Dans un rapport publi&eacute; en 2019, la Commission de r&eacute;gulation de l&rsquo;&eacute;nergie (CRE) estimait les co&ucirc;ts de production du biom&eacute;thane (le biogaz expurg&eacute; du CO2) entre 90 et 120 &euro;/MWh, avec un ratio de 40/60 entre investissement et fonctionnement. Fin 2021, sous l&rsquo;effet d&rsquo;une envol&eacute;e g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e des prix des mati&egrave;res premi&egrave;res, le prix du gaz naturel sur le march&eacute; spot europ&eacute;en atteignait les 160 &euro;/MWh. Quelques mois et une guerre en Ukraine plus tard, il d&eacute;passait all&egrave;grement les 200 &euro;/MWh apr&egrave;s avoir oscill&eacute; pendant de nombreuses ann&eacute;es entre 20 et 30 &euro;/MWh. La guerre n&rsquo;a pas seulement point&eacute; notre d&eacute;pendance en gaz naturel&nbsp;: elle a aussi relativis&eacute; le prix d&rsquo;une ressource alternative, renouvelable, stockable et territorialis&eacute;e qu&rsquo;est le biogaz, une &eacute;nergie verte et vertueuse dont l&rsquo;empreinte carbone (23 q CO2eg/KWh) est dix fois moins &eacute;lev&eacute;e que celle du gaz naturel (227 q CO2eg/KWh).<h2>Du gaz vert... et bleu-blanc-rouge</h2>En France, le gaz repr&eacute;sente 20% de notre consommation totale d&rsquo;&eacute;nergie, couverte &agrave; plus de 99% par du gaz naturel et par le biom&eacute;thane pour 0,92%. Dans quelle mesure et sous quelles conditions le gaz vert et &laquo;&nbsp;bleu-blanc-rouge&nbsp;&raquo; serait-il susceptible de peser davantage dans la balance&nbsp;? &laquo;&nbsp;Si l&rsquo;&Eacute;tat fait acc&eacute;l&eacute;rer l&rsquo;instruction des dossiers en file d&rsquo;attente par ses services et garantit un dispositif de soutien stable, on connaitra une forte acc&eacute;l&eacute;ration du nombre de nouveaux projets, indique dans un communiqu&eacute; Jean-Louis, Bal, pr&eacute;sident du Syndicat des &eacute;nergies renouvelables (SER). Dans ces conditions, les gaz renouvelables peuvent repr&eacute;senter 20% de notre consommation de gaz en 2030 &raquo;.20%&nbsp;: c&rsquo;est ce qui &eacute;quivaut grosso modo &agrave; notre taux d&rsquo;approvisionnement en gaz russe (17% selon le Minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique). La ressource de biomasse est l&agrave;&nbsp;: l&rsquo;Ademe l&rsquo;estime &agrave; 130 millions de tonnes de mati&egrave;res brutes &agrave; l&rsquo;horizon 2030, soit l&rsquo;&eacute;quivalent de 56 TWh de biogaz, g&eacute;n&eacute;r&eacute; &agrave; 90% par des mati&egrave;res agricoles. Un niveau bien sup&eacute;rieur &agrave; celui fix&eacute; par la Programmation pluriannuelle de l&rsquo;&eacute;nergie (PPE) &agrave; l&rsquo;horizon 2028, compris entre 14 et 22 TWh/an.&nbsp;Toujours selon l&rsquo;Ademe, les cultures d&eacute;di&eacute;es repr&eacute;senteraient 5% des intrants, loin du seuil r&eacute;glementaire de 15%.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Selon les Syndicat des &eacute;nergie renouvelables, la France comptait &agrave; la fin de 2021 plus de 1 300 unit&eacute;s de production de biogaz dont 365 unit&eacute;s (28 %) le valorisent sous forme de biom&eacute;thane inject&eacute; dans les r&eacute;seaux de gaz (+71% par rapport &agrave; 2020) contre 945 unit&eacute;s (72%) en &eacute;lectricit&eacute; et chaleur (+10%). La production de biom&eacute;thane s&rsquo;est &eacute;tablie &agrave; 6,4 TWH en 2021 (+64% sur 1 an), couverte &agrave; 55% par des unit&eacute;s agricoles autonomes (90% et plus de mati&egrave;res agricoles), 25 % par des unit&eacute;s territoriales agricoles (50% et plus de mati&egrave;res agricoles), 8% par l&rsquo;industriel territorial (d&eacute;chets de territoire), 6% par des boues des stations d&rsquo;&eacute;puration, 3% par des d&eacute;chets m&eacute;nagers et des biod&eacute;chets, 3% par des installations de stockage non dangereux. La production annuelle pr&eacute;visionnelle cumul&eacute;e des 1 149 projets list&eacute;s dans le registre des capacit&eacute;s s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 25,4TWh/an. Ces capacit&eacute;s de production pourraient &ecirc;tre mises en service avant 2025, un projet prenant 2 &agrave; 5 ans pour &ecirc;tre men&eacute; &agrave; terme.
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<h2>L&rsquo;Etat resserre les vannes sur le biom&eacute;thane</h2>Le facteur limitant est ailleurs&nbsp;: il est pr&eacute;cis&eacute;ment dans la PPE, laquelle fixe la trajectoire &eacute;nerg&eacute;tique de l&rsquo;Hexagone, conform&eacute;ment &agrave; la loi relative &agrave; la transition &eacute;nerg&eacute;tique pour la croissance verte de 2015. En avril 2020, le d&eacute;cret qui encadre la PPE 2019-2028 a r&eacute;vis&eacute; &agrave; la baisse les objectifs &agrave; l&rsquo;horizon 2023&nbsp;: 6 TWh contre 8 TWh pr&eacute;vus. Mais aussi 2028&nbsp;: &agrave; cette date, la production de gaz renouvelable devrait s&rsquo;&eacute;tablir entre 14 et 22 TWh, ce qui correspondra &agrave; 7% notre consommation de gaz, contre 10% pr&eacute;vus initialement.Pour atteindre ces objectifs &agrave; 2028, la PPE a pr&eacute;vu un budget de 9,7 milliards d&rsquo;euros en soutien &agrave; la production de biom&eacute;thane inject&eacute; (6,5 milliards d&rsquo;euros pour la cog&eacute;n&eacute;ration), auxquelles s&rsquo;ajoutent les aides de l&rsquo;Ademe et d&rsquo;autres dispositifs. Et c&rsquo;est pr&eacute;cis&eacute;ment pour des motifs budg&eacute;taires que l&rsquo;Etat a resserr&eacute; le d&eacute;bit de biom&eacute;thane, notamment en r&eacute;visant &agrave; la baisse les tarifs de rachat de l&rsquo;injection (novembre 2020), comme il l&rsquo;avait fait pour la cog&eacute;n&eacute;ration en 2016. Toujours en 2020, la loi de finances a supprim&eacute; l&rsquo;exon&eacute;ration de la Taxe int&eacute;rieure sur la consommation de gaz naturel (TICGN). Il faut dire la PPE vise une baisse des co&ucirc;ts d&rsquo;investissement et du prix de revient du biogaz, de l&rsquo;ordre de 30% environ, afin de r&eacute;duire le diff&eacute;rentiel de prix entre gaz renouvelable et gaz fossile. Mais c'&eacute;tait avant la guerre.<h2>Bient&ocirc;t les Certificats de production de biogaz</h2>En 2021, la loi Climat et r&eacute;silience a redonn&eacute; du baume aux c&oelig;ur aux acteurs de la fili&egrave;re en instaurant les Certificats de production de biogaz, imposant aux fournisseurs l&rsquo;incorporation d&rsquo;un taux minimum de gaz vert dans leur portefeuille. La publication du d&eacute;cret fixant les seuils est imminente. Selon le SER, la fixation d&rsquo;un premier niveau d&rsquo;obligation permettrait d&rsquo;accroitre significativement les niveaux de production d&egrave;s 2025. Le Syndicat des &eacute;nergies renouvelables attend par ailleurs le lancement des appels d&rsquo;offres pour les installations de plus de 300 Nm3/h (environ 25 GWh/an), pr&eacute;vu pour fin 2022.Depuis le d&eacute;clenchement de la guerre en Ukraine, le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique a fait un geste envers la fili&egrave;re, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/une-mesure-financiere-pour-pousser-le-gaz-renouvelable" target="_blank" title="">en relevant de 40% &agrave; 60% le niveau de prise en charge des co&ucirc;ts de raccordement aux r&eacute;seaux de gaz naturel</a>. L&rsquo;association France Gaz Renouvelables (*) en veut davantage. Au plan financier, elle r&eacute;clame a minima le maintien de l&rsquo;enveloppe publique actuelle ainsi qu&rsquo;une stabilisation tarifaire et viable pour les nouveaux projets, int&eacute;grant les co&ucirc;ts induits par les &eacute;volutions r&eacute;glementaires. Et sur ce point pr&eacute;cis&eacute;ment, elle demande&nbsp;un cadre r&eacute;glementaire stable sur des p&eacute;riodes d&rsquo;au moins cinq ans.Au-del&agrave; des enjeux &eacute;nerg&eacute;tique, g&eacute;opolitique et climatique inh&eacute;rents au biogaz, la fili&egrave;re met aussi en avant les 30.000 emplois directs et indirects escompt&eacute;s &agrave; l&rsquo;horizon 2027, contre 7000 actuellement.(*) AAMF, APCA, Biogaz valle&#769;e, Coe&#769;nove, Club Biogaz ATEE, Eiffel gaz vert, FNCCR, FNSEA, France biome&#769;thane, GRDF, GRTgaz, Storengy, Swen Capital Partners et Terega.

