA) et le Programme national nutrition sant&eacute; (PNNS).</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vers-une-alimentation-climato-compatible" target="_blank" title="">Vers une alimentation climato-compatible</a>
</aside>
<p>&laquo; Parlement de l'alimentation &raquo;, le CNA, charg&eacute; d&rsquo;organiser la concertation entre acteurs de la fili&egrave;re alimentaire et des d&eacute;bats citoyens, avait &eacute;t&eacute; &eacute;t&eacute; saisi en f&eacute;vrier dernier par trois de ses minist&egrave;res de rattachement (sant&eacute;, environnement, agriculture) pour contribuer &agrave; l&rsquo;&eacute;laboration de la future SNANC. Le CNA a identifi&eacute; 17 objectifs strat&eacute;giques pouvant servir de base &agrave; l&rsquo;&eacute;laboration de la SNANC, structur&eacute;s autour de 6 axes (gouvernance, mieux, produire, mieux transformer, mieux distribuer, mieux consommer, recherche), aboutissant &agrave; 122 recommandations dont 37 identifi&eacute;es comme prioritaires. La FNSEA et LCA ont &eacute;mis des r&eacute;serves sur 19 d&rsquo;entre elles.</p><h2>Les reformulations de la FNSEA et de LCA</h2><p>Pour &ecirc;tre pr&eacute;cis, la FNSEA et LCA ne refusent pas en bloc les recommandations pr&eacute;cit&eacute;es mais les reformulent diff&eacute;remment. Concernant la coh&eacute;rence des politiques nationale et europ&eacute;ennes, la FNSEA &laquo;<em>&nbsp;partage dans les grandes lignes les objectifs du Green Deal et plus sp&eacute;cifiquement de la Strat&eacute;gie Farm to fork &ndash; qui place parmi ses priorit&eacute;s : la s&eacute;curit&eacute; et la s&ucirc;ret&eacute; alimentaire de l&rsquo;UE, un revenu &eacute;quitable et un soutien aux producteurs primaires, et la comp&eacute;titivit&eacute; de l&rsquo;agriculture de l&rsquo;UE au niveau mondial &ndash;, elle demeure inqui&egrave;te vis-&agrave;-vis de certains objectifs chiffr&eacute;s &agrave; atteindre d&rsquo;ici 2030, notamment celui de r&eacute;duire de 50% l&rsquo;usage des produits phytosanitaires et de 20% celui des engrais, mais aussi la volont&eacute; d&rsquo;&eacute;tendre la production biologique &agrave; 25% de surfaces cultivables en Europe</em>&nbsp;&raquo;. Concernant le verdissement de la Pac, &laquo;&nbsp;<em>tous les modes de production doivent &ecirc;tre accompagn&eacute;s, sur le plan financier et op&eacute;rationnel, vers la transition. Il est primordial de n&rsquo;en exclure aucun</em>&nbsp;&raquo;. Au sujet du r&eacute;&eacute;quilibrage entre produit animaux et v&eacute;g&eacute;taux, &laquo;&nbsp;<em>il convient de privil&eacute;gier la notion d&rsquo;&eacute;quilibre alimentaire entre produits animaux et v&eacute;g&eacute;taux, en lien avec les recommandations nutritionnelles&nbsp;</em>&raquo;. Concernant l&rsquo;&eacute;tiquetage environnementale, &laquo;&nbsp;<em>les dispositifs en question doivent &ecirc;tre fiables et reposer sur des socles scientifiques solides et non stigmatisants</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Les remarques de la CR et de la Conf&rsquo;</h2><p>Si&eacute;geant &eacute;galement au CNA, la Coordination rurale et la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne ont &eacute;galement fait entendre leur voix. La Conf&rsquo; s&rsquo;est oppos&eacute;e &agrave; la recommandation de g&eacute;n&eacute;raliser le menu v&eacute;g&eacute;tarien dans la restauration collective et s&rsquo;est dite &laquo;<em>&nbsp;favorable &agrave; des menus diversifi&eacute;s de produits de qualit&eacute; ancr&eacute;s dans les territoires, une portion viande adapt&eacute;e, une augmentation des v&eacute;g&eacute;taux, et &agrave; une r&eacute;duction de la consommation de produits transform&eacute;s pour assurer la durabilit&eacute; des r&eacute;gimes alimentaires</em>&nbsp;&raquo;. Concernant l&rsquo;affichage environnemental, le syndicat estime que &laquo;&nbsp;<em>ses crit&egrave;res ne peuvent se limiter aux &eacute;missions de GES et devraient aussi prendre en compte l'effondrement de la biodiversit&eacute;, la diversit&eacute; des paysages, la qualit&eacute; de l'eau et de l'air et le revenu paysan afin d'assurer le renouvellement g&eacute;n&eacute;rationnel</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>De son c&ocirc;t&eacute;, la Coordination rurale est contre la recommandation s&rsquo;alignant sur les objectifs du Green deal en termes de r&eacute;duction d&rsquo;intrants et d&rsquo;impacts. Sur la question de la r&eacute;gulation et de la pr&eacute;servation fonci&egrave;res, la CR estime &laquo;&nbsp;<em>qu&rsquo;assurer des prix re&#769;mune&#769;rateurs est le moyen le plus efficace de lutter contre le gaspillage du foncier agricole&nbsp;</em>&raquo;. Si la gestion du foncier agricole doit rester sous compe&#769;tence de l&rsquo;agriculture et des agriculteurs, la CR demande cependant l&rsquo;ouverture de la gouvernance de la Safer.</p>


La FNSEA et La coopération agricole s’opposent à environ la moitié des recommandations édictées par le Conseil national de l’alimentation en vue de la Stratégie nationale de l’alimentation, de la nutrition et du climat (SNANC), qui doit être mise en place au plus tard le 1er juillet prochain.

