Arrêté phyto - non au retour de la carte IGN

La FDSEA de Vendée appelle à une participation massive des agriculteurs à la consultation du public relative à l’arrêté phyto, pour éviter la réintroduction de la carte IGN.

A la suite d’une requête d’associations environnementales, le tribunal administratif de Nantes a demandé au préfet de Vendée de modifier l’arrêté départemental du 4 mai 2017 relatif à l’interdiction de l’application de produits phytopharmaceutiques à proximité des milieux aquatiques.

Un nouveau projet d’arrêté a donc été établi par l’administration et mis en consultation pour trois semaines, qui met en péril tout le travail réalisé par les vendéens sur la question des cours d’eau.


Rappel des enjeux

L’arrêté en question définit les points d’eau auprès desquels les traitements phyto sont interdits et où il faut respecter une ZNT. Depuis 2017, les points d’eau concernés sont ceux répertoriés sur la carte cours d’eau « loi biodiversité » de Vendée en cours de construction depuis 4 ans grâce à un travail colossal de réunions et d’expertises terrain. Or le juge a demandé au préfet de réintroduire comme référence de points d’eau les linéaires en traits bleus pleins et pointillés présents sur la carte IGN.

« Cette décision est inadmissible ! » fulmine Eric Coutand, responsable syndical à la FDSEA de Vendée. « Depuis quatre ans, nous avions obtenu la mise en place d’une carte cohérente avec les réalités du terrain et unique à toutes les réglementations (phytosanitaire, IOTA, PAC, Directive Nitrates) pour simplifier le travail des exploitants et assurer la protection des milieux aquatiques. La carte IGN est bourrée d’erreurs et d’incohérences. Nous l’étudions déjà lors des expertises. Une nouvelle fois à cause de FNE nos référentiels vont se complexifier ! »

La consultation comme dernier recours

En décembre, FDSEA, JA et chambre d’agriculture de Vendée ont dénoncé ce jugement dans un courrier envoyé à la DDTM. Philippe Ducept, responsable environnement à la FDSEA de Vendée témoigne : « Nos arguments sont nombreux et solides malheureusement l’administration ne nous a pas entendu ni répondu. Nous n’allons pas en rester là et nous allons établir une stratégie avec la chambre et les JA. »

« Mais à ce stade il est essentiel que tous les agriculteurs vendéens prennent quelques minutes pour répondre à la consultation. » poursuit Philippe Ducept. « Nous sommes tous concernés, que l’on soit agriculteur dans le marais ou le bocage, éleveurs ou céréaliers… Les règles sont déjà suffisamment compliquées pour qu’elles ne se basent pas sur des référentiels complexes et faux… Les avis recueillis pèseront dans la balance lors de la décision finale. Montrons donc à l’administration notre force de terrain ! »

==> Pour participer, il suffit d’envoyer un mail à l’adresse pref-participationdupublic@vendee.gouv.fr en expliquant sa profession, son point de vue sur le sujet et les conséquences d’une telle décision sur son métier. La consultation est ouverte du 12 janvier au 2 février 2021.