Bovin boucherie : Tri plus sévère dans les vaches maigres

[Bovin boucherie : analyse commerciale sem 38-2021]

Bovins races allaitantes : Au niveau commercial, le marché est à l’équilibre avec des abatteurs qui enregistrent moins de commandes sur cette fin de mois, mais qui doivent composer avec des disponibilités contenues. Au regard de l’évolution importante des coûts de production, toute pression sur les prix serait ressentie comme une agression par les éleveurs. Au regard de l’évolution croissante des prix, de plus en plus d’enseignes ou d’abattoirs signent des contrats de partenariat pour s’assurer des volumes tout en ayant une image respectueuse des éleveurs. L’équilibre offre/demande permet de tenir les prix dans le domaine des bonnes femelles Blondes d’Aquitaine lourdes, Parthenaises, Limousines, Aubracs ou Charolaises de qualité bouchère. La demande se replie dans les jeunes vaches Charolaises lourdes et viandées, mais les tarifs se maintiennent. Peu de changement également dans le domaine des allaitantes de choix secondaire (vaches R) correctement finies. Certains abatteurs cherchent en revanche à mettre la pression sur les animaux de moindre conformation ou en manque de finition.

Réformes laitières – Les industriels couvrent leurs besoins avec plus de facilité avec des commandes en repli sur une fin septembre impactée par les promotions de viande porcines, les foires aux vins, mais surtout par l’accroissement du niveau des dépenses courantes. Les éleveurs ne sont pourtant pas pressés de mettre leurs animaux à la réforme au regard des retards pris dans la production laitière. Le commerce est plus calme avec des tarifs stables dans les bonnes Holsteins, Normandes ou Montbéliardes. La tendance est baissière dans les laitières P 2 ou 1 d’engraissement, avec un tri plus sévère dans les abattoirs.

Jeunes bovins – Le marché reste porté par le déséquilibre offre/demande. Les enlèvements ont une semaine et demie d’avance dans les ateliers, avec des tarifs qui ne cessent de progresser partout en Europe, mais qui ne correspondent toujours pas aux coûts de production.

Avis d’expert :

Bovins races allaitantes : La demande sera en repli dans les Charolaises mais les tarifs devraient se maintenir.

Bovins races laitières : Les bonnes laitières vont se maintenir, mais les industriels vont faire pression sur les P1 et P2 légères.

Jeunes bovins : Les transactions resteront facilitées par la modestie de l’offre avec des tarifs fermes.