Eleveur de blondes d&rsquo;aquitaine &agrave; S&eacute;rigny (86), Eric Menanteau est porteur d&rsquo;un projet agrivolta&iuml;que sur sa ferme, &laquo;&nbsp;sur 8 de mes 70 hectares de prairies, hors zone humide&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise l&rsquo;&eacute;leveur qui est aussi secr&eacute;taire adjoint de la chambre d&rsquo;agriculture de la Vienne. Il ne sera pas lui-m&ecirc;me le financeur de l&rsquo;installation&nbsp;: les quelque 5 millions d&rsquo;euros (pour 5 MWc) n&eacute;cessaires &agrave; la construction de la centrale seront apport&eacute;s par la soci&eacute;t&eacute; TSE. Mais il a d&eacute;j&agrave; choisi avec elle les parcelles les plus adapt&eacute;es, proches de son b&acirc;timent et il reconna&icirc;t que ce projet devrait lui apporter &laquo;&nbsp;un avantage financier non n&eacute;gligeable&nbsp;&raquo;.Ce n&rsquo;est cependant pas le seul avantage que l&rsquo;&eacute;leveur attend. Selon lui, les panneaux implant&eacute;s dans un syst&egrave;me de trackers est-ouest, &laquo;&nbsp;sans perte de surface agricole&nbsp;&raquo;, devraient am&eacute;liorer le bien-&ecirc;tre de ses bovins en leur apportant de l&rsquo;ombre, en particulier durant les &eacute;t&eacute;s chauds qui vont se multiplier dans les ann&eacute;es &agrave; venir. En outre, il estime que ces panneaux devraient l&rsquo;aider &agrave; prolonger la saison de p&acirc;turage de ses animaux : sous les panneaux, la croissance de l&rsquo;herbe serait plus pr&eacute;coce au printemps et prolong&eacute;e &agrave; l&rsquo;automne.<h2>Un compl&eacute;ment de revenu en &eacute;levage de ruminants</h2>Les contraintes li&eacute;es &agrave; cette installation de production d&rsquo;&eacute;nergie renouvelable, Eric Menanteau les conna&icirc;t d&eacute;j&agrave; en partie : il poss&egrave;de des panneaux en toiture depuis de nombreuses ann&eacute;es et sait qu&rsquo;il faut mettre en place de mesures de pr&eacute;vention des risques d&rsquo;incendies. Il sait qu&rsquo;en outre, il devra cl&ocirc;turer les parcelles d&rsquo;herbe o&ugrave; seront install&eacute;s les panneaux &laquo;&nbsp;ce qui peut &ecirc;tre int&eacute;ressant face aux attaques de pr&eacute;dateurs&nbsp;&raquo;, ajoute-t-il.<aside class="read-also">
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Cependant, l&rsquo;une des plus grandes contraintes est celle qu&rsquo;il est en train de vivre&nbsp;: le long et incertain parcours jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;obtention du permis de construire. Dans ce parcours, il est d&rsquo;ailleurs accompagn&eacute; par Fanny Gaillard, juriste charg&eacute;e de mission urbanisme et am&eacute;nagement des territoires &agrave; la chambre d&rsquo;agriculture de la Vienne. La jeune juriste constate une progression exponentielle du nombre de dossiers de type agrivolta&iuml;que sur le territoire&nbsp;: &laquo;&nbsp;J&rsquo;y passe la majeure partie de mon temps de travail&nbsp;&raquo;.Malgr&eacute; les incertitudes sur l&rsquo;acceptation de son projet, Eric Menanteau se dit &laquo;&nbsp;convaincu&nbsp;&raquo; de son bienfond&eacute;. Selon lui, l&rsquo;agrivolta&iuml;sme pourrait apporter un compl&eacute;ment de revenu aux &eacute;leveurs de ruminants et m&ecirc;me &laquo;&nbsp;redynamiser l&rsquo;&eacute;levage&nbsp;&raquo; dans un contexte o&ugrave; il recule presque partout en France.<h2>Il y a ovins et&hellip; ovins alibis</h2>Si les projets avec des bovins sont encore tr&egrave;s peu nombreux, ceux avec des ovins le sont davantage, et commencent &agrave; pouvoir livrer quelques retours d&rsquo;exp&eacute;rience. Mais attention, il y a ovins et ovins&nbsp;: &laquo;&nbsp;On associe souvent les ovins au photovolta&iuml;que au sol, car, sur les centrales install&eacute;es sur des sites non agricoles, des ovins ont &eacute;t&eacute; introduits pour entretenir le terrain&hellip; Cet &eacute;cop&acirc;turage n&rsquo;est pas de la production ovine&nbsp;! &raquo;, affirme Blandine Thuel, fondatrice associ&eacute;e du cabinet de conseil en agro&eacute;cologie Acte Agri Plus, et administratrice de France Agrivolta&iuml;sme.<aside class="read-also">
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Avec la publication de la loi en mars dernier, et les positionnements clairs de la profession agricole, ces &laquo;&nbsp;ovins alibis&nbsp;&raquo; ne devraient plus avoir droit de cit&eacute; dans l&rsquo;agrivolta&iuml;sme. Sur le vrai agrivolta&iuml;sme, avec une vraie production ovine dessous, quelques r&eacute;f&eacute;rences sont d&eacute;sormais disponibles. Lors d&rsquo;un r&eacute;cent webinaire organis&eacute; dans le cadre du programme Inn&rsquo;ovin, Audrey D&eacute;sormeaux, de la F&eacute;d&eacute;ration nationale ovine, et Julien Fradin, de l&rsquo;Idele, en ont livr&eacute; quelques &eacute;l&eacute;ments.Les deux sp&eacute;cialistes ont notamment confirm&eacute; l&rsquo;effet des installations sur la pousse de l&rsquo;herbe, qui est plus homog&egrave;ne sous les panneaux qu&rsquo;entre les panneaux (pas ou peu de pic printanier). La production globale d&rsquo;herbe semble inf&eacute;rieure sous les panneaux sur des prairies tr&egrave;s productives, mais il n&rsquo;y pas de diff&eacute;rences sur parcelles peu productives ou en ann&eacute;es s&egrave;ches.La production d&rsquo;herbe est plus pr&eacute;coce au printemps et rallong&eacute;e &agrave; l&rsquo;automne, ce qui peut &eacute;tendre la p&eacute;riode de mise &agrave; l&rsquo;herbe. Sous les panneaux, la diversit&eacute; des esp&egrave;ces prairiales est r&eacute;duite (moins de l&eacute;gumineuses), mais les gramin&eacute;es ont globalement moins d&rsquo;&eacute;pis, plus de feuilles et donc des valeurs alimentaires plus &eacute;lev&eacute;es.<h2>Bien-&ecirc;tre accru et performances identiques</h2>Sur le bien-&ecirc;tre animal, l&rsquo;effet des panneaux semble tr&egrave;s marqu&eacute;, avec une fr&eacute;quentation des panneaux par les animaux d&egrave;s les premi&egrave;res chaleurs. Cette haute fr&eacute;quentation peut cependant engendrer des zones de pi&eacute;tinement. Les &eacute;tudes ne montrent aucun effet des &eacute;ventuelles ondes &eacute;lectromagn&eacute;tiques&nbsp;: les animaux n&rsquo;&eacute;vitent pas du tout les onduleurs.Durant ce webinaire, Christophe Rainon, conseiller sp&eacute;cialis&eacute; ovin de la chambre d&rsquo;agriculture de la Ni&egrave;vre, a pr&eacute;sent&eacute; les r&eacute;sultats de trois ann&eacute;es d&rsquo;observation des r&eacute;sultats zootechniques d&rsquo;une exploitation &eacute;quip&eacute;e de panneaux au sol. Deux lots homog&egrave;nes de 35 brebis, &laquo;&nbsp;avec panneaux&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;sans panneaux&nbsp;&raquo; ont &eacute;t&eacute; constitu&eacute;s&nbsp;: au terme des trois ann&eacute;es de suivi, globalement, les performances des animaux &laquo;&nbsp;avec panneaux&nbsp;&raquo; sont soit meilleures soit &eacute;quivalentes &agrave; celles de l&rsquo;autre lot.<h2>N&eacute;cessit&eacute; de se faire accompagner</h2>A l&rsquo;issue de ce webinaire, les conseillers ont insist&eacute; sur l&rsquo;importance de bien r&eacute;fl&eacute;chir en amont sur les projets agrivolta&iuml;ques&nbsp;: dessiner un plan pour visualiser la disposition des &eacute;l&eacute;ments, penser aux passages d&rsquo;engins, aux interventions sur les animaux, &agrave; leur abreuvement, &agrave; la possibilit&eacute; de cloisonner l&rsquo;espace pour faire du p&acirc;turage dynamique&hellip; r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; l&rsquo;impact sur le travail en g&eacute;n&eacute;ral, sur la conduite fourrag&egrave;re en particulier, sur les possibilit&eacute;s de resemis de prairie (achat de mat&eacute;riel sp&eacute;cifique).&hellip; discuter aussi avec l&rsquo;op&eacute;rateur sur la r&eacute;partition des investissements, des responsabilit&eacute;s, sur la protection des c&acirc;bles, etc.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/agrivoltaisme-une-definition-deux-types-trois-criteres-sept-attentions" target="_blank" title="">Agrivolta&iuml;sme : une d&eacute;finition, deux types, trois crit&egrave;res, sept attentions</a>
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Comme il est difficile de penser &agrave; tout, et comme les technologies (et la r&eacute;glementation) ne cessent d&rsquo;&eacute;voluer &agrave; toute vitesse, les conseillers de l&rsquo;Idele et de la FNO sugg&egrave;rent fortement aux porteurs de projets agrivolta&iuml;ques de se faire accompagner, &laquo;&nbsp;si possible par des gens qui connaissent l&rsquo;agriculture&nbsp;&raquo;, ajoute Blandine Thuel, dont le bureau d&rsquo;&eacute;tudes est tr&egrave;s actif dans le domaine. &laquo;&nbsp;Nous avons suivi environ 260 dossiers sur le territoire fran&ccedil;ais et il n&rsquo;y en a pas deux identiques. Certains projets peuvent &ecirc;tre pertinents dans certaines r&eacute;gions et ne pas l&rsquo;&ecirc;tre dans d&rsquo;autres&nbsp;&raquo;, d&eacute;crit la sp&eacute;cialiste. Et de plaider pour que les projets agrivolta&iuml;ques s&rsquo;inscrivent de plus en plus dans des dimensions collectives et territoriales, &laquo;&nbsp;pour le partage de la valeur et pour faciliter les transmissions&nbsp;&raquo;.