L’envolée du prix du gaz naturel renforce la compétitivité du biogaz, qui représente actuellement moins de 1% de notre consommation nationale. Les opérateurs du gaz vert invitent l’Etat à reconsidérer l’objectif de 7% à l’horizon 2028, en stabilisant le soutien financier et le cadre réglementaire. `

20% de biogaz en 2030 ? Possible pour le Syndicat des énergies renouvelables

&laquo; Tu as un &oelig;il particulier avec les b&ecirc;tes alors que tu n&rsquo;es pas du milieu&nbsp;&raquo;&nbsp;: c&rsquo;est sans doute le plus beau compliment que Cl&eacute;mence a re&ccedil;u de Roger Berni&eacute;, le p&egrave;re de David, son mari, &eacute;leveurs de p&egrave;re en fils depuis quelques g&eacute;n&eacute;rations. Originaire de l&rsquo;Aveyron, Cl&eacute;mence n&rsquo;est pas issue du milieu agricole mais elle s&rsquo;est orient&eacute;e dans l&rsquo;enseignement agricole, sit&ocirc;t le coll&egrave;ge. &laquo;&nbsp;Pour moi c&rsquo;&eacute;tait le plus beau m&eacute;tier du monde, au grand &eacute;tonnement de mes parents&nbsp;&raquo;. Son bac en poche, Cl&eacute;mence a voulu enchainer sur un BTS en productions animales.<div class="citation">
 "Si tu n&rsquo;es pas fille d&rsquo;agriculteur, tu n&rsquo;as rien &agrave; faire en productions animales"
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Sauf que. &laquo;&nbsp;Si tu n&rsquo;es pas fille d&rsquo;agriculteur, tu n&rsquo;as rien &agrave; faire en productions animales&nbsp;&raquo;, s&rsquo;est entendue dire la lyc&eacute;enne par sa prof principale. C&rsquo;&eacute;tait il y dix ans &agrave; peine, un autre si&egrave;cle. La bacheli&egrave;re a obtemp&eacute;r&eacute; et choisi l&rsquo;am&eacute;nagement du paysage. Apr&egrave;s plusieurs exp&eacute;riences professionnelles, dont une &agrave; la coop&eacute;rative Jeune montagne &agrave; Laguiole, elle croise celui qui sera son futur mari au cours des soir&eacute;es festives du foyer rural de Lassouts.En Gaec avec son p&egrave;re puis sa m&egrave;re, David &eacute;l&egrave;ve 90 m&egrave;res &agrave; la sortie du village. Le r&ecirc;ve. Sauf que. &laquo;&nbsp;D&egrave;s le d&eacute;part, mon mari m&rsquo;a fait comprendre que je n&rsquo;&eacute;tais pas bienvenue sur l&rsquo;exploitation, d&eacute;clare Cl&eacute;mence, avec le franc-parler qui la caract&eacute;rise. Mais c&rsquo;&eacute;tait pour notre bien &agrave; tous les deux et &agrave; notre future famille. En &eacute;tant salari&eacute;e, j&rsquo;aurais eu cinq semaines de cong&eacute;s pay&eacute;s, et dans l&rsquo;esprit de mon mari, c&rsquo;&eacute;tait l&rsquo;occasion pour lui et pour nous de sortir le nez du guidon&nbsp;&raquo;. Rat&eacute;. Les parents de David prenant de l&rsquo;&acirc;ge, Cl&eacute;mence finit par frapper &agrave; la porte du Point accueil installation (PAI) de Rodez. En avril 2016, elle int&egrave;gre le Gaec. &laquo;&nbsp;C&rsquo;&eacute;tait le 13 avril, pr&eacute;cise Cl&eacute;mence. Le notaire est venu me faire signer l&rsquo;acte &agrave; l&rsquo;h&ocirc;pital car j&rsquo;ai d&ucirc; rester alit&eacute;e pendant trois mois lors de ma grossesse&nbsp;&raquo;.<h2>Faire sa place en l&rsquo;absence de projet nouveau</h2>Le contexte puis l&rsquo;heureux &eacute;v&egrave;nement quelques mois plus tard vont perturber l&rsquo;implication de la jeune &eacute;leveuse dans l&rsquo;exploitation. &laquo;&nbsp;C&lsquo;&eacute;tait d&rsquo;autant plus compliqu&eacute; que mon installation n&rsquo;&eacute;tait assortie d&rsquo;aucun projet, pr&eacute;cise-t-elle. L&rsquo;exploitation &eacute;tait en rythme de croisi&egrave;re, sans grand-chose &agrave; apporter, avec des emprunts &agrave; assumer&nbsp;&raquo;. A d&eacute;faut de grand soir, et de r&eacute;volution, Cl&eacute;mence va y aller par petites touches. Presque totalement novice en &eacute;levage, elle commence par attraper David par le licol : &laquo;&nbsp;Une vache, &ccedil;a mange du foin&nbsp;: explique-moi pourquoi&nbsp;&raquo;. En 2022, quand son mari lui demande de faire rentrer des tourteaux pour remplir la cellule, Cl&eacute;mence tique. &laquo;&nbsp;Le commercial, il est tr&egrave;s gentil mais c&rsquo;est moi qui fait le ch&egrave;que de 1600 euros. Depuis cinq ans, David n&rsquo;a pas mis le nez dans les papiers&nbsp;&raquo;.<h2>Le dossier de la contractualisation &agrave; bras le corps</h2>Depuis son installation, Cl&eacute;mence assume totalement la charge administrative de l&rsquo;exploitation, sans pour autant s&rsquo;y cantonner. Elle s&rsquo;est aussi attel&eacute;e &agrave; l&rsquo;analyse technico-&eacute;conomique avec l&rsquo;objectif de ma&icirc;triser les co&ucirc;ts de production, son prochain chantier, pas trop le truc de son mari. &laquo;&nbsp;On se d&eacute;fend bien sur le prix du broutard, on a de beaux animaux, la conformation plait, on est assez technique mais sur le co&ucirc;t de production, on est &agrave; z&eacute;ro. Je pense que la contractualisation va nous pousser l&agrave;-dessus&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "Egalim 2, j&rsquo;ai envie d&rsquo;y croire, m&ecirc;me quand certains me disent que depuis 40 ans, c&rsquo;est les Italiens qui d&eacute;cident"
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La contractualisation, Cl&eacute;mence a totalement investi le sujet, avant la promulgation de la loi Egalim 2 &agrave; l&rsquo;automne dernier. &laquo;&nbsp;M&ecirc;me si beaucoup de gens n&rsquo;en ont pas envie, affirment que c&rsquo;est pas fait pour eux, que c&rsquo;est encore un changement, j&rsquo;ai envie d&rsquo;y croire, m&ecirc;me quand certains me disent que depuis 40 ans, c&rsquo;est les Italiens qui d&eacute;cident. Moi, j&rsquo;ai un probl&egrave;me quand on me dit&nbsp;: &laquo;&nbsp;n&eacute;gociants et &eacute;leveurs solidaires&nbsp;&raquo;. Le prix de la viande a pris 77% en 20 ans pour le consommateur et nous on a pris 30%. Je ne sais pas o&ugrave; le reste est pass&eacute;. Avec Egalim 2, il y a des opportunit&eacute;s, avec les collectivit&eacute;s par exemple. Dans l&rsquo;Aveyron, on n&rsquo;est pas bon pour engraisser, mais est-ce que &ccedil;a vaut pas le coup de garder 10 g&eacute;nisses pour ces nouvelles fili&egrave;res ?&nbsp;Egalim 2, c&rsquo;est des hommes politiques qui ont &eacute;crit &ccedil;a, je ne dis pas que &ccedil;a va marcher, mais je ne peux pas ne pas essayer&nbsp;&raquo;.<h2>Parler en francs et franc-parler</h2>La mise en oeuvre d&rsquo;Egalim 2 pour les broutards, c&rsquo;est pour juillet prochain. &laquo;&nbsp;A cette date, les n&ocirc;tres seront d&eacute;j&agrave; partis, c&rsquo;est tr&egrave;s bien, on verra &ccedil;a l&rsquo;ann&eacute;e prochaine&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Cl&eacute;mence, soucieuse de ne pas mettre de trop grands coups de pied dans la taupini&egrave;re. Mais elle ne l&acirc;chera pas le morceau. &laquo;&nbsp;Personne ne signera avec nous sur 100% des co&ucirc;ts de production mais si on arrive &agrave; 80/20 ou 70/30, &ccedil;a sera toujours mieux qu&rsquo;aujourd&rsquo;hui. Il faut se lancer, le plus difficile, c&rsquo;est de faire le premier contrat et d&rsquo;y passer deux heures, le suivant prendra dix minutes. Il faut prendre le temps de faire un papier et ne plus &ecirc;tre derri&egrave;re la vache &agrave; entendre&nbsp;:&nbsp;&laquo;&nbsp;je te la prends &agrave; 5 euros&nbsp;&raquo;. Moi je parle en euros, mais mon beau-p&egrave;re, il parle en francs&nbsp;&raquo;. Cl&eacute;mence, c&rsquo;est plut&ocirc;t le franc-parler, on vous l&rsquo;avait dit.<div class="citation">
 "Sur l&rsquo;hom&eacute;opathie et les huiles essentielles, mon mari et mon beau-p&egrave;re m&rsquo;ont fait confiance, c&rsquo;est une fiert&eacute;"
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Et ce n'est pas fini. &laquo;&nbsp;Moi, j&rsquo;ai dit &agrave; mon mari&nbsp;: vivre sur les aides de la Pac, personne ne travaille comme &ccedil;a, c&rsquo;est pas normal, on peut se permettre d&rsquo;aller chercher de la qualit&eacute; sur d&rsquo;autres fili&egrave;res&nbsp;&raquo;. Bousculer l&rsquo;ordre &eacute;tabli et d&eacute;jouer la fatalit&eacute;&nbsp;: tel est peut-&ecirc;tre, aussi, l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t des hors-cadre. Mais Cl&eacute;mence ne s&rsquo;est pas content&eacute;e de la partie administrative et &eacute;conomique. Elle a aussi investi la technique, en d&eacute;veloppant par exemple les soins hom&eacute;opathiques et les huiles essentielles. &laquo;&nbsp;Mon mari et mon beau-p&egrave;re m&rsquo;ont fait confiance, c&rsquo;est une fiert&eacute;, m&ecirc;me si le v&eacute;t&eacute;rinaire vient toujours de temps en temps&nbsp;&raquo;.Cl&eacute;mence relate le m&ecirc;me sentiment de fiert&eacute; de ses propres parents. &laquo;&nbsp;Au d&eacute;but, ils ont eu un peu peur. Quand il faut faire des pr&ecirc;ts de 60 000 euros pour des parts sociales et de 61 000 euros pour le BFR, ce qui n&rsquo;est rien par rapport &agrave; d&rsquo;autres, le tout pour se verser 750 euros par mois, je peux comprendre &raquo;.Avec le temps, l'exp&eacute;rience, la mont&eacute;e en comp&eacute;tences, son &oelig;il hors-cadre ne risque-t-il pas de devenir moins vif&nbsp;? &laquo; J'essaie de m'en pr&eacute;munir&nbsp;en m&rsquo;extrayant de temps en temps&nbsp;de l&rsquo;exploitation, en m'investissant aux JA et en continuant &agrave; me former, r&eacute;pond-elle. Je ne suis pas &agrave; l&rsquo;aise sur tous les sujets&nbsp;&raquo;. Les hommes sont pr&eacute;venus.<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Les articles de la s&eacute;rie :&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/installation-en-aveyron-1-3-on-a-atteint-un-point-de-rupture" target="_blank">Installation en Aveyron (1/3) : &laquo; On a atteint un point de rupture &raquo;</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/installation-en-aveyron-2-3-une-voie-lactee-et-presque-toute-tracee">Installation en Aveyron (2/3) : une voie lact&eacute;e et presque toute trac&eacute;e</a></td></tr></tbody></table>

