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DNC : les éleveurs s’insurgent contre l’arrêt temporaire des exportations de bovins
FNB, FNPL, FNSEA, JA estiment que des alternatives étaient possibles à la décision prise par le ministère de suspendre jusqu’au 4 novembre les exportations de bovins, suite à la dégradation de la situation sanitaire, imputée à des « mouvements illicites d’animaux ».
« Au moment où les éleveurs bovins lait et viande retrouvaient du souffle, on ne peut pas de nouveau les étrangler ! Non au blocage commercial ! ». Tel est le cri lancé par les FNSEA les JA, et leurs associations bovines. Le 17 octobre, à l’issue d’un Comité national d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale (CNOPSAV), le ministère de l’Agriculture a décidé d’interdire la sortie de tout bovin du territoire national jusqu’au 4 novembre inclus. Une décision motivée par « la dégradation de la situation sanitaire » par la menace d’une clause de sauvagarde que le Commission européenne pourrait prendre à l’encontre de la France. « Des alternatives étaient possibles, en négociant avec les autres Etats membres l’acceptation d’échanges d’animaux vaccinés et par la mise en place d’un contrôle vétérinaire sur tous les animaux à l’exportation », jugent la FNB, le FNPL, la FNSEA et les JA, qui dénoncent par ailleurs une décision « unilatérale, sans vote des membres du CNOPSAV et sans concertation préalable ».
Des brebis galeuses
Les syndicats ne se contentent pas de taper sur l’Etat. Ils fustigent également de « l’irresponsabilité de certains [éleveurs], qu’on ne saurait même pas qualifier de professionnels ». Selon le ministère de l’Agriculture, l’irruption de 6 foyers de DNC entre 11 et le 15 octobre, à des distances conséquentes des foyers exitants et des zones réglementées alors en vigueur, est le fait de mouvements d’animaux « illicites ». « Le non-respect des règles relatives aux mouvements des bovins est la source de l’extension de la maladie en France et du retard intolérable, pour tous, de la sortie de crise », a fustigé la ministre de l’Agriculture Annie Genevard, annonçant un renforcement des contrôles routiers et brandissant les sanctions auxquelles s’exposent les contrevenants.
Réunion des acteurs
La ministre reçoit ce lundi tous les acteurs économiques pour évoquer les incidences de l’arrêt temporaire des exportations, promettant de veiller à ce que « le marché et les prix ne soient pas indûment affectés ». « L'Etat ne peut pas nous laisser seuls face au marché » préviennent les éleveurs.
En 2024, l’exportation de bovins vifs a généré un excédent commercial de 1,7 milliard d’euros.