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A 4,9 milliards d’euros en 2024, l’excédent agroalimentaire chute de 24,6%
La chute de l’excédent commercial, au plus bas depuis 40 ans, s’explique par la dégradation du solde des produits bruts (-59,3%), plombé par la piteuse moisson 2024, comme des produits transformés (-17,20%), fruits et légumes en tête. Maigre consolation : le déficit avec l’UE se réduit.
Après le faste de 2022, qui avait vu l’excédent agroalimentaire tricolore pointer à 10,3 milliards d’euros, un niveau inégalé depuis 2013, l’année 2023 était annonciatrice d’un atterrissage sévère, avec un solde ramené à 6,5 milliards d’euros, sous l’effet de la dégradation des exportations de céréales après une année 2022 record. En 2024, les céréales jouent à nouveau les trouble-fête. La piteuse moisson 2024, la plus faible jamais enregistrée depuis 40 ans se fait ressentir lourdement dans la balance commerciale. Résultat : le solde agroalimentaire s’élève à 4,9 milliards d’euros en 2024, selon une note de conjoncture du service statistique du ministère de l’Agriculture, précisant qu’« il faut remonter aux années quatre-vingt pour trouver un niveau d’excédent agroalimentaire français inférieur ».
Cette contre-performance est le résultat d’une hausse des importations, (+2 milliards €, +3%), bien supérieure à celle des exportations (+ 0,4 milliard €, +1%). Maigre consolation : le déficit avec l’UE se