Stratégie alimentation et climat : les réserves de la profession

<p><strong>C</strong>ette exon&eacute;ration partielle concerne celles et ceux qui ont le statut de chef d&rsquo;entreprise ou d&rsquo;exploitation &agrave; titre principal ou bien exclusif. Il faut par ailleurs, &agrave; la date d&rsquo;affiliation au r&eacute;gime de la protection sociale des non-salari&eacute;s agricoles, &ecirc;tre &acirc;g&eacute; de 18 &agrave; 40 ans. Notons que la limite de 40 ans peut &ecirc;tre repouss&eacute;e pour celles et ceux qui ont des enfants encore &agrave; charge.</p><h2><strong>Cotisations &eacute;li</strong><strong>gibles &agrave; l'exon&eacute;ration</strong></h2><p><strong>L</strong>orsque toutes les conditions sont respect&eacute;es, le JA b&eacute;n&eacute;ficie de cette exon&eacute;ration pendant 5 ann&eacute;es &agrave; compter de leur 1&egrave;re affiliation et dans la limite d'un plafond d&eacute;gressif (3427 &euro; la 1&#691;&#7497; ann&eacute;e &agrave; seulement 791 &euro; la derni&egrave;re). Le taux d&rsquo;exon&eacute;ration est aussi d&eacute;gressif sur les 5 ans : 65%, 55%, 35%, 25% puis 15 % la derni&egrave;re ann&eacute;e. Concr&egrave;tement, elle concerne les cotisations techniques dont sont redevables les jeunes agriculteurs pour leur propre compte. Il s&rsquo;agit des cotisations d&rsquo;assurance maladie-maternit&eacute; et d&rsquo;invalidit&eacute; (AMEXA) au taux de 6.5% sans b&eacute;n&eacute;ficier du taux progressif, des cotisations de l&rsquo;assurance vieillesse (AVI, AVA) ou des prestations familiales (PF).&nbsp;</p><p><strong>I</strong>l faut n&eacute;anmoins relever que l&rsquo;exon&eacute;ration partielle ne porte pas sur les cotisations qu&rsquo;ils peuvent payer pour leur conjoint ou bien leurs aides familiaux. Elle ne porte pas non plus sur la cotisation ATEXA (assurance accident du travail et maladie professionnelle des exploitants agricoles &agrave; retraite compl&eacute;mentaire obligatoire (RCO), la CSG et CRDS ni sur les contributions VIVEA. L&rsquo;exon&eacute;ration MSA &laquo; Jeune Agriculteur &raquo; (JA) et l&rsquo;exon&eacute;ration ACRE sont cumulables.&nbsp;&nbsp;</p><h2><strong>Coup de pouce s</strong><strong>uppl&eacute;mentaire</strong></h2><p><strong>P</strong>our soutenir le pouvoir d&rsquo;achat dans le contexte d&rsquo;inflation, &agrave; compter des cotisations dues au titre de l&rsquo;ann&eacute;e 2022, un droit d&rsquo;option pour la r&eacute;duction d&eacute;gressive de la cotisation maladie-maternit&eacute; (option pour le taux r&eacute;duit) est cr&eacute;&eacute; pour les jeunes agriculteurs install&eacute;s depuis le 1/01/2018. Ils doivent faire le choix entre l&rsquo;exon&eacute;ration JA de droit et l&rsquo;application de la d&eacute;gressivit&eacute; du taux de cotisation maladie-maternit&eacute;, car ce n&rsquo;est pas cumulable.</p><p><strong>Pour opter pour le taux r&eacute;duit, le JA doit formuler l&rsquo;option par le d&eacute;p&ocirc;t d&rsquo;une demande aupr&egrave;s de la MSA avant le 30 juin 2023. Sachant que cette option est irr&eacute;vocable, si le JA a une assiette de revenu professionnel sup&eacute;rieure &agrave; 48 000&euro;, il a int&eacute;r&ecirc;t de conserver son droit &agrave; l&rsquo;exon&eacute;ration JA. Si son assiette de revenu professionnel est inf&eacute;rieure &agrave; 48 000 &euro; il est n&eacute;cessaire de se rapprocher de son centre comptable pour exercer le bon choix.</strong></p>


Pendant une période de 5 ans, les jeunes agriculteurs bénéficient d’une exonération partielle de leurs cotisations. Explications.

Jeunes agriculteurs : le bon choix sur vos cotisations MSA

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            frameborder="0"></iframe>
    <figcaption>cerfrance</figcaption>
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<p>Install&eacute; depuis 2001 en syst&egrave;me conventionnel sur un secteur sensible &agrave; la s&eacute;cheresse, cet &eacute;leveur laitier a d&ucirc; s&rsquo;adapter aux mutations du monde agricole et de la fili&egrave;re laiti&egrave;re en particulier. Il cherche d&eacute;sormais &agrave; rendre son exploitation plus r&eacute;siliente et choisit la strat&eacute;gie du risque calcul&eacute;. Par ailleurs, il sous-traite un grand nombre de travaux agricoles pour se consacrer pleinement &agrave; son m&eacute;tier d&rsquo;&eacute;leveur et garder du temps pour sa famille.</p>


Au lieu-dit Bruailles à Malvalette, en Haute-Loire, Frédéric Beau, aujourd’hui en individuel, exploite 118 hectares et produit près de 480 000 litres de lait. Il raisonne ses investissements, s’adapte au potentiel du sol de son exploitation et travaille à construire un système autonome, notamment par la création de retenues collinaires.