Activité encore méconnue il y a quelques années, l’agrivoltaïsme est devenu un grand sujet de débat dans le monde agricole. Si ses décrets d’application se font encore attendre, la loi de mars dernier s’est au moins attachée à donner une définition claire de cette activité et à garantir sa vocation agricole. Source de revenu complémentaire et, semble-t-il, de bien-être animal, l’agrivoltaïsme suscite aujourd’hui de l’espoir chez les éleveurs.

Agrivoltaïsme et élevage font-ils bon ménage ?

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Dans la creuse, Christophe Durand a su faire évoluer son exploitation avec son temps. Il atteint son objectif de départ dans les années 90 avec la gestion d’un élevage bovin allaitant intensif. Puis sa sensibilité écologique le dirige petit à petit vers une production plus respectueuse de l’environnement et un système de polyculture élevage biologique. Retour sur ce parcours riche et engagé.

Paroles d'agriculteur : La Scea des Deux Leyrennes, une mutation mesurée et responsable

Longtemps, la consommation &eacute;lectrique des &eacute;quipements des ateliers laitiers n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; un sujet majeur de pr&eacute;occupation pour les &eacute;leveurs&nbsp;: bien d&rsquo;autres postes de d&eacute;penses &eacute;taient prioritaires &agrave; analyser et &agrave; optimiser pour r&eacute;duire les co&ucirc;ts de production. Toutefois, avec la hausse r&eacute;cente des co&ucirc;ts de l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute;, il devient d&eacute;sormais difficile de faire l&rsquo;impasse sur cette source de d&eacute;pense.&laquo;&nbsp;La facture d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute;, il faut s&rsquo;y int&eacute;resser&nbsp;&raquo;, commente S&eacute;bastien Bordereau, charg&eacute; de mission &eacute;nergie &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture des Pays de la Loire, lors de l&rsquo;atelier qu&rsquo;il animait le 12 d&eacute;cembre dernier, &agrave; l&rsquo;occasion des portes ouvertes de la Ferme de Derval (Loire-Atlantique). Comme beaucoup d&rsquo;autres exploitations fran&ccedil;aises, cette ferme laiti&egrave;re exp&eacute;rimentale a vu ses factures d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; exploser au cours de l&rsquo;ann&eacute;e 2023. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/0/8/9/5889802-1-fre-FR/7b152c2d966a-pceleclait2jpg-jpg" alt="S&eacute;bastien Bordereau, charg&eacute; de mission &eacute;nergie &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture des Pays de la Loire, a anim&eacute; un atelier autour de la consommation &eacute;lectrique de l&rsquo;atelier lait, le 12 d&eacute;cembre dernier, &agrave; l&rsquo;occasion des portes ouvertes de la Ferme de Derval (44) (Cr&eacute;dit photo : Catherine Perrot)" height="2069" width="2965" /><figcaption>S&eacute;bastien Bordereau, charg&eacute; de mission &eacute;nergie &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture des Pays de la Loire, a anim&eacute; un atelier autour de la consommation &eacute;lectrique de l&rsquo;atelier lait, le 12 d&eacute;cembre dernier, &agrave; l&rsquo;occasion des portes ouvertes de la Ferme de Derval (44) (Cr&eacute;dit photo : Catherine Perrot)</figcaption></figure>

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&laquo;&nbsp;Sous l&rsquo;effet de la hausse des tarifs et du changement d&rsquo;op&eacute;rateur, la facture mensuelle d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; de la ferme a &eacute;t&eacute; multipli&eacute;e par 2,5 en une ann&eacute;e, passant de 1072 &euro; en janvier 2022 &agrave; 2672 &euro; en janvier 2023&nbsp;&raquo;, commente S&eacute;bastien Bordereau, &laquo;&nbsp;et ce, alors que notre consommation &eacute;tait inf&eacute;rieure, &agrave; 9109 kWh en janvier 2023 contre 9683kWh en janvier 2022 &raquo;. La ferme a souscrit un contrat 54 kVA pour un prix du kWh &agrave; pr&egrave;s de 0,3&euro;<h2>Une consommation suivie depuis 2012.</h2>A la ferme de Derval, la consommation &eacute;lectrique est scrut&eacute;e depuis 2012, et elle est d&eacute;taill&eacute;e pour les trois &eacute;quipements les plus consommateurs&nbsp;: le robot de traite, le tank &agrave; lait et le chauffe-eau, qui ont &eacute;t&eacute; chacun munis d&rsquo;un compteur individuel. &laquo;&nbsp;Gr&acirc;ce &agrave; ces enregistrements, nous disposons de r&eacute;f&eacute;rences fiables, sur une longue dur&eacute;e. C&rsquo;est notre r&ocirc;le de ferme exp&eacute;rimentale de vous les communiquer&nbsp;&raquo;, poursuit S&eacute;bastien Bordereau en s&rsquo;adressant aux visiteurs. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/0/8/9/5889808-1-fre-FR/560dcc758e17-pceleclait4-png" alt="Evolution de la facture d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; de la ferme de Derval. (Source : Chambre d&rsquo;agriculture)" height="726" width="1128" /><figcaption>Evolution de la facture d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; de la ferme de Derval. (Source : Chambre d&rsquo;agriculture)</figcaption></figure>

