« C’est en restant solidaire qu’on sera plus fort »

Secrétaire général adjoint du coutançais, du granvillais et de pays sourdin au sein de la FDSEA de la Manche, Alain Blouet souhaite que les agriculteurs se mobilisent sur des sujets tels que l’urbanisme pour faire entendre la voix de la profession.

Aller relever des prix dans des supermarchés, Alain Blouet, secrétaire général adjoint de la FDSEA de la Manche, l’a fait en avril. Il n’est pas à sa première action, lui qui est engagé syndicalement depuis plusieurs décennies. Il a débuté chez les Jeunes agriculteurs avant de rejoindre la FDSEA de la Manche, notamment comme responsable structure à Cerisy-la-Salle, et aujourd’hui secrétaire général adjoint sur les communautés de communes de Coutances Mer et Bocage (CMB), Granville Terre et Mer (GTM) et Villedieu intercom.

Se mobiliser sur différents dossiers

Installé depuis 1987 à Notre-Dame-de-Cenilly, rejoint par sa femme, Julie, onze ans après, il est à la tête d’une exploitation laitière (71 ha, 1 250 000 l de lait) et avicole (5 823 poules pondeuses en Label rouge). Alors, les combats syndicaux ne manquent pas. « Il y a toujours de quoi remonter », assure Alain Blouet. « Le lait est le nerf de la guerre », poursuit-il. Et ce n’est pas le seul dossier sur lequel il souhaite que les agriculteurs se bougent. « Il nous faut avoir un œil sur le PLUI par exemple parce que c’est l’agriculture qui entretient la nature. Il y a également les zones vulnérables. 61 nouvelles communes sont impactées partiellement ou en totalité par les mesures qui en découlent. C’est sans compter sur la réforme de la PAC, la loi Egalim à faire évoluer… », précise le responsable agricole.

Toujours se justifier

Il souhaite d’un côté que ses collègues se mobilisent davantage et que le consommateur soutienne le monde agricole dans des gestes d’achat, dans les échanges… « Nous avons trop de contraintes administratives. Et ce n’est pas toujours facile de se faire comprendre », indique Alain Blouet. Il fait allusion entre autres aux pesticides ou encore aux haies. « Il y a une explication quand on pulvérise à certains moments de la journée. On ne se cache pas la nuit. L’hydrométrie est importante », note-t-il. Au sujet des haies, il explique avoir replanté, là aussi dans les règles », poursuit-il, tout en dénonçant le fait de devoir toujours se justifier. Alors, il reste convaincu que « c’est en restant solidaire qu’on sera plus fort », conclut-il. Un message qu’il porte avec les référents territoriaux, notamment Patrick Lenoël sur la communauté de communes de Coutances Mer et Bocage.