En même temps que David, Clémence Bernié a épousé l’agriculture. Tout sauf un mariage forcé, même s’il lui a fallu jouer des coudes au sein de l’élevage de bovins allaitants. Aujourd’hui, pour le meilleur et seulement le meilleur, la synergie et l'osmose jouent à plein.

Installation en Aveyron (3/3) : « En tant que hors-cadre, j’ai un regard différent sur l’exploitation »

En vertu des clauses de ren&eacute;gociation inscrites dans la loi Egalim, le gouvernement a r&eacute;uni ce 18 mars les repr&eacute;sentants des agriculteurs, des transformateurs et des distributeurs pour inviter toutes les parties &agrave; rouvrir les contrats conclus il y a moins de trois semaines. Il faut dire que depuis le d&eacute;clenchement de la guerre en Ukraine le 24 f&eacute;vrier, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture fait &eacute;tat d&rsquo;une hausse des prix de &laquo;&nbsp;36% pour le bl&eacute;, 30% pour le ma&iuml;s, 46% pour le tournesol et pr&egrave;s de 90% pour le gaz&nbsp;&raquo;. L&rsquo;ampleur est telle qu&rsquo;elle justifie largement l&rsquo;activation des clauses de r&eacute;vision pr&eacute;vues par la loi Egalim 2 et figurant logiquement dans les contrats commerciaux. Face aux impacts de la guerre en Ukraine, &laquo;&nbsp;dont l&rsquo;ampleur d&eacute;passe celle du premier confinement&nbsp;&raquo;, a fait savoir le minist&egrave;re, &laquo;&nbsp;l&rsquo;Etat a pris ses responsabilit&eacute;s avec le plan de r&eacute;silience, qui est une partie de la r&eacute;ponse mais pas toute la r&eacute;ponse&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/un-plan-de-resilience-sans-consistance" target="_blank" title="">Un plan de r&eacute;silience sans consistance&nbsp;?</a>
</aside>
<h2>&laquo;&nbsp;Transparence et solidarit&eacute;&nbsp;&raquo;</h2>Le gouvernement a enjoint les diff&eacute;rentes parties &agrave; agir avec &laquo;&nbsp;responsabilit&eacute;, compr&eacute;hension du contexte et transparence&nbsp;&raquo;. Pour Bercy, l&rsquo;objectif ultime est que les &laquo;&nbsp;exploitants puissent continuer leur activit&eacute;, que les industriels puissent faire tourner leurs usines en vendant &agrave; des prix qui leur permettent de continuer &agrave; produire et aux distributeurs de pr&eacute;server leur mod&egrave;le tout en n&rsquo;alimentant une inflation &agrave; outrance&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Une &eacute;quation complexe&nbsp;&raquo;, &nbsp;a reconnu le minist&egrave;re de l&rsquo;Economie qui mise sur les industriels pour apporter tous les gages de &laquo;&nbsp;transparence&nbsp;&raquo; quant aux impacts de la crise afin de faire passer les hausses.Si les industriels se sont montr&eacute;s r&eacute;ceptifs &agrave; l&rsquo;appel, la r&eacute;ponse des distributeurs &agrave; faire un &laquo;&nbsp;effort de solidarit&eacute; n&eacute;cessaire et indispensable&nbsp;&raquo; n&rsquo;a pas re&ccedil;u le m&ecirc;me &eacute;cho. &laquo;&nbsp;L&rsquo;entrain &agrave; faire passer des hausses est variable&nbsp;&raquo;, affirme-t-on rue de Varenne alors qu&rsquo;il n&rsquo;est &laquo;&nbsp;pas question de pinailler mais de se remettre autour de la table&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;On saura mette en avant les bonnes pratiques et l&rsquo;effet d&rsquo;entrainement op&eacute;r&eacute; par les enseignes vertueuses&nbsp;&raquo;.<h2>Une r&eacute;union hebdomadaire pendant un mois</h2>Les minist&egrave;res de l&rsquo;Agriculture et de l&rsquo;Economie ont pr&eacute;vu d&rsquo;organiser pendant un mois&nbsp;une r&eacute;union hebdomadaire de suivi des discussions, lesquelles portent sur les marques nationales et sur les produits &agrave; marque de distributeurs (MDD). Un moratoire est par ailleurs envisag&eacute; concernant l&rsquo;application des p&eacute;nalit&eacute;s logistiques,&nbsp;&laquo; du fait que les approvisionnements sont perturb&eacute;s&nbsp;&raquo;. Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a &eacute;cart&eacute; tout risque de p&eacute;nurie mais act&eacute;&nbsp;un effet inflationniste pour les consommateurs.

Le gouvernement invite les transformateurs à faire œuvre de « transparence » sur la réalité des surcoûts et les distributeurs à faire un effort de « solidarité ». Les premiers ont acquiescé. L’entrain des seconds est « variable ». Tout risque de pénurie est écarté.