[Paroles d’agriculteur] Un système résilient basé sur des objectifs simples

<p>Voici 6 &eacute;tapes cl&eacute;s pour r&eacute;ussir cette transition :</p><p><strong>1.&Eacute;valuer les pratiques actuelles</strong></p><p>Evaluer les pratiques actuelles de votre exploitation agricole et identifier les domaines o&ugrave; des am&eacute;liorations peuvent &ecirc;tre apport&eacute;es en termes d'agro&eacute;cologie. Cela peut inclure la gestion des sols, la r&eacute;duction de l'utilisation des intrants, l'am&eacute;lioration de la biodiversit&eacute; et la gestion de l'eau par exemple. Vous pouvez le faire seul selon vos propres crit&egrave;res ou utiliser des diagnostics pr&eacute;&eacute;tablis qui vous donneront une id&eacute;e de comment vos pratiques se situent par rapport &agrave; des &laquo;&nbsp;standards&nbsp;&raquo; et &agrave; d&rsquo;autres exploitations agricoles de la m&ecirc;me fili&egrave;re que la v&ocirc;tre.</p><p><strong>2.D&eacute;finir des objectifs</strong></p><p>D&eacute;finir des objectifs &agrave; courts, moyens et longs termes afin d&rsquo;&ecirc;tre clair sur le chemin &agrave; suivre. Ces objectifs se veulent ambitieux mais r&eacute;alistes.</p><p><strong>3.Planifier la transition</strong></p><p>Elaborer un plan de transition agro&eacute;cologique qui d&eacute;finit les &eacute;tapes cl&eacute;s de la transition, les pratiques &agrave; mettre en place, les investissements n&eacute;cessaires, les risques et les opportunit&eacute;s. De nouveau, vous pouvez le faire vous-m&ecirc;me ou faire appel &agrave; un conseiller agricole.</p><p><strong>4.Se faire aider</strong></p><p>Il est illusoire de r&eacute;aliser la transition agro&eacute;cologique de son exploitation agricole seul sans recourir &agrave; de l&rsquo;aide ext&eacute;rieure. Cela peut passer par de la formation finan&ccedil;able par le VIVEA notamment sur les sujets suivants&nbsp;: (non)-travail des sols, culture de vari&eacute;t&eacute;s adapt&eacute;es, gestion de la biodiversit&eacute;, r&eacute;duction de l'utilisation des intrants ou encore la gestion de l'eau. Le fait de collaborer avec d'autres acteurs, tels que les organisations de producteurs, les organisations non gouvernementales, les scientifiques et/ou les autorit&eacute;s publiques, renforcent la capacit&eacute; &agrave; r&eacute;ussir la transition agro&eacute;cologique.</p><p><strong>5.Tester de nouvelles pratiques</strong></p><p>Tester de nouvelles pratiques agro&eacute;cologiques sur une petite &eacute;chelle pour &eacute;valuer leur efficacit&eacute; et leur rentabilit&eacute; avant de les &eacute;tendre &agrave; toute l'exploitation. La m&eacute;thode &laquo;&nbsp;tester et apprendre&nbsp;&raquo; a fait ses preuves, elle est &agrave; utiliser &agrave; son propre compte mais peut &eacute;galement &ecirc;tre mutualis&eacute;e ce qui, outre le fait de limiter les risques, augmenter la dynamique et le nombre de tests possibles.</p><p><strong>6.&Eacute;valuer l'impact</strong></p><p>Evaluer r&eacute;guli&egrave;rement l'impact des pratiques agro&eacute;cologiques sur l&rsquo;exploitation agricole est primordial pour faire les ajustements n&eacute;cessaires. C&rsquo;est un apprentissage en permanence qui s&rsquo;effectue. Le suivi de la productivit&eacute;, des co&ucirc;ts, des marges, l&rsquo;impact sur l'environnement et les communaut&eacute;s locales seront, entre autres, &eacute;valuer.</p>


La transition agroécologique d'une exploitation agricole nécessite une approche globale qui prend en compte les aspects économiques, sociaux et environnementaux.

Les 6 clés pour réussir la transition agroécologique d’une exploitation agricole ?

<p><strong>Nuffield France </strong>est une association de loi 1901, membre du r&eacute;seau<strong> Nuffield International.</strong></p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Nous pensons que l&rsquo;agriculture de demain se fera gr&acirc;ce &agrave; des femmes et des hommes passionn&eacute;s, comp&eacute;tents, curieux et ouverts, capables de partager leur exp&eacute;rience.</p>
</aside>
<p>C'est pourquoi, chaque ann&eacute;e, nous s&eacute;lectionnons des laur&eacute;ats qui, &agrave; l'aide de nos bourses et avec le soutien du programme Nuffield, peuvent approfondir un sujet de recherche de leur choix, coh&eacute;rent avec les <a href="https://www.undp.org/fr/sustainable-development-goals" target="_blank" title="">objectifs de d&eacute;veloppement durable </a>de l'ONU.</p><p>Nos bourses s&rsquo;adressent &agrave; des candidats ayant une exp&eacute;rience professionnelle et souhaitant soit approfondir un sujet d&rsquo;&eacute;tude, soit mener une r&eacute;flexion sur leurs orientations et celles de leur m&eacute;tier.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Nos bourses sont r&eacute;serv&eacute;es &agrave; des professionnels du secteur agricole, c&rsquo;est-&agrave;-dire en priorit&eacute; &agrave; des agriculteurs mais aussi aux entrepreneurs, collaborateurs des entreprises et organismes li&eacute;s &agrave; l&#039;agriculture.</p>
</aside>
<p><strong>Vous souhaitez en apprendre plus sur le contenu du programme Nuffield ?&nbsp; </strong>Voyez-donc <a href="https://sh1.sendinblue.com/vxvkdsr5xpfe.html?t=1681890683" target="_blank" title="">notre derni&egrave;re infolettre</a> !</p><p><strong>Vous aimeriez candidater vous-m&ecirc;me ou connaissez une personne int&eacute;ress&eacute;.e ?</strong>&nbsp; N'h&eacute;sitez pas &agrave; nous <a href="">contacter </a><a href="https://www.nuffieldfrance.fr/contact/" target="_blank" title="">ici</a><a href=""> !</a></p><p><strong>Et si vous voulez postuler, c'est <a href="https://www.nuffieldfrance.fr/candidature/" target="_blank" title="">par ici !</a></strong></p>


