<p class="Standard">&laquo;&nbsp;<em>Lorsque j&rsquo;&eacute;tais jeune, il n&rsquo;y avait aucun agriculteur qui ne faisait pas partie d&rsquo;un groupe d&rsquo;entraide. C&rsquo;&eacute;tait inconcevable sans, pour les ensilages mais aussi pour les campagnes de paille, l&rsquo;enl&egrave;vement des volailles&hellip; Il y avait une banque avec un prix d&eacute;fini pour chaque mat&eacute;riel, toujours en de&ccedil;&agrave; du prix r&eacute;el, et les heures d&rsquo;hommes &eacute;taient compt&eacute;es au Smic&hellip;</em>&nbsp;&raquo;, se souvient Philippe, &eacute;leveur en Loire-Atlantique.</p><p class="Standard">Aujourd&rsquo;hui, une trentaine d&rsquo;ann&eacute;es plus tard, le groupe auquel appartenait la ferme familiale s&rsquo;est disloqu&eacute;&nbsp;: &laquo;&nbsp;<em>Les gars ont, soit pris leur retraite, soit arr&ecirc;t&eacute; pour des causes diverses. Il existe toujours des groupes d&rsquo;entraide, mais ils ne comptent gu&egrave;re que trois ou quatre fermes&hellip; L&rsquo;entraide se perd, je me suis retrouv&eacute; isol&eacute; dans mon fond de commune, n&rsquo;ayant plus la possibilit&eacute; de rendre du temps chez les autres comme par le pass&eacute;, car je suis d&eacute;bord&eacute; dans la ferme. J&rsquo;ai donc fait appel de plus en plus &agrave; la Cuma</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2 class="Standard">La Cuma a pris la place vacante</h2><p class="Standard">Philippe partage une opinion majoritaire aujourd&rsquo;hui dans le monde agricole&nbsp;: l&rsquo;entraide, au sens strict de l&rsquo;&eacute;change de services &agrave; titre gratuit entre agriculteurs, a tendance &agrave; se perdre. Mais la notion d&rsquo;entraide au sens large n&rsquo;a pas disparu de son univers, puisque Philippe fait appel &agrave; sa Cuma, qui est une forme d&rsquo;entraide : &laquo;&nbsp;<em>Dans le m&ecirc;me temps, je l&rsquo;ai vu &eacute;toffer sa gamme de services &agrave; l&rsquo;infini&nbsp;</em>&raquo;.</p><p class="Standard">Cette entraide agricole, Victor Lecomte, doctorant en sociologie, en a fait le sujet de son m&eacute;moire de Master 1, en 2019. Fils de paysans, il a r&eacute;alis&eacute; une enqu&ecirc;te sur les agriculteurs de son d&eacute;partement, la Mayenne. Selon lui, &laquo;&nbsp;<em>d'une mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rale, l'entraide se perd, notamment parce que les agriculteurs sont de moins en moins nombreux et parce que les gens ne peuvent plus rendre les coups de main&nbsp;: il y a &laquo;&nbsp;trop&nbsp;&raquo; de travail dans une m&ecirc;me entreprise</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/0/9/5/5645901-1-fre-FR/cc5f161b3a7c-victor-jpg" alt="Victor Lecomte, doctorant en sociologie, et fils de paysans en Mayenne, a fait de l&rsquo;entraide le sujet de son m&eacute;moire de Master 1, en 2019" height="1512" width="2688" /><figcaption>Victor Lecomte, doctorant en sociologie, et fils de paysans en Mayenne, a fait de l&rsquo;entraide le sujet de son m&eacute;moire de Master 1, en 2019</figcaption></figure>

</div>
<p class="Standard">Victor Lecomte estime que la place de l&rsquo;entraide agricole a &eacute;t&eacute; prise par des liens marchands (sous-traitance), par d'autres relations dans des structures de type agriculture de groupe, voire par des investissements technologiques. &laquo;&nbsp;<em>Finalement, la perte de l'entraide est une cons&eacute;quence logique des grandes tendances des mondes agricoles : diminution des actifs agricoles, agrandissement des exploitations et leur intensification &raquo;. Toutefois, Victor Lecomte relativise&nbsp;: &laquo;&nbsp;On ne peut pas pr&eacute;dire que l'entraide dispara&icirc;tra totalement, car c'est un geste social &eacute;l&eacute;mentaire&hellip; Il y a 60 ans, on pr&eacute;disait la "fin des paysans"&nbsp;</em>&raquo;.</p><h2 class="Standard">Une entraide sous les radars</h2><p class="Standard">La fin des paysans, et m&ecirc;me la fin de l&rsquo;entraide, V&eacute;ronique Lucas, sociologue rurale &agrave; l&rsquo;Inrae, n&rsquo;y croit pas vraiment. Selon elle, l&rsquo;entraide aujourd&rsquo;hui, dans son acception la plus large, est impossible &agrave; quantifier, car elle &laquo;&nbsp;<em>reste sous les radars</em>&nbsp;&raquo;, mais cela ne veut pas dire qu&rsquo;elle n&rsquo;existe pas. &laquo;&nbsp;<em>La mesure de cette entraide n&rsquo;a jamais &eacute;t&eacute; jug&eacute;e digne d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t par les politiques publiques. Certes, dans le RGA 2020, il y a bien eu une question sur les &laquo;&nbsp;&eacute;changes de travail et de services&nbsp;&raquo;, mais elle n'a pas encore &eacute;t&eacute; d&eacute;pouill&eacute;e&nbsp;!&nbsp;</em>&raquo;, regrette-t-elle.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/3/0/4/5644031-1-fre-FR/760d29eb8ab4-pcentraide11-jpg" alt="V&eacute;ronique Lucas, sociologue rurale &agrave; l&rsquo;Inrae, sp&eacute;cialiste des processus d&rsquo;entraide, regrette que la question relative aux &laquo; &eacute;changes de travail et de services &raquo; pr&eacute;sente dans le RGA 2020 n&rsquo;ait pas encore &eacute;t&eacute; d&eacute;pouill&eacute;e par les services de la statistique agricole (Cr&eacute;dit photo : Am&eacute;lie Turlot)" height="1929" width="1289" /><figcaption>V&eacute;ronique Lucas, sociologue rurale &agrave; l&rsquo;Inrae, sp&eacute;cialiste des processus d&rsquo;entraide, regrette que la question relative aux &laquo; &eacute;changes de travail et de services &raquo; pr&eacute;sente dans le RGA 2020 n&rsquo;ait pas encore &eacute;t&eacute; d&eacute;pouill&eacute;e par les services de la statistique agricole (Cr&eacute;dit photo : Am&eacute;lie Turlot)</figcaption></figure>