Guerre en Ukraine : les négociations commerciales rouvrent pour un mois

Un fonds de 400 millions d&rsquo;euros pour compenser en partie le surco&ucirc;t de l&rsquo;aliment du b&eacute;tail, un surplus de 60 millions d&rsquo;euros d&rsquo;all&egrave;gement de cotisations sociales, des all&egrave;gements sous condition des d&eacute;penses &eacute;nerg&eacute;tiques, un remboursement anticip&eacute; de la Taxe int&eacute;rieure de consommation sur les produits &eacute;nerg&eacute;tiques (TICPE)&nbsp;: telles sont <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-de-resilience-les-aides-pour-le-secteur-agricole" target="_blank">les principales mesures du plan de r&eacute;silience annonc&eacute;es par le Premier ministre le 16 mars</a>, en r&eacute;ponse aux impacts &eacute;conomiques de la guerre en Ukraine. Est-ce le contexte de guerre aux portes de l&rsquo;UE&nbsp;? Toujours est-il que les annonces n&rsquo;ont pas suscit&eacute; un grand enthousiasme chez les syndicats.<h2>L&rsquo;agriculture, un secteur comme les autres&nbsp;?</h2>La FNSEA y a vu &laquo;&nbsp;un premier pas indispensable pour continuer &agrave; produire&nbsp;&raquo; &agrave; court terme tout en regrettant que ses propositions sur la compensation des augmentations du co&ucirc;t du carburant n'aient pas &eacute;t&eacute; &laquo;&nbsp;totalement entendues&nbsp;&raquo;. Le syndicat d&eacute;fendait une fiscalit&eacute; r&eacute;duite &agrave; son minimum sur le GNR quand la Coordination rurale (CR) et le Modef souhaitaient plafonner son prix &agrave; 1 euro le litre. Pour la CR, en dehors de l&rsquo;aide sp&eacute;cifique aux &eacute;leveurs, &laquo;&nbsp;il n&rsquo;existe aucune mesure sp&eacute;cifique au secteur agricole&nbsp;&raquo;, ce qui fait dire au syndicat que &laquo;&nbsp;l&rsquo;alimentation n&rsquo;est visiblement pas consid&eacute;r&eacute;e comme un secteur strat&eacute;gique&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gnr-a-pres-de-2-l-l-appel-au-secours-de-la-fnedt" target="_blank" title="">GNR &agrave; pr&egrave;s de 2 &euro;/l&nbsp;: l&rsquo;appel au secours de la FNEDT</a>
</aside>
<h2>S&rsquo;affranchir des d&eacute;pendances...&nbsp;ou les financer ?</h2>Pour la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, le plan de r&eacute;silience est en r&eacute;alit&eacute; &laquo; un plan de compensation des d&eacute;pendances de l&rsquo;agriculture productiviste. La r&eacute;silience, ce n&rsquo;est pas financer les cons&eacute;quences des d&eacute;pendances aux engrais, aux &eacute;nergies, &agrave; l&rsquo;importation de l&rsquo;alimentation animale, c&rsquo;est permettre de devenir plus autonome et donc d&rsquo;engager le virage d&rsquo;une r&eacute;elle transition agro&eacute;cologique indispensable&nbsp;&raquo;, &eacute;nonce-t-elle. Comme le Modef, la Conf&rsquo; r&eacute;clame un contr&ocirc;le des prix des c&eacute;r&eacute;ales et une sortie de la logique du libre-&eacute;change.<h2>Enterrer l&rsquo;agro&eacute;cologie&nbsp;?</h2>La Coordination rurale veut faire table rase sur l&rsquo;agro&eacute;cologie, ni plus ni moins, en lib&eacute;rant l&rsquo;agriculture de tous ces carcans non productifs tels que SIE, Cipan, jach&egrave;res, ZNT, plan pollinisateurs, conseil strat&eacute;gique phytosanitaire, directive nitrates (sauf &agrave; relever la norme &agrave; 50 mg/l). Elle appelle &agrave; activer ou r&eacute;activer certains facteurs de production tels que les substances phytosanitaires et l&rsquo;irrigation. Sur ces diff&eacute;rents points, la FNSEA est moins jusqu&rsquo;au-boutiste et se satisfait des &laquo;&nbsp;signaux positifs&nbsp;&raquo; du plan de r&eacute;silience, visant &agrave; &laquo;&nbsp;d&eacute;bloquer les situations qui freinent la production, encourager la production d'intrants en France, investir sur la production d'&eacute;nergies renouvelables, renforcer le plan prot&eacute;ines et mettre en place un plan souverainet&eacute; en fruits et l&eacute;gumes, tout en s'inscrivant dans une transition &eacute;cologique &eacute;quilibr&eacute;e&nbsp;&raquo;.

Si la FNSEA salue « un premier pas » pour continuer à produire, la Coordination rurale et le Modef estiment que les annonces ne sont pas à la hauteur de la crise. La Confédération paysanne y voit un plan qui « finance les dépendances ».

Un plan de résilience sans consistance ?

Le d&eacute;p&ocirc;t des clauses de transfert DPB concerne tous mouvements fonciers et changements statutaires intervenus sur votre exploitation entre le 18 mai 2021 et le 16 mai 2022. Les clauses doivent &ecirc;tre compl&egrave;tes, c'est-&agrave;-dire accompagn&eacute;es des diff&eacute;rentes pi&egrave;ces justificatives n&eacute;cessaires (acte de vente, bail,...).<h2>Dans quels cas r&eacute;aliser un transfert DPB ?</h2>Les <a href="https://www.alteor-conseil.com/alteor-environnement/actualites/anticipez-le-depot-des-clauses-dpb-et-maximisez-vos-aides-pac/" target="_blank">transferts de DPB</a> doivent &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute;s lorsqu&rsquo;il y a un mouvement de foncier sur l&rsquo;exploitation. Par vente, bail, ou autre, d&egrave;s lors que de nouvelles surfaces sont transmises &agrave; l&rsquo;exploitation, une clause de transfert DPB doit &ecirc;tre &eacute;tablie avec le c&eacute;dant afin de pouvoir r&eacute;cup&eacute;rer les DPB correspondants. Faute d&rsquo;avoir r&eacute;alis&eacute; ce transfert dans les temps, il n&rsquo;est pas possible de b&eacute;n&eacute;ficier des aides aux surfaces sur ces nouveaux &icirc;lots. Les &eacute;volutions statutaires sont &eacute;galement concern&eacute;es par un transfert de DPB, lorsque la continuit&eacute; de la personne morale n&rsquo;est pas assur&eacute;e et qu&rsquo;il y a changement de pacage pour l&rsquo;exploitation.<h2>Quelles clauses utiliser ?</h2>Six familles de clauses, num&eacute;rot&eacute;es de A &agrave; F sont disponibles pour couvrir l&rsquo;ensemble des cas de transfert foncier. Parmi ces clauses, deux d&rsquo;entre elles sont pr&eacute;pond&eacute;rantes : les clauses A et C. Une clause A sera &eacute;tablie en cas de transfert direct de foncier entre le c&eacute;dant et le repreneur des DPB. Une clause C sera &eacute;tablie en cas de transfert indirect (par exemple, la mise &agrave; disposition &agrave; la soci&eacute;t&eacute;). Parmi les autres clauses, citons la clause B qui permet de vendre des DPB sans terre.<h2>&Eacute;ch&eacute;ances de d&eacute;p&ocirc;t - p&eacute;nalit&eacute; de retard</h2>Attention au retard ! D&egrave;s le 17 mai, une p&eacute;nalit&eacute; de 3% par jour ouvr&eacute; est appliqu&eacute;e, de fa&ccedil;on d&eacute;finitive, sur le montant des DPB transf&eacute;r&eacute;s. Au-del&agrave; du 11 juin, la clause sera irrecevable. La constitution du dossier de transfert (clauses et pi&egrave;ces) peut prendre du temps. C&rsquo;est pourquoi, ne tardez pas &agrave; r&eacute;colter l&rsquo;ensemble des documents exig&eacute;s et &agrave; faire signer les clauses &agrave; toutes les parties prenantes.<h2>2022 : derni&egrave;re ann&eacute;e avant la r&eacute;forme de la PAC 2023</h2>La r&eacute;forme de la PAC 2023 pr&eacute;voit de maintenir le syst&egrave;me de Droits &agrave; Paiement de Base sur une organisation proche de celle que l&rsquo;on conna&icirc;t actuellement. Le montant des futurs DPB (DPBn) sera calcul&eacute; sur la base des crit&egrave;res 2022 : montants des aides, portefeuille DPB etc. C&rsquo;est pourquoi, cette ann&eacute;e, il faudra accorder une attention encore plus importante aux transferts et &agrave; l&rsquo;activation des DPB ainsi qu&rsquo;&agrave; la d&eacute;claration PAC.

