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Des options pour améliorer le confort de travail
Au printemps dernier, les associés du Gaec St-Michel des Landes à Charnizay (37) ont investi presque 100 000 euros dans un télescopique. Retour sur leurs impressions après 400 heures d’utilisation au volant du Merlo 42.7 CS Turbofarmer.
Au lieu-dit St-Michel à Charnizay, Frédéric Cadieu et ses deux associés élèvent 420 chèvres et une centaine de génisses laitières. « Nous avons gouté au télescopique dès le début des années 90 grâce à la Cuma locale, se remémore l’éleveur. A l’époque déjà il s’agissait d’un Merlo, mais la gamme agricole n’était pas encore créée par le constructeur italien. »
Depuis 2001, les trois éleveurs disposent de leur propre machine. « Il réalise plus de 1 200 heures par an. Un investissement collectif est donc difficilement envisageable », reconnait l’agriculteur, aussi président de la Cuma locale.
UTILISÉ CHAQUE JOUR POUR LE SOIN AUX ANIMAUX
Quotidiennement, l’alimentation des deux cheptels lui est confiée. « Nous disposons d’un godet désileur pour distribuer le foin et la luzerne aux chèvres », témoigne l’éleveur.
Equipé d’une pailleuse, il assure le paillage de l’aire des génisses. « Une botte ronde tous les matins durant l’hiver, et une un jour sur deux en période estivale », détaille Frédéric Cadieu.
Toutes les trois semaines à un mois, le Turbofarmer s’attèle au curage des deux stabulations, soit 2 000 m². « Une journée est nécessaire pour cette tâche », appuie-t-il. Malgré une hauteur hors tout assez élevée qui procure une bonne visibilité depuis le poste de conduite, l’engin reste maniable dans les bâtiments. « Un atout rendu possible grâce à ses 2,30 m de largeur et son faible rayon de braquage », poursuit-il.
Le fumier est alors stocké en bout de champs, avant d’être repris à l’aide du grappin pour remplir l’épandeur à l’automne. Equipés d’un séchoir en grange, les associés se concentrent sur une récolte d’herbe en vrac grâce à une remorque autochargeuse. Ainsi, le télescopique déplace peu de bottes de foin, « excepté les années d’abondance où nous en pressons pour la vente », explique l’agriculteur. Côté paille, les éleveurs pressent 450 bottes carrées et environ autant de rondes. Ils apprécient d’ailleurs son homologation à 40 km/h pour les trajets routiers.
L’ÉLEVAGE, MAIS PAS SEULEMENT
Le Turbofarmer est aussi destiné aux petites tâches récurrentes sur une exploitation d’élevage. « Grâce à son godet à céréales, il recharge chaque semaine le boisseau destiné à la ration des chèvres, continue l’éleveur. Nous l’utilisons aussi pour les prestations de séchage de maïs que nous réalisons pour les voisins. » Il y a quelques mois, l’engin a également été utilisé pour découvrir un hangar avant l’installation de panneaux photovoltaïques.
Bien évidemment, les agriculteurs l’utilisent en période d’épandage des engrais minéraux et de semis « pour déplacer les big-bags. » Il lui arrive aussi, exceptionnellement, de tasser un tas de maïs ou d’herbe chez un voisin en pleine période d’ensilage. Il déplace quotidiennement des palettes ou tout autre objet entravant une allée ou un passage. « Une élingue reste accrochée à la porte, relate Frédéric Cadieu. C’est une machine qui nous permet de grandement simplifier notre métier en limitant le port de charges lourdes. »
DIVERSES OPTIONS
Renouvelé tous les 24 à 36 mois, le modèle neuf est systématiquement équipé d’une cabine suspendue. Idem pour l’accoudoir et son joystick solidaire du siège qui accroit l’ergonomie générale de la machine. Autre option non négligeable, le multicoupleur pour le branchement des flexibles. « Nous dételons les outils quotidiennement. Ce type de raccord est un gain de temps important, car il permet de tout brancher en un seul geste et sans effort », poursuit Frédéric Cadieu qui apprécie également la boite hydrostatique pour les salariés, l’engin s’arrêtant automatiquement dès que la pédale d’accélérateur est relâchée, « un gage de sécurité. »
QUELQUES POINTS D’AMÉLIORATION
En revanche, Frédéric Cadieu remarque de petites pannes fréquentes. « Il s’agit par exemple de petites fuites d’huile à certains endroits dues à de mauvais serrages ou des capteurs de sécurité capricieux. » Rien de bien méchant en soi, mais qui peuvent s’avérer problématiques face à un engin utilisé chaque jour. « Certes, notre concessionnaire AEB est réactif et nous met à disposition un modèle de démonstration et/ ou l’entraide entre voisins fonctionne, mais cela chamboule tout de même notre organisation du travail », souligne Frédéric Cadieu.
Autre bémol sur ce dernier modèle, les gardes boues qui ne suivent plus les roues lors des changements de direction. « Ils ont alors tendance à frotter quand on évolue dans un bâtiment », déplore-t-il. Il regrette aussi la disparition du tube plein disposé autour de la machine présent sur les anciens modèles. « Il assurait une bonne protection de l’engin », renchérit-il. Enfin, bien que l’accoudoir soit confortable, la forme du joystick l’est un peu moins. « D’où une douleur qui peut survenir dans la main après de longues journées de travail », regrette l’éleveur.
Bien que garanti deux ans par le constructeur, les associés du Gaec St-Michel des Landes prennent systématiquement une assurance bris de matériel auprès de leur assureur historique. « Nous achetons ainsi la sérénité », complète l’éleveur. Côté maintenance, ils la confient en intégralité au concessionnaire, « notamment pour des soucis de maintien de la garantie », conclut-il.