Le nombre de robots bondit de 85% en 5 ans

C’est l’estimation produite par l’Observatoire des usages du numérique en agriculture, qui évalue à 600 le nombre de robots en usage en cultures et à 18.000 en élevage.

600 robots en activité en 2023 contre 100 en 2018 en production végétale, 18.000 contre 10.000 en production animale : tel est le recensement opéré par la chaire AgroTIC (Institut Agro Montpellier, Bordeaux Sciences Agro) dans son Observatoire des usages du numérique en agriculture. Des chiffres qui actent une hausse de 85% du nombre de systèmes autonomes en service en l’espace de cinq ans.

Elevage : un marché mâture

Sans surprise, les robots dédiés à l’élevage sont surreprésentés dans le paysage, à la faveur des robots de traite, dont les premiers exemplaires ont été commercialisés en 1995 par Lely. 14.000 robots de traite sont recensés en France, ce qui représente 75% de l’effectif global des robots et 77% des robots dédiés à l’élevage. Dans ce secteur, ils précèdent les racleurs et aspirateurs de lisier (2800 unités), les robots d’alimentation et repousse fourrage bovins (1000 unités), les robots d’alimentation et de nettoyage dédiés aux porcins (200 unités) et enfin les robots de désinfection, d’aération des litières et de gestion des pontes des aviculteurs (100 unités).

Cultures : un marché émergent

Dans le secteur végétal, l’irruption du robot est beaucoup récente. Deux chiffres peuvent en témoigner : en 2018, cinq modèles étaient disponibles sur le marché contre 25 en 2023, selon l’Observatoire. La viticulture et le maraichage se partagent l’essentiel des usages, avec respectivement 47% (280 unités) et 42% (250 unités) des robots en activités, dédiés au désherbage et au travail du sol, ainsi qu’au semis s’agissant des légumes. L’Observatoire recense 40 robots à usages mixte (travail du sol, désherbage, pulvérisation) en cultures spécialisées et 15 robots en grandes cultures, pour des tâches de désherbage, de binage et de collecte d’informations. La manutention mobilise 10 robots.