Chaque année, nous sélectionnons des leaders agricoles potentiels qui, avec l'aide de nos bourses, peuvent approfondir des sujets pertinents pour l'agriculture durable et chers à leur coeur.  
Elles/ils participent au programme Nuffield de deux ans, obtiennent accès au réseau international exceptionnel d'experts et de pairs qu'est la famille Nuffield, développent leurs compétences humaines et professionnelles, et voyagent autour du monde pour rechercher leur sujet choisi.
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<p>Camix, Deflexo S, Dual Gold Safeneur et S-Metolastar Safeneur&nbsp;: tels sont les quatre sp&eacute;cialit&eacute;s auxquelles l&rsquo;Agence nationale de s&eacute;curit&eacute; sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a retir&eacute; l&rsquo;autorisation de mise sur le march&eacute; (AMM) le 20 avril. Le m&ecirc;me jour, l&rsquo;agence sanitaire a par ailleurs proc&eacute;d&eacute; au retrait de certains usages pour les sp&eacute;cialit&eacute;s Amplitec, Basar, Deluge 960 EC, Mercantor Gold et S-Metolastar. Cinq sp&eacute;cialit&eacute;s sont enfin concern&eacute;es par un retrait de certains usages&nbsp;: Cazomercanto, Melano Gold, Orcan et S-Metop. La fin de vente et de distribution est fix&eacute;e au 20 octobre 2023 et la fin d&rsquo;utilisation des stocks de produits au 20 octobre 2024.</p>            
<div  class=" ez-embed-type-image is-linked">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><a
                        href="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/7/2/4/5/5435427-1-fre-FR/747547fd87ec-anses-s-me-tolachlore-png"
                                                 target="_blank"                ><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/2/4/5/5435427-1-fre-FR/747547fd87ec-anses-s-me-tolachlore-png" alt="Anses S-me&#769;tolachlore.png" height="884" width="1490" /></a><figcaption>Anses S-me&#769;tolachlore.png</figcaption></figure>

</div>
<p>&laquo;&nbsp;<em>Cette d&eacute;cision r&eacute;sulte de la saisine minist&eacute;rielle du 17 mai 2021 relative &agrave; la demande de r&eacute;examen des autorisations de mise sur le march&eacute; des produits phytopharmaceutiques contenant du S-m&eacute;tolachlore, de l&rsquo;avis de l&rsquo;Anses du 20 janvier 2023 relatif &agrave; la saisine susvis&eacute;e, ainsi que des conclusions de l&rsquo;EFSA relatives &agrave; l&rsquo;&eacute;valuation des risques li&eacute;s aux pesticides contenant la substance S-m&eacute;tolachlore</em>&nbsp;&raquo;, justifie l&rsquo;Anses.</p><p>En 2022, l&rsquo;Agence europ&eacute;enne des produits chimiques (ECHA) a class&eacute; le S-m&eacute;tolachlore comme susceptible de provoquer le cancer. L&rsquo;herbicide est suspect&eacute; d&rsquo;&ecirc;tre un perturbateur endocrinien.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/au-robinet-des-metabolites-de-chlorothalonil-et-de-s-metolachlore" target="_blank" title="">Au robinet, des m&eacute;tabolites de chlorothalonil et de S-m&eacute;tolachlore</a>
</aside>
<p>En 2021, l&rsquo;Anses avait adopt&eacute; des restrictions d'usage de&nbsp;produits &agrave; base de S-m&eacute;tolachlore, en particulier une r&eacute;duction des doses maximales d&rsquo;emploi (1000 g/h) pour le ma&iuml;s (grain et fourrage), le tournesol, le soja et le sorgho, assortie d&rsquo;une ZNT de 20 m&egrave;tres vis-&agrave;-vis des points d&rsquo;eau. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;&eacute;valuation du risque de transfert aux eaux souterraines des m&eacute;tabolites du S-m&eacute;tolachlore montre des concentrations en m&eacute;tolachlore-ESA, m&eacute;tolachlore-OXA et m&eacute;tolachlore-NOA inacceptables du fait de d&eacute;passements du crit&egrave;re des principes uniformes de la l&eacute;gislation, fix&eacute; &agrave; la limite de qualit&eacute; de 0,1 &micro;g/litre, ce qui remet en cause l&rsquo;autorisation actuelle de certains usages des produits pour des raisons de protection des ressources hydriques, dans un souci de limitation aussi bas que possible de la pollution de celles-ci&nbsp;</em>&raquo;, avait indiqu&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vers-un-retrait-des-herbicides-a-base-s-metolachlore" target="_blank">l&rsquo;Anses dans un avis publi&eacute; le 15 f&eacute;vrier</a>.</p><p>Plusieurs associations sp&eacute;cialis&eacute;es, dont l&rsquo;AGPM, la CGB et la FOP, avaient alors d&eacute;nonc&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-future-interdiction-du-s-metolachlore-ne-passe-pas-aupres-des-cerealiers" target="_blank">un nouveau cas de surtransposition &agrave; la fran&ccedil;aise, sur fond de multiplication des interdictions et des impasses phytosanitaires</a>.&nbsp;Au plan europ&eacute;en, les Etats membres de l&rsquo;UE doivent statuer sur le sort de l&rsquo;herbicide d&rsquo;ici au mois de novembre, m&eacute;nageant potentiellement une sortie align&eacute;e sur le calendrier fran&ccedil;ais.</p>


L’agence sanitaire a procédé au retrait de quatre autorisations de mise sur le marché (AMM) de spécialités à base de  S-métolachlore et au retrait d’usage pour cinq autres AMM. La fin de vente et de distribution est fixée au 20 octobre 2023 et la fin d’utilisation au 20 octobre 2024. Au plan européen, les Etats membres de l’UE doivent statuer sur le sort de l’herbicide d’ici au mois de novembre.

