Après Covid : améliorer les politiques des systèmes alimentaires mondiaux

Pour l’OCDE, la pandémie a profondément dégradé les systèmes alimentaires de par le monde. Il faut donc les parfaire pour assurer un accès sécurisé et sain à l’alimentation.

Les systèmes et les politiques de production alimentaire sont rudement secoués et questionnés par la pandémie. Ils ont été particulièrement fragilisés dans diverses parties du monde et dans certaines catégories de population. Tout cela sur fonds d’une démographie mondiale qui pourrait atteindre 10 milliards de personnes d’ici le milieu du siècle.

Il convient de rappeler que 2 milliards de personnes sur la planète n’ont pas régulièrement accès de façon suffisante et sécurisée à une alimentation satisfaisante en termes nutritifs. Un nombre à peu près équivalent de personnes est en surpoids ou obèse. De plus, 570 millions d’exploitations dans le monde sont des fermes servant de moyen de subsistance à ceux qui y travaillent.

Cohérence et coordination

Plus que jamais, la véritable question est de savoir comment concilier l’acte de produire et de donner accès à l’alimentation (agriculture), faire en sorte que ce qui est produit est sain et de qualité (santé) et soit supportable en termes d’utilisation des ressources naturelles (environnement). Sur ce dernier sujet, l’OCDE avance « qu’environ 80 % de toutes les espèces d’oiseaux et de mammifères terrestres menacées sont en danger en raison de la perte d’habitat due à l’expansion agricole » et que « la production alimentaire (y compris les activités de pré-production et de post-production) représente 21 à 37 % des émissions de gaz à effet de serre anthropiques ».

Ce triple défi doit faire l’objet d’une attention particulière de la part des gouvernements pour produire des politiques plus cohérentes et mieux coordonnées en matière de systèmes alimentaires. Et surtout, il convient d’interconnecter et de confronter les politiques, mises en œuvre jusqu’à maintenant isolément les unes des autres, liées à l’agriculture, à la santé et à l’environnement en se fondant sur une connaissance approfondie et partagée des données.

C’est ce qu’explique l’OCDE dans son nouveau rapport, intitulé « Élaborer de meilleures politiques pour les systèmes alimentaires » et rendu publique le 27 janvier.