Betteraves : beaucoup de feuilles mais peu de sucre

Les derniers prélèvements réalisés par la Confédération Générale des planteurs de betteraves (CGB) révèlent une quantité de sucre inférieure de 8% en moyenne par rapport à la moyenne 2015-2019 sur l’ensemble de la France betteravière. Une situation qui contraste avec la présence d’un bouquet foliaire nettement plus important que la normale.

« Malgré des températures et des précipitations globalement favorables aux betteraves, l’important déficit d’ensoleillement n’a pas permis un développement optimal de la racine et de la concentration en sucre jusqu’à présent », estime la CGB dans un communiqué de presse. L’ensoleillement a en effet été globalement déficitaire sur la France, tant au mois de juillet qu’au mois d’août.

Le développement des betteraves a aussi été limité par la présence de cercosporiose sur une large partie du territoire, les dégâts liés au gel, les quelques situations de jaunisse dans le sud de Paris ou encore les problèmes sanitaires.

« Si le sucre n’est pas encore là, l’usine à « photosynthèse » est en place pour permettre la poursuite de la croissance du pivot et la concentration en sucre, indique Franck Sander, président de la CGB. Mais nous avons encore besoin de soleil et donc que les débuts de campagne soient les plus tardifs possibles pour permettre l’expression de ce potentiel agronomique. C’est capital pour les betteraviers, c’est également capital pour la filière dans son ensemble alors que les prix du sucre connaissent une dynamique très positive. »