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 <figcaption>Comment les agriculteurs r&eacute;agissent-ils face &agrave; la complexit&eacute; du march&eacute; des grains ?</figcaption>
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Avec des prix rémunérateurs, des marchés volatils et une situation de plus en plus complexe sur le marché des grains, les agriculteurs sont avides d’expertise et d’accompagnement pour leur commercialisation, constate Sébastien Poncelet, directeur de Captain Farmer, une application d’aide à la décision pour la vente. Interview.

Comment les agriculteurs réagissent-ils face à la complexité du marché des grains ?

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Depuis le milieu des ann&eacute;es 2000, avec l'arriv&eacute;e de la volatilit&eacute;, la commercialisation est devenu l'enjeu &eacute;conomique premier&nbsp;des exploitations c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res.&nbsp;D'apr&egrave;s S&eacute;bastien Poncelet, directeur de Captain Farmer, 50% des grains sont commercialis&eacute;s directement par les c&eacute;r&eacute;aliers. Pour accompagner les exploitants, la start-up interne du groupe Agritel Captain Farmer ambitionne de cr&eacute;er une &laquo;&nbsp;nouvelle approche du conseil en commercialisation&nbsp;(...) en simplifiant la prise de d&eacute;cision sur les march&eacute;s&nbsp;&raquo;&nbsp;a d&eacute;clar&eacute; S&eacute;bastien Poncelet lors d'une conf&eacute;rence de presse mardi 3 d&eacute;cembre. Outre l'application qui combine l'expertise d'Agritel aux donn&eacute;es &eacute;conomiques de l'exploitation, Captain Farmer a r&eacute;dig&eacute; un guide en 10 &eacute;tapes &laquo;&nbsp;simple, utile et pratique&nbsp;&raquo; pour r&eacute;ussir sa commercialisation et n'avoir aucun regret.<h2></h2>Pour S&eacute;bastien Poncelet, r&eacute;dacteur du guide&nbsp;&laquo;&nbsp;r&eacute;ussir sa commercialisation n'est pas une question de chance&nbsp;! &raquo;&nbsp;compos&eacute; de graphiques, de cas concrets et de quiz, le guide progressif &laquo;&nbsp;donne la m&eacute;thode&nbsp;&raquo; au travers d'&eacute;l&eacute;ments comme la volatilit&eacute;, le calcul des co&ucirc;ts de production, l'identification des contraintes de l'exploitation, les march&eacute;s &agrave; terme et quelques astuces pour passer &agrave; l'action sans h&eacute;sitation. A l'issue des 10 &eacute;tapes, et 38 pages, le guide permet &agrave; l'agriculteur de cr&eacute;er son plan de commercialisation et de d&eacute;finir ses propres r&egrave;gles de fonctionnement. Ce guide est en t&eacute;l&eacute;chargement gratuit d&egrave;s aujourd'hui sur le site Captain Farmer.


Après le lancement de leur application à la mi-octobre, l’équipe de Captain Farmer publie un guide pour donner des clés de réussite aux céréaliers qui souhaitent prendre en main leur commercialisation. 