L’Anses entérine le retrait des principaux usages du S-métolachlore

<p>Les agriculteurs ont conscience que ces derniers sont une des cl&eacute;s indispensables &agrave; la r&eacute;ussite de leurs cultures.<br><br>L&rsquo;atelier <strong>&laquo;Epandage et valorisation des digestats&raquo; </strong>portera sur cette th&eacute;matique.<br><br><br>Comment optimiser ses engrais de ferme en limitant la volatilisation de l&rsquo;azote, diminuer l&rsquo;impact environnemental et agir positivement sur l&rsquo;agronomie de nos sols. Cela passe aussi par la connaissance de la valeur de ce que l&rsquo;on &eacute;pand et des &eacute;quipements d&rsquo;&eacute;pandage les mieux adapt&eacute; &agrave; ces pratiques ainsi que les organisations de chantier permettant des gains de temps. L&rsquo;impact tassement du sol et compaction sera aussi abord&eacute; sous un angle r&egrave;glementaire et agronomique. Des t&eacute;moignages concret viendront compl&eacute;ter l&rsquo;atelier lors de l'&eacute;v&eacute;nement M&eacute;caElevage du 25 mai prochain &agrave; Evellys/Naizin dans le Morbihan</p><p>Toute l'actualit&eacute; de l'&eacute;v&eacute;nement ici : <a href="http://www.mecaelevage.cuma.fr/" target="_blank">http://www.mecaelevage.cuma.fr/</a></p>


Avec les variations faramineuses des tarifs des engrais minéraux ces derniers mois, les engrais de ferme n’ont jamais eu autant leur place qu’aujourd’hui.

MécaElevage saison 2023 - Episode 3

<p>L&rsquo;agriculture biologique a-t-elle limit&eacute; la casse, dans un contexte de d&eacute;s&eacute;quilibre entre l&rsquo;offre et la demande, avec une baisse de 7,4% de ventes en grandes surfaces en 2022 selon NielsenIQ, sur fond d&rsquo;inflation galopante des prix des produits alimentaires, de +15,9% en mars sur un an selon l&rsquo;Insee&nbsp;? Peut-&ecirc;tre.&nbsp;Les R&eacute;gions y sont aussi peut-&ecirc;tre pour quelque chose, la Bretagne, les Pays la Loire ou encore l&rsquo;Occitanie ayant d&eacute;cid&eacute;, au moins pour partie, de suppl&eacute;er l&rsquo;Etat qui a mis fin &agrave; l&rsquo;aide &agrave; la conversion dans la Pac 2023-2027, au profit notamment d&rsquo;un <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-tout-sur-l-ecoregime" target="_blank">&eacute;cor&eacute;gime bonifi&eacute;</a>.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/cheque-alimentaire-et-bio-au-menu-du-nouveau-president-de-la-fnsea" target="_blank" title="">Ch&egrave;que alimentaire et bio au menu du nouveau pr&eacute;sident de la FNSEA</a>
</aside>
<p>Selon les chiffres de l&rsquo;Agence bio, relatifs &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e 2022, le nombre de conversions (5.245 exploitations) est demeur&eacute; sup&eacute;rieur &agrave; celui des d&eacute;conversions (3.380). Sauf qu&rsquo;en tendance, les dynamiques enregistrent des trajectoires inverses&nbsp;: le nombre de conversions a baiss&eacute; de 31,9% sur un an tandis que les d&eacute;conversions ont progress&eacute; de 34,6%. &laquo;&nbsp;<em>Parmi les arr&ecirc;ts de certification enregistre&#769;s en 2022, il apparait que la moitie&#769; rele&#768;ve de de&#769;parts a&#768; la retraite, et non de changement dans le choix de conduite de la ferme&nbsp;</em>&raquo;, indique l&rsquo;Agence bio dans un communiqu&eacute;, sans nier &laquo;&nbsp;<em>un r&eacute;el coup de frein dans la dynamique des conversions</em>&nbsp;&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"Le march&eacute; du bio sera ce que l&rsquo;on en fera"</span>
</div>
<p>Pour les promoteurs de la bio, le salut passera par une r&eacute;affirmation des fondamentaux de la bio, devenus &eacute;vanescents face &agrave; la concurrence d&rsquo;autres labels tels que la&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-hve-sur-les-traces-de-l-ab-en-surfaces" target="_blank">HVE</a>&nbsp;ou encore le&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-label-zrp-ne-connait-pas-la-crise">ZRP</a>, avec un objectif&nbsp;: redynamiser la demande. <em>&laquo;&nbsp;Chaque foyer, chaque restaurant, du Kebab a&#768; l&rsquo;e&#769;toile&#769;, chaque cantine, tout le monde a un ro&#770;le a&#768; jouer pour mettre du bio au menu</em>, argumente Loic Guines, pr&eacute;sident de l&rsquo;Agence bio. <em>Chaque euro de&#769;pense&#769; en bio a un re&#769;el retour sur investissement environnemental et social, parce que nous consommons en France 6% de bio la&#768; ou&#768; les Danois consomment 14%, nous avons encore de colossales marges de progression. Le marche&#769; du bio sera ce que l&rsquo;on en fera</em>&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vers-une-alimentation-climato-compatible" target="_blank" title="">Vers une alimentation climato-compatible</a>
</aside>
<p>Au-del&agrave; des transitions agricoles et alimentaires, l&rsquo;Agence bio &eacute;voque l&rsquo;enjeu du renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations, entre 30% et 50% des candidats frappant &agrave; la porte des Points accueil installation (PAI) &eacute;tant motiv&eacute;s par le mod&egrave;le bio. &laquo;&nbsp;<em>Il est plus que jamais n&eacute;cessaire de soutenir le droit au bio et d&rsquo;accueillir les jeunes agriculteurs motiv&eacute;s pour se lancer dans la production bio, cruciale pour garantir une transition agro&eacute;cologique r&eacute;ussie</em>&nbsp;&raquo;, conclut l&rsquo;Agence bio.</p>


Selon l’Agence bio, le nombre de conversions a baissé de 32% sur un an en 2022 tandis que le nombre de déconversions a augmenté de près de 35%. Le président de l’Agence bio réclame une forme de « droit au bio ».

Bio : les conversions encore supérieures aux déconversions, mais pour combien de temps ?