</div>
<p class="Standard">Faute de mesures objectives, V&eacute;ronique Lucas s&rsquo;en remet &agrave; des observations qualitatives de terrain, qu&rsquo;elle a pas mal parcouru pour &eacute;tudier les syst&egrave;mes de coop&eacute;ration agricole. Elle constate d&rsquo;ailleurs que les agriculteurs eux-m&ecirc;mes ne comptabilisent pas forc&eacute;ment, non plus, l&rsquo;entraide. &laquo;&nbsp;<em>R&eacute;cemment, j&rsquo;ai observ&eacute; un &eacute;change de services qui me semblait d&eacute;s&eacute;quilibr&eacute;, en faveur d&rsquo;un agriculteur&nbsp;: il b&eacute;n&eacute;ficiait de plus d&rsquo;heures que les autres. Mais je me suis rendu compte que ses coll&egrave;gues trouvaient un int&eacute;r&ecirc;t &agrave; venir travailler chez lui pour b&eacute;n&eacute;ficier de son savoir sur le semis direct&nbsp;!</em>&raquo;. &laquo; <em>Autrefois, c&rsquo;&eacute;tait davantage de l&rsquo;entraide entre voisins. Aujourd&rsquo;hui, </em><em>de nouveaux besoins techniques ou m&eacute;caniques poussent &agrave; organiser de l&rsquo;entraide&nbsp;: Le semis direct, les obligations de couverture des sols, par exemple, c&rsquo;est complexe, cela n&eacute;cessite des connaissances, du mat&eacute;riel et des semences &agrave; produire. Cela a redynamis&eacute; certains groupes</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2 class="Standard">&laquo;&nbsp;C&rsquo;&eacute;tait mieux avant&nbsp;&raquo;, pour qui&nbsp;?</h2><p class="Standard">Le &laquo;&nbsp;c&rsquo;&eacute;tait mieux avant&nbsp;&raquo;, V&eacute;ronique Lucas n&rsquo;y souscrit pas compl&egrave;tement non plus. &laquo;&nbsp;<em>C'est une phrase que l'on entend de tout temps, sous toutes les latitudes, c'est tr&egrave;s humain. Une sorte d'id&eacute;alisation d'un &acirc;ge d'or. Les gens regrettent une &eacute;poque pass&eacute;e qu&rsquo;ils tendent &agrave; enjoliver &raquo;. Mais, selon cette sociologue, cette &laquo;&nbsp;entraide soi-disant sympa du pass&eacute;&nbsp;</em>&raquo; prenait place dans une soci&eacute;t&eacute; paysanne, qui avait sa hi&eacute;rarchie, ses classes dominantes, voire des rapports humiliants pour les plus pauvres. &laquo;&nbsp;<em>Avait-on le choix de ne pas faire d&rsquo;entraide&nbsp;?</em>&nbsp;&raquo;. Et de poursuivre aussi sur la place des femmes dans ce syst&egrave;me, qui n&rsquo;&eacute;tait pas forc&eacute;ment &laquo;&nbsp;<em>sympa</em>&nbsp;&raquo; non plus. &laquo;&nbsp;<em>Quand les hommes &eacute;taient mobilis&eacute;s pour des chantiers, parfois plusieurs semaines pour les battages, elles devaient assurer tout le travail de la ferme&nbsp;</em>&raquo;.</p><p class="Standard">Certes, V&eacute;ronique Lucas ne nie pas que l&rsquo;entraide &eacute;volue, et qu&rsquo;il y a des fili&egrave;res dont certains fonctionnements viennent entraver les processus d&rsquo;entraide, comme la production porcine, o&ugrave; les enjeux sanitaires emp&ecirc;chent le travail en commun au niveau de l&rsquo;&eacute;levage, m&ecirc;me si elle peut subsister sur les cultures . La sociologue constate que l&rsquo;entraide persiste encore assez bien en &eacute;levage bovin &laquo; <em>o&ugrave; les ensilages ont pris la place de la moisson&nbsp;</em>&raquo;. Le travail de r&eacute;colte est fait par une Cuma ou une ETA, &laquo;&nbsp;<em>mais il y a un int&eacute;r&ecirc;t commun &agrave; constituer des &eacute;quipes, &agrave; faire que la machine marche en continu et plus vite, pour qu&rsquo;elle soit rapidement chez les uns ou chez les autres</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2 class="Standard">Des formes tr&egrave;s vari&eacute;es, peu institutionnalis&eacute;es</h2><p class="Standard">&laquo;&nbsp;<em>On retrouve aussi pas mal d&rsquo;entraide dans les coop&eacute;ratives fruiti&egrave;res de l&rsquo;Est, par exemple, pour sortir le fumier. Mais m&ecirc;me dans des r&eacute;gions o&ugrave; l&rsquo;&eacute;levage est en d&eacute;prise, on peut garder de l&rsquo;entraide entre &eacute;leveurs et n&eacute;o-c&eacute;r&eacute;aliers, qui sont parfois d&rsquo;anciens &eacute;leveurs. Dans l&rsquo;Aube, par exemple, des c&eacute;r&eacute;aliers collaborent avec des &eacute;leveurs pour faire p&acirc;turer les couverts</em>&nbsp;&raquo;.</p><p class="Standard">L&rsquo;&eacute;levage n&rsquo;est pas la seule fili&egrave;re o&ugrave; persiste de l&rsquo;entraide, &laquo;&nbsp;<em>c&rsquo;est tr&egrave;s h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne</em>&nbsp;&raquo;, constate V&eacute;ronique Lucas. Et de citer des exemples autour de la production de ma&iuml;s semences dans le Sud-Ouest, ou des copropri&eacute;t&eacute;s d&rsquo;&eacute;quipements de vinification entre vignerons du Languedoc, o&ugrave; l&rsquo;ancien r&eacute;seau coop&eacute;ratif a laiss&eacute; une empreinte forte. &laquo;&nbsp;<em>Dans le Vaucluse aussi, on voit de l'entraide pour de l&rsquo;auto-construction de b&acirc;timents dans le cadre d&rsquo;installations hors cadre familial. Il y a un c&ocirc;t&eacute; tr&egrave;s &laquo;&nbsp;&eacute;conome&nbsp;&raquo;</em>&nbsp;&raquo;.</p><p class="Standard">&laquo;&nbsp;<em>Ce sont des pratiques faiblement institutionnalis&eacute;es&nbsp;</em>&raquo;, remarque la sociologue. Les structures sur lesquelles l&rsquo;entraide peut s&rsquo;appuyer pour avoir des conseils et des r&eacute;f&eacute;rences, sont &eacute;videmment, en premier lieu, le r&eacute;seau Cuma, mais parfois aussi les chambres d&rsquo;agriculture, les syndicats, les Ceta, les r&eacute;seaux de formation&hellip; Et m&ecirc;me quand il n&rsquo;y a plus rien, les agriculteurs trouvent quand m&ecirc;me le moyen de s&rsquo;entraider. &laquo;&nbsp;<em>Par exemple, dans le Bassin Parisien, o&ugrave; des chambres d&rsquo;agriculture se sont d&eacute;sinvesties de l&rsquo;animation de collectifs, certains groupes sont rest&eacute;s ensemble, m&ecirc;me sans animateur. Ils continuent &agrave; se voir, ils font parfois des achats group&eacute;s, voire peuvent monter eux-m&ecirc;mes des formations collectives&nbsp;</em>&raquo;.</p>


En 2023, où en est l’entraide agricole ? Beaucoup d’agriculteurs estiment qu’elle se perd et que le monde agricole est de plus en plus individualiste. En réalité, on ne sait pas grand-chose sur l’entraide, car cette activité n’est ni mesurée, ni même mesurable, surtout lorsqu’elle dépasse le sens juridique strict de l’entraide. L’entraide est peut-être toujours bien là, sous des formes nouvelles et variées.

L’agriculture évolue, l’entraide aussi (1/4) : L’entraide est-elle morte ?

<p>Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture annonce d&eacute;bloquer une aide d&rsquo;un montant de 5 millions d&rsquo;euros destin&eacute;e &agrave; soutenir les producteurs de pommes de terre f&eacute;culi&egrave;re, subissant, outre la s&eacute;cheresse 2022, les cons&eacute;quences de la guerre en Ukraine, induisant une &laquo;&nbsp;<em>augmentation tr&egrave;s importante des co&ucirc;ts de production</em>&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;<em>Les producteurs de pommes de terre f&eacute;culi&egrave;res n&rsquo;ont pas pu r&eacute;percuter en 2022 dans leurs prix de vente, fix&eacute;s contractuellement, cette hausse de leurs charges, contrairement &agrave; d&rsquo;autres productions qui ont vu leurs prix fortement augmenter</em>&nbsp;&raquo;, justifie le minist&egrave;re dans un communiqu&eacute;.</p><h2>5 millions d&rsquo;euros</h2><p>Valid&eacute; par Commission europ&eacute;enne, le dispositif cible les exploitations agricoles qui ont cultiv&eacute; des pommes de terre f&eacute;culi&egrave;re en 2022, et qui ont renouvel&eacute; leur engament en 2023. Dot&eacute; d&rsquo;un budget de 5 millions d&rsquo;euros, le r&eacute;gime d&rsquo;aide &nbsp;vise &agrave; compenser &agrave; hauteur de 80 % le surco&ucirc;t forfaitaire de production &agrave; l&rsquo;hectare subi par les producteurs de pommes de terre f&eacute;culi&egrave;res au cours de la campagne de production 2022, en comparaison &agrave; la campagne de production 2021.</p><p style="text-align:justify;">Les dossiers de demande d&rsquo;aide devront &ecirc;tre d&eacute;pos&eacute;s sur la plate-forme de t&eacute;l&eacute;d&eacute;claration ouverte &agrave; cet effet par FranceAgriMer &agrave; partir du 1<sup>er</sup>&nbsp;ao&ucirc;t 2023 pour une dur&eacute;e de six semaines. Le paiement des dossiers interviendra au fil de l&rsquo;eau au fur et &agrave; mesure de l&rsquo;avanc&eacute;e de leur instruction &agrave; partir de septembre et jusqu&rsquo;au 31 d&eacute;cembre 2023 au plus tard.</p>


L’aide de 5 millions d’euros est destinée à compenser à hauteur de 80 % le surcoût forfaitaire de production à l’hectare subi par les producteurs de pommes de terre féculières au cours de la campagne de production 2022, comparativement à 2021.

