[Détection des chaleurs] « J’utilise des boucles auriculaires et des colliers »

Dans le Finistère, Gildas Lannuzel détecte les chaleurs de ses 65 Holstein avec 30 boucles auriculaires. Pour les génisses, il a fait le choix des colliers.

Installé en individuel à Lanildut, Gildas Lannuzel gère une exploitation de 74 hectares et un troupeau de 65 Holstein à 8 300 litres. Maintenir un intervalle vêlage-vêlage autour de 385 jours fait partie de ses priorités. Pour l’aider à détecter les chaleurs, l’éleveur a d’abord utilisé l’outil de monitoring Heatime pendant huit ans. « Cet outil fonctionnait très bien. Mais quand les batteries des colliers sont arrivées au bout du rouleau, je me suis posé la question de changer de système. J’ai finalement choisi les capteurs SenseHub (Allflex) proposés par Evolution. Ce système détecte à distance les infos contenues dans les colliers ou des boucles auriculaires. » L'éleveur a bénéficié d'une offre de reprise pour son ancien équipement.

Les premiers capteurs ont été posés en décembre 2019. « J’ai choisi de mettre des boucles sur les vaches pour des raisons esthétiques et pour leur bien-être. Mes vaches ont déjà un collier pour les DAC. Je ne voulais pas leur en mettre un second. Par ailleurs, les boucles coûtent moins cher que les colliers. » 

Pose de boucles sur les vaches après le vêlage

Les vêlages étant groupés de juin à décembre, trente boucles et cinq colliers suffisent. Concrètement, les boucles auriculaires sont posées du vêlage jusqu’à la confirmation de la gestation par échographie. « Elles s’enlèvent très facilement et peuvent être remises sur une autre vache. Le seul inconvénient est qu’il faut bloquer les vaches après le vêlage. » En revanche, l’option collier a été choisie pour les génisses afin de repérer plus facilement celles qui sont à inséminer dans le bâtiment. Ils sont posés sur les génisses âgées de 12-13 mois.

L’emploi d’un outil de monitoring est d’autant plus apprécié par Gildas Lannuzel qu’il est en arrêt depuis plusieurs mois suite à un grave accident. « J’ai été couché pendant deux mois, mais j’ai pu gérer à distance les alertes chaleurs. Avant d’envoyer un texto au salarié du service de remplacement et d’appeler l’inséminateur, je vérifiais toujours que l’animal était bien à inséminer. » Il a pour cela croisé plusieurs sources d’informations. « Je vérifiais la cohérence sur mon logiciel de gestion de troupeau Icownect et en visualisant les courbes d’activité, de cyclicité et de rumination sur l’application SenseHub. Quand une vache est en chaleurs, la courbe de rumination chute. » Les vêlages se déroulant sans problème, Gildas Lannuzel n’utilise pas l’alerte vêlage fournie à titre indicatif par cet outil de monitoring.