<p>L&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t des &eacute;leveurs pour les technologies num&eacute;riques appliqu&eacute;es &agrave; la ferme n&rsquo;est plus &agrave; d&eacute;montrer. En deux ans, plus de 300 &eacute;leveurs ont b&eacute;n&eacute;fici&eacute; du programme &ldquo;soutien &agrave; l&rsquo;acquisition d&rsquo;&eacute;quipements connect&eacute;s&rdquo; mis en place par le conseil d&eacute;partemental du Cantal(1)&#8200;: d&eacute;tecteur de chaleurs, de v&ecirc;lage, syst&egrave;me de vid&eacute;o dans les b&acirc;timents&hellip; Autant d&rsquo;outils vite devenus indispensables au m&ecirc;me titre que ceux qui ont go&ucirc;t&eacute; au robot repousseur ou au distributeur de lait pour les veaux, comme en t&eacute;moigne la ferme p&eacute;dagogique du lyc&eacute;e agricole Georges-Pompidou (voir ci-dessous). C&rsquo;est ici que s&rsquo;est tenue la quatri&egrave;me &eacute;dition du SmartAgri forum, le 4&#8200;avril.&#8200; &Agrave; l&rsquo;occasion de cet &eacute;v&egrave;nement, Fabrice Pannekoucke, vice-pr&eacute;sident de la R&eacute;gion en charge de l&rsquo;agriculture, a soulign&eacute; la n&eacute;cessit&eacute; pour l&rsquo;agriculture et ses fili&egrave;res d&rsquo;innover pour r&eacute;pondre &agrave; l&rsquo;attente soci&eacute;tale et pour conserver et m&ecirc;me gagner des parts de march&eacute;. Les cam&eacute;ras, les robots, etc.&#8200;sont peut-&ecirc;tre un peu loin de l&rsquo;image d&rsquo;&Eacute;pinal que beaucoup se font de l&rsquo;agriculture, mais n&rsquo;emp&ecirc;che pas l&rsquo;authenticit&eacute; des produits, estime J&eacute;r&ocirc;me P&eacute;jot, directeur d&eacute;partemental des territoires.&#8200;</p><p>T&eacute;moignages&#8200;</p><p>Christophe Vidal, conseiller d&eacute;partemental mais aussi &eacute;leveur en Gaec avec son &eacute;pouse, coche quasiment toutes les cases num&eacute;riques sur son exploitation de Valu&eacute;jols. &ldquo;Sans ces aides technologiques, jamais je n&rsquo;aurais accept&eacute; de mandat&rdquo;, t&eacute;moigne celui qui est aussi maire de sa commune.&#8200;L&rsquo;essentiel de sa ferme et de l&rsquo;activit&eacute; du troupeau sont contr&ocirc;l&eacute;s &agrave; distance, sur son smartphone (Dac, indicateurs de production, cam&eacute;ras, d&eacute;tection des chaleurs...).&#8200;&ldquo;Je n&rsquo;interviens qu&rsquo;en cas de probl&egrave;me&rdquo;, pr&eacute;cise Christophe Vidal, en confiant aux futurs install&eacute;s que cela permet d&rsquo;acqu&eacute;rir une qualit&eacute; de vie proche d&rsquo;un citoyen lambda.&#8200;L&rsquo;&eacute;quipement parfait consisterait &agrave; y ajouter une surveillance des points d&rsquo;eau, notamment de leur niveau en montagne. Fran&ccedil;ois Martin, conseiller sp&eacute;cialiste en bovins viande, confirme que l&rsquo;observation du troupeau &agrave; distance rassure, notamment lors des p&eacute;riodes de v&ecirc;lage, &ldquo;dont d&eacute;pend le revenu&rdquo;.&#8200; Marie-France Forses, directrice de l&rsquo;ADSEA du Cantal, exploitante de la ferme de l&rsquo;&Eacute;sat d&rsquo;Anjoigny, sait l&rsquo;importance de la vid&eacute;o-surveillance install&eacute;e en 2019 et des d&eacute;tecteurs de chaleurs en 2022, pour surveiller &agrave; distance et int&eacute;resser les jeunes travailleurs &ldquo;qui ont grandi avec le num&eacute;rique&rdquo;. Elle n&rsquo;h&eacute;site pas &agrave; parler de &ldquo;n&eacute;cessit&eacute; pour p&eacute;renniser l&rsquo;exploitation&rdquo;. Un autre volet de la modernisation des exploitations &eacute;tait abord&eacute; lors de ce forum SmartAgri&#8200;: la revente de cr&eacute;dit carbone par les exploitants.&#8200;D&rsquo;abord parce qu&rsquo;ils deviennent de plus en vertueux, y compris gr&acirc;ce aux &eacute;conomies de carburant g&eacute;n&eacute;r&eacute;es par des surveillances &agrave; distance et autres robots, mais aussi parce que l&rsquo;informatique devient le partenaire incontournable pour mesurer la quantit&eacute; de carbone stock&eacute;e et revendue aux grosses entreprises qui en ont besoin (des filiales p&eacute;troli&egrave;res par exemple).&#8200;&ldquo;Elles cherchent des exploitations dans le Cantal&rdquo;, glisse Emma Castel de Landestini.&#8200;S&eacute;bastien Cr&eacute;pieux, ambassadeur Aura et Paca de la Ferme digitale, avance un prix de l&rsquo;ordre de 50&#8200;&euro;/tonne.&#8200;</p><p>Mieux communiquer&#8200;</p><p>Henri Landes, de la fondation Landestini, ne voit que du positif aux exploitations &agrave; l&rsquo;&egrave;re num&eacute;rique. L&rsquo;outil moderne permet de faciliter le quotidien et r&eacute;server plus de temps &agrave; sa famille, &agrave; ses amis et aux loisirs et donc de s&rsquo;ouvrir davantage sur le monde.&#8200;&Eacute;ric Cazassus, directeur du lyc&eacute;e agricole, applaudit des deux mains&#8200;: &ldquo;Ce n&rsquo;est pas en communiquant sur le fait qu&rsquo;on travaille 80&#8200;heures par semaine sur son exploitation qu&rsquo;on rel&egrave;vera le d&eacute;fi d&eacute;mographique et qu&rsquo;on donnera envie aux jeunes de reprendre nos entreprises.&rdquo; Enfin, le DDT&#8200;invite &agrave; se saisir de l&rsquo;informatique &eacute;galement pour communiquer aupr&egrave;s des consommateurs sur les pratiques et les productions, via les r&eacute;seaux sociaux notamment.&#8200;</p><p>&nbsp;</p><p>(1) Des subventions de 40&#8200;%&#8200;(et m&ecirc;me 50&#8200;% si install&eacute; depuis moins de cinq ans) avec un plancher de d&eacute;pense &agrave; 1 000 &euro; et un plafond &agrave; 10&#8200;000&#8200;&euro; HT.&#8200;Se renseigner aupr&egrave;s de la chambre d&rsquo;agriculture du Cantal.&#8200;&#8200;</p>


