Bovin : conjoncture sem 48-2020

Top départ pour les concours de Noël

En cette période de préparation des fêtes de fin d’année, les amateurs de bonne viande ont le regard tourné vers les concours d’animaux de boucherie. Le top des bœufs et des femelles de race à viande va se confronter sous l’oeil de jury de professionnel. La richesse de la France, c’est sa grande diversité de race. Il y en aura pour tout le monde de l’Aubrac à la Parthenaise, de la Limousine à la Charolaise en passant par la Rouge des prés, la Blanc bleu ou les croisées. Les amateurs de bonne viande auront le choix avec des magasins et des bouchers qui auront à cœur de mettre en avant la championne locale. Ces animaux seront abattus 3 semaines avant Noël pour assurer une bonne maturation de la viande afin qu’elle exprime toute sa tendreté. De nombreux opérateurs ont compris l’intérêt de la communication notamment en cette période fortement secouée par le confinement liée à la pandémie de covid-19.

L’animation commerciale sur les premiers concours qui se sont déroulés est assez calme, car les acheteurs n’ont pas encore reçu toutes les commandes de magasins. Les vendeurs ont peu de pouvoir de négociation quand un acheteur semble intéressé par leurs animaux. Le relationnel joue un rôle très important. Sur le concours de Cholet, la participation des artisans bouchers a permis d’éclairer la vente des premiers prix. Cela a permis un écoulement assez complet avec une vente qui s’est déroulée sur la longueur. Quant aux tarifs pratiqués, rien d’extraordinaire, mais ils restent très convenables et comparables à ceux de l’an passé. Les engraisseurs et éleveurs font quant à eux remonter la hausse des coûts de production et des aliments.

Malgré la morosité engendrée par le confinement, les consommateurs sont revenus à de l’approvisionnement plus local. Ils ont le pouvoir de redonner espoir aux éleveurs dans leurs actes d’achats, mais également dans la pression qu’ils peuvent mettre sur les acteurs intermédiaires pour une juste valorisation des produits.

L’ouverture des commerces ce week-end va donner le top départ pour les achats de Noël, alors que le Black Friday est repoussé au 4 décembre. Les sommes qui vont être dépensées seront une nouvelle fois conséquentes, mais essentiellement orientées vers les cadeaux qui seront mis aux pieds des sapins. En revanche, les ventes alimentaires souffrent et la viande en premier, avec de grosses difficultés à écouler les pièces nobles. La non-réouverture des restaurants et des stations de sports d’hiver est un nouveau coup dur, non seulement pour ces professionnels, mais également pour une gamme de produits qui manque de débouché.