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La consommation &eacute;lectrique de l&rsquo;atelier lait se situe depuis plusieurs ann&eacute;es entre 45 et 55 kWh/1000 l de lait, pour une production annuelle d&rsquo;environ 700.000 litres de lait. Ce niveau de consommation est tr&egrave;s en dessous de la moyenne des fermes laiti&egrave;res, estim&eacute;e autour de 100 kWh/1000 l selon les r&eacute;f&eacute;rences de l&rsquo;Idele, des Chambres d&rsquo;agriculture et de l&rsquo;Ademe. &laquo;&nbsp;A Derval, nous sommes dans un syst&egrave;me performant&nbsp;&raquo;, reconna&icirc;t S&eacute;bastien Bordereau. Si on regarde les consommations d&eacute;taill&eacute;es, sur les 51 kWh/1000 l consomm&eacute;s en 2022, le tank &agrave; lait en a consomm&eacute; 12, le robot 21 et le chauffe-eau 17. Ce dernier chiffre a interpel&eacute; les techniciens de la ferme&nbsp;: depuis la mise en place d&rsquo;un r&eacute;cup&eacute;rateur de chaleur sur le tank, le chauffe-eau consommait habituellement moins de 10 kWh/1000 l. &laquo;&nbsp;Nous &eacute;tions revenus &agrave; la consommation d&rsquo;avant l&rsquo;installation du r&eacute;cup&eacute;rateur. Nous avons compris que la hausse de consommation &eacute;tait due &agrave; l&rsquo;entartrage des plaques de l&rsquo;&eacute;changeur. Si on n&rsquo;avait pas eu un compteur sur cet &eacute;quipement, on ne l&rsquo;aurait pas vu&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/0/8/9/5889805-1-fre-FR/e787291dbf99-pceleclait3-jpg" alt="Consommation des diff&eacute;rents &eacute;quipements de l&rsquo;atelier lait de la ferme exp&eacute;rimentale de Derval (Source : Chambre d&rsquo;agriculture)" height="736" width="1113" /><figcaption>Consommation des diff&eacute;rents &eacute;quipements de l&rsquo;atelier lait de la ferme exp&eacute;rimentale de Derval (Source : Chambre d&rsquo;agriculture)</figcaption></figure>

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<h2>Du bon entretien aux &eacute;quipements qui r&eacute;duisent la consommation</h2>Pour S&eacute;bastien Bordereau, cette observation met en &eacute;vidence l&rsquo;importance du bon entretien des appareils. Elle souligne aussi combien un chauffe-eau est un &eacute;quipement gourmand en &eacute;nergie&nbsp;: avec une moyenne nationale de 18 kWh/1000 l de lait, une exploitation laiti&egrave;re de 700.000 litres d&eacute;pense plus de 3500 euros chaque ann&eacute;e pour chauffer son eau&nbsp;! En dehors du r&eacute;cup&eacute;rateur de chaleur, qui r&eacute;duit de moiti&eacute; cette consommation &eacute;lectrique, d&rsquo;autres &eacute;quipements participent &agrave; la performance de l&rsquo;atelier laitier de Derval&nbsp;: d&rsquo;une part, un pr&eacute;refroidisseur, qui r&eacute;duit la consommation du tank en &eacute;vitant l&rsquo;appel de puissance important lors d&rsquo;un passage du lait de 35 &deg;C &agrave; 4 &deg;C&nbsp;; d&rsquo;autre part, l&rsquo;installation du tank sous un abri en ext&eacute;rieur. &laquo;&nbsp;On trouve encore des tanks &agrave; lait dans des locaux ferm&eacute;s&nbsp;&raquo;, d&eacute;crit le conseiller, &laquo;&nbsp;un tank en int&eacute;rieur, c&rsquo;est 5 &deg;C de plus dans la laiterie, donc 5 kWh/1000 l consomm&eacute;s en plus&nbsp;!&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Il y a du travail &agrave; faire dans ce domaine&nbsp;&raquo;, reconna&icirc;t Michel, &eacute;leveur laitier venu de Sainte-Anne sur Vilaine (Ille-et-Vilaine) &agrave; l&rsquo;occasion de ces portes ouvertes. &laquo;&nbsp;Je me rends compte que nous avons du retard dans notre ferme. Jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent, le retour sur investissement de ces &eacute;quipements nous freinait&nbsp;&raquo;. Si, &agrave; pr&eacute;sent, les &eacute;quipements et installations sont rentabilis&eacute;es en quelques ann&eacute;es, leur installation n&rsquo;est pas toujours enti&egrave;rement du ressort des &eacute;leveurs&nbsp;: l&rsquo;installation d&rsquo;un r&eacute;cup&eacute;rateur de chaleur par exemple d&eacute;pend de la bonne volont&eacute; de la laiterie, qui est souvent la propri&eacute;taire du tank.La ferme de Derval dispose encore de marges de progr&egrave;s pour r&eacute;duire sa facture &eacute;lectrique&nbsp;: d&rsquo;abord, elle a test&eacute; durant 18 mois un nouveau type de tank (Serap) dont la consommation &eacute;tait nettement inf&eacute;rieure (7 kWh/1000 l contre 12 pour son tank habituel). Mais surtout, elle va prochainement installer des panneaux photovolta&iuml;ques (54 kWc) pour autoconsommer une partie de son &eacute;lectricit&eacute;.&laquo;&nbsp;Nous avons le projet d&rsquo;effacer environ 30% de notre facture avec cette installation&nbsp;&raquo;, commente S&eacute;bastien Bordereau. Ce taux d&rsquo;effacement attendu est plus &eacute;lev&eacute; avec un robot (qui fonctionne 24 h sur 24 h) qu&rsquo;avec une salle de traite dont les horaires d&rsquo;utilisation, t&ocirc;t le matin et tard le soir, sont moins compatibles avec l&rsquo;autoconsommation d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; produire par l&rsquo;&eacute;nergie solaire.

La ferme laitière de Derval (44) enregistre les consommations électriques des principaux équipements de son atelier laitier depuis 2012. Dans un contexte où la facture d’électricité pèse de plus en plus sur les coûts de production, cette ferme expérimentale, propriété de la chambre d’agriculture des Pays de la Loire, a présenté ses références le 12 décembre dernier, à l’occasion d’une journée portes ouvertes.

Consommation électrique des ateliers laitiers : s’équiper pour moins dépenser

Ovins &ndash; Les achats pour No&euml;l sont couverts et les besoins pour le jour de l&rsquo;an sont peu soutenus avec des abatteurs qui ne manquent pas de marchandise. L&rsquo;activit&eacute; commerciale est nettement moins active que ces derni&egrave;res semaines. Les &eacute;leveurs vident leurs ateliers pour faire de la place pour les agnelages. Ils vendent leurs derniers lots d&rsquo;agneaux gris avec souvent une qualit&eacute; moindre peu recherch&eacute;e par les acheteurs qui leur pr&eacute;f&eacute;reront des agneaux laitons ou de bons Lacaunes. L&rsquo;offre est limit&eacute;e en brebis et les tarifs se maintiennent.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: La demande sera peu soutenue avec une semaine &eacute;court&eacute;e. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Ovins – Commerce plus calme avec un léger recul des prix.

Veaux d&rsquo;engraissement et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; Veaux d&rsquo;engraissement &ndash;&nbsp;Les int&eacute;grateurs ont des besoins avant d&rsquo;entamer un recul d&rsquo;activit&eacute; avec des &eacute;leveurs qui ne veulent pas rentrer de veau entre les f&ecirc;tes. L&rsquo;activit&eacute; commerciale est assez calme, car le niveau de l&rsquo;offre se montre suffisant pour la demande. Les grilles de prix pratiqu&eacute;s par les int&eacute;grateurs sont sans changement dans les lots de veaux Prim&rsquo;Holsteins, Normands, Abondances ou Montb&eacute;liards convenables. Les bons veaux lourds se maintiennent vers le march&eacute; espagnol.&nbsp;Les veaux l&eacute;gers ou maigreux restent invendables. Les tarifs sont stables dans les m&acirc;les crois&eacute;s laitiers ou mixtes de moyenne conformation. Les jolis veaux viand&eacute;s sont moins offerts et s&rsquo;&eacute;coulent sans difficult&eacute; avec des tarifs mieux d&eacute;fendus. Dans les Limousins viand&eacute;s, les op&eacute;rateurs font face &agrave; un net recul de l&rsquo;offre, ce qui facilite les &eacute;changes.Veaux de boucherie &ndash;&nbsp;L'activit&eacute; commerciale est tr&egrave;s convenable avec une mise en avant de la viande de veau de boucherie assez favorable &agrave; la consommation pour cette fin d&rsquo;ann&eacute;e. Apr&egrave;s les hausses de ces derni&egrave;res, la tendance est &agrave; la stabilit&eacute; des prix avec une offre qui se met en ad&eacute;quation avec la demande. La demande reste en revanche assez ferme pour les veaux labels ou &eacute;lev&eacute;s sous la m&egrave;re avec un commerce qui sera impact&eacute; par une demande locale pour les f&ecirc;tes de fin d&rsquo;ann&eacute;e. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Veaux&nbsp;: L&rsquo;ensemble des march&eacute;s seront ferm&eacute;s la semaine prochaineVeaux de boucherie&nbsp;: La demande sera plus calme avant de repartir pour la rentr&eacute;e. &nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Veaux – Activité très convenable en veaux de boucherie.

Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash;&nbsp;L&rsquo;activit&eacute; commerciale de cette fin d&rsquo;ann&eacute;e ne fait pas appara&icirc;tre de grand changement sur le secteur maigre, avec des engraisseurs qui sont d&eacute;j&agrave; tr&egrave;s charg&eacute;s et qui l&egrave;vent le pied pendant les f&ecirc;tes. Broutards &ndash;&nbsp;Les op&eacute;rateurs cherchent &agrave; se couvrir avant la tr&ecirc;ve de fin d&rsquo;ann&eacute;e qui va perdurer jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;Epiphanie (6 janvier).&nbsp; Les volumes ne sont pas tr&egrave;s abondants en marchandise convenablement vaccin&eacute;e pour servir l&rsquo;ensemble de nos march&eacute;s exports, ce qui permet un commerce assez fluide et pour des prix qui se raffermissent sur cette fin d&rsquo;ann&eacute;e, dans les broutards vaccin&eacute;s FCO et avec une PCR MHE si n&eacute;cessaire en fonction des r&eacute;gions. Le placement reste tr&egrave;s s&eacute;lectif pour les sujets de moins bonne conformation ou plus l&eacute;gers, car ces marchandises sont fragiles, pour des engraisseurs qui ne veulent pas passer les f&ecirc;tes &agrave; soigner les animaux. En laitonnes, si les mises en place se tassent pour les f&ecirc;tes de fin d&rsquo;ann&eacute;e, le niveau de l&rsquo;offre permet de tenir des tarifs attractifs &agrave; l&rsquo;export. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins maigres +18 mois&nbsp;: pas de march&eacute; la semaine prochaine.Broutards&nbsp;: pas de march&eacute; la semaine prochaine<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Bovins maigres – Nette réduction de l’offre.

Bovins de boucherie &ndash;&nbsp;L&rsquo;activit&eacute; commerciale de cette fin d&rsquo;ann&eacute;e est tr&egrave;s calme sur les march&eacute;s alors que c&rsquo;est l&rsquo;effervescence dans les entreprises pour la pr&eacute;paration des commandes pour cette fin d&rsquo;ann&eacute;e. Si certaines pi&egrave;ces n&rsquo;enregistrent pas de difficult&eacute; d&rsquo;&eacute;coulement, d&rsquo;autres ne trouvent pas preneur et encombrent les entrep&ocirc;ts frigorifiques. Les disponibilit&eacute;s en bovins pour cette fin d&rsquo;ann&eacute;e tendent &agrave; se replier, mais les deux semaines f&eacute;ri&eacute;es seront &eacute;court&eacute;es. Les vacances et le manque de main-d&rsquo;&oelig;uvre seront un &eacute;l&eacute;ment limitant pour la productivit&eacute;. Les rayons pour No&euml;l seront en partie fournis par les animaux de concours ou par des animaux de bonne qualit&eacute; bouch&egrave;re. Sur les march&eacute;s, les volumes &eacute;chang&eacute;s sont &agrave; la baisse ce qui permet de maintenir les prix dans les Parthenaises, Blondes d&rsquo;Aquitaine (lourdes) ainsi que dans les femelles Charolaises, Blanc bleues, Aubracs et Limousines de qualit&eacute; bouch&egrave;re.&nbsp;La tendance est &eacute;galement &agrave; la stabilisation des prix sur un march&eacute; plus &eacute;quilibr&eacute; dans le domaine des Charolaises R de conformation et dans les allaitantes de choix secondaire. Le b&eacute;tail bas de gamme et en manque de finition reste malmen&eacute;. R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash;&nbsp;L&rsquo;ad&eacute;quation entre l&rsquo;offre est la demande est plus &eacute;quilibr&eacute;e, ce qui permet une stabilisation des prix des vaches Prim&rsquo;Holsteins ou Montb&eacute;liardes correctement finies. Les animaux en manque de finition et l&eacute;gers restent malmen&eacute;s. &nbsp;Les deux prochaines semaines seront compliqu&eacute;es pour l&rsquo;approvisionnement des abattoirs avec de nombreuses entreprises en cong&eacute;. Jeunes bovins &ndash;&nbsp;Apr&egrave;s deux semaines de forte activit&eacute; &agrave; l&rsquo;export, les volumes demand&eacute;s sont en forte baisse avec &eacute;galement une faible activit&eacute; sur le march&eacute; int&eacute;rieur. Les tarifs sont stables et tr&egrave;s peu d&rsquo;activit&eacute; sera enregistr&eacute;e sur la fin de l&rsquo;ann&eacute;e. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins de races &agrave; viande&nbsp;: L&rsquo;activit&eacute; sera calme avec des tarifs sans changement. Bovins de races laiti&egrave;res&nbsp;: Les abatteurs devraient accorder quelques centimes aux fournisseurs qui ont garder des vaches pour les deux prochaines semaines Jeunes bovins&nbsp;: Les volumes travailler seront n&eacute;gligeables<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Viande bovine – Les laitières se stabilisent.