Une aide aux producteurs de pomme de terre féculière

<p>La Commission des comptes de l&rsquo;agriculture de la nation (CCAN) a publi&eacute; le 6 juillet, les comptes provisoires de l&rsquo;agriculture pour l&rsquo;ann&eacute;e 2022, une estimation &laquo;&nbsp;<em>particuli&egrave;rement ardue entre les effets climatiques et les hausses de prix induites par la sortie de la crise sanitaire puis la guerre en Ukraine</em>&nbsp;&raquo;. La CCAN pointe une difficult&eacute; particuli&egrave;re relative aux consommations interm&eacute;diaires, sujettes &agrave; d&rsquo; &laquo;&nbsp;<em>&eacute;ventuels comportements d&rsquo;optimisation des d&eacute;penses face &agrave; la hausse inhabituelle et sans &eacute;quivalent dans le pass&eacute; r&eacute;cent du prix des intrants</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Des &eacute;volutions tr&egrave;s contrast&eacute;es en productions v&eacute;g&eacute;tales</h2><p>La production v&eacute;g&eacute;tale cro&icirc;t de 17,4% en valeur (apr&egrave;s +13,9 % en 2021). Les conditions m&eacute;t&eacute;orologiques extr&ecirc;mement chaudes et s&egrave;ches de l&rsquo;&eacute;t&eacute; ont fortement p&eacute;nalis&eacute; les r&eacute;coltes de c&eacute;r&eacute;ales, prot&eacute;agineux, betteraves et pommes de terre. La production de c&eacute;r&eacute;ales diminue ainsi de 11% en volume (apr&egrave;s +17,8%). Les prix des c&eacute;r&eacute;ales sont en nette augmentation sur l&rsquo;ann&eacute;e (+ 24 % apr&egrave;s +31,8 %). A l&rsquo;effet des mauvaises r&eacute;coltes, en France et dans la plupart des pays d&rsquo;Europe, s&rsquo;ajoutent ceux de la guerre en Ukraine, qui fragilise les approvisionnements, alors que la demande mondiale est dynamique. A l&rsquo;inverse, la production de vin en volume rebondit fortement (+ 34,9% apr&egrave;s -17,4%). La production de fruits conna&icirc;t un rattrapage, apr&egrave;s la tr&egrave;s mauvaise ann&eacute;e 2021 (+ 20,8 % en volume, apr&egrave;s -17,2 %).</p><h2>Les productions animales &agrave; la peine</h2><p>La production animale cro&icirc;t de 17,5% en valeur (apr&egrave;s +1,9 % en 2021). Ceci provient de l&rsquo;augmentation des prix (+ 23,3%) , tandis que la production se replie en volume (- 4,7 %). En France comme en Europe, le cheptel bovin diminue tendanciellement depuis 2016, premi&egrave;re ann&eacute;e de la fin des quotas laitiers. La d&eacute;capitalisation du cheptel porcin et ovin se poursuit &eacute;galement. Les volailles sont touch&eacute;es par le retour de l&rsquo;&eacute;pizootie d&rsquo;Influenza aviaire. Dans le m&ecirc;me temps, la demande est dynamique, en particulier pour les bovins, les produits laitiers et les &oelig;ufs.</p><h2>Les prix des intrants s&rsquo;envolent</h2><p>Les consommations interm&eacute;diaires augmentent nettement en valeur (+15,7 % apr&egrave;s + 4,8 %), sous l&rsquo;effet de la hausse des prix (+ 22% apr&egrave;s + 2,7%). Premier poste de d&eacute;pense, les achats d&rsquo;aliments pour animaux (hors produits agricoles intra-consomm&eacute;s) progressent de 16,4% en valeur. Les difficult&eacute;s &agrave; nourrir les b&ecirc;tes ont pu amplifier les ventes du cheptel, aussi les d&eacute;penses d&rsquo;achats pour animaux diminuent sensiblement en volume (- 6,6%). Les prix de l&rsquo;&rsquo;&eacute;nergie s&rsquo;&eacute;l&egrave;vent de + 40,6%. Li&eacute;s aux prix du gaz, ceux des engrais bondissent de 79,7%. Ces fortes hausses de prix ayant pu entra&icirc;ner des renoncements d&rsquo;achats, le montant des consommations interm&eacute;diaires totales diminue de &ndash; 5,2 % en volume.</p><h2>Valeur ajout&eacute;e et subventions</h2><p>En 2022, la valeur ajout&eacute;e brute de la branche agricole progresse fortement (+ 17,3%), du fait de l&rsquo;augmentation de la production au prix de base (+16,4%), et par l&rsquo;appr&eacute;ciation du prix de celle-ci (+17,3%).</p><p>Les subventions d&rsquo;exploitation (hors subventions sur les produits) s&rsquo;&eacute;l&egrave;vent &agrave; 8,2 milliards d&rsquo;euros, en baisse de 8,5% par rapport &agrave; 2021. Cette r&eacute;duction provient pour l&rsquo;essentiel de l&rsquo;arr&ecirc;t des versements du fonds de solidarit&eacute; pour les entreprises face &agrave; l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie de Covid-19.</p><p>La valeur ajout&eacute;e brute au co&ucirc;t des facteurs augmenterait de 12,3 % en 2022. L&rsquo;&rsquo;emploi agricole continue tendanciellement de d&eacute;cro&icirc;tre, au rythme de - 0,5% en 2022. La r&eacute;duction de l&rsquo;emploi non salari&eacute; se poursuit (&ndash; 2%), tandis que l&rsquo;emploi salari&eacute; progresse l&eacute;g&egrave;rement (+1,7%). D&egrave;s lors, la valeur ajout&eacute;e brute au co&ucirc;t des facteurs de la branche agricole par actif augmenterait de 12,8 %. En termes r&eacute;els, elle cro&icirc;trait de 9,6 % apr&egrave;s +13,1 % en 2021.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/5/4/3/5643456-1-fre-FR/3049fdc0dccb-compte-de-l-agri-png" alt="Production agricole, consommations interm&eacute;diaires, valeur ajout&eacute;e et subventions aux exploitations pour l&rsquo;ann&eacute;e 2022 (Source : Commission des comptes de l&rsquo;agriculture de la nation)" height="1252" width="1206" /><figcaption>Production agricole, consommations interm&eacute;diaires, valeur ajout&eacute;e et subventions aux exploitations pour l&rsquo;ann&eacute;e 2022 (Source : Commission des comptes de l&rsquo;agriculture de la nation)</figcaption></figure>

</div>



La production agricole hors subventions a progressé de 16,6% en valeur, sous l’effet d’une hausse des prix de 17,3%, les volumes se contractant de 0,6%. Les céréales ont souffert des conditions climatiques tandis que la décapitalisation et l’Influenza aviaire plombent les productions animales.

Comptes de l’agriculture 2022 : prix en hausse, volumes en baisse

<p>Des modifications g&eacute;n&eacute;tiques plus cibl&eacute;es, plus pr&eacute;cises et plus rapides que les techniques traditionnelles de s&eacute;lection, des plantes issues des NGT aussi s&ucirc;res que les vari&eacute;t&eacute;s issues de ces m&ecirc;mes techniques traditionnelles de s&eacute;lection, une surveillance adapt&eacute;e &agrave; leur profil de risque, des traits g&eacute;n&eacute;tiques potentiellement porteurs de durabilit&eacute;, d&rsquo;adaptation au changement climatique et de s&eacute;curit&eacute; alimentaire, le tout sans modifier le moindre g&egrave;ne de la r&eacute;glementation OGM en vigueur depuis 2001&nbsp;: tels sont les arguments &eacute;nonc&eacute;s par <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-commission-europeenne-adopte-un-reglement-sur-les-ngt" target="_blank">la Commission europ&eacute;enne, qui a pr&eacute;sent&eacute; le 5 juillet une proposition de loi visant &agrave; distinguer le cadre juridique des NGT de celui des OGM</a>, le tout sur fond de Green deal. Le Parlement europ&eacute;en et le Conseil de l&rsquo;UE vont d&eacute;sormais se saisir de la proposition de la Commission.</p><h2>L&rsquo;&eacute;pisode des VRTH non transg&eacute;niques</h2><p>L&rsquo;&eacute;l&eacute;ment d&eacute;clencheur du projet peut &ecirc;tre dat&eacute; du 25 juillet 2018, jour o&ugrave; la Cour de justice de l&rsquo;Union europ&eacute;enne (CJUE) a d&eacute;cr&eacute;t&eacute; que les organismes obtenus par mutagen&egrave;se constituaient des OGM et qu&rsquo;&agrave; ce titre, ils &eacute;taient soumis aux obligations pr&eacute;vues par la directive sur les OGM datant de 2001. La d&eacute;cision fermait ainsi la porte aux Vari&eacute;t&eacute;s rendues tol&eacute;rantes aux herbicides (VRTH) repr&eacute;sent&eacute;es par les vari&eacute;t&eacute;s Clearfield (colza et tournesol) et Express Sun (tournesol) et obtenues selon les cas par la s&eacute;lection de mutants spontan&eacute;s, la mutagen&egrave;se in vitro ou la mutag&eacute;n&egrave;se in vivo. En France, dans un avis rendu en f&eacute;vrier dernier, l&rsquo;Acad&eacute;mie des technologies, sollicit&eacute;e par le gouvernement, s&rsquo;&eacute;tait prononc&eacute;e pour l&rsquo;adoption d&rsquo;une proc&eacute;dure &laquo;&nbsp;<em>diff&eacute;renci&eacute;e</em>&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;<em>assouplie</em>&nbsp;&raquo; pour l&rsquo;&eacute;valuation des risques sanitaires en environnementaux li&eacute;s aux organismes issus des NGT, non sans l&rsquo;assortir de garde-fous (&eacute;valuation socio-&eacute;conomique, biovigilance, sociovigilance, harmonisation r&eacute;glementaire internationale...)</p><h2>Pr&eacute;venir les ph&eacute;nom&egrave;nes de concentration</h2><p>L&rsquo;Acad&eacute;mie des technologies avait &eacute;galement pr&ocirc;n&eacute; un d&eacute;ploiement progressif des NGT, ce qui ajouterait aux pr&eacute;cautions tout en pr&eacute;venant les concentrations observ&eacute;es lors du d&eacute;veloppement des OGM. Une concentration &agrave; triple &eacute;tage&nbsp;: g&eacute;ographique (85 % sur le continent am&eacute;ricain), sp&eacute;cifique (soja, ma&iuml;s, coton et colza repr&eacute;sentent 99 % des surfaces OGM) et agronomique (la tol&eacute;rance aux herbicides et la r&eacute;sistance aux ravageurs concentrant la quasi-totalit&eacute;&nbsp;&raquo; des modifications g&eacute;n&eacute;tiques. Sur ce point, l&rsquo;Acad&eacute;mie se veut rassurante. Sur les 521 &eacute;tudes publi&eacute;es entre 1996 et 2022, les traits de s&eacute;lection des NGT par ordre d&eacute;croissant sont les suivants&nbsp;: qualit&eacute;&#769; des produits pour l&rsquo;alimentation humaine et animale (124 r&eacute;sultats), croissance et rendement (116), r&eacute;sistance aux stress biotiques (92), adaptation a&#768; une utilisation industrielle (75), tol&eacute;rance aux herbicides (45), r&eacute;sistance aux stress abiotiques (31), am&eacute;lioration de la couleur/flaveur (26), am&eacute;lioration de l&rsquo;aptitude a&#768; la conservation (12). Les esp&egrave;ces v&eacute;g&eacute;tales les plus &eacute;tudi&eacute;es sont, par ordre d&eacute;croissant, le riz, la tomate, le ma&iuml;s, le soja, le bl&eacute;, la pomme de terre et le colza.</p><p>L&rsquo;Acad&eacute;mie mentionne &eacute;galement le ph&eacute;nom&egrave;ne de concentration industrielle inh&eacute;rent aux biotechnologies, que les NGT ne vont pas d&eacute;mentir, tout en pointant le retard de la France et de l&rsquo;UE par rapport aux Etats-Unis et &agrave; la Chine dans le domaine de l&rsquo;&eacute;dition du g&eacute;nome, symbolis&eacute;e par les le syst&egrave;me de ciseaux mol&eacute;culaires CRISPR-Cas9, qui a valu &agrave; sa co-d&eacute;couvreuse fran&ccedil;aise un Nobel de chimie en 2020, ouvrant de nouvelles perspectives th&eacute;rapeutiques dans le domaine de la sant&eacute; humaine.</p><h2>Les anti-OGM vent debout</h2><p>Attendue de longue date, l&rsquo;annonce de la Commission europ&eacute;enne, qui a remis&eacute; &agrave; plus tard la question &eacute;pineuse de la propri&eacute;t&eacute; intellectuelle, a engendr&eacute; des r&eacute;actions convenues. Initi&eacute; par l&rsquo;Union fran&ccedil;aise des semenciers en 2019 et r&eacute;unissant 28 organisations agricoles, le Collectif en faveur de l&rsquo;innovation vari&eacute;tale salue &laquo;&nbsp;<em>une premi&egrave;re &eacute;tape vers une r&eacute;glementation europ&eacute;enne adapt&eacute;e</em>&nbsp;&raquo;. Du c&ocirc;t&eacute; des opposants au projet, dont la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, Greenpeace ainsi que ceratins &eacute;lus, on d&eacute;nonce p&ecirc;le-m&ecirc;le les &laquo;&nbsp;<em>OGM cach&eacute;s&nbsp;</em>&raquo;, la d&eacute;r&eacute;glementation de la directive de 2001 sur les OGM, la n&eacute;gation du principe de pr&eacute;caution, la mainmise de quelques groupes agrochimiques sur le vivant ou encore la tromperie des consommateurs.</p><p>&laquo;&nbsp;<em>Dans l&rsquo;ensemble, les OGM sont loin d&rsquo;avoir tenu leurs promesses, ce qui ne signifie pas qu&rsquo;ils sont sans inte&#769;re&#770;ts, mais que la re&#769;alisation d&rsquo;un potentiel technologique de&#769;pend toujours d&rsquo;un ensemble d&rsquo;e&#769;le&#769;ments e&#769;conomiques, institutionnels, culturels, technologiques...</em>&nbsp;&raquo;, devisait l&rsquo;Acad&eacute;mie des technologies dans son avis de f&eacute;vrier. C&rsquo;est peu dire que les OGM ont laiss&eacute; des traces, moins dans les champs que dans le d&eacute;bat public. Les NGT visent &agrave; peu&nbsp; pr&egrave;s&nbsp;le contraire. Ce n&rsquo;est pas gagn&eacute;.</p>


