- Accueil
- Désalcoolisation du vin : un guide technique de l’IFV pour avoir les idées claires
Désalcoolisation du vin : un guide technique de l’IFV pour avoir les idées claires
Si les vins « désalcoolisés » et les vins « partiellement désalcoolisés » peuvent porter la mention vin, la réglementation entourant la pratique s’avère particulièrement scrupuleuse, mais réserve toutefois une « zone grise », selon l'Institut français de la vigne et du vin.
Les vins sous AOP ou IGP peuvent-ils être désalcoolisés ? Comment élaborer du vin désalcoolisé ou partiellement désalcoolisé ? Quels procédés sont-ils autorisés ? Comment étiqueter les produits issus de la désalcoolisation du vin ? L’alcool issu du vin extrait lors de la désalcoolisation peut-il être valorisé ? C’est à ces questions que répond le guide technique édité par l’Institut français de la vigne et du vin (IFV). Une initiative bienvenue, à l’heure où la filière est en quête de solutions d’adaptation au changement climatique d’une part, le degré d’alcool étant indexé sur les degrés Celsius, et d’adaptation au palais d’une proportion croissante consommateurs épris de vins moins alcoolisés voire pas alcoolisés du tout d’autre part.
Nouveau règlement européen
Depuis la modification du règlement (UE) n°1308/2013 relatif à l’Organisation commune de marché (OCM), les vins désalcoolisés et les vins partiellement désalcoolisés peuvent porter la mention « vin » sous réserve d’être conformes aux exigences de l’OCM.
Cette nouvelle réglementation ménage la possibilité de désalcooliser des vins sous signe officiel de la qualité et de l’origine (AOP, IGP) jusqu’à 0,5% Vol contre 8,5% Vol ou 9,5% Vol auparavant. Cependant, qu’il s’agisse des prérequis réglementaires, des procédés technologiques ou encore des obligations d’étiquetage, la désalcoolisation n'est pas vraiment une sinécure.
D’où le guide technique de l’IFV, qui mentionne du reste l’existence d’une « zone grise » pour certaines catégories de produits.Cette nouvelle réglementation ménage la possibilité de désalcooliser des vins sous signes officiels de la qualité et de l’origine (AOP, IGP) jusqu’à 0,5% Vol contre 8,5% Vol ou 9,5% Vol auparavant.
Une « zone grise »
Il s’agit plus précisément des vins « désalcoolisés » avec un degré alcoolique supérieur à la limite maximale des vins partiellement désalcoolisés (> 8,5/9% Vol.) avec une correction de teneur en alcool supérieure à 20%. Si la correction. Si la teneur en alcool est supérieure à 20%, le vin obtenu n’entre plus dans le champ de la correction de la teneur en alcool et si son Titre alcoométrique volumique (TAV) est supérieur à 9% Vol., il ne peut pas non plus appartenir à la catégorie des vins partiellement désalcoolisés, son TAV étant supérieur à la limite maximale autorisée pour les vins partiellement désalcoolisés. Le vin se trouve alors dans une « zone » ou aucune dénomination n’a été prévue pour ce type, note l’IFV qui renvoie à la page de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) pour s’épargner hic et hoquet.