Bio : des écarts de rendement compris entre -28% et -57% en grandes cultures

C’est la fourchette ressortant d’une enquête d’Agreste portant sur la moisson 2022. Les écarts entre bio et conventionnel sont stables dans le temps, plus importants en cultures d’hiver, et plus ou moins marqués selon la région.

-57% pour le blé tendre, -47% pour l’orge d’hiver, -46% pour les orges de printemps, -37% pour le triticale, -35% pour le maïs grain non irrigué, -31% pour le maïs grain irrigué et pour le soja et -28% pour le tournesol : tels sont les écarts de rendement enregistrés entre les conduites bio et conventionnelles, selon une enquête d’Agreste, la statistique agricole, relative à l’année 2022. Où l’on constate que les cultures d’hiver, au cycle végétatif plus long, sont davantage pénalisées que les cultures de printemps.

Ecarts relatifs de rendement pour les principales grandes cultures entre AB et conventionnel, par culture en 2022 (Source Agreste)
Ecarts relatifs de rendement pour les principales grandes cultures entre AB et conventionnel, par culture en 2022 (Source Agreste)

Faibles variations inter-annuelles

Sur les cinq dernières années, la hiérarchie des écarts de rendements entre grandes cultures est stable. Le blé tendre demeure la culture où l’écart entre le bio et le conventionnel est le plus grand, et le soja celle où il est le plus faible, excepté en 2022. Et sur les trois dernières années, les écarts de rendement entre les deux modes de conduite demeurent très similaires pour chaque espèce.

Ecarts de rendement entre AB et conventionnel pour le blé tendre et le tournesol par région en 2022 (Source Agreste)
Ecarts de rendement entre AB et conventionnel pour le blé tendre et le tournesol par région en 2022 (Source Agreste)

Des différences entre régions

A l’échelle des régions, les différences entre les deux modes de conduite sont plus marquées, Agreste l’expliquant par la prééminence des cultures bio au Sud, où les niveaux de rendements sont moins élevés pour la quasi-totalité des cultures alors que les cultures conventionnelles sont majoritairement situées dans le Nord, où les rendements sont en général plus élevés. En Occitanie, la part du bio dans les surfaces de grandes cultures est ainsi supérieure de 8,2 points à celle observée nationalement. A contrario, cette part est inférieure de 3,1 points dans les Hauts-de-France.