[Edito] La Commission européenne vient d’ouvrir le chantier d’une réglementation distinguant les Nouvelles technologies génétiques (NGT), reposant sur la mutagénèse, des OGM, recourant à la transgénèse. C’est peu dire que les OGM ont laissé des traces, moins dans les champs que dans le débat public. Les NGT visent à peu près le contraire.

Des NGT sur la trace des OGM, mais sans les traces

<p>&laquo;&nbsp;<em>L'&eacute;valuation de l'impact du glyphosate sur la sant&eacute; humaine, la sant&eacute; animale et l'environnement n'a pas identifi&eacute; de domaine de pr&eacute;occupation critique. Certaines lacunes dans les donn&eacute;es sont signal&eacute;es dans les conclusions de l'EFSA &ndash; comme des questions non r&eacute;solues ou des questions en suspens &ndash; que la Commission europ&eacute;enne et les &Eacute;tats membres devront prendre en consid&eacute;ration lors de la prochaine &eacute;tape de la proc&eacute;dure de renouvellement de l&rsquo;autorisation</em>&nbsp;&raquo;. Telles sont les principales conclusions, annonc&eacute;es le 6 juillet, de l'examen par les pairs men&eacute; par l&rsquo;Autorit&eacute; europ&eacute;enne de s&eacute;curit&eacute; des aliments (EFSA) sur l'&eacute;valuation des risques associ&eacute;s au glyphosate, r&eacute;alis&eacute;e par les autorit&eacute;s de quatre &Eacute;tats membres rapporteurs (France, Hongrie, Pays-Bas, Su&egrave;de).</p><h2>Des lacunes dans les donn&eacute;es</h2><p>Une pr&eacute;occupation est d&eacute;finie comme critique lorsqu'elle affecte toutes les utilisations propos&eacute;es de la substance active en cours d'&eacute;valuation (par exemple utilisation avant les semis, utilisation apr&egrave;s la r&eacute;colte, etc.), emp&ecirc;chant ainsi d&rsquo;office son autorisation ou le renouvellement de son autorisation, pr&eacute;cise l&rsquo;agence de s&eacute;curit&eacute;. Cette derni&egrave;re pointe tout de m&ecirc;me des &laquo;&nbsp;<em>questions non r&eacute;solues</em>&nbsp;&raquo; concernant notamment&nbsp;l'&eacute;valuation de l'une des impuret&eacute;s du glyphosate, l'&eacute;valuation du risque alimentaire pour les consommateurs ainsi que l'&eacute;valuation des risques pour les plantes aquatiques.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    L&rsquo;homologation du glyphosate prorog&eacute;e jusqu&rsquo;au 15 d&eacute;cembre 2023
</aside>
<p>Les questions en suspens comprennent, notamment, un d&eacute;faut d'information concernant la toxicit&eacute; de l'un des composants pr&eacute;sents dans la formulation de pesticide &agrave; base de glyphosate qui a fait l&rsquo;objet de l&rsquo;&eacute;valuation, informations qui sont n&eacute;cessaires pour conclure l'&eacute;valuation des risques li&eacute;s &agrave; la formulation dans le cadre de ses utilisations repr&eacute;sentatives. Pour cette formulation, il n'existe toutefois pas d&rsquo;indication de toxicit&eacute; aigu&euml; ou de g&eacute;notoxicit&eacute;.</p><h2>Un risque d&rsquo;&eacute;cotoxicologie &agrave; long terme</h2><p>En ce qui concerne la biodiversit&eacute;, les experts ont reconnu que &laquo;&nbsp;l<em>es risques associ&eacute;s aux utilisations repr&eacute;sentatives du glyphosate sont complexes et d&eacute;pendent de facteurs multiples. Ils ont &eacute;galement constat&eacute; l'absence de m&eacute;thodologies harmonis&eacute;es et d'objectifs de protection sp&eacute;cifiques convenus de commun accord&nbsp;</em> (...) <em>De fa&ccedil;on g&eacute;n&eacute;rale, les informations disponibles ne permettent pas de tirer des conclusions d&eacute;finitives sur cet aspect de l'&eacute;valuation des risques et les gestionnaires des risques pourraient envisager des mesures d'att&eacute;nuation</em>&nbsp;&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"En ce qui concerne l&#039;&eacute;cotoxicologie (...) un risque &eacute;lev&eacute; &agrave; long terme pour les mammif&egrave;res dans 12 des 23 utilisations propos&eacute;es du glyphosate &raquo;."</span>
</div>
<p>En ce qui concerne l'&eacute;cotoxicologie, le corpus de donn&eacute;es disponibles a permis d'adopter &laquo;&nbsp;<em>une approche prudente en mati&egrave;re d'&eacute;valuation des risques, approche qui a mis en &eacute;vidence un risque &eacute;lev&eacute; &agrave; long terme pour les mammif&egrave;res dans 12 des 23 utilisations propos&eacute;es du glyphosate</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>&laquo;&nbsp;Transparence&nbsp;&raquo; du processus</h2><p>L&rsquo;EFSA pr&eacute;cise que l&rsquo;&eacute;valuation des risques a repos&eacute; sur la classification de dangerosit&eacute; de l'Agence europ&eacute;enne des produits chimiques (ECHA), rappelant que cette derni&egrave;re, en 2022, avait&nbsp;conclu&nbsp;que la substance ne pr&eacute;sentait pas les crit&egrave;res scientifiques requis pour &ecirc;tre class&eacute;e dans la cat&eacute;gorie des substances canc&eacute;rog&egrave;nes, mutag&egrave;nes ou toxiques pour la reproduction. L&rsquo;EFSA d&eacute;fend par ailleurs la &laquo;&nbsp;<em>transparence</em>&nbsp;&raquo; du processus d&rsquo;&eacute;valuation.&laquo; <em>L'&eacute;valuation des risques et l'examen par les pairs du glyphosate sont le fruit du travail de dizaines de scientifiques de l'EFSA et des &Eacute;tats membres dans le cadre d'un processus qui s'est &eacute;tal&eacute; sur plus de trois ans. Elle repose sur l'analyse de plusieurs milliers d'&eacute;tudes et d'articles scientifiques et int&egrave;gre &eacute;galement les pr&eacute;cieuses contributions recueillies lors de la consultation publique que nous avons organis&eacute;e </em>&raquo;, a d&eacute;clar&eacute; Guilhem de Seze, chef du d&eacute;partement de l'EFSA charg&eacute; de l'&eacute;valuation des risques, cit&eacute; dans le communiqu&eacute;.</p><p>L&rsquo;EFSA s&rsquo;est engag&eacute;es &agrave; publier ses conclusions avant la fin du mois de juillet et l&rsquo;ensemble des documents de r&eacute;f&eacute;rence, &laquo;&nbsp;<em>qui comptent plusieurs milliers de pages, entre la fin du mois d&rsquo;ao&ucirc;t et la mi-octobre 2023&nbsp;</em>&raquo;, conform&eacute;ment &agrave; la l&eacute;gislation de l&rsquo;UE.</p><p>Ce m&ecirc;me 6 juillet, l&rsquo;EFSA a transmis ses conclusions &agrave; la Commission europ&eacute;enne et aux &Eacute;tats membres &laquo;&nbsp;<em>afin d'&eacute;clairer la d&eacute;cision qu'ils prendront sur le maintien ou non du glyphosate dans la liste des substances actives approuv&eacute;es pour une utilisation dans les pesticides au sein de l'UE&nbsp;</em>&raquo;.</p>


