Conduire un élevage charolais bio inscrit au HBC

Au cœur de la visite de son exploitation proposée par Bovins croissance, Alexandre Carrion a pu partager l’ensemble de sa conduite d’élevage. L’occasion d’entrevoir un système en conversion bio produisant de très bons résultats en charolais.

Alexandre Carion est installé en exploitation individuelle depuis 2020. En système naisseur, il engraisse également les vaches de réforme et produit des reproducteurs. Soixante-cinq de ses vaches sont inscrites.

"Dès l’installation, je voulais passer en bio car il y avait une valorisation financière à l’époque "

Il poursuit son activité avec la volonté d’avoir un système efficace en termes de temps, de travail et en limitant l’impact de l’exploitation sur l’environnement. « Je travaille également à l’amélioration de la génétique du troupeau et à sa valorisation en travaillant sur le potentiel laitier et sur le potentiel de croissance principalement », présente l’éleveur. 

VALORISER LA GÉNÉTIQUE DU TROUPEAU

Dans une dynamique de jeune troupeau, Alexandre souhaite s’adapter à la pousse de l’herbe et a donc choisi de modifier sa période de vêlage afin de l’inscrire en d’automne. « Les poids de naissance sont maitrisés avec des mères qui expriment leur potentiel laitier. Les génisses suivent parfaitement la courbe de croissance des génisses sur la campagne 2022 », analyse Laura Barbonnais, conseillère bovin viande à la chambre d’agriculture de l’Indre. Les GMQ (gains moyens quotidiens) sont supérieurs en 2023 par rapport à 2022.

« C’est une très bonne performance due à l ’expression d’un bon potentiel laitier jusqu’au poids âge type à 120 jours puis d’un excellent potentiel croissance au poids âge type 210 jours », décrit la conseillère.  

VERS UNE AUTONOMIE FOURRAGÈRE

« Je travaille avec la volonté de valoriser au mieux le système fourrager dans une démarche d’autonomie alimentaire, de pâturage tournant et de la production d’un fourrage de qualité », ajoute Alexandre Carrion. Sa consommation de concentrés très faible (723 kg/vêlages) et sa production de viande (367 kg/ UGB) témoignent de l’efficacité de son système.

"« Un point de vigilance doit notamment être apporté sur la quantité des stocks récoltés car j’ai été dans l’obligation d’acheter 45 tonnes de foin suite à de mauvais rendements (3 TMS/ha) en 2022 »"

Cependant, la maitrise de la génétique est ensuite bien valorisée par la qualité du système fourrager.