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Bovins viande – Les tarifs restent soutenus dans les femelles de race à viande.
Bovins de boucherie – L’animation commerciale fait face à un recul de la demande, impactée par le coup de chaleur de cette semaine et par la revalorisation des prix sur les étals à une période charnière déjà peu favorable. Les Français achètent moins de viande dans les magasins ou les boucheries sur la seconde moitié de juin et début juillet. En revanche, au restaurant, la viande bovine reste prisée, même si elle n’est pas toujours française. Les industriels constatent déjà un recul de la demande en viande hachée fraîche avec la fermeture programmée des restaurants scolaires qui travaillent avec du VBF (loi Egalim oblige).
L’activité commerciale sur les marchés est un peu contradictoire. Les bonnes femelles de qualité bouchère se tiennent bien alors que les ventes en boucherie reculent dans la boucherie traditionnelle notamment sur Paris. Une des raisons à cette tendance est le recul de la production avec des engraisseurs qui ont sérieusement réduit leur activité sur ces gammes de marchandise, face à la flambée des coûts de production, du prix du maigre et de l’absence d’évolution des prix de la viande au moment où les coûts ont bondi. Les hausses sont arrivées à contretemps, mais la production n’est plus là. Les tarifs restent très fermes dans les femelles Parthenaises ou Blondes d’Aquitaine, Limousines, Charolaises, Aubrac ou croisées de qualité bouchère. Le marché reste également déficitaire dans les allaitantes de milieux de gamme R de conformation. Les sorties d’animaux des herbages ne sont pas trop impactées pour le moment par le temps sec (sauf pour les régions les plus impactées).
Réformes laitières – Les disponibilités ne sont pas très abondantes, mais les industriels couvrent néanmoins une demande en repli sur la fin juin. Les herbagers sortent leurs animaux pour profiter des tarifs très avantageux, après une belle prise de poids. Néanmoins, de nombreux éleveurs ne finissent toujours pas leurs animaux qui partent directement après la dernière traite (notamment en robotisation) avec de nombreuses P2 dans les abattoirs. Les tarifs tendent à se stabiliser dans les vaches Prim’Holsteins, Normandes et Montbéliardes. Cette tendance au maintien des prix est également observée chez nos voisins européens.
Jeunes bovins – Le marché du JB est inchangé, avec des tarifs maîtrisés par les gros opérateurs. Les expéditions vers le marché allemand de JB charolais sont stables, alors que le marché italien attend l’ouverture de la saison estivale. Le marché français est un peu plus calme à cette période de l’année, avec des attentes pour une demande renforcée au cœur de l’été. Les tarifs se maintiennent, même s’ils sont en retrait par rapport à nos voisins européens.
Avis d’expert :
Bovins de races à viande : Les sorties vont se renforcer avec la sécheresse et le coup de chaleur, pour une demande qui va se tasser. Les tarifs seront stables dans les femelles de race à viande.
Bovins de races laitières : Les industriels vont maintenir la pression pour contenir la fermeté des prix dans un contexte peu favorable pour la consommation.
Jeunes bovins : La faiblesse de l’offre sera favorable à une remontée des prix.