Travail saisonnier agricole: Le Maire souhaite compenser la fin de l'exonération des charges

Le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, s'est engagé jeudi à proposer aux exploitations agricoles touchées par la suppression de l'exonération des charges pour l'emploi de travailleurs occasionnels des "solutions concrètes" afin de compenser la fin de ce dispositif et sauvegarder leur compétitivité.

"Je reste convaincu que nous devons apporter aux travailleurs occasionnels et à toutes les exploitations qui en embauchent régulièrement des solutions concrètes, tout simplement pour être compétitif et garder des exploitations qui soient performantes", a déclaré M. Le Maire lors d'un point presse commun avec son collègue de l'Agriculture, Stéphane Travert. 

Interrogé sur le fait qu'il avait lui-même mis en place cette exonération lorsqu'il était ministre de l'Agriculture (2009-2012), M. Le Maire a répondu que "les dispositifs passent, les problèmes restent". "J'ai mis en place il y a quelques années ce dispositif pour répondre à un problème qui reste entier, c'est celui du coût du travail pour les travailleurs occasionnels, en particulier dans la viticulture ou le maraîchage".

Groupes de travail

"Aujourd'hui, si vous faites pousser des asperges d'un côté du Rhin ou de l'autre, vous allez être confrontés à un problème de coût du travail et quelque soit la qualité des asperges alsaciennes -qui sont exceptionnellement bonnes-, si le coût du travail pour les ramasser est trop élevé, vous n'arriverez pas à les vendre", a souligné M. Le Maire. "Donc, il faut traiter ce problème et je reste convaincu, comme Stéphane Travert, que nous devons apporter une solution concrète à la question des travailleurs occasionnels pour le maraîchage, pour l'arboriculture et pour la viticulture. Si ce n'est pas le TODE (travailleur occasionnel/demandeur d'emploi, NDLR), il va falloir que ce soit autre choses, donc il faut qu'on y travaille ensemble", a-t-il insisté. "Le Premier ministre nous a demandé de réunir des groupes de travail avec les organisations syndicales, mais aussi avec les filières pour pouvoir trouver des outils qui permettront de répondre aux inquiétudes", a indiqué pour sa part Stéphane Travert.