Captain Farmer lance un guide pour réussir sa commercialisation

&laquo;&nbsp;Un effondrement de la production&nbsp;(&hellip;) En moyenne, les producteurs fran&ccedil;ais r&eacute;coltent 30 % de c&eacute;r&eacute;ales en moins par rapport &agrave; 2023 (&hellip;) Sans c&eacute;r&eacute;aliers sur notre territoire, c&rsquo;est la souverainet&eacute; alimentaire du pays qui est menac&eacute;e (&hellip;) Pas de c&eacute;r&eacute;ales, pas de pain, pas d&rsquo;aliments pour nourrir les troupeaux (&hellip;) La France court &agrave; la catastrophe&nbsp;&raquo;. La Coordination rurale n&rsquo;a pas l&eacute;sin&eacute; sur les mots et sur les formules pour d&eacute;crire un tableau particuli&egrave;rement sombre de la moisson 2024. Et ce n&rsquo;est pas tout. &laquo;&nbsp;La qualit&eacute; des grains est inf&eacute;rieure aux normes ce qui provoque des r&eacute;factions et pour ne rien arranger, les producteurs doivent faire face &agrave; la concurrence des prix de la mer Noire contre laquelle ils ne peuvent pas lutter&nbsp;&raquo;.<h2>Les estimations d&rsquo;Arvalis et du minist&egrave;re</h2>D&eacute;but juillet, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moisson-2024-une-prevision-de-64q-ha-pour-le-ble-tendre-soit-13-par-rapport-a-2023" target="_blank">Arvalis avait estim&eacute; la production de bl&eacute; tendre &agrave; 29,7Mt</a>, potentiellement la deuxi&egrave;me plus faible r&eacute;colte des 20 derni&egrave;res ann&eacute;es, derri&egrave;re 2016 (27,6Mt) et devant 2020 (29,1Mt) et un rendement moyen de&nbsp;64q/ha en 2024, soit -13% par rapport &agrave; 2023 et -11% par rapport &agrave; la moyenne d&eacute;cennale. De son c&ocirc;t&eacute; le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture se montrait un peu plus optimiste avec <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moisson-2024-la-production-de-ble-tendre-attendue-sous-les-30-millions-de-tonnes" target="_blank">un rendement moyen du bl&eacute; tendre de 69,9 q/ha</a> (contre 73,8q/ha en 2023) mais une production passant sous le seuil symbolique des 30Mt. Le rendement moyen de l&rsquo;orge d&rsquo;hiver s&rsquo;&eacute;tablirait &agrave; 64,3q/ha, en retrait de 9,3% sur un an et celui de l&rsquo;orge de printemps &agrave; 56,6q/ha en retrait de 2%. Le bl&eacute; dur serait stable &agrave; 54,1q/ha. Le rendement moyen du colza est quant &agrave; lui annonc&eacute; &agrave; 29,5q/ha, en baisse de 6,9% par rapport &agrave; 2023.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-2024-le-printemps-le-plus-pluvieux-depuis-2008-les-cereales-d-hiver-en-souffrance" target="_blank" title="">En 2024, le printemps le plus pluvieux depuis 2008, les c&eacute;r&eacute;ales d&rsquo;hiver en souffrance</a>
</aside>
Du c&ocirc;t&eacute; des prot&eacute;agineux, la FOP a lanc&eacute; le 24 juillet une alerte quant aux risques de voir <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-pois-proteagineux-victime-collaterale-des-aleas-meteo-et-sanitaires" target="_blank">les producteurs enregistrer des pertes &eacute;conomiques et se d&eacute;tourner d&rsquo;une esp&egrave;ce</a> indispensable aux rotations et &agrave; la qu&ecirc;te d&rsquo;autonomie prot&eacute;ique. D&eacute;nominateur commun &agrave; toutes ces b&eacute;vues&nbsp;: des pluies r&eacute;guli&egrave;res et continues du semis jusqu&rsquo;&agrave; la r&eacute;colte (+40% en moyenne en France par rapport aux 20 derni&egrave;res ann&eacute;es), une forte pression des adventices et des maladies et enfin une baisse du rayonnement affectant une grande partie du territoire (-7% en moyenne sur la France par rapport aux 20 derni&egrave;res ann&eacute;es et jusqu&rsquo;&agrave; -15%).<h2>Les dol&eacute;ances des syndicats</h2>Du c&ocirc;t&eacute; de la FNSEA et des JA, on se montre moins alarmiste que la CR, tout en &eacute;voquant &laquo;&nbsp;l&rsquo;ampleur nationale des dommages et pertes&nbsp;&raquo;. Et de r&eacute;clamer, en guise de &laquo;&nbsp;premi&egrave;res d&eacute;cisions&nbsp;&raquo;, des proc&eacute;dures de reconnaissance en calamit&eacute;s agricoles, en catastrophes naturelles et des d&eacute;gr&egrave;vements de taxe sur le foncier non-b&acirc;tis.&nbsp;<div class="citation">