Les clauses de Droits à Paiement de Base (DPB) 2022 sont disponibles sur Télépac et la campagne 2022 des transferts va s’étaler jusqu’au 16 mai. Avant la réforme PAC de 2023, voici ce qu’il faut savoir sur cette ultime campagne.

Transferts de DPB 2022 : mode d’emploi

A Liffol-le-Grand (Vosges), le couperet de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/un-programme-d-actions-national-nitrates-sans-ambition-selon-l-autorite-environnementale" target="_blank">la directive nitrates et de son bras arm&eacute; qu&rsquo;est le Programme d&rsquo;action r&eacute;gional (PAR)</a> est tomb&eacute; sur le Gaec Hance Saint-Vincent, un &eacute;levage laitier doubl&eacute; d&rsquo;un atelier de taurillons en race simmental. Et le couperet en question, il prend la forme d&rsquo;une voie de chemin de fer d&eacute;saffect&eacute;e et qui va faire office de la nouvelle ligne de partage entre la zone class&eacute;e vuln&eacute;rable et zone non class&eacute;e. &laquo;&nbsp;Je n&rsquo;aurais jamais pens&eacute; qu&rsquo;une voie ferr&eacute;e fasse office de limite naturelle&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Fabien Hance. Une partie du parcellaire est concern&eacute;e, impliquant la remise &agrave; plat compl&egrave;te du plan d&rsquo;&eacute;pandage et surtout la n&eacute;cessit&eacute; d&rsquo;investir dans de nouvelles capacit&eacute;s de stockage de lisier, du fait des restrictions impos&eacute;es par le calendrier d&rsquo;&eacute;pandage.<div class="citation">
 "Avec la hausse des prix des mat&eacute;riaux et de l&rsquo;&eacute;nergie, c&rsquo;est le plus mauvais moment"
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La mise aux normes ne concernera que le troupeau laitier, constitu&eacute; d&rsquo;une soixantaine de vaches. Les taurillons, g&eacute;nisses et veaux, en liti&egrave;re accumul&eacute;e, ne sont pas concern&eacute;s. &laquo;&nbsp;Ce n&rsquo;&eacute;tait pas vraiment pr&eacute;vu dans mon programme d&rsquo;investissement, poursuit l&rsquo;&eacute;leveur. Avec la hausse des prix des mat&eacute;riaux et de l&rsquo;&eacute;nergie, c&rsquo;est le plus mauvais moment. Et puis il va falloir que je trouve de la place pour cette fosse &agrave; lisier. Quand vous commencez &agrave; payer des pompes de transfert et quand vous savez comment &ccedil;a vieillit dans le lisier...&nbsp;&raquo;Suite &agrave; la publication de l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; pr&eacute;fectoral, le Gaec a 18 mois pour se mettre aux normes. Devis, permis de construire, dossier administratif, cr&eacute;dit, chantier&nbsp;: l&rsquo;exploitation va devoir puiser&nbsp;dans son capital de r&eacute;silience pour absorber le choc. &laquo;&nbsp;Installez des jeunes dans le lait, qu&rsquo;ils disaient.&nbsp;On aurait bien aim&eacute; que l&rsquo;exigibilit&eacute; de la loi soit aussi rapide avec Egalim&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/transmission-des-elevages-de-ruminants-comment-re-connecter-les-entrants-et-sortants" target="_blank" title="">Transmission des &eacute;levages de ruminants : comment (re)connecter les entrants et sortants ?</a>
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Dans les Vosges, le Gaec Hance Saint-Vincent va basculer en zone vulnérable, impliquant une remise à plat des plans d’épandage et des dizaines de milliers d’euros d’investissement. « Installez des jeunes dans le lait, qu’ils disaient ».

Zones vulnérables : « On aurait bien aimé que ce soit aussi rapide pour la loi Egalim »

L&rsquo;agriculture b&eacute;n&eacute;ficiera de quatre mesures principales pour faire face &agrave; la flamb&eacute;e du prix des intrants&nbsp;:1 - Les agriculteurs pourront b&eacute;n&eacute;ficier d'un remboursement anticip&eacute; de la TICPE pour 2021 et pourront demander un acompte de 25% sur la TICPE 2022. &laquo;&nbsp;Ces sommes seront vers&eacute;s apr&egrave;s d&eacute;claration d&egrave;s le 1er mai&nbsp;&raquo;, a pr&eacute;cis&eacute; le ministre de l&rsquo;Agriculture Julien Denormandie.2 - Les entreprises agricoles, foresti&egrave;res et agroalimentaires dont les d&eacute;penses de gaz et d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; repr&eacute;sentent plus de 3% de leur chiffre d&rsquo;affaires seront &eacute;ligibles aux subventions publiques. &laquo;&nbsp;Jusqu'&agrave; la moiti&eacute; du surplus des d&eacute;penses &eacute;nerg&eacute;tiques pourra &ecirc;tre prise en charge&nbsp;&raquo;, a indiqu&eacute; le ministre.3 - Des aides seront accord&eacute;es aux &eacute;leveurs pour prendre en charge une partie du surcout alimentaire. Les premiers versements interviendront sous 2 mois. &laquo;&nbsp;Concr&egrave;tement, cette aide est cibl&eacute;e sur les &eacute;levages fortement d&eacute;pendants aux achats d&rsquo;aliments&nbsp;&raquo;, a pr&eacute;cis&eacute; le ministre. Un fonds de 400 millions d&rsquo;euros est pr&eacute;vu sur une p&eacute;riode de 4 mois.4 - L&rsquo;enveloppe de prise en charges des cotisations sociales sera abond&eacute;e de 60 millions d&rsquo;euros suppl&eacute;mentaire.A noter aussi que la &laquo; remise carburant &raquo; de 15 centimes par litre, annonc&eacute;e par le Premier ministre le 12 mars et qui sera effective &agrave; partir du 1er avril, s'appliquera aussi au gazole non routier utilis&eacute; par les agriculteurs.<h2>Nouvelles n&eacute;gociations commerciales</h2>&laquo;&nbsp;Nous avons deux objectifs&nbsp;: faire face au d&eacute;fi et consolider notre souverainet&eacute; agroalimentaire&nbsp;&raquo;, a fait savoir Julien Denormandie. En parall&egrave;le de ces mesures d&rsquo;urgence, le ministre de l&rsquo;Agriculture a d&eacute;taill&eacute; un plan d&rsquo;action pour les prochains mois.De nouvelles n&eacute;gociations commerciales vont avoir lieu &laquo; pour s&eacute;curiser nos agriculteurs et les entreprises agroalimentaires &raquo;, a-t-il annonc&eacute;. &laquo;&nbsp;Les distributeurs doivent adapter leurs contrats les liants aux fournisseurs &raquo;. L'ensemble des acteurs de la chaine agroalimentaire sera r&eacute;uni vendredi 18 mars par les ministres de l'Economie et de l'Agriculture. &laquo; L'Etat prendra sa part et sera exemplaire dans le cadre des contrats relevant de la commande publique &raquo;, a pr&eacute;cis&eacute; le ministre.Par ailleurs, le gouvernement a indiqu&eacute; qu&rsquo;il pr&eacute;voyait un plan de s&eacute;curisation des engrais pour l&rsquo;automne, afin de s&eacute;curiser la campagne 2022-2023.Enfin, le renforcement du plan prot&eacute;ines ainsi que le lancement d&rsquo;un plan &laquo;&nbsp;fruits et l&eacute;gumes&nbsp;&raquo; est &eacute;galement pr&eacute;vu.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/christiane-lambert-et-le-plan-de-resilience-nous-n-attendons-pas-une-compensation-a-l-euro-pres" target="_blank" title="">Christiane Lambert et le plan de r&eacute;silience : &laquo;&nbsp;Nous n&rsquo;attendons pas une compensation &agrave; l&rsquo;euro pr&egrave;s&nbsp;&raquo;</a>
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Le Premier ministre a présenté le 16 mars les mesures du gouvernement pour faire face aux conséquences de la guerre en Ukraine sur l’économie française. Voici le détail des aides à l’agriculture.