Les participants aux tables rondes de la quatrième édition du “rendez-vous de l’agriculture et de l’innovation” sont unanimes : le numérique est nécessaire à l’avenir de l’élevage.

Smart Agri Forum : l’attractivité des métiers de l’élevage passera par des outils connectés

<h2>1.Produire des produits de qualit&eacute;</h2><p>Se concentrer sur la production de produits de qualit&eacute; sup&eacute;rieure pour r&eacute;pondre aux besoins et aux attentes des consommateurs pr&ecirc;ts &agrave; payer pour une certaine cat&eacute;gorie de produit. Cela peut inclure l'utilisation de techniques de culture sp&eacute;ciales ou l'utilisation de vari&eacute;t&eacute; de qualit&eacute; par exemple.</p><h2>2. Diversifier les productions</h2><p>Implanter des cultures &agrave; valeur ajout&eacute;e comme les noisetiers, les bambous par exemple pour les productions v&eacute;g&eacute;tales. C&ocirc;t&eacute; production animale cela peut &ecirc;tre le choix d&rsquo;une race &agrave; viande comme l&rsquo;Angus. La diversit&eacute; des productions est au service d&rsquo;une production qui sera (tr&egrave;s) bien valoris&eacute;e.</p><h3>3. Transformer les produits de base</h3><p>Transformer les produits type &laquo;&nbsp;mati&egrave;res premi&egrave;res&nbsp;&raquo; comme les c&eacute;r&eacute;ales, les carcasses de viande, les fruits ou les l&eacute;gumes en produits finis, tels que des confitures, des conserves, des jus de fruits, des huiles, de la farine ou des fromages, pour augmenter leur valeur ajout&eacute;e.</p><h2>4. Diversifier les activit&eacute;s</h2><p>Diversifier les activit&eacute;s en proposant des services suppl&eacute;mentaires, tels que l'agritourisme, la vente directe &agrave; la ferme, la restauration, la formation, la location de salles, l'accueil d'&eacute;v&eacute;nements, la location de lieu de stockage ou encore la valorisation d&rsquo;une comp&eacute;tence personnelle.</p><h2>5. Collaborer avec d'autres producteurs</h2><p>Collaborer avec d'autres producteurs pour cr&eacute;er des synergies et des &eacute;conomies d'&eacute;chelle. Pour les investissements en mat&eacute;riel notamment mais aussi en regroupant la production afin d&rsquo;atteindre des march&eacute;s comme la restauration collective hors foyer intouchable pour certains s&rsquo;ils restent seuls.</p><h2>6. Utiliser des certifications et labels</h2><p>Utiliser des certifications et labels reconnus pour valoriser les produits, tels que le label Agriculture Biologique, AOP -AOC, IGP, Global Gap ou encore HVE.</p><h2>7. Adopter des pratiques &eacute;conomes et durables</h2><p>Adopter des pratiques durables comme l'agroforesterie qui intensifie la production sur les surfaces, la gestion raisonn&eacute;e de l'eau, la saturation de l&rsquo;outils de travail (b&acirc;timent, mat&eacute;riel, &hellip;) la maximisation de la valorisation des ressources (p&acirc;turage tournant dynamique par exemple) pour &ecirc;tre efficace &eacute;conomiquement parlant et pour r&eacute;pondre &agrave; la demande croissante des consommateurs pour des produits durables et respectueux de l'environnement.</p><p>&nbsp;</p><p>En mettant en place une ou plusieurs de ces strat&eacute;gies, vous pouvez augmenter la valeur ajout&eacute;e cr&eacute;&eacute;e par votre exploitation agricole et am&eacute;liorer vos conditions de vie.</p><p>&nbsp;</p><p style="text-align:left;">&laquo;&nbsp;Performeur&nbsp;&raquo; d&rsquo;agriculture durable&nbsp; -&nbsp;Auteur de &laquo;&nbsp;Manager une entreprise agricole durable&nbsp;&raquo; Ed France Agricole -&nbsp;Pour me faire part de vos remarques ou&nbsp;questions vous &ecirc;tes libre de me contacter via gilles(at)agrifind.fr</p>


La création de valeur est un élément fondamental de toutes entreprises, les exploitations agricoles ne font pas exception.
Voici 7 actions qui concourent à augmenter la valeur créée par votre exploitation agricole. Elles peuvent être mises en place conjointement ou séparément.

Comment créer de la valeur ajoutée sur une exploitation agricole ?

