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Cadran de Châteaumeillant : les PCR en direct de la bouverie
Pour assurer les ventes et maintenir le bon fonctionnement du marché, il « est nécessaire que l’outil s’adapte à la situation sanitaire », le souligne Charles Duchier, président du marché. Pour cela, un dépistage FCO et MHE est effectué sur place, avant le départ des bêtes vers l’export notamment, soulageant ainsi les éleveurs de cette tâche.
Porté par un groupe d’éleveurs souhaitant répondre à une attente locale, le marché au Cadran de Châteaumeillant a ouvert ses portes en 1999 et est toujours géré par un groupe d’éleveurs soutenus au quotidien par une équipe de choc (secrétaires, commerciaux, chef des ventes et 10 à 12 bouviers). « On fait partie des marchés qui n’ont pas augmenté les frais de marché. Sur un animal qui va être vendu sur le marché, nous prélevons à peu près 2 % de frais de marché, dont 0,75 % payé par l’acheteur et le reste par l’apporteur. Cela nous permet de faire fonctionner le marché. Autre particularité à laquelle nous tenons, c’est le règlement comptant. C’est-à- dire que l’apporteur repart avec son chèque une fois sa ou ses bêtes vendues », détaillait Charles Duchier, président du marché au Cadran, lors de la journée régionale bovine du 16 septembre.
DÉPISTAGE EN DIRECT MHE ET FCO
Outre les prélèvements de frais de marché, le Cadran prélève depuis peu des frais de dépistage. En effet, le marché a mis en place les dépistages pour la MHE, la FCO, et les deux selon la destination de l’animal. « Notre vétérinaire sanitaire du marché vient sur site et dépiste les animaux avant leur départ. Pour pouvoir exporter nos animaux, il faut répondre aux normes sanitaires, par conséquent nous adaptons notre outil à la situation au fur et à mesure, développe Charles Duchier. Notre cœur de marché c’est l’exportation, aussi bien en broutard qu’en laitonne, pour l’Italie, l’Espagne et parfois le Maroc, comme c’est le cas ce matin ». Ce 16 septembre, 470 prises de sang ont été réalisées en 6 heures de marché. En cas de cas positif, c’est à l’acheteur de replacer ou commercialiser l’animal, « en aucun cas l’animal revient chez son apporteur », assure le cadran.
Ce nouveau service facilite la vie des éleveurs. A défaut, ils auraient été contraints de réaliser les prises de sang plusieurs jours avant le marché, pour avoir le résultat le lundi, jour du marché. « Là, on effectue la prise de sang dans la bouverie, au niveau du nouveau parc de contention. Il est adapté pour piquer les animaux. La navette part en fin de matinée et on a les premiers résultats en début d’après-midi. Ça permet aux acheteurs des bêtes de charger les camions avec les résultats en main », poursuit-il.
Le fait de pratiquer les prises de sang sur place facilite aussi la vie des agents administratifs. En effet, lorsque les tests étaient réalisés en ferme, les apporteurs venaient au marché avec une multitude de bons, de papiers où tous les numéros étaient écrits à la main, « souvent pas lisibles ou avec des erreurs ». « C’était une usine à gaz » et demandait un gros travail de saisie et de vérifications pour les secrétaires. Désormais, depuis que le Cadran réalise cette prestation, tout est saisi informatiquement en direct, « ce qui est bien plus confortable pour tout le monde », reconnait Charles Duchier.
DIVERS CANAUX DE VENTES
Maintenir les effectifs, tant en bovin qu’en ovin, est un enjeu de taille pour les marchés tels que le Cadran de Châteaumeillant. « Ce n’est pas toujours facile, avoue le président. Mais si on y arrive c’est que l’on n’est pas mauvais au niveau commercial et qu’apporteurs et acheteurs s’y retrouvent ». Depuis quelques années, le Cadran a mis en place un système de ventes à distance. Les commerciaux vont dans les fermes filmer un lot d’animaux, les animaux sont pesés et le film est diffusé lors de la vente. « Ça existe depuis une dizaine d’années et ça a vraiment mordu ces dernières années. Les éleveurs ne pouvant pas se rendre au Cadran pour X ou Y raison peuvent ainsi vendre leurs bêtes, ce qui représente 1 000 à 1 500 bêtes par an », précise le président.
Autre méthode de vente : les ventes en ligne où l’acheteur peut se connecter à distance à la vente et enchérir en direct, en même temps que les acheteurs présents au Cadran. « Toutes ces méthodes de ventes respectent l’anonymat tant de l’apporteur que de l’acheteur. On tient aussi à la liberté et la transparence du commerce. Si le prix de vente ne convient pas à l’apporteur, il peut refuser l’offre faite », souligne Charles Duchier.