Plan de résilience : les aides pour le secteur agricole

&laquo;&nbsp;Un &eacute;leveur qui fait faillite ne red&eacute;marre jamais, pareil pour un maraicher ou un arboriculteur. Je demande au gouvernement de tout faire pour que les outils productifs soient maintenus dans tous les secteurs de production agricole. La flamb&eacute;e du prix de l&rsquo;&eacute;nergie, c&rsquo;est +0,80 euro sur le kilo de tomate. L&rsquo;aliment qui augmente de 100 &euro;/t en un mois, c&rsquo;est +15% de co&ucirc;t de production sur le porc &raquo;. A l&rsquo;occasion d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse organis&eacute;e au Sival, le salon du v&eacute;g&eacute;tal d&rsquo;Angers (Maine-et-Loire), la pr&eacute;sidente de la FNSEA a &eacute;nonc&eacute; quelques-uns des impacts de la guerre en Ukraine pour l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise. A la veille de l&rsquo;annonce par le gouvernement du plan destin&eacute; &agrave; les amortir, la FNSEA esp&egrave;re que les mesures seront &agrave; la hauteur des enjeux de souverainet&eacute; alimentaire. &laquo; Nous n&rsquo;attendons pas une compensation &agrave; l&rsquo;euro pr&egrave;s car il y a un effort global &agrave; faire&nbsp;&raquo;, a toutefois devis&eacute; Christiane Lambert.<div class="citation">
 "Je demande aux Fran&ccedil;ais de faire un effort, un effort de guerre pour soutenir la production en France"
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Tout en saluant &laquo; l&rsquo;&eacute;lan de solidarit&eacute; des Fran&ccedil;ais en faveur de l&rsquo;Ukraine&nbsp;&raquo;, Christina Lambert a exhort&eacute; nos concitoyens &agrave; faire un effort pour accepter de payer plus pour leur alimentation d&rsquo;origine fran&ccedil;aise, &laquo;&nbsp;l&rsquo;une des plus qualitatives au monde&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Le ministre de l&rsquo;Agriculture s&rsquo;est vant&eacute; d&rsquo;avoir obtenu une hausse des prix de 3% &agrave; l&rsquo;issue des n&eacute;gociations commerciales avec la grande distribution en oubliant de dire que l&rsquo;on sortait de 8 ans de d&eacute;flation. En 2021, l&rsquo;inflation alimentaire &eacute;tait de +1,4% contre +2,8% pour l&rsquo;inflation globale. Chez nos voisins, l&rsquo;inflation alimentaire &eacute;tait de +5,8 % en Irlande, +6% en Espagne, +8% en Allemagne. En France, c&rsquo;est nous les producteurs qui trinquons et &ccedil;a fait des ann&eacute;es que &ccedil;a dure&nbsp;&raquo;.&laquo;&nbsp;Si la grande distribution veut de l&rsquo;origine France, il va falloir qu&rsquo;elle la paie&nbsp;&raquo;, lui a emboit&eacute; Jacques Rouchauss&eacute;, pr&eacute;sident de L&eacute;gumes de France.<div class="citation">
 "Je demande au gouvernement qu&rsquo;il arr&ecirc;te de nous emmerder avec la suppression des mol&eacute;cules"
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Les responsables des associations sp&eacute;cialis&eacute;es en fruits et l&eacute;gumes ont profit&eacute; du Sival pour redire tout le mal qu&rsquo;ils pensaient de cette manie franco-fran&ccedil;aise consistant &agrave; sur-transposer les normes. &laquo;&nbsp;Je demande au gouvernement qu&rsquo;il arr&ecirc;te de nous emmerder avec la suppression des mol&eacute;cules&nbsp;&raquo;, a dit Jacques Rouchauss&eacute;, en reprenant &agrave; dessein le vocabulaire du pr&eacute;sident de la R&eacute;publique &agrave; propos des non vaccin&eacute;s contre le Covid.Emmanuel Macron en a aussi pris pour son grade &agrave; propos de glyphosate. &laquo;&nbsp;Moi pr&eacute;sident je vais faire plus vite que les autres, a ironis&eacute; Christiane Lambert &agrave; propos du tweet &laquo;&nbsp;vengeur&nbsp;&raquo; du pr&eacute;sident de la R&eacute;publique en novembre 2017. &laquo;&nbsp;Au lieu de s&rsquo;empresser, il faut r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; deux fois&nbsp;&raquo;. La FNSEA esp&egrave;re que la crise actuelle sera l&rsquo;occasion de remettre la science et la rationalit&eacute; au centre des d&eacute;bats. &laquo;&nbsp;Il y en France une diabolisation de certain sujets et une incapacit&eacute; &agrave; faire l&rsquo;analyse de la balance b&eacute;n&eacute;fices / risques, ce que l&rsquo;on n&rsquo;a jamais fait &agrave; propos des OGM, d&eacute;nonce Christiane Lambert. Esp&eacute;rons qu&rsquo;il en sera autrement pour les NBT [les nouvelles techniques de s&eacute;lection des plantes, NDLR] &raquo;.<h2>D&eacute;dier les SIE aux prot&eacute;agineux</h2>D&rsquo;ici l&agrave;, sur un autre front qui est celui des ZNT, dont le syndicat ne demande pas l&rsquo;abrogation, la FNSEA esp&egrave;re que les chartes d&eacute;partementales en cours d&rsquo;&eacute;laboration vont permettre d&rsquo;en att&eacute;nuer les impacts sur la production. Et &agrave; propos de la strat&eacute;gie europ&eacute;enne Farm to fork, dont &laquo;&nbsp;six &eacute;tudes concluent &agrave; une baisse significative du potentiel productif de l&rsquo;UE&nbsp;&raquo;, la FNSEA ne r&eacute;clame pas davantage son ajournement. &laquo;&nbsp;Nous ne sommes pas oppos&eacute;s au Pacte vert et &agrave; la strat&eacute;gie Farm to fork, a dit Christiane Lambert. Alors que l&rsquo;ONU &eacute;voque un ouragan de famine, on demande simplement une r&eacute;vision &agrave; la baisse des objectifs. L&rsquo;agriculture est le secteur de la complexit&eacute;, il nous faut l&rsquo;expliquer &agrave; nos concitoyens&nbsp;&raquo;.En ce qui concerne la Pac et les 4% de Surfaces d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &eacute;cologique (SIE), la FNSEA a demand&eacute; &agrave; ce que l&rsquo;on puisse y implanter des cultures prot&eacute;agineuses au moins pour la campagne, histoire de conforter notre autonomie prot&eacute;ique, sans hypoth&eacute;quer la durabilit&eacute;,&nbsp;ces cultures &eacute;tant captatrices d&rsquo;azote. Sur ce sujet, les ministres de l&rsquo;Agriculture europ&eacute;ens doivent trancher (unanimit&eacute; requise) le 21 mars prochain.La FNSEA demande enfin &agrave; lever les verrous autour des &eacute;nergies vertes agricoles, tels les biocarburants, la m&eacute;thanisation ou encore l&rsquo;agrivolta&iuml;sme. &laquo;&nbsp;L&rsquo;agriculture n&rsquo;a jamais &agrave; ce point &eacute;t&eacute; au centre des enjeux alimentaires et &eacute;nerg&eacute;tiques&nbsp;&raquo;, a conclu Christiane Lambert.

Alors que gouvernement doit annoncer un plan de résilience, la FNSEA attend beaucoup mais pas tout de l’Etat. Elle appelle les consommateurs à participer à « l’effort de guerre » en acceptant de payer plus pour leur alimentation.

Christiane Lambert et le plan de résilience : « Nous n’attendons pas une compensation à l’euro près »