 "Des mesures exceptionnelles de tr&eacute;sorerie devront &ecirc;tre &eacute;labor&eacute;es rapidement pour aider les agriculteurs &agrave; passer ce cap difficile"
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Les deux syndicats demandent &eacute;galement que &laquo;&nbsp;les assureurs soient particuli&egrave;rement r&eacute;actifs quant aux sollicitations des assur&eacute;s mais aussi des agriculteurs qui les ont choisis comme interlocuteurs agr&eacute;&eacute;s charg&eacute;s d&rsquo;instruire et verser l&rsquo;Indemnit&eacute; de solidarit&eacute; nationale pour le compte de l&rsquo;Etat.&nbsp;Des mesures exceptionnelles de tr&eacute;sorerie devront &ecirc;tre &eacute;labor&eacute;es rapidement pour aider les agriculteurs &agrave; passer ce cap difficile&nbsp;&raquo;.La CR demande &agrave; &laquo;&nbsp;r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; un plan de sauvetage des exploitations c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res&nbsp;&raquo; et sugg&egrave;re la mise en place d&rsquo;une &laquo;&nbsp;cellule de veille&nbsp;&raquo; au minist&egrave;re afin &laquo;&nbsp;de mutualiser les informations et d&rsquo;assurer l&rsquo;efficacit&eacute; des remont&eacute;es de terrain&nbsp;&raquo;. Le syndicat r&eacute;clame &eacute;galement une ann&eacute;e blanche de cotisations MSA, ainsi qu&rsquo;une ann&eacute;e blanche au niveau des banques. &laquo;&nbsp;Cette solution s&rsquo;impose d&rsquo;urgence, les c&eacute;r&eacute;aliers ne pourront pas payer&nbsp;&raquo;, invoque la CR.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-juin-la-pousse-d-herbe-toujours-nettement-excedentaire" target="_blank" title="">En juin, la pousse d&rsquo;herbe toujours nettement exc&eacute;dentaire</a>
</aside>
<h2>Les &eacute;leveurs d&eacute;noncent des &laquo;&nbsp;engagements non tenus&nbsp;&raquo;</h2>Les &eacute;leveurs de ruminants, par les voix de la FNB, de la FNEC, de la FNO et de la FNPL d&eacute;noncent de leur c&ocirc;t&eacute; d&rsquo;un <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/assurance-prairies-l-indice-satellitaire-sous-l-aeil-des-herbometres-connectes" target="_blank" title="">angle de l&rsquo;assurance des prairies, qui serait davantage rompue &agrave; appr&eacute;hender les s&eacute;cheresses que les exc&egrave;s de pluviom&eacute;trie</a> ou encore la gr&ecirc;le. Et de r&eacute;clamer, en plus de cette correction, le d&eacute;ploiement total de l&rsquo;Observatoire national de la pousse de l&rsquo;herbe (ONPH), une &eacute;volution les modalit&eacute;s de recours contre l&rsquo;indice ou encore l&rsquo;information des producteurs de l&rsquo;&eacute;volution de l&rsquo;indice satellite, au fur et &agrave; mesure de l&rsquo;avanc&eacute;e de la campagne, autant d&rsquo;engagements &laquo;&nbsp;pris par les pouvoirs publics et non tenus&nbsp;&raquo; affirment les quatre f&eacute;d&eacute;rations.

Avec des pertes en rendement, en qualité et en prix, les céréaliers évoquent une triple peine tandis que les éleveurs pointent la faiblesse de l'assurance récolte face aux intempéries. Tous en appellent à l’Etat, aux banquiers et aux assureurs.