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Conjoncture bétail : place à l’application des mesures annoncées
Après les manifestations de ces quinze derniers jours, les agriculteurs seront très attentifs à l’application des annonces faites par le gouvernement.
Conjoncture – Les négociations commerciales entre les distributeurs et les industriels sont terminées. L’administration et les producteurs vont suivre de très près ce qui a été acté dans un contexte de forte tension. Après les manifestations de ces quinze derniers jours, les agriculteurs seront également très attentifs à l’application des annonces faites par le gouvernement. Deux décrets sont déjà promulgués. Le premier sur la baisse des charges sur le GNR et le second sur les prises en charge des frais et des pertes liées à la MHE. D’autres vont suivre, car le prochain rendez-vous avec les éleveurs sera au Salon de l’Agriculture. L’autre grand chantier, qui attend le gouvernement et des services associés, sera l’allègement des contraintes administratives et la suppression de toutes ces normes redondantes ou contradictoires qui ont animé les débats sur les barrages et les plateaux télévisés de ces derniers jours. Cela a eu au moins le mérite de mettre en lumière une partie de ces aberrations imposées aux producteurs.
Au niveau de l’élevage bovin, les aides promises sont significatives. Le soutien de la population aux éleveurs, va-t-elle se transformer en acte d’achat ? Ce serait une bonne chose avec un effet qui serait immédiat sur les prix pour les producteurs au regard de la tension qui existe déjà sur les volumes. Malgré l’inflation générale qui affecte le pouvoir d’achat des ménages, la consommation de viande rouge résiste bien. Néanmoins ce sont les viandes UE qui en profitent, face à une décheptellisation qui perdure. La France n’est plus autonome et nous avons besoin que les flux de matière perdurent au sein de l’UE pour équilibrer les productions. Une chose est sûre, la traçabilité des produits va être renforcée pour aider les consommateurs dans leurs actes d’achat. Ils pourront ainsi en fonction de leurs moyens diriger leurs achats, et non à se fier au drapeau français qui est trop souvent dévoyé au détriment des bons élèves.
Il est toujours difficile de résister à la concurrence avec les vaches allemandes, hollandaises, polonaises ou irlandaises que l’on retrouve principalement dans la RHD ou les plats transformés. Mais nous restons compétitifs pour exporter nos jeunes bovins vers l’Italie, l’Allemagne ou la Grèce. La courbe des prix est en progression chez nos voisins européens, signe que l’équilibre de marché est plus favorable.
Les dossiers à l’international sont bloqués pour le moment avec de très forte tension au regard des intérêts économiques de chacun, entre les pays favorables comme l’Allemagne ou l’Espagne et une ferme opposition de la France.