Bas&eacute;e &agrave; Bourguenais (Loire-Atlantique) et sp&eacute;cialis&eacute;e dans les bancs d&rsquo;essais automobiles et ferroviaires, la PME Sitia s&rsquo;est lanc&eacute;e le d&eacute;fi suivant : concevoir un robot hybride (batteries recharg&eacute;es par moteur diesel), polyvalent (vigne, arbo, maraichage), capable de valoriser les outils en parc, rentable et op&eacute;rable par tout un chacun. Apr&egrave;s sept ans de recherche et d&eacute;veloppement, le d&eacute;fi est relev&eacute;. &laquo;&nbsp;Le Sival consacre le d&eacute;but de la commercialisation du Trektor &raquo;, annonce son directeur Fabien&nbsp;Arignon. Le constructeur propose une formule d&rsquo;acquisition &eacute;tal&eacute;e sur 5 &agrave; 7 ans, au tarif compris entre 3500 et 4500 euros mensuels en fonction des services associ&eacute;s au robot. &laquo;&nbsp;En maraichage, le retour sur investissement est inf&eacute;rieur &agrave; deux ans&nbsp;&raquo;, assure le dirigeant.<div class="citation">
 "Face aux difficult&eacute;s de recrutement, certains de nos clients songent s&eacute;rieusement &agrave; r&eacute;duire leurs surfaces d&rsquo;exploitation"
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Distribu&eacute; au sein du r&eacute;seau Promodis, le Trektor a convaincu Vincent Jarny, pr&eacute;sident de Jarny MVS, distributeur de mat&eacute;riel agricole dans les Pays de la Loire. &laquo;&nbsp;Les restrictions d&rsquo;usage du glyphosate engendrent davantage de passages et d&rsquo;heures de tracteurs, explique-t-il. Face aux difficult&eacute;s de recrutement, certains de nos clients songent s&eacute;rieusement &agrave; r&eacute;duire leurs surfaces d&rsquo;exploitation&nbsp;&raquo;. Assur&eacute;ment pas le moyen de soutenir notre qu&ecirc;te d&rsquo;autonomie. En fruits et l&eacute;gumes, notre d&eacute;ficit commercial s&rsquo;&eacute;tablissait &agrave; 2,1 milliards d&rsquo;euros en 2019, selon FranceAgriMer, la situation empirant d&rsquo;ann&eacute;e en ann&eacute;e.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 650 millions d&rsquo;euros&nbsp;: c&rsquo;est le d&eacute;ficit cumul&eacute; des l&eacute;gumes qui composent une ratatouille, selon un rapport publi&eacute; en d&eacute;cembre dernier par le Haut-Commissariat au Plan et intitul&eacute;&nbsp;: &laquo;&nbsp;reconqu&ecirc;te de l&rsquo;appareil productif&nbsp;: la bataille du commerce ext&eacute;rieur&nbsp;&raquo;. L&rsquo;institution y diss&egrave;que la perte de comp&eacute;titivit&eacute; de notre agriculture et de toutes les fili&egrave;res industrielles.&nbsp; Et s&rsquo;agissant de la ratatouille, les cinq l&eacute;gumes qui la constituent sont dans le rouge, &agrave; commencer par la tomate (-239,4 millions d&rsquo;euros), suivie des poivrons (ou piments doux), des courgettes, des aubergines et des oignons. On pourrait y ajouter les 368 millions d&rsquo;euros de d&eacute;ficit commercial de l&rsquo;huile d&rsquo;olive (2019).
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Avec un robot susceptible de travailler 24 heures sur 24, &laquo;&nbsp;y compris la nuit et sans incommoder les riverains gr&acirc;ce au relais des batteries&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Fabien Arignon, le Trektor peut apporter sa pierre &agrave; la pr&eacute;servation, sinon &agrave; la relocalisation de certaines productions.<div class="citation">
 "Il y a des tracteurs sous les hangars, mais le probl&egrave;me, c&#039;est qu&#039;il y a de moins en moins de chauffeurs"
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En partenariat avec les Chambres d&rsquo;agriculture des Pays de la Loire, Sitia vient d&rsquo;apporter la preuve que son robot &eacute;tait capable d&rsquo;assurer l&rsquo;itin&eacute;raire cultural de planches d&rsquo;&eacute;pinard sous abri de A &agrave; Z, hors r&eacute;colte.&nbsp;&laquo;&nbsp;Dans l&rsquo;esprit des agriculteurs, la question n&rsquo;est plus de croire ou de ne pas croire dans le robot&nbsp;: c&rsquo;est de savoir lequel choisir&nbsp;&raquo;, assure le dirigeant.&nbsp;&laquo;&nbsp;Il y a des tracteurs sous les hangars, mais le probl&egrave;me, c'est qu'il y a de moins en moins de chauffeurs&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/5/9/1/4381952-1-fre-FR/41d85f594acb-capture-d-e-cran-2022-03-15-a-16-19-11-jpg" alt="Sitia r&eacute;alise syst&eacute;matiquement un audit des outils pr&eacute;sents sur l&rsquo;exploitation pour jauger leur adaptation au Trektor" height="1224" width="2296" /><figcaption>Sitia r&eacute;alise syst&eacute;matiquement un audit des outils pr&eacute;sents sur l&rsquo;exploitation pour jauger leur adaptation au Trektor</figcaption></figure>

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<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">De l&rsquo;usine au champ&nbsp;: attirer les jeunes (femmes)</h2>Avec la comp&eacute;titivit&eacute;, l&rsquo;attractivit&eacute; est l&rsquo;autre b&eacute;quille de la robotisation, dans les exploitations, avec la promesse de t&acirc;ches &agrave; la fois moins rudes et plus gratifiantes, mais aussi au sein des entreprises en amont. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est beaucoup plus facile d&rsquo;attirer des jeunes talents quand l&rsquo;entreprise s&rsquo;inscrit dans une trajectoire de r&eacute;duction des impacts&nbsp;environnementaux &raquo;, rel&egrave;ve Vincent Jarny. &laquo;&nbsp;On s&rsquo;est aper&ccedil;u que la robotisation participait &agrave; f&eacute;miniser davantage nos m&eacute;tiers&nbsp;&raquo;, se r&eacute;jouit Fabien Arignon.<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Le d&eacute;fi de l&rsquo;industrialisation (made in France)</h2>D&rsquo;ici &agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e, le Trektor recevra toutes les certifications pour pouvoir travailler hors du champ visuel d&rsquo;un superviseur, parachevant l&rsquo;autonomie et la rentabilit&eacute;. Le Trektor devrait aussi int&eacute;grer au fil du temps des capteurs servant l&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision en mati&egrave;re de conduite culturale. Sitia peut d&eacute;sormais se focaliser sur les enjeux industriels et commerciaux, un d&eacute;fi que l&rsquo;entreprise ne se sent pas d&rsquo;assumer seule. &laquo;&nbsp;Nous sommes en qu&ecirc;te d&rsquo;un partenaire industriel pour assurer notre d&eacute;veloppement&nbsp;&raquo;, lance Fabien Arignon. Puisse-t-il &ecirc;tre fran&ccedil;ais, dans une logique de relocalisation industrielle, agricole et alimentaire.

Pour le fabricant du robot hybride et polyvalent Trektor, la robotique est un levier de compétitivité et d’attractivité des métiers. L’entreprise est en quête d’un partenaire pour assurer sa montée en charge industrielle et commerciale. Sera-t-il français ?

« La robotique peut contribuer à relocaliser la production de légumes » (Fabien Arignon, Sitia)

&laquo;&nbsp;Sur c&eacute;r&eacute;ales, le pilotage de la fertilisation azot&eacute;e concerne moins de 15% des surfaces, ce qui prive les agriculteurs concern&eacute;s d&rsquo;une &eacute;conomie moyenne de 10% de la dose&nbsp;&raquo;. Cette affirmation, elle est formul&eacute;e par Nicolas Broutin, pr&eacute;sident de Yara France, que l&rsquo;on peut difficilement suspecter d&rsquo;&ecirc;tre un adepte de la d&eacute;croissance. La firme norv&eacute;gienne commercialise en France bon an mal an 1,2 million de tonnes d&rsquo;ammonitrates, dont les deux tiers provenant de ses usines de Gironde et de Loire-Atlantique. Les ammonitrates, justement, c&rsquo;est selon Yara, la forme d&rsquo;engrais &agrave; privil&eacute;gier. &laquo;&nbsp;Leur efficience est sup&eacute;rieure de 8% &agrave; celle de la solution azot&eacute;e et de 15% par rapport &agrave; l&rsquo;ur&eacute;e&nbsp;&raquo;, poursuit Nicolas Broutin. La diff&eacute;rence d&rsquo;efficience est li&eacute;e &agrave; la volatilisation de l&rsquo;ammoniac lors de l&rsquo;&eacute;pandage.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-ammoniac-l-autre-nuage-d-emissions-problematiques" target="_blank" title="">L&rsquo;ammoniac, l&rsquo;autre nuage d&rsquo;&eacute;missions probl&eacute;matiques</a>
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<h2>Modulation intraparcellaire</h2>Pilotage de la fertilisation et choix de la forme d'azote : voil&agrave; en tout cas deux leviers susceptibles d&rsquo;&ecirc;tre actionn&eacute;s rapidement et &agrave; peu de frais. Le troisi&egrave;me levier, consistant &agrave; moduler les apports en intraparcellaire, n&rsquo;a pas la m&ecirc;me imm&eacute;diatet&eacute;. Il a pour pr&eacute;alable la r&eacute;alisation d&rsquo;analyses de sol destin&eacute;es &agrave; caract&eacute;riser l&rsquo;h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute; de la fertilit&eacute;. C&rsquo;est ce que r&eacute;alise notamment Be Api, l&rsquo;entit&eacute; de Bioline sp&eacute;cialis&eacute;e dans l&rsquo;agriculture de pr&eacute;cision. &laquo;&nbsp;Sur bl&eacute;, la modulation de l&rsquo;azote g&eacute;n&egrave;re une &eacute;conomie comprise entre 20 et 40 unit&eacute;s, d&eacute;clare Thierry Darbin, directeur de Be Api. Le retour sur investissement de la fertilisation de pr&eacute;cision est compris entre trois et cinq ans&nbsp;&raquo;. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-ble-valorise-la-modulation-des-applications-fongicides" target="_blank">La modulation intraparcellaire a aussi des atouts &agrave; faire valoir en mati&egrave;re de protection fongicide</a>. Par l&rsquo;entremise des coop&eacute;ratives distribuant ses solutions, Be Api propose aux agriculteurs de moins de 40 ans et install&eacute;s de moins de cinq ans l&rsquo;&eacute;talement sur cinq ans de l'investissement dans les analyses et cartographies de fertilit&eacute; intraparcellaire.<h2>15 mm de pluie, 15 jours de d&eacute;lais</h2>Plus al&eacute;atoire car d&eacute;pendant de la m&eacute;t&eacute;o, un dernier facteur r&eacute;side dans la survenue de pluie apr&egrave;s l&rsquo;&eacute;pandage. Selon Arvalis, apr&egrave;s apport d&rsquo;un engrais azot&eacute;, 15 mm suffisent pour mettre l&rsquo;azote &agrave; disposition des racines. Un d&eacute;lai de 15 jours suffit pour permettre une utilisation correcte de l&rsquo;engrais et satisfaire &agrave; temps les besoins des plantes. L&rsquo;humidit&eacute; du sol en surface le jour de l&rsquo;apport influence peu l&rsquo;efficacit&eacute; de l&rsquo;engrais s'il n'y a pas de pluie apr&egrave;s l'&eacute;pandage.