L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a identifié certaines lacunes au niveau des données mais pas de « domaine de préoccupation critique » confirmant l’avis de l'Agence européenne des produits chimiques (ECHA). Le dossier, qui pointe tout de même « un risque d’écotoxicologie à long terme »,  est désormais entre les mains de la Commission européenne. L’autorisation du glyphosate expire le 15 décembre 2023.

Glyphosate : l’EFSA délivre un quasi blanc-seing à son renouvellement

<p>&laquo; <em>La situation actuelle est difficile et j&rsquo;entends la d&eacute;sesp&eacute;rance et la col&egrave;re des producteurs. Je tiens &agrave; les assurer de la pleine mobilisation de l&rsquo;Etat qui sera &agrave; leurs c&ocirc;t&eacute;s, comme il l&rsquo;a toujours &eacute;t&eacute;, pour leur venir en aide. C&rsquo;est un pan de notre souverainet&eacute; alimentaire et de la vie &eacute;conomique de nos territoires qui est en jeu </em>&raquo;. C&rsquo;est ce que fait savoir Marc Fesneau dans un communiqu&eacute;&nbsp;dat&eacute; du 6 juillet.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sans-filet-contre-la-mouche-asiatique-la-cerise-de-ceret-est-condamnee" target="_blank" title="">&laquo;&nbsp;Sans filet contre la mouche asiatique, la cerise de C&eacute;ret est condamn&eacute;e&nbsp;&raquo;</a>
</aside>
<p>Selon le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, la production de cerises est menac&eacute;e par une crise li&eacute;e aux cons&eacute;quences d&rsquo;&eacute;pisodes climatiques violents, qui ont ensuite favoris&eacute; les attaques de&nbsp;<em>drosophila suzukii,&nbsp;</em>auxquelles&nbsp;&nbsp;se surajoute l&rsquo;inflation, qui &laquo;&nbsp;<em>affecte &agrave; la fois les comportements d&rsquo;achat des consommateurs et les co&ucirc;ts de production des arboriculteurs concern&eacute;s&nbsp;</em>&raquo;.</p><p>La campagne 2023 doit faire sans le phosmet, d&eacute;sormais banni de l&rsquo;Union europ&eacute;enne pour des raisons de sant&eacute; publique et d&rsquo;impact environnemental, et qui constituait jusque-l&agrave; le dernier filet de s&eacute;curit&eacute;, sinon l&rsquo;un des derniers, contre la mouche asiatique. En 2016, les arboriculteurs avaient d&eacute;j&agrave; fait le deuil du dim&eacute;thoate, avant qu&rsquo;il ne soit interdit dans toute l&rsquo;UE en 2019.</p><p>A la veille de la campagne 2023, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture avait acc&eacute;d&eacute; aux quatre demandes de d&eacute;rogation port&eacute;es par la fili&egrave;re, jug&eacute;es sans risque pour la sant&eacute; humaine. Mais cela n&rsquo;a visiblement pas suffi.</p><h2>Des soutiens de toute nature, en attendant des alternatives</h2><p>Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture coordonne par ailleurs l'&eacute;laboration d'un plan d&rsquo;action pluriannuel de recherche et d&rsquo;innovation, en &eacute;troite concertation avec les principaux acteurs de la fili&egrave;re cerises et de la recherche agronomique. Parmi les pistes explor&eacute;es figurent les &laquo;&nbsp;insect proof&nbsp;&raquo; g&eacute;n&eacute;rant une barri&egrave;re physique &agrave; l&rsquo;introduction des mouches et autres ravageurs ou encore les pi&egrave;ges &agrave; ph&eacute;romone. Mais les premiers&nbsp;sont co&ucirc;teux tandis que les seconds n&rsquo;ont pas (encore) apport&eacute; la preuve de leur efficacit&eacute;, si l&rsquo;on en croit des producteurs des Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/mouche-asiatique-sur-cerise-on-ne-va-peut-etre-pas-miser-sur-la-tramontane" target="_blank" title="">Mouche asiatique sur cerise&nbsp;: &laquo;&nbsp;On ne va peut-&ecirc;tre pas miser sur la tramontane&nbsp;&raquo;</a>
</aside>
<p>R&eacute;sultat&nbsp;: <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/cerise-le-verger-et-la-production-s-erodent" target="_blank">le verger et la production s&rsquo;&eacute;rodent au fil des ans</a>, selon une note r&eacute;cente d&rsquo;Agreste, pointant au passage des volumes en provenance d&rsquo;Espagne &laquo;&nbsp;<em>doublant</em>&nbsp;&raquo;&nbsp;sur un an.&nbsp;Le minist&egrave;re affirme mobiliser ses services d&eacute;concentr&eacute;s pour documenter les pertes. &laquo;&nbsp;<em>L</em><em>e gouvernement sera aux c&ocirc;t&eacute;s des producteurs pour les aider &agrave; surmonter cette crise et &eacute;tudie actuellement les soutiens, de toute nature, qu&rsquo;il pourrait apporter</em> &raquo;. Sans plus de pr&eacute;cisions, &agrave; ce stade.</p>


Le ministère de l’Agriculture apporte au soutien aux producteurs de cerises, en proie aux attaques de mouches asiatiques, sur fond d’inflation des coûts de production, mais sans donner plus de détails quant aux futures modalités d’aide.

Le ministère au chevet de la filière cerise

<p>Les &eacute;leveurs la r&eacute;clamaient de longue date, le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique en avait fait l&rsquo;annonce lors d&rsquo;une &eacute;tape pyr&eacute;n&eacute;enne du Tour de France en juillet 2022. L&rsquo;Office fran&ccedil;ais de la biodiversit&eacute; vient d&rsquo;en faire l&rsquo;annonce, aux c&ocirc;t&eacute;s de la pr&eacute;fecture de l&rsquo;Aveyron&nbsp;: la seconde brigade grand pr&eacute;dateurs sera inaugur&eacute;e le 25 juillet &agrave; Rodez (Aveyron).</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-2022-moins-de-loups-davantage-d-attaques" target="_blank" title="">En 2022, moins de loups, davantage d&rsquo;attaques...</a>
</aside>
<p>Compos&eacute;e d&rsquo;une dizaine de membres, dont quelques saisonniers, elle rayonnera sur le Massif central et sur les Pyr&eacute;n&eacute;es, deux massifs aux prises avec le loup, auxquels s&rsquo;ajoute l&rsquo;ours dans les Pyr&eacute;n&eacute;es. Cr&eacute;&eacute;e en 2015 et bas&eacute;e &agrave; Gap (Hautes-Alpes), la premi&egrave;re brigade intervient principalement dans les Alpes, expos&eacute;es &agrave; une forte pr&eacute;sence de loups, et de lynx dans une moindre mesure.</p><p>Le pr&eacute;sident du conseil d&eacute;partemental de l'Aveyron, Arnaud Viala s'est dit &laquo;&nbsp;<sup><em>tr&egrave;s satisfait</em></sup>&nbsp;&raquo; de la cr&eacute;ation de cette nouvelle brigade. &laquo;&nbsp;<em>J'en attends une r&eacute;assurance psychologique pour les &eacute;leveurs, qui sont en grande d&eacute;tresse quand il y a une fr&eacute;quence rapproch&eacute;e d'attaques</em>&nbsp;&raquo;, a-t-il d&eacute;clar&eacute;.</p>


Basée à Rodez (Aveyron), la brigade rayonnera sur le Massif central et sur les Pyrénées, deux massifs aux prises avec le loup, auxquels s’ajoute l’ours dans les Pyrénées.