<p>Selon les donn&eacute;es de la Banque nationale des ventes aliment&eacute;e par les distributeurs de produits phytopharmaceutiques (BNV-D), la quantit&eacute; totale de substances actives vendues en France a augment&eacute; de 8,5% sur un an pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 69.500 tonnes&nbsp;en 2021, ce qui correspond &agrave; la moyenne enregistr&eacute;e sur la p&eacute;riode 2014-2020 (70.000 tonnes). Le record de la d&eacute;cennie &eacute;coul&eacute;e a &eacute;t&eacute; &eacute;tabli en 2018, avec 84.000 tonnes, sous l&rsquo;effet d&rsquo;achats anticip&eacute;s dans la perspective de l&rsquo;augmentation du taux de redevance pollutions diffuses d&eacute;but 2019. Entre 2009-2010 et 2020-2021, la quantit&eacute; totale de substances actives vendues en France a augment&eacute; de 16% pour une SAU en retrait de 0,8%.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/7/0/9/5429074-1-fre-FR/49721f8813fd-phyto-totaix-png" alt="Quantit&eacute; annuelle d&#039;achats de substances actives hors usages en agriculture bio et hors produits de biocontr&ocirc;le, rapport&eacute;e &agrave; la SAU, par code postal, en moyenne sur la p&eacute;riode de 2020-2021 (Source : SDES &ndash; minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique)" height="1180" width="1404" /><figcaption>Quantit&eacute; annuelle d&#039;achats de substances actives hors usages en agriculture bio et hors produits de biocontr&ocirc;le, rapport&eacute;e &agrave; la SAU, par code postal, en moyenne sur la p&eacute;riode de 2020-2021 (Source : SDES &ndash; minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique)</figcaption></figure>

</div>
<h2>36% de ventes &agrave; usage en AB et relevant du biocontr&ocirc;le</h2><p>Entre 2009-2010 et 2020-2021, les ventes de substances actives en usage en agriculture biologique (AB) et dans le cadre du biocontr&ocirc;le ont tripl&eacute; (25.000 tonnes&nbsp;en 2021) pour repr&eacute;senter 36% (soit 25.000 tonnes) des quantit&eacute;s totales de substances actives vendues en France en 2021. Leur part &eacute;tait de 15% en 2010. Sur un an, leurs ventes ont progress&eacute; de 4%.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/conseil-strategique-phyto-696-pour-s-entendre-dire-de-decaler-les-semis-de-ble-de-3-semaines" target="_blank" title="">Conseil strat&eacute;gique phyto : &laquo; 696 &euro; pour s&rsquo;entendre dire de d&eacute;caler les semis de bl&eacute; de 3 semaines &raquo;</a>
</aside>
<h2>-50% de CMR en 10 ans</h2><p>Entre 2009-2010 et 2020-2021, la part des quantit&eacute;s de substances actives class&eacute;es canc&eacute;rog&egrave;nes, mutag&egrave;nes et reprotoxiques (CMR) a diminu&eacute; de 50%. En 2010, elles repr&eacute;sentaient 27% (soit 16.000t) des quantit&eacute;s totales de substances actives vendues en France contre 11,3% en 2021, la plus faible proportion de la d&eacute;cennie &eacute;coul&eacute;e. Entre 2019 et 2021, les ventes se sont stabilis&eacute;es &agrave; 8.000t/an.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/7/0/9/5429077-1-fre-FR/a6c292544aba-phyto-cmr-png" alt="Achats de substances actives class&eacute;es les plus toxiques, en moyenne biennale par d&eacute;partement, sur la p&eacute;riode 2020-2021 (Source : SDES &ndash; minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique)" height="1342" width="1386" /><figcaption>Achats de substances actives class&eacute;es les plus toxiques, en moyenne biennale par d&eacute;partement, sur la p&eacute;riode 2020-2021 (Source : SDES &ndash; minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique)</figcaption></figure>

</div>
<h2>44% d&rsquo;herbicides et 41% de fongicides</h2><p>En 2021, les herbicides repr&eacute;sentent 44% des substances vendues, les fongicides 41%, les insecticides 11%, les 4% restant &eacute;tant constitu&eacute;s d&rsquo;autres produits, comme les r&eacute;gulateurs de croissance. Entre 2009-2010 et 2020-2021, les quantit&eacute;s de fongicides vendues ont augment&eacute; de 9%, tout comme celles d&rsquo;herbicides, celles d&rsquo;insecticides ont augment&eacute; de 20%, tandis que les ventes des autres produits ont diminu&eacute; de 7%. Les herbicides les plus fr&eacute;quemment vendus sont le glyphosate, le prosulfocarbe, la pendimethaline et le S-m&eacute;tolachlore. Le soufre est de loin la substance la plus vendue, avec 15.000 tonnes&nbsp;en 2021, devant le glyphosate &agrave; 7.900 tonnes.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vers-un-futur-sans-pesticides-et-desirable-y-compris-pour-les-agriculteurs" target="_blank" title="">Vers un futur sans pesticides et d&eacute;sirable, y compris pour les agriculteurs</a>
</aside>
<h2>7.900t de glyphosate contre 627t d&rsquo;acide p&eacute;largonique</h2><p>Les ventes de glyphosate ont baiss&eacute; de 8% sur un an pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 7.900 tonnes&nbsp;en 2021. Sur la p&eacute;riode 2016-2021, il repr&eacute;sente 12% du total annuel des ventes de substances actives et 28% des substances herbicides. En 2021, les ventes d&rsquo;acide p&eacute;largonique, produit de biocontr&ocirc;le tr&egrave;s souvent pr&eacute;conis&eacute; comme alternative au glyphosate, se sont &eacute;tablies &agrave; 627 tonnes, soit pr&egrave;s de 10 fois la moyenne 2015-2016 (65 tonnes). Au 10<sup>&egrave;me</sup> rang des ventes d&rsquo;herbicides en France en 2021, l&rsquo;acide p&eacute;largonique repr&eacute;sente 1% des achats totaux d&rsquo;herbicides en moyenne en France sur la p&eacute;riode 2020- 2021.</p>


Selon le ministère de la Transition écologique, la quantité totale de substances actives vendues en France a augmenté de 8,5% sur un an, réduite à +2,3% si l’on exclut la part des produits utilisables en agriculture biologique et relevant du biocontrôle, qui représentent 36% du marché, en progression de 4%.

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