La forme d’azote, le pilotage des applications et la modulation intraparcellaire constituent autant de sources d’optimisation de la fertilisation azotée. Sans oublier les 15 mm de pluie post-apport.

Fertilisation azotée : quatre leviers pour en renforcer l’efficience

Actuellement, "on a &eacute;limin&eacute; environ 1,2 million d'animaux et on estime qu'on a encore trois millions d'animaux qui restent &agrave; abattre" dans le Grand Ouest, a indiqu&eacute; le minist&egrave;re de l'Agriculture &agrave; la presse le 11 mars. L'ampleur de cette crise d&eacute;passe d'ores et d&eacute;j&agrave; celle de l'an dernier, surtout circonscrite au Sud-Ouest. Pr&egrave;s de 500 foyers avaient &eacute;t&eacute; recens&eacute;s dans des &eacute;levages et 3,5 millions de volailles, essentiellement des canards, abattues.Cette saison, depuis le premier cas d&eacute;tect&eacute; fin novembre, 649 foyers ont &eacute;t&eacute; comptabilis&eacute;s dans des &eacute;levages, selon le minist&egrave;re. Et plus de quatre millions de volailles ont &eacute;t&eacute; euthanasi&eacute;es, la plupart dans le Sud-Ouest, avant m&ecirc;me les nouveaux abattages massifs. La situation est surtout critique dans le d&eacute;partement la Vend&eacute;e o&ugrave; le nombre de foyers a bondi en quelques jours : de 74 dimanche &agrave; 187 au dernier bilan. La zone comporte de nombreux &eacute;levages de volailles, dont certains consid&eacute;r&eacute;s comme "strat&eacute;giques" car produisant des animaux servant &agrave; la reproduction. Sont aussi pr&eacute;sents des couvoirs, "vraiment cl&eacute;s pour la reprise d'activit&eacute; dans quelques semaines quand on aura assaini la zone", rel&egrave;ve le minist&egrave;re.Un couvoir a d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; contamin&eacute;, "tous les autres sont prot&eacute;g&eacute;s et l'objectif, c'est de cr&eacute;er une zone tampon tout autour des couvoirs pour pr&eacute;server nos capacit&eacute;s productrices pour l'avenir", poursuit-il."On va avoir des pertes &eacute;conomiques ph&eacute;nom&eacute;nales qui sont prises en charge tout ou partie par l'&Eacute;tat. Malgr&eacute; tout, il y aura des co&ucirc;ts de d&eacute;g&acirc;ts collat&eacute;raux, un manque de production (de volailles, ndlr) dans les semaines &agrave; venir qui va &ecirc;tre certain", note le syndicaliste Christophe Labour, de la FNSEA."Malgr&eacute; la tr&egrave;s grande mobilisation collective de toute la fili&egrave;re avicole fran&ccedil;aise, ce rebond inattendu d'influenza aviaire risque de profond&eacute;ment r&eacute;duire la disponibilit&eacute; de foie gras, comme des autres produits de volailles", estime l'interprofession du foie gras Cifog.

La brusque flambée des contaminations d'élevages par la grippe aviaire dans le Grand Ouest de la France, principalement en Vendée, impose l'abattage de millions de volailles pour "assainir la zone".

Expansion de la grippe aviaire, des millions d'animaux à abattre dans l'Ouest

&laquo;&nbsp;Un poulet br&eacute;silien ou un poulet ukrainien, ce n&rsquo;est pas la m&ecirc;me chose qu&rsquo;un poulet fran&ccedil;ais&nbsp;&raquo;. Cette phrase, notre ministre de l&rsquo;Agriculture Julien Denormandie la mart&egrave;le depuis sa prise de fonction il y a bient&ocirc;t deux ans. Et pour cause. Selon l&rsquo;Anvol, l&rsquo;interprofession volaille de chair, quand la taille des bandes s&rsquo;&eacute;tablit en moyenne &agrave; 50 000 volailles en France, elle peut atteindre les deux millions en Ukraine.Apr&egrave;s une bataille l&eacute;gislative de plusieurs ann&eacute;es, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-etiquetage-de-l-origine-generalise-a-toutes-les-viandes-servies-dans-les-cantines-et-restaurants" target="_blank">le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture est parvenu &agrave; imposer la g&eacute;n&eacute;ralisation l&rsquo;&eacute;tiquetage de l&rsquo;origine &agrave; toutes les viandes crues, servies dans les cantines et restaurants</a>. Et dans le viseur figure notamment le poulet en provenance d&rsquo;Ukraine, troisi&egrave;me fournisseur de l&rsquo;UE derri&egrave;re le Br&eacute;sil et la Tha&iuml;lande, la restauration collective et commerciale s&rsquo;approvisionnant &agrave; 60% avec du poulet d&rsquo;import.La mesure est entr&eacute;e en vigueur le 1er mars dernier, soit six jours apr&egrave;s le d&eacute;but de l&rsquo;invasion de l&rsquo;Ukraine par les Russes. Mais la loi sur l&rsquo;&eacute;tiquetage de l&rsquo;origine, elle, n&rsquo;est en rien une d&eacute;claration de guerre au poulet import&eacute;. Elle est simplement une information port&eacute;e &agrave; la connaissance des consommateurs, chefs et convives restant libres de leurs choix.<h2>Une menace pour les produits standards... et sous signes de qualit&eacute;</h2>Une libert&eacute; toute relative. Car si le poulet import&eacute; taille des croupi&egrave;res au poulet fran&ccedil;ais, c&rsquo;est parce qu&rsquo;il est significativement moins cher&nbsp;: 5,80 &euro;/kg le filet fran&ccedil;ais contre 3,10 &euro;/kg l&rsquo;ukrainien, selon les donn&eacute;es de l&rsquo;Anvol. Des donn&eacute;es avant-guerre, faut-il pr&eacute;ciser. Car cette guerre et la flamb&eacute;e des intrants mettent en p&eacute;ril l&rsquo;existence des plus pr&eacute;caires &agrave; travers le monde. Le poulet standard made in France n&rsquo;y r&eacute;sistera pas, pas plus que les produits sous signe de qualit&eacute;, plus on&eacute;reux, dont les consommateurs vont se d&eacute;tourner et par ricochet les producteurs, toutes productions confondues.<h2>La r&eacute;sistance, en plus de la r&eacute;silience</h2>Les prix du filet de poulet, c&rsquo;&eacute;tait avant le &laquo;&nbsp;th&eacute;&acirc;tre&nbsp;&raquo; des n&eacute;gociations commerciales. On est aujourd&rsquo;hui dans un th&eacute;&acirc;tre de guerre.&nbsp;La solidarit&eacute; avec le peuple ukrainien ne doit pas se d&eacute;partir de la solidarit&eacute; avec nos &eacute;leveurs pour que nul ne p&eacute;risse et que nul ne profite de cette guerre, les &eacute;leveurs &eacute;tant, hors export, les premiers clients des c&eacute;r&eacute;ales et ol&eacute;oprot&eacute;agineux fran&ccedil;ais. En attendant le plan de r&eacute;silience, que le gouvernement d&eacute;taillera la semaine prochaine, un esprit de r&eacute;sistance doit s&rsquo;instaurer. A&nbsp;chacun d&rsquo;entre nous d&rsquo;y prendre sa part.[Article mis &agrave; jour le 14/03/2022]

[Edito] Un homme, Poutine, aura mis quelques semaines pour écarter le poulet ukrainien des assiettes de nos cantines, ce qu’un Parlement, celui de la France, aura mis des années à impulser, tout en laissant le choix ultime à ses concitoyens. C’est tout l’honneur de notre démocratie. Mais français ou ukrainiens, en ces temps de guerre, la solidarité avec tous les éleveurs doit s’instaurer.

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