La seconde brigade grands prédateurs bientôt opérationnelle depuis l’Aveyron

<p>R&eacute;sister aux organismes nuisibles et au maladies et diminuer en cons&eacute;quence l&rsquo;usage des pesticides et leurs potentiels impacts, am&eacute;liorer la nutrition des plantes et faire ainsi l&rsquo;&eacute;conomie d&rsquo;engrais min&eacute;raux, renforcer la r&eacute;silience des cultures au changement climatique g&eacute;n&eacute;rateur de stress hydrique et de coups de chaleur, am&eacute;liorer les rendements et la qualit&eacute; nutritionnelle des r&eacute;coltes, diminuer les pertes par gaspillage...&nbsp;: tels sont quelques-uns des arguments des Nouvelles techniques g&eacute;nomiques NGT (New genomic techniques en anglais).</p><p>Ces crit&egrave;res de s&eacute;lection, et bien d&rsquo;autres, ne sont pas l&rsquo;apanage des nouvelles technologies. Depuis l&rsquo;invention de l&rsquo;agriculture, des plantes ont &eacute;t&eacute; crois&eacute;es pour am&eacute;liorer et s&eacute;curiser les r&eacute;coltes. Oui mais... &laquo;&nbsp;<em>Dans la plupart des cas, ces nouvelles techniques conduisent &agrave; des changements plus cibl&eacute;s, pr&eacute;cis et plus rapides que les techniques conventionnelles, tout en produisant une culture qui est la m&ecirc;me que celle qui aurait pu &ecirc;tre obtenue avec des techniques classiques comme la s&eacute;lection de semences et le croisement</em>&nbsp;&raquo;, argumente la Commission europ&eacute;enne.</p><h2>R&eacute;&eacute;criture du g&eacute;nome</h2><p>Les NGT sont n&eacute;es avec la technique de r&eacute;&eacute;criture du g&eacute;nome &laquo; CRISPR-Cas9 &raquo;, mise au point en 2012 et alliant, pr&eacute;cision, c&eacute;l&eacute;rit&eacute;, facilit&eacute; et faible co&ucirc;t de mise en &oelig;uvre. A la diff&eacute;rence des OGM, le NGT ne reposent pas sur la transg&eacute;n&egrave;se (introduction de mat&eacute;riel g&eacute;n&eacute;tique provenant d&rsquo;esp&egrave;ces non compatibles) mais sur la mutag&eacute;n&egrave;se (mutation du g&eacute;nome sans introduction de g&egrave;nes) ou sur la cisg&eacute;n&egrave;se (insertion de mat&eacute;riel g&eacute;n&eacute;tique d&rsquo;une plante sexuellement compatible).</p><h2>NGT1 et NGT2, deux cat&eacute;gories distinctes</h2><p>La proposition de la Commission distingue deux cat&eacute;gories de NGT, &agrave; savoir les NGT1et NGT2. Les NGT1 recouvriraient les plantes obtenues naturellement ou par des techniques traditionnelles de se&#769;lection. Soumises &agrave; une proc&eacute;dure de v&eacute;rification, les NGT1 seraient traite&#769;es comme des plantes issues de techniques traditionnelles de se&#769;lection et seront par conse&#769;quent exempte&#769;es des exigences de la le&#769;gislation sur les OGM. Ces plantes ne devraient donc pas faire l'objet d'une e&#769;valuation des risques.&nbsp;Elles devraient cependant &ecirc;tre enregistr&eacute;es dans une base d&rsquo;information publique, avec une obligation d&rsquo;&eacute;tiquetage sp&eacute;cifique pour les semences.</p><p>Les NGT2 rel&egrave;veraient de la l&eacute;gislation actuelle sur les OGM, supposant une &eacute;valuation des risques, une proc&eacute;dure d&rsquo;autorisation de mise sur le march&eacute;, des me&#769;thodes de de&#769;tection approprie&#769;es et des exigences en mati&egrave;re de tra&ccedil;abilit&eacute; et d&rsquo;&eacute;tiquetage.</p><p>Aucune vari&eacute;t&eacute; NGT ne pourrait &ecirc;tre labellis&eacute;e en agriculture biologique</p><h2>La caution de l&rsquo;EFSA</h2><p>La proposition de la Commission europ&eacute;enne est fond&eacute;e sur les avis scientifiques de l&rsquo;Autorit&eacute; europ&eacute;enne de s&eacute;curit&eacute; des aliments (EFSA) ayant conclu qu'il n'existait pas de nouveaux dangers spe&#769;cifiquement lie&#769;s a&#768; la mutage&#769;ne&#768;se cible&#769;e et a&#768; la cisge&#769;ne&#768;se en ce qui concerne les plantes. L'EFSA a releve&#769; que certaines plantes produites au moyen de ces techniques peuvent subir des modifications mineures qui pourraient e&#769;galement se produire dans la nature ou dans le cadre de techniques traditionnelles de se&#769;lection.</p><h2>Les VRTH remises en selle ?</h2><p>La proposition de la Commission n&rsquo;aborde pas les questions de proprie&#769;te&#769; intellectuelle, sans toutefois les ignorer, se donnant jusqu&rsquo;&agrave; 2026 pour proc&eacute;der &agrave; une analyse compl&egrave;te des incidences du brevetage des plantes et des pratiques correspondantes en matie&#768;re de licences et de transparence, tant pour les obtenteurs que pour les agriculteurs.</p><p>Les propositions de la Commission doivent maintenant &ecirc;tre examin&eacute;es par le Parlement europ&eacute;en et le Conseil de l&rsquo;UE. Si elles &eacute;taient adopt&eacute;es en l'&eacute;tat, elles rouvriraient la voie aux Vari&eacute;t&eacute;s rendues tol&eacute;rantes aux herbicides (VRTH), des organismes issus de nouvelles techniques de mutag&eacute;n&egrave;se que la Cour de justice de l&rsquo;UE, dans un arr&ecirc;t rendu en juillet 2018, avaient consid&eacute;r&eacute;es comme relevant de la l&eacute;gislation europ&eacute;enne sur les OGM.</p>


L’exécutif européen a adopté ce 5 juillet un texte ouvrant à la voie à la mise sur le marché de variétés issues de Nouvelles techniques génomiques (NGT en anglais) en distinguant deux catégories, dont l’une dérogerait à la législation OGM en vigueur. Les propositions doivent être examinées par le Parlement européen et le Conseil de l’UE.

La Commission européenne adopte un règlement sur les NGT

<p>&nbsp;La nouvelle programmation du Feader 2023-2027 a laiss&eacute; plus de champs aux r&eacute;gions, notamment sur le volet installation en agriculture. Une opportunit&eacute; qu&rsquo;a souhait&eacute; saisir le Conseil r&eacute;gional d&rsquo;Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes pour poursuivre une strat&eacute;gie entam&eacute;e d&egrave;s 2015, dans la concertation avec les organisations agricoles, permettant de doubler le nombre d&rsquo;install&eacute;s aid&eacute;es dans la r&eacute;gion, passant de 500 &agrave; pr&egrave;s de 1000 en 2022. &laquo; C&rsquo;est pour nous l&rsquo;aboutissement d&rsquo;un gros travail enclench&eacute; avec toute la profession, il y a maintenant deux ans. Notre objectif est de proposer le meilleur accompagnement pour les jeunes agriculteurs qui s&rsquo;installent. On vise &agrave; tenir durablement ce rythme pour avoir des agriculteurs passionn&eacute;s, qui sont l&rsquo;image de l&rsquo;agriculture familiale de notre pays et qui nous permettront d&rsquo;avoir des produits fran&ccedil;ais de qualit&eacute; &raquo;, expliquait derni&egrave;rement Laurent Wauquiez, le chef de l&rsquo;ex&eacute;cutif r&eacute;gional en visite dans une exploitation dans la Loire. Pour la nouvelle p&eacute;riode qui s&rsquo;ouvre, la R&eacute;gion devient donc pilote de la Dotation jeune agriculteur, qui en avoisinant en moyenne les 40 000 euros par dossier est l&rsquo;une des plus g&eacute;n&eacute;reuses de France.<br><strong>Quelles sont les conditions d&rsquo;&eacute;ligibilit&eacute;&nbsp;?</strong><br>D&rsquo;abord, un certain nombre de pr&eacute;requis restent toujours en vigueur&nbsp;: premi&egrave;re installation aid&eacute;e, &ecirc;tre &acirc;g&eacute; de 18 &agrave; 40 ans, avoir un dipl&ocirc;me agricole de niveau 4 et un PPP (plan de professionnalisation personnalis&eacute;) valid&eacute;, &ecirc;tre chef d'exploitation &agrave; la MSA, d&eacute;tenir au moins 10 % des parts sociales lorsqu'on s'installe en soci&eacute;t&eacute;, rest&eacute; agriculteur au moins 4 ans, ou encore tenir une comptabilit&eacute; de gestion... D&rsquo;autres crit&egrave;res ont &eacute;t&eacute; instaur&eacute;s ainsi la date d'installation doit intervenir dans les 12 mois, &agrave; compter de l'engagement juridique. Revenu&nbsp;: pour les personnes pr&eacute;install&eacute;es, sur chacune des 3 derni&egrave;res ann&eacute;es : installation &agrave; titre principal : revenu disponible agricole (RDA) &lt; 1 Smic annuel&nbsp;; installation &agrave; titre secondaire : RDA &lt; 0,5 Smic&nbsp;; en ann&eacute;e 3 : un revenu professionnel global (RGP) &lt; 3 Smic. Un plan d'entreprise (PE) doit &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute;. Par ailleurs, une analyse des risques sociaux et environnementaux (&agrave; partir d'un questionnaire) afin d'&eacute;valuer la durabilit&eacute; de l'installation a &eacute;t&eacute; ajout&eacute; au dispositif. Pour les installations soci&eacute;taires, sont pris en compte les investissements sp&eacute;cifiques au porteur de projet b&eacute;n&eacute;ficiant &agrave; l'exploitation. Ils sont proratis&eacute;s selon le pourcentage de parts sociales. Le calcul de la modulation, lui, continue de s'effectuer sur la totalit&eacute; des investissements inscrits dans le PE. Sont d&eacute;sormais &eacute;tudi&eacute;es la coh&eacute;rence globale du projet, la mutualisation de l'emploi (groupement d'employeurs, service de remplacement) et/ou de l'&eacute;quipement (Cuma, entraide, atelier de transformation collectif, etc.), et les d&eacute;marches agro-environnementales au sein de l'exploitation avant et apr&egrave;s sa reprise. Pas de modification en revanche quant &agrave; l'autonomie vis-&agrave;-vis des moyens de production et le revenu professionnel global maximum d&eacute;gag&eacute; en fin de p&eacute;riode d'engagement. Rappelons que des points sont attribu&eacute;s &agrave; chaque crit&egrave;re rempli.</p>


Depuis le début de l’année, les mesures de la politique agricole commune sur l'installation et la transmission sont davantage régionalisées. Ainsi, en Auvergne-Rhône-Alpes, la DJA a été confortée pour favoriser des installations viables et vivables.

