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DNC : arrêt des exportations de bovins jusqu’au 4 novembre minimum
C’est l’une des mesures d’urgence décrétées par le ministère de l’Agriculture après la détection de 6 foyers en quelques jours, « probablement liés à des mouvements illicites d’animaux ».
Interdiction de tout rassemblement « festif » (concours, foires, salons, etc.) de bovins sur tout le territoire métropolitain. Interdiction, dans l’ensemble des régions comprenant une zone réglementée, à savoir l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Bourgogne-Franche-Comté et l’Occitanie, des marchés de bovins destinés à l’élevage. Interdiction de toute sortie de bovins du territoire métropolitain pour éviter la diffusion du virus hors de France. Telles sont les décisions s’appliquant à compter du 18 octobre et jusqu’au 4 novembre 2025 inclus, voire davantage si la situation sanitaire l’exige.
Annoncée par le ministère de l’Agriculture à l’issue d’une réunion ce matin-même du Comité national d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale (CNOPSAV), la décision fait suite à la détection de 6 nouveaux foyers depuis le 11 octobre, à savoir 3 dans le Jura dans une même commune, 1 dans l’Ain et 3 dans les Pyrénées-Orientales. « L’apparition très récente de plusieurs foyers ponctuels est préoccupante et résulte probablement de mouvements d’animaux, dont certains illicites », indique le ministère dans son communiqué.
La sortie de crise retardée
« J’ai décidé de mettre en œuvre ces mesures renforcées car le non-respect des règles relatives aux mouvements des bovins est la source de l’extension de la maladie en France et du retard intolérable, pour tous, de la sortie de crise »., écrit la ministre Annie Genevard. Le ministère annonce par ailleurs un renforcement des contrôles routiers et brandit la menace de sanctions, pouvant aller jusqu’au défaut de dédommagement par l’Etat en cas de dépeuplement si les infections résultent de comportements interdits.
Le risque d’une clause de sauvegarde
Toute sortie de bovin du territoire national est ainsi interdite au minimum jusqu’au 4 novembre inclus. La France se trouve en effet sous la menace d’une clause de sauvegarde que pourrait décréter la Commission européenne, à l’aune de la dégradation de la situation sanitaire. Annie Genevard en appelle à « la responsabilité de tous dans l’application des mesures, nécessaires pour préserver l’élevage bovin français et rassurer nos partenaires européens et commerciaux ». Elle recevra lundi tous les acteurs économiques pour évoquer les incidences de ces mesures temporaires, promettant de veiller à ce que « le marché et les prix ne soient pas indûment affectés ».
Selon le ministère, « la stratégie sanitaire de lutte contre la DNC a porté ses fruits en Savoie et en Haute-Savoie où il n’y a plus aucun foyer épidémique depuis le début du mois de septembre ». Un point de vue que ne partage pas la Confédération paysanne, qui réclame des abattages partiels et la vaccination de tout le cheptel bovin, estimant que la gestion actuelle repose sur des mesures « intenables » pour les éleveurs ».