Conjoncture &ndash;&nbsp;Apr&egrave;s une ann&eacute;e 2022 qui aura &eacute;t&eacute; marqu&eacute;e par une revalorisation sans pr&eacute;c&eacute;dent des cours de la viande, 2023 a &eacute;t&eacute; une ann&eacute;e de stabilisation pour le secteur allaitant et d&rsquo;un s&eacute;rieux ajustement des prix &agrave; la baisse dans les r&eacute;formes laiti&egrave;res. Les vaches Charolaises R= ont d&eacute;but&eacute; l&rsquo;ann&eacute;e autour de 5,25&euro; sur les march&eacute;s, pour la terminer sur les m&ecirc;mes bases apr&egrave;s avoir atteint les 5,40&euro; au c&oelig;ur de l&rsquo;&eacute;t&eacute;. Les &eacute;leveurs, qui en temps normal, auraient d&ucirc; b&eacute;n&eacute;ficier de ces revalorisations pour accro&icirc;tre leurs revenus, se sont fait spolier par des hausses de l&rsquo;ensemble de leurs intrants, face &agrave; un conflit Russo-Ukrainien qui perdure et qui a entra&icirc;n&eacute; une perturbation majeure de l&rsquo;&eacute;conomie mondiale. Tous ces chamboulements se sont retrouv&eacute;s &agrave; plus ou moins grande &eacute;chelle dans le panier de la m&eacute;nag&egrave;re, avec un resserrement marqu&eacute; de l&rsquo;&eacute;chelle de prix entre les pi&egrave;ces nobles et le produit phare de la consommation qu&rsquo;est la viande hach&eacute;e. C&rsquo;est le nerf de la guerre pour les industriels. Le steak hach&eacute; surgel&eacute; est le produit dont le prix a le plus progress&eacute;, suivi de tr&egrave;s pr&egrave;s par les viandes hach&eacute;es fra&icirc;ches. L&rsquo;impact sur les volumes &eacute;coul&eacute;s montre un recul de la consommation m&ecirc;me si ce sont encore les produits les plus pl&eacute;biscit&eacute;s par les m&eacute;nages. Le march&eacute; du minerai a &eacute;t&eacute; celui o&ugrave; la bataille a &eacute;t&eacute; la plus f&eacute;roce, face &agrave; une concurrence europ&eacute;enne tr&egrave;s forte.&nbsp; Alors que le march&eacute; fran&ccedil;ais maintenait des tarifs soutenus sur les r&eacute;formes laiti&egrave;res, nos voisins europ&eacute;ens enregistraient des baisses drastiques. En Allemagne, les vaches O ont perdu 1,50&euro; apr&egrave;s avoir connu des sommets &agrave; plus de 5&euro; au printemps 2022. Elles d&eacute;butent l&rsquo;ann&eacute;e &agrave; 4 &euro; pour tendre progressivement vers les 3,50&euro; en cette fin d&rsquo;ann&eacute;e. Les &eacute;carts de valorisation avec la France ont &eacute;t&eacute; entre 0,80 et 1&euro;/kg de carcasse une bonne partie de l&rsquo;ann&eacute;e. De quoi pousser un peu plus les portes de l&rsquo;importation notamment vers la RHF. La France a &eacute;t&eacute; le seul pays &agrave; maintenir des niveaux de prix &eacute;lev&eacute;s, alors que l&rsquo;ensemble de nos voisins ajustait le prix des laiti&egrave;res &agrave; la baisse. Cette concurrence a s&eacute;rieusement impact&eacute; la comp&eacute;titivit&eacute; de nos outils industriels, au point que l&rsquo;Etat a enclench&eacute; un plan de consolidation des abattoirs fran&ccedil;ais pour 2024. Malheureusement, le mal est fait, et l&rsquo;ann&eacute;e 2024 risque d&rsquo;&ecirc;tre celle de nombreuses restructurations avec des fermetures qui devront &ecirc;tre accompagn&eacute;es pour les &eacute;leveurs, les salari&eacute;s et les sous-traitants. Quel sera le nouveau paysage de 2024, dans une Europe qui est toujours soumise aux al&eacute;as d&rsquo;un march&eacute; de libre-&eacute;change&thinsp;? Quels seront les nouveaux &eacute;quilibres qui r&eacute;giront le march&eacute; avec un cheptel europ&eacute;en en d&eacute;croissance&thinsp;? Apr&egrave;s la baisse marqu&eacute;e des prix fran&ccedil;ais sur cette fin d&rsquo;ann&eacute;e, les industriels auront-ils plus de marge pour servir la RHF&thinsp;? Quelles seront les marges de n&eacute;gociation qui ont &eacute;t&eacute; avanc&eacute;es avec les distributeurs&thinsp;? La volont&eacute; de maintenir des prix r&eacute;mun&eacute;rateurs qui int&egrave;grent la hausse de l&rsquo;&eacute;nergie va se confronter &agrave; des distributeurs encourag&eacute;s par le gouvernement &agrave; tirer les prix &agrave; la baisse&nbsp;? 2024 sera &eacute;galement une ann&eacute;e forte dans la concentration des circuits d&rsquo;abattage et de n&eacute;goce.

2023 aura été une année de stabilisation pour le secteur allaitant et d’un sérieux ajustement des prix à la baisse dans les réformes laitières.  Quel sera le nouveau paysage de 2024, dans une Europe toujours soumise aux aléas d’un marché de libre-échange ?

Conjoncture – Quel sera le paysage de 2024 ?

Le m&eacute;tier de conseiller agricole va-t-il rejoindre la cohorte des m&eacute;tiers dits &laquo;&nbsp;en tension&nbsp;&raquo;&nbsp;? L&rsquo;hypoth&egrave;se n&rsquo;est pas exclue. A l&rsquo;annonce du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pacte-d-orientation-pour-le-renouvellement-des-generations-les-arbitrages-du-gouvernement" target="_blank">Pacte d&rsquo;orientation pour le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations</a>, d&eacute;voil&eacute; le 15 d&eacute;cembre par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, les conseillers agricoles ont pu ressentir le poids de la charge qui leur incombe. Jugez plut&ocirc;t. Le Pacte ent&eacute;rine la cr&eacute;ation du r&eacute;seau France services agriculture et son guichet unique &agrave; l&rsquo;installation et &agrave; la transmission, o&ugrave; chaque porteur de projet, du plus balbutiant au plus avanc&eacute;, y trouvera les interlocuteurs comp&eacute;tents en mati&egrave;re d&rsquo;accompagnement &agrave; l&rsquo;installation, d&rsquo;emploi salari&eacute; et de formation. D&egrave;s lors qu&rsquo;un projet commencera &agrave; prendre forme, les conseillers devront r&eacute;aliser un diagnostic modulaire de l&rsquo;exploitation &agrave; &laquo;&nbsp;360&deg; &raquo;, destin&eacute; &agrave; &eacute;valuer dans le temps sa viabilit&eacute; &eacute;conomique, sociale, humaine et &eacute;cologique, au regard de l&rsquo;&eacute;volution des conditions p&eacute;doclimatiques du territoire concern&eacute; sur les prochaines ann&eacute;es, incluant un stress-test climatique et un diagnostic de la sant&eacute; des sols en cas d&rsquo;achat de foncier.<h2>Former... les formateurs</h2>Dans le cadre du futur programme national d&rsquo;orientation et de d&eacute;couverte, destin&eacute; &agrave; reconnecter agriculture et soci&eacute;t&eacute;, les Chambres d&rsquo;agriculture seront sollicit&eacute;es pour contribuer &agrave; une meilleure connaissance, aupr&egrave;s des jeunes, de l&rsquo;agriculture et de l&rsquo;alimentation, des m&eacute;tiers de la production agricole et des formations qui y pr&eacute;parent. En outre, les Chambres assureront l&rsquo;interface entre les exploitants et les &eacute;tablissements scolaires pour mettre en place, &agrave; destination des &eacute;l&egrave;ves des &eacute;coles &eacute;l&eacute;mentaires, au moins une action annuelle de d&eacute;couverte de l&rsquo;activit&eacute; agricole, et &agrave; destination des coll&eacute;giens, et des &eacute;l&egrave;ves de seconde qui le souhaitent, un stage immersif en exploitation.Il faudra aussi former... les formateurs et conseillers sur les enjeux li&eacute;s aux transitions agro&eacute;cologique et climatique. Le Pacte int&egrave;gre en effet un programme national visant &agrave; former en trois ans 20.000 enseignants et formateurs (public et priv&eacute;), 20.000 conseillers des diff&eacute;rentes structures d&rsquo;accompagnement de l&rsquo;agriculture (Chambres d&rsquo;agriculture, coop&eacute;ratives agricoles, organismes nationaux &agrave; vocation agricole et rurale...) et 10.000 fonctionnaires (en plus des enseignants).<h2>Un Pacte &agrave; 360&deg; confinant au sur-place&nbsp;?</h2>Tout en saluant les vertus du Pacte, &agrave; la construction duquel elles ont particip&eacute;,&nbsp;les Chambres d&rsquo;agriculture ont illico presto interpell&eacute; les pouvoirs publics sur la question des moyens. Une antienne un peu pavlovienne pour le r&eacute;seau mais qui n&rsquo;enl&egrave;ve rien &agrave; sa l&eacute;gitimit&eacute;. Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture n&rsquo;a-t-il pas, r&eacute;cemment, initi&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/conseil-strategique-phytosanitaire-vers-un-assouplissement-du-calendrier">une proc&eacute;dure de report du Conseil strat&eacute;gique phytosanitaire (CSP)</a>, motiv&eacute;e par le manque de conseillers habilit&eacute;s&nbsp;? A propos d&rsquo;Ecophyto, une Commission parlementaire ne vient-elle pas de d&eacute;signer le conseil agricole&nbsp;comme <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ecophyto-1-2-2-un-rapport-parlementaire-a-la-sulfateuse" target="_blank">&laquo;&nbsp;le grand impens&eacute; et le grand &eacute;chec&nbsp;&raquo; de la d&eacute;cennie &eacute;coul&eacute;e&nbsp;</a>? Voil&agrave; deux comme &laquo;&nbsp;le grand impens&eacute; et le grand &eacute;chec&nbsp;&raquo; de la d&eacute;cennie &eacute;coul&eacute;e&nbsp;? Voil&agrave; deux mauvais&nbsp;signaux, &agrave; l&rsquo;heure o&ugrave; le Pacte fait&nbsp;figure de CSP et d&rsquo;Ecophyto &agrave; la puissance 10. La reconnexion, le guichet unique, le diagnostic &agrave; &laquo;&nbsp;360&deg; &raquo;, c&rsquo;est juste vital. Encore faut-il ne pas donner le tournis aux conseillers agricoles. En mati&egrave;re de renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations et de transitions, les enjeux et d&eacute;fis rel&egrave;vent de la course de vitesse.&nbsp;Avec le&nbsp;&laquo;&nbsp;360&deg;&nbsp;&raquo; et autres pr&eacute;rogatives, sans les&nbsp;moyens idoines,&nbsp;gare au sur-place.

[Edito] Transmission, installation, transitions agroécologique et climatique : le Pacte d’orientation pour le renouvellement des générations fait des conseillers agricoles les chevilles ouvrières du dispositif. Il est là, aussi, le défi de la décennie à venir.

Conseiller agricole, un métier plus que jamais sous tension avec le Pacte d'orientation

<h2>Pacte en faveur de la haie&nbsp;: 110 M&euro;</h2>Selon un r&eacute;cent rapport du Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;agriculture, de l&rsquo;alimentation et des espaces ruraux (CGAAER), <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-haie-un-objet-encore-trop-largement-enjambe-et-pietine" target="_blank">20.000 km de de haies disparaissent bon an mal an du paysage agricole fran&ccedil;ais</a>, en d&eacute;pit des dispositifs de soutien existants (bonus &eacute;cor&eacute;gime, BCAE 7, SIE). <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/haies-un-pacte-pour-repartir-d-une-feuille-verte" target="_blank">Le Pacte en faveur la haie</a>, en cours de finalisation, entend faire table rase du pass&eacute; pour faire sortir de terre un gain net de 50.000 km de lin&eacute;aire de haies d&rsquo;ici &agrave; 2030, ce qui le portera &agrave; 800.000 km.<h2>Plan prot&eacute;ines&nbsp;: 100 M&euro;</h2>L&rsquo;objectif est de favoriser les cultures riches en prot&eacute;ines, ainsi que des fili&egrave;res valorisant ces cultures et de soutenir la recherche &amp; d&eacute;veloppement. La finalit&eacute; est de r&eacute;duire la d&eacute;pendance des fili&egrave;res d&rsquo;alimentation animale aux importations, dont certaines, notamment le soja br&eacute;silien, participent &agrave; la d&eacute;forestation. Le Plan prot&eacute;ines s&rsquo;inscrit dans le prolongement du programme <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/cap-proteines-plus-de-400-liens-pour-liberer-l-elevage-de-sa-dependance">Cap Prot&eacute;ines</a> qui, en l&rsquo;espace de deux ans seulement, a produit pas moins de 14 dossiers th&eacute;matiques, 25 comptes-rendus d&rsquo;essais, 11 guides techniques, 5 outils d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision et 385 fiches-t&eacute;moignages d&rsquo;&eacute;leveurs.<h2>Soutien &agrave; l&rsquo;agriculture biologique&nbsp;: 10 M&euro;</h2>Destin&eacute;e &agrave; renforcer la communication sur <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/biodiversite-climat-sante-des-sols-sante-humaine-quelles-differences-entre-agriculture-bio-et-conventionnelle" target="_blank" title="">l&rsquo;agriculture biologique</a>, et le Fonds avenir bio, qui participe &agrave; la structuration des fili&egrave;res, l&rsquo;enveloppe de 10 millions d&rsquo;euros s&rsquo;inscrit dans un plan de soutien global &agrave; l&rsquo;AB.&nbsp;Apr&egrave;s des d&eacute;cennies de croissance ininterrompue, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-2023-l-annee-du-sursaut-pour-l-agriculture-biologique" target="_blank">l&rsquo;agriculture biologique vacille, sous l&rsquo;effet d&rsquo;une offre toujours en croissance et d&rsquo;une demande plomb&eacute;e par l&rsquo;inflation</a>, dont tous les produits sous signe de qualit&eacute; font les frais, et davantage les fili&egrave;res longues que la vente directe. En attendant les relais de croissance (consommation &agrave; domicile, restauration collective publique, restauration commerciale...), le gouvernement multiplie les soutiens, pour un montant d&eacute;passant les 200 millions d&rsquo;euros sur l&rsquo;ann&eacute;e 2022.<h2>D&eacute;ploiement des diagnostics modulaires : 32M&euro;</h2>Dans le cadre du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pacte-d-orientation-pour-le-renouvellement-des-generations-les-arbitrages-du-gouvernement" target="_blank">Pacte d&rsquo;orientation pour le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations en agriculture</a>, pr&eacute;sent&eacute; par le minist&egrave;re le 15 d&eacute;cembre, un diagnostic modulaire de l&rsquo;exploitation &agrave; l&rsquo;installation et &agrave; la transmission sera instaur&eacute; &agrave; compter de 2026, afin de s&rsquo;assurer de la viabilit&eacute; &eacute;conomique, sociale, humaine et &eacute;cologique des projets. Il inclura notamment un stress-test climatique et un diagnostic de la sant&eacute; des sols en cas d&rsquo;achat/vente de foncier.<h2>Fonds phyto en appui &agrave; la Strat&eacute;gie Ecophyto 2030 :&nbsp;230M&euro;</h2>D&eacute;but 2024, le gouvernement d&eacute;voilera sa strat&eacute;gie Ecophyto 2030 visant &agrave; inscrire la France dans la trajectoire des r&eacute;ductions des usages et des impacts dans la trajectoire europ&eacute;enne trac&eacute;e pat le Green deal. Le minist&egrave;re a lanc&eacute; le 19 d&eacute;cembre le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-lutte-integree-pivot-des-plans-d-action-pour-dejouer-les-impasses-phytosanitaires" target="_blank">Plan d&rsquo;action strat&eacute;gique pour l&rsquo;anticipation du potentiel retrait de substances actives au niveau europ&eacute;en et le d&eacute;veloppement de techniques alternatives pour la protection des cultures</a> (PARSADA). Le Plan d&eacute;cr&egrave;te la mobilisation des fili&egrave;res et l&rsquo;acc&eacute;l&eacute;ration de la recherche et du d&eacute;ploiement des alternatives, pl&eacute;biscitant les techniques de lutte int&eacute;gr&eacute;e.<h2>D&eacute;carbonation de l&rsquo;agriculture et de la for&ecirc;t&nbsp;: 80M&euro;</h2>Pour respecter la trajectoire europ&eacute;enne de r&eacute;duction des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre &agrave; horizon 2030 (-55% par rapport &agrave; 1990), <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-2030-un-effort-additionnel-relatif-pour-l-agriculture" target="_blank">la France va donc devoir amplifier le rythme de sa d&eacute;carbonation</a> dans tous les secteurs. En France, les &eacute;missions sont g&eacute;n&eacute;r&eacute;es par les transports &agrave; hauteur de 29% (2021), l&rsquo;agriculture (20,6%), l&rsquo;industrie (19%), le b&acirc;timent (18%), l&rsquo;&eacute;nergie (10%), les d&eacute;chets (3,4%). Entre 1990 et 2020, les &eacute;missions de de GES ont diminu&eacute; de 12% dans le secteur agricole, sous l&rsquo;effet de la diminution de la taille du cheptel bovin et de l&rsquo;optimisation de la fertilisation azot&eacute;e. Les cibles de r&eacute;duction concernent les engins agricoles et forestiers, les serres, dispositifs de stockage et d&rsquo;&eacute;pandage des effluents d&rsquo;&eacute;levage&hellip;<h2>Fonds en faveur de la souverainet&eacute; et des transitions&nbsp;: 200M&euro;</h2>A compter de 2024 sera mis en place un fonds pour la souverainet&eacute; et les transitions destin&eacute; &agrave; stimuler, territoire par territoire, l&rsquo;adaptation des fili&egrave;res au changement climatique. Il sera dot&eacute; de 200M&euro; sur les chacun des exercices 2024, 2025 et 2026. L&rsquo;objectif est de soutenir les d&eacute;marches de structuration des fili&egrave;res ainsi que les exploitations agricoles, afin de leur permettre d&rsquo;adapter leur mod&egrave;le &eacute;conomique aux exigences de d&eacute;carbonation des activit&eacute;s, de d&eacute;veloppement de la production d&rsquo;&eacute;nergie renouvelable, de sobri&eacute;t&eacute; d&rsquo;utilisation des ressources, de pr&eacute;servation des &eacute;cosyst&egrave;mes, ou d&rsquo;adaptation au changement climatique.

La Planification écologique, un des marqueurs du second quinquennat d’Emmanuel Macron, est entrée dans sa phase opérationnelle. Le Projet de loi de finances 2024 flèche 1,3 milliard d’euros au volet agricole et forestier, dont près de 800 millions finançant 7 mesures spécifiquement agricoles.

Planification écologique : les 7 chantiers capitaux

Le 30 novembre dernier, dans le cadre du Sitevi, les JA (et la FNSEA) s&rsquo;&eacute;taient agac&eacute;s de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pacte-et-loi-d-orientation-et-d-avenir-agricoles-l-ultimatum-des-ja-et-de-la-fnsea" target="_blank">la l&eacute;thargie politique et administrative</a> &agrave; propos du Pacte et loi d&rsquo;orientation et d&rsquo;avenir agricoles, que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/installation-macron-lance-le-chantier-de-la-future-loi-d-orientation-et-d-avenir" target="_blank">le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique leur avait promis en personne sur leurs Terres (de Jim)</a> en septembre 2022.&nbsp;Le 15 d&eacute;cembre, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a d&eacute;voil&eacute; les 35 mesures du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pacte-d-orientation-pour-le-renouvellement-des-generations-les-arbitrages-du-gouvernement" target="_blank">Pacte d&rsquo;orientation pour le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations</a>, qui s&rsquo;articulera autour d&rsquo;une loi, pr&eacute;sent&eacute;e au Parlement en f&eacute;vrier ou mars prochain, et d&rsquo;am&eacute;nagements r&eacute;glementaires.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pacte-d-orientation-pour-le-renouvellement-des-generations-les-mesures-phares" target="_blank" title="">Pacte d&rsquo;orientation pour le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations : les mesures phares</a>
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Les JA ont reconnu &laquo;&nbsp;leurs petits&nbsp;&raquo; &agrave; plusieurs endroits du Pacte, comme par exemple la cr&eacute;ation de France services agriculture r&eacute;unissant en un seul et m&ecirc;me guichet l&rsquo;accueil, la formation, l&rsquo;installation et la transmission, &laquo;&nbsp;proposition phare du Rapport d&rsquo;Orientation 2020&nbsp;&raquo;.&nbsp;&laquo;&nbsp;Il s&rsquo;agit l&agrave; d&rsquo;un changement important qui proposera une offre d&rsquo;accompagnement plurielle pour mieux s&rsquo;adapter aux besoins des futurs install&eacute;s dont les profils continuent de se diversifier&nbsp;et accompagnera l&rsquo;ensemble des futurs c&eacute;dants pour que l&rsquo;une des &eacute;tapes les plus importantes de sa carri&egrave;re soit une r&eacute;ussite et se couronne autant que possible par la reprise de l&rsquo;exploitation par un nouvel install&eacute; &raquo;, se f&eacute;licitent les JA. M&ecirc;me satisfecit &agrave; l&rsquo;endroit du diagnostic &agrave; 360&deg; de pr&eacute;-installation, proposition port&eacute;e par leur livre blanc 2022.<h2>&laquo;&nbsp;Tout &ccedil;a pour &ccedil;a&nbsp;&raquo;, selon la CR</h2>De son c&ocirc;t&eacute;, la FNSEA voit dans le Pacte un texte &laquo;&nbsp;utile et n&eacute;cessaire&nbsp;&raquo;, m&ecirc;me s&rsquo;il &laquo;&nbsp;ne donne pas de cap &agrave; l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise, contrairement aux engagements initiaux&nbsp;&raquo; et fait l&rsquo;impasse sur la probl&eacute;matique de comp&eacute;titivit&eacute; &raquo;. Le syndicat tique &eacute;galement sur la cr&eacute;ation d&rsquo;un diagnostic de la sant&eacute; des sols en cas d&rsquo;achat de foncier qui, &laquo;&nbsp;sans p&eacute;rim&egrave;tre pr&eacute;cis et sans &eacute;valuation de co&ucirc;t, risque d&rsquo;aboutir &agrave; la mise en place de nouvelles contraintes normatives &agrave; contre-sens des objectifs de simplification et d&rsquo;attractivit&eacute; poursuivis&nbsp;&raquo;.En mode &laquo;&nbsp;tout &ccedil;a pour &ccedil;a&nbsp;&raquo;, la Coordination rurale d&eacute;plore un texte &laquo;&nbsp;&eacute;dulcor&eacute;&nbsp;&raquo; et l&rsquo;absence de mesures &laquo;&nbsp;bien concr&egrave;tes&nbsp;&raquo; sur le manque de revenu, la p&eacute;nibilit&eacute;, l&rsquo;astreinte, la faiblesse des retraites, autant de th&egrave;mes abord&eacute;s dans une approche &laquo;&nbsp;romanc&eacute;e&nbsp;&raquo;.&nbsp;Le syndicat esp&egrave;re que la s&eacute;curisation juridique et l'acc&eacute;l&eacute;ration des projets de stockage de l'eau ne vont&nbsp;pas demeurer au stade de &laquo;&nbsp;paroles&nbsp;&raquo;, estimant, &agrave; propos du &laquo; choc d&rsquo;attractivit&eacute; &raquo; cens&eacute; r&eacute;concilier le monde agricole et les Fran&ccedil;ais, que &laquo; c&rsquo;est plut&ocirc;t une partie de la soci&eacute;t&eacute; qui en veut aux agriculteurs, &agrave; leurs modes de production, aux bruits et aux odeurs&nbsp;&raquo;.<h2>Le foncier, &laquo;&nbsp;grand absent&nbsp;&raquo;</h2>Pour la conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, le Pacte d'orientation agricole &laquo;&nbsp;accouche d&rsquo;une souris&nbsp;&raquo; en ce qui concerne le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations, pointant &laquo;&nbsp;un grand absent&nbsp;&raquo;&nbsp;: le foncier. &laquo;&nbsp;Il est faux de dire que &laquo; toutes les organisations souhaitaient ne rien toucher sur le foncier &raquo;, d&eacute;nonce la Conf&rsquo;. Au contraire, dans tous les groupes de travail, les participants ont regrett&eacute; que ce sujet soit exclu, tant il est capital. Sur le foncier, la solution n'est pas le portage par des capitaux priv&eacute;s. Au contraire, il est indispensable de r&eacute;guler, r&eacute;partir et faciliter l&rsquo;installation de paysans nombreux. Sinon il ne se produira aucun sursaut pour l&rsquo;installation comme pour la transmission&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/elections-2025-la-conf-redoute-une-atteinte-au-pluralisme-syndical" target="_blank" title="">Elections 2025 : la Conf&rsquo; redoute une atteinte au pluralisme syndical</a>
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En ce qui concerne le guichet unique, la Conf&rsquo; l&rsquo;estime &laquo; vou&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;chec&nbsp;&raquo; s&rsquo;il n&rsquo;est pas accompagn&eacute; d&rsquo;une r&eacute;forme profonde et imm&eacute;diate des Chambres pour &laquo;&nbsp;garantir l&rsquo;accompagnement de la grande diversit&eacute; des projets, des parcours et des profils &agrave; l&rsquo;installation&nbsp;&raquo;. Et de r&eacute;clamer une &eacute;volution du mode de scrutin aux Chambres d'agriculture vers la proportionnelle int&eacute;grale, &laquo;&nbsp;unique garantie du pluralisme&nbsp;&raquo;. Le syndicat d&eacute;nonce &eacute;galement&nbsp;la &laquo;&nbsp;fuite en avant&nbsp;&raquo; inh&eacute;rente au projet d&rsquo;&eacute;riger et de s&eacute;curiser des &laquo;&nbsp;m&eacute;ga-bassines&nbsp;&raquo; et le fait de livrer &laquo;&nbsp;un peu plus l&rsquo;agriculture aux capitaux priv&eacute;s&nbsp;&raquo; via le Bachelor, les experts associ&eacute;s, le GFA d'investissement, la place des &eacute;nerg&eacute;ticiens...De son c&ocirc;t&eacute;, le Modef juge le projet de pacte et de loi &laquo;&nbsp;paralys&eacute; par le lib&eacute;ralisme&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;pas &agrave; la hauteur des enjeux en termes d&rsquo;installation agricole, du renouvellement et du changement climatique&nbsp;&raquo;. Le syndicat voit dans le GFA d&rsquo;investissement une menace pour les Safer et r&eacute;clame &laquo;&nbsp;une v&eacute;ritable politique des structures qui favorise r&eacute;ellement l&rsquo;installation par rapport aux agrandissements&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/installations-et-transitions-un-fonds-de-garantie-de-2-milliards-d-euros" target="_blank" title="">Installations et transitions&nbsp;: un fonds de garantie de 2 milliards d&rsquo;euros</a>
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Du c&ocirc;t&eacute; des organisations paysannes et citoyennes expertes de l&rsquo;accompagnement &agrave; l&rsquo;installation-transmission agricoles (Civam, Fadear, Fnab, Reneta, Terre de liens...), on salue &laquo;&nbsp;l&rsquo;am&eacute;lioration de la structuration du parcours, qui reconna&icirc;t officiellement la place de l'&eacute;mergence de projet, comme une phase officielle des parcours&nbsp;&raquo;, ainsi que la r&eacute;vision les r&egrave;gles de priorit&eacute; en faveur des surfaces des pratiques agricoles &eacute;cologiques et de l&rsquo;agriculture biologique.En revanche, elles se montrent beaucoup plus critiques &agrave; l&rsquo;&eacute;gard de France services agriculture, &laquo;&nbsp;monopolis&eacute;&nbsp;&raquo; par les Chambres d&rsquo;agriculture, redoutant que la diversit&eacute; des structures et le pluralisme dans le pilotage des instances et dans l&rsquo;animation du parcours ne soient ni inscrits&nbsp;dans le projet de loi, ni concr&egrave;tement garantis&nbsp;par le pacte.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/portage-foncier-enjeux-faiblesses-et-recommandations" target="_blank" title="">Portage foncier : enjeux, faiblesses et recommandations</a>
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Terre de liens s&rsquo;inqui&egrave;te en particulier de la cr&eacute;ation du GFA d'investissement, qui &laquo;&nbsp;ne r&eacute;pond pas aux difficult&eacute;s d&rsquo;installation agricole&nbsp;&raquo; mais qui &laquo;&nbsp;accentue la financiarisation du foncier agricole&nbsp;&raquo; en mettant l&rsquo;accent sur &laquo; l'attractivit&eacute; pour des investisseurs&nbsp;&raquo;. En ce qui concerne le portage foncier, le mouvement estime que l&rsquo;Etat doit encourager le d&eacute;veloppement des structures s&rsquo;en r&eacute;clamant tout en orientant leur action vers les besoins de la soci&eacute;t&eacute; : la pr&eacute;servation des ressources naturelles et la souverainet&eacute; alimentaire. &laquo;&nbsp;Terre de Liens demande au gouvernement de veiller &agrave; ce que les fonds ou garanties publiques mobilis&eacute;es pour les dispositifs de portage foncier visent l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral et non l&rsquo;enrichissement des investisseurs priv&eacute;s, que ce soit pour le Fonds entrepreneurs du vivant ou le GFAI&nbsp;&raquo;.

Si les JA se montrent enthousiastes à l’endroit d’un projet qui les concerne au premier chef, d’autres organisations sont davantage critiques, notamment sur la question foncière et le pluralisme prétendu et dévolu au guichet unique de France services agriculture.

Pacte d’orientation pour le renouvellement des générations : les réactions de parties prenantes

Perspectives Agricoles : &Agrave; qui s&rsquo;adressent les Journ&eacute;es de l&rsquo;Innovation ? &Eacute;lodie Gagliardi : Entre fin janvier et mi-f&eacute;vrier 2024, Arvalis organise une s&eacute;rie de colloques r&eacute;gionalis&eacute;s &agrave; la th&eacute;matique commune, mais aux contenus adapt&eacute;s au contexte p&eacute;doclimatique et aux grandes cultures de chaque r&eacute;gion qui les accueille (carte). Ces rendez-vous incontournables se d&eacute;roulent en salle et permettront des &eacute;changes tout au long de la journ&eacute;e avec les intervenants lors des pr&eacute;sentations, des s&eacute;ances de questions/r&eacute;ponses ou encore des tables rondes. Anim&eacute;es par les &eacute;quipes d&rsquo;Arvalis, les &laquo;&nbsp;Journ&eacute;es de l&rsquo;Innovation &raquo; s&rsquo;adressent aux agriculteurs, aux techniciens ainsi qu&rsquo;aux acteurs des fili&egrave;res &laquo; grandes cultures &raquo; de la r&eacute;gion d&rsquo;accueil. Ces colloques abordent des th&eacute;matiques innovantes et prospectives, et s&rsquo;int&eacute;ressent aux nouveaux modes de production et aux enjeux de demain.P. A. : Pourquoi avoir choisi le th&egrave;me de la fertilit&eacute; des sols ? &Eacute;. G. : Le sujet est ressorti des attentes du monde agricole. Les agriculteurs sont confront&eacute;s &agrave; des contraintes croissantes&nbsp;: impasses techniques, al&eacute;as climatiques et &eacute;conomiques, hausse du prix des intrants (voire &agrave; leur indisponibilit&eacute;), acc&egrave;s &agrave; la ressource en eau difficile&hellip; Ils sont &agrave; la recherche d&rsquo;alternatives agronomiques o&ugrave; le sol et l&rsquo;enracinement des cultures jouent un r&ocirc;le-cl&eacute;. Les probl&eacute;matiques li&eacute;es &agrave; la fertilit&eacute; des sols varient avec la r&eacute;gion de production. Dans les Hauts-de-France, par exemple, les sols offrent de hauts niveaux de productivit&eacute;, mais les syst&egrave;mes de production et les al&eacute;as climatiques peuvent &ecirc;tre contraignants, avec des probl&eacute;matiques de tassement, d&rsquo;&eacute;rosion, de baisse de mati&egrave;re organique ou encore de ph&eacute;nom&egrave;nes d&rsquo;hydromorphie. Dans cette r&eacute;gion o&ugrave; les surfaces en lin et en pomme de terre sont en hausse, la pr&eacute;paration et la qualit&eacute; des sols pour ces cultures sensibles rev&ecirc;tent une importance particuli&egrave;re.P. A. : Quels seront les sujets plus sp&eacute;cifiquement abord&eacute;s lors de ces Journ&eacute;es ? &Eacute;. G. : Cela d&eacute;pend de la r&eacute;gion d&rsquo;accueil. En Hauts-de-France, trois journ&eacute;es sont pr&eacute;vues, une pour chacune des principales fili&egrave;res de la r&eacute;gion : c&eacute;r&eacute;ales, lin et pomme de terre. Mais dans tous les colloques, une session approfondira la notion de fertilit&eacute; des sols et la mani&egrave;re de la mesurer en d&eacute;taillant les indicateurs et les r&eacute;f&eacute;rentiels utilis&eacute;s. Un focus sur l&rsquo;activit&eacute; biologique des sols sera fait dans certains colloques. La probl&eacute;matique de pr&eacute;servation de la structure de sols pour conserver son potentiel de production sera &eacute;galement abord&eacute;e. Enfin, les leviers qui permettent de pr&eacute;server et d&rsquo;am&eacute;liorer la fertilit&eacute; sur un territoire donn&eacute; seront d&eacute;taill&eacute;s, avec des t&eacute;moignages de partenaires techniques et d&rsquo;agriculteurs. Dans le Nord, on abordera notamment la structure des sols, le r&ocirc;le des couverts, ou encore les alternatives pour r&eacute;duire la d&eacute;pendance aux engrais min&eacute;raux.

A l'occasion des « Journées de l’Innovation 2024 », huit colloques feront un point complet et régionalisé sur un sujet phare : la fertilité des sols. Ingénieure régionale d’Arvalis pour les Hauts-de-France, Élodie Gagliardi en présente les enjeux.

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