Quelles sont les nouvelles règles de la DJA  en Auvergne-Rhône-Alpes ?

<p>Loi de programmation quinquennale sur l'&eacute;nergie et le climat (LPEC), Strat&eacute;gie nationale bas carbone (SNBC), Programmation pluriannuelle de l'&eacute;nergie&nbsp;(PPE), Strat&eacute;gie nationale de la biodiversit&eacute;, Plan Ecophyto 2030&nbsp;: le calendrier s&rsquo;acc&eacute;l&egrave;re sur le front des transitions &agrave; l&rsquo;amorce du second semestre 2023, durant lequel vont se formaliser toutes ces politiques publiques. Elles ont un d&eacute;nominateur commun&nbsp;:&nbsp; la Planification &eacute;cologique et son agenda de solutions, inscrits au programme &eacute;lectoral du quinquennat Macron 2. Et justement, avant d&rsquo;&ecirc;tre report&eacute;, le pr&eacute;sident r&eacute;&eacute;lu devait participer ce 5 juillet au Conseil de la planification &eacute;cologique au cours duquel les diff&eacute;rents secteurs (agriculture, b&acirc;timent, industrie, transport...) devaient voir leur feuille de route d&eacute;taill&eacute;e sur un certain nombre de points, notamment en mati&egrave;re de d&eacute;carbonation.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-2030-un-effort-additionnel-relatif-pour-l-agriculture" target="_blank" title="">D&eacute;carbonation 2030&nbsp;: un effort additionnel relatif pour l&rsquo;agriculture</a>
</aside>
<p>&laquo;&nbsp;<em>Le Conseil de l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise sera demain un acteur allant et &eacute;nergisant de la Planification &eacute;cologique</em>, a d&eacute;clar&eacute; son pr&eacute;sident Arnaud Rousseau au cours d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse.&nbsp;<em>Cette planification &eacute;cologique, nous l&rsquo;appelons de nos v&oelig;ux</em>&nbsp;&raquo;</p><div class="citation">
    <span>"Il faut avoir des objectifs cadr&eacute;s, une m&eacute;thode de travail partag&eacute;e et des rendez-vous r&eacute;guliers pour mesurer la supportabilit&eacute; des efforts"</span>
</div>
<p>Mais derri&egrave;re cette d&eacute;claration de bonne volont&eacute;, le CAF (Chambres d&rsquo;agriculture France, CNMCCA, FNSEA, JA) a &eacute;videmment pos&eacute; un certain nombre de conditions et de jalons. &laquo;&nbsp;<em>Il faut avoir des objectifs cadr&eacute;s, une m&eacute;thode de travail partag&eacute;e et des rendez-vous r&eacute;guliers pour mesurer la supportabilit&eacute; des efforts</em>&nbsp;&raquo;, a poursuivi Arnaud Rousseau, qui appelle aussi &agrave; conserver une agriculture &laquo;&nbsp;<em>productive</em>&nbsp;&raquo;, garante de &laquo;&nbsp;<em>souverainet&eacute;</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Triple coh&eacute;rence</h2><p>Le besoin de &laquo;&nbsp;<em>coh&eacute;rence</em>&nbsp;&raquo; s&rsquo;est invit&eacute; &agrave; plusieurs reprises dans le discours, s&rsquo;agissant des politiques int&eacute;rieures et ext&eacute;rieures. &laquo;&nbsp;<em>La directive nitrate nous incite &agrave; repousser la date d&rsquo;&eacute;pandage pour limiter l&rsquo;infiltration dans le sol, tandis que la pr&eacute;servation de l&rsquo;air invite &agrave; &eacute;pandre plus t&ocirc;t</em>&nbsp;&raquo;, a illustr&eacute; S&eacute;bastien Windsor, pr&eacute;sident de Chambres d&rsquo;agriculture France. Au plan ext&eacute;rieur, Arnaud Rousseau en appelle &agrave; une vision fran&ccedil;aise &laquo;&nbsp;<em>partag&eacute;e a minima &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de l&rsquo;Union europ&eacute;enne</em>&nbsp;&raquo; et &agrave; &ecirc;tre &laquo;&nbsp;<em>tr&egrave;s clair sur le p&eacute;rim&egrave;tre, sur les enjeux de coh&eacute;rence et de r&eacute;ciprocit&eacute;</em>&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/emissions-de-ges-agricoles-les-bons-points-du-haut-conseil-pour-le-climat-mais" target="_blank" title="">&Eacute;missions de GES agricoles&nbsp;: les bons points du Haut conseil pour le climat mais..</a>.
</aside>
<p>Fran&ccedil;ois Schmitt, vice-pr&eacute;sident de la Conf&eacute;d&eacute;ration nationale de la mutualit&eacute;, de la coop&eacute;ration et du cr&eacute;dit agricoles (CNMCCA) a de son c&ocirc;t&eacute; invoqu&eacute; la coh&eacute;rence &laquo;&nbsp;march&eacute;&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;<em>La production agricole doit correspondre &agrave; une demande solvable. Il faut une vraie coh&eacute;rence entre ce que les Fran&ccedil;ais veulent continuer &agrave; consommer et ce que les agriculteurs doivent produire</em>&nbsp;&raquo;, pointant en creux la politique du chiffre de l&rsquo;agriculture biologique. Sur la question des &eacute;missions de GES li&eacute;s &agrave; l&rsquo;&eacute;levage, Fran&ccedil;ois Schmitt a appel&eacute; &agrave; &eacute;viter les mesures &laquo;&nbsp;<em>simplistes</em>&nbsp;&raquo; qui consistant &agrave; r&eacute;duire le cheptel, avec &laquo;&nbsp;<em>des cons&eacute;quences importantes en termes de vie des territoires, d&rsquo;importation et de souverainet&eacute; alimentaire&nbsp;</em>&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"On est &agrave; l&rsquo;aube d&rsquo;une r&eacute;volution du d&eacute;veloppement agricole, avec une approche syst&egrave;me qui va n&eacute;cessiter des moyens colossaux"</span>
</div>
<p>La question des moyens humains, s&rsquo;agissant de l&rsquo;accompagnement, et financiers, pour ce qui est des investissements &agrave; r&eacute;aliser, s&rsquo;est &eacute;videmment invit&eacute; dans les d&eacute;bats. Sur le premier point, S&eacute;bastien Windsor n&rsquo;a pas fait dans la demi-mesure. &laquo;&nbsp;<em>On est &agrave; l&rsquo;aube d&rsquo;une r&eacute;volution du d&eacute;veloppement agricole, avec une approche syst&egrave;me qui va n&eacute;cessiter des moyens colossaux&nbsp;</em>&raquo;, a-t-il devis&eacute;. Le pr&eacute;sident des Chambres d&rsquo;agriculture a esquiss&eacute; l&rsquo;id&eacute;e de &laquo;&nbsp;<em>panels d&rsquo;exploitation</em>&nbsp;&raquo; permettant de jauger l&rsquo;impact et la soutenabilit&eacute; &eacute;conomiques, la charge et la p&eacute;nibilit&eacute; du travail inh&eacute;rentes aux transitions, avec l&rsquo;objectif sous-jacent de remettre les agriculteurs en mode &laquo;&nbsp;<em>projet</em>&nbsp;&raquo;, tourneboul&eacute;s qu&rsquo;ils sont par des injonctions normatives toujours plus nombreuses et parfois contradictoires.</p><p>Des chiffres, la CNMCCA en a communiqu&eacute; deux &agrave; faire r&eacute;fl&eacute;chir. Au cours des 30 derni&egrave;res ann&eacute;es, les indemnisations li&eacute;es aux al&eacute;as climatiques se sont &eacute;lev&eacute;es en cumul&eacute; &agrave; 75 milliards d&rsquo;euros. &laquo;&nbsp;<em>Ce chiffre pourrait doubler d&rsquo;ici &agrave; 2050</em>&nbsp;&raquo;, a pr&eacute;dit Fran&ccedil;ois Schmitt. Des chiffres, la profession en attend d&rsquo;autres, &agrave; savoir les moyens financiers allou&eacute;s par la puissance publique. Se chiffreront-ils en millions ou en milliards&nbsp;?&nbsp;D&rsquo;o&ugrave; viendra l&rsquo;argent&nbsp;? D&rsquo;une ponction sur les des droits &agrave; paiement de base, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/emissions-de-ges-agricoles-les-bons-points-du-haut-conseil-pour-le-climat-mais" target="_blank">comme le recommande le Haut conseil pour le climat</a>&nbsp;? De <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vers-la-fin-du-gnr-detaxe" target="_blank">la fin de l&rsquo;avantage fiscal accord&eacute; au GNR&nbsp;</a> &eacute;voqu&eacute;e r&eacute;cemment par le gouvernement ? Et enfin, comment cet argent percolera-t-il vers les exploitations&nbsp;? A suivre.</p>


Le Conseil de l’agriculture française (CAF) est disposé à « embarquer » l’ensemble des acteurs du monde agricole dans la Planification écologique, sous réserve de disposer de garanties en termes de périmètre géographique, de cohérence des politiques publiques et de moyens dévolus aux transitons.

Planification écologique : la profession « allante, énergisante mais vigilante »

<p>Une forte diminution de la consommation en &eacute;nergie et des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre (GES) sur la majorit&eacute; des syst&egrave;mes innovants, la diminution de l&rsquo;Indice de fr&eacute;quences des traitements (IFT) et l&rsquo;am&eacute;lioration du stock de mati&egrave;re organique du sol &agrave; 30 ans&nbsp;: tels sont les b&eacute;n&eacute;fices constat&eacute;s sur les plateformes (Syst&egrave;mes de production performants et respectueux de l'environnement). Ax&eacute;es sur les grandes cultures et pilot&eacute;es par Arvalis, ITB et Terre Inovia, les cinq plateformes (B&eacute;arn, Berry, Champagne, Lauragais, Picardie) jaugent dans la dur&eacute;e (10 ans) l&rsquo;impact de syst&egrave;mes culturaux disruptifs sur neuf indicateurs de durabilit&eacute;&nbsp;: azote, IFT, GES, stockage de carbone, marge directe par ha, EBE par UTH, productivit&eacute;, efficience &eacute;nerg&eacute;tique.</p><h2>Des r&eacute;sultats encourageants sur chaque plateforme...</h2><p>Dans le Lauragais, dont les sols de coteaux sont tr&egrave;s sensibles &agrave; l&rsquo;&eacute;rosion, la forte couverture du sol (presque 90 % de la dur&eacute;e de la rotation avec un couvert, contre 52 % dans le syst&egrave;me t&eacute;moin) combin&eacute;e &agrave; un travail du sol moins profond ont am&eacute;lior&eacute; significativement la structure du sol et r&eacute;duit l&rsquo;impact des ph&eacute;nom&egrave;nes &eacute;rosifs. Dans le B&eacute;arn (terres humif&egrave;res), la rotation courte &laquo; 3 cultures en 2 ans &raquo; (soja, CIVE d&rsquo;hiver et ma&iuml;s) se montre pertinente : la moindre performance &eacute;conomique du soja par rapport au ma&iuml;s est compens&eacute;e par la valorisation de la CIVE dans un m&eacute;thaniseur. En Picardie, le travail du sol parvient &agrave; &ecirc;tre r&eacute;duit sans p&eacute;naliser l&rsquo;implantation des pommes de terre gr&acirc;ce &agrave; un pr&eacute;buttage d&rsquo;automne. Dans le Berry, la probl&eacute;matique vulpin est mieux ma&icirc;tris&eacute;e gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;allongement et &agrave; la diversification des cultures, associ&eacute;s &agrave; un travail du sol adapt&eacute;. En Champagne, Les performances relatives aux indicateurs d&rsquo;utilisation des ressources et de produits phytosanitaires ressortent globalement meilleures pour le syst&egrave;me innovant, m&ecirc;me si tous les objectifs ne sont pas atteints.</p><h2>... mais quelques contre-performances...</h2><p>Toutefois, quelques syst&egrave;mes affichent des contre-performances. Ainsi, dans le Berry, les r&eacute;sultats de mod&eacute;lisation estiment &agrave; 5 % la baisse du stock de mati&egrave;re organique par rapport au syst&egrave;me t&eacute;moin colza-bl&eacute; tendre-orge : le syst&egrave;me innovant a introduit des cultures qui restituent moins de carbone au sol que le colza et les c&eacute;r&eacute;ales &agrave; paille et que l&rsquo;introduction de couverts ne compense pas. Dans le syst&egrave;me du B&eacute;arn comme dans le Lauragais, l&rsquo;IFT des syst&egrave;mes innovants est plus &eacute;lev&eacute; que celui des t&eacute;moins. Le ma&iuml;s et le tournesol sont en effet des cultures &agrave; faible IFT. Bien que permettant d&rsquo;allonger les d&eacute;lais de retour des cultures, l&rsquo;introduction de nouvelles cultures &agrave; plus fort IFT n&rsquo;abaisse pas suffisamment la pression biotique pour permettre un maintien ou une baisse des IFT &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de la rotation.</p><h2>... notamment au plan &eacute;conomique</h2><p>Au plan &eacute;conomique, &agrave; l&rsquo;exception d&rsquo;un syst&egrave;me innovant exp&eacute;riment&eacute; dans le B&eacute;arn, la productivit&eacute; et la rentabilit&eacute; des syst&egrave;mes innovants sont bien en-de&ccedil;&agrave; de leurs syst&egrave;mes t&eacute;moins, car les nouvelles cultures introduites sont g&eacute;n&eacute;ralement moins productives. C&rsquo;est, par exemple, le cas de la plateforme picarde sur laquelle la sole de betterave et de pomme de terre repr&eacute;sente un tiers des surfaces du syst&egrave;me t&eacute;moin et seulement 2/9<sup>&egrave;me</sup> dans le syst&egrave;me innovant. </p><p>Dans le contexte &eacute;conomique des ann&eacute;es 2017 &agrave; 2021, la rentabilit&eacute; des syst&egrave;mes innovants est directement impact&eacute;e par la pr&eacute;sence d'esp&egrave;ces de diversification moins comp&eacute;titives &eacute;conomiquement. M&ecirc;me dans les syst&egrave;mes dans lesquels il y a eu une forte baisse des intrants azot&eacute;s et phytosanitaires (exemple dans le Berry ou en Picardie), la baisse des charges est insuffisante pour compenser la perte de produit brut. Si les syst&egrave;mes t&eacute;moins &agrave; rotations courtes pr&eacute;sentent g&eacute;n&eacute;ralement des limites agronomiques (comme ceux du Berry et du Lauragais), &agrave; l'inverse, les syst&egrave;mes trop diversifi&eacute;s, qui int&egrave;grent des esp&egrave;ces moins adapt&eacute;es au contexte de production, &laquo; diluent &raquo; les performances des cultures historiques et r&eacute;duisent la robustesse climatique - et donc &eacute;conomique - du syst&egrave;me. C&rsquo;est ainsi le cas des syst&egrave;mes innovants du Berry, de Picardie et de Champagne.</p><h2>Pas de conclusions h&acirc;tives</h2><p>Pour les porteurs du projet, L'enjeu est donc, dans chaque contexte, de trouver un &eacute;quilibre et d&rsquo;ins&eacute;rer des cultures de diversification les plus adapt&eacute;es possibles au contexte afin de b&eacute;n&eacute;ficier de leur int&eacute;r&ecirc;t agronomique sans trop alt&eacute;rer les performances des cultures historiques. Ces r&eacute;sultats contrast&eacute;s d&eacute;montrent aussi l&rsquo;importance de ne pas tirer de conclusions g&eacute;n&eacute;rales sur les profils de performances des syst&egrave;mes agro&eacute;cologiques. La situation locale de production a un effet majeur sur les performances obtenues.</p><p>D&rsquo;autre part, d&rsquo;une ann&eacute;e &agrave; l&rsquo;autre, les performances des syst&egrave;mes innovants comme des t&eacute;moins sont tr&egrave;s variables. Pour le moment, l&rsquo;analyse r&eacute;alis&eacute;e sur ces cinq premi&egrave;res ann&eacute;es ne met pas en &eacute;vidence l&rsquo;effet de l&rsquo;am&eacute;lioration progressive des performances des syst&egrave;mes innovants, compar&eacute; aux syst&egrave;mes t&eacute;moins techniquement bien ma&icirc;tris&eacute;s. Il est donc n&eacute;cessaire de poursuivre la mise au point de ces syst&egrave;mes innovants. Il reste cinq ans au programme Syppre pour atteindre le graal de la multiperformance.</p>


Cinq ans après leur implantation sur cinq plateformes régionales distinctes, les systèmes innovants s’avèrent globalement plus performants aux niveaux technique et environnemental que les systèmes témoins, mais au détriment de leur productivité et de leur rentabilité. Il reste cinq ans pour trouver la martingale.

Les systèmes culturaux innovants Syppre toujours en quête du graal

La Fondation Farm aborde à travers une série de vidéos  les questions soulevées par l'agriculture aujourd'hui au niveau mondial et les transitions à opérer pour relever les défis de l'agriculture de demain. 

Dans l'épisode 4, l'émission, réalisée en partenariat avec Inter-réseaux essaiera de construire des visions partagées sur l'avenir des systèmes d'élevage et leurs places dans nos mondes agricoles et alimentaires.

Tous nos articles et événements - Gestion des exploitations

Tous les résultats (3256)

Les actualités (3239)

L'agenda (5)

Les outils (0)

Les guides (12)