Bovin de boucherie : analyse commerciale sem 44-2020

Les aloyaux de nouveau en stock

Bovins races allaitantes : Sur les marchés, les transactions sont très calmes avec une demande de plus en plus ciblée. L’activité reste convenable de la part de la boucherie traditionnelle, mais le recul des ventes dans les pièces nobles est très marqué en direction de la restauration, avec de gros reports de stock sur Rungis. La rémunération des viandes haut de gamme ou label reste relativement stable avec souvent des partenariats de longue date avec les éleveurs, mais les volumes commercialisés sont à la baisse. Les tarifs se maintiennent, mais dans un commerce sans entrain dans les femelles Blondes d’Aquitaine, Parthenaises, Limousines, Aubracs ou Charolaises de qualité bouchère. Les semis de blés ont peu d’impact sur le commerce au regard des faibles besoins. La politique commerciale des grands groupes permet d’éviter un effondrement du marché même si toutes les Charolaises R= commercialisées sont loin d’être rémunérées à 4€ dans les campagnes. Les animaux de moindre conformation, maigres ou trop âgés sont entraînés à la baisse.

Réformes laitières – Le marché est à l’équilibre avec des opérateurs rassurés par le maintien de la restauration scolaire. Les ventes en direction des ménages se sont renforcées depuis l’annonce du reconfinement. On retrouve un peu le scénario du confinement de mars. Les tarifs se maintiennent dans les bonnes vaches Prim’Holsteins, Normandes ou Montbéliardes viandées. Les tarifs ont en revanche perdu de 0,25 à 0,50€/kg de carcasse en un mois dans l’entrée de gamme avec de nombreuses vaches en manque de viande et de finition. Les taureaux de réformes sont stables.

Jeunes bovins – Le reconfinement des populations en Italie a de nouveau un impact sur nos expéditions. Les abatteurs ont réduit leur activité JB. Le climat commercial reste tendu avec une concurrence espagnole très forte avec coûts de revient moins élevés qu’en France. Les cours sont stables dans les Charolais ou Limousins de poids convenables. Les très lourds restent pénalisés. Les JB R travaillés pour le marché intérieur demeurent faiblement valorisés. Dans les Blonds d’Aquitaine rajeunis, les tarifs se tiennent, mais le placement est plus compliqué dans les lourds.

Avis d’expert :

Bovins races allaitantes : La demande va se tasser dans les allaitantes.  

Bovins races laitières : Le commerce devrait se tenir dans les réformes laitières.

Jeunes bovins : Les industriels sont réduire leur niveau d’abattage, mais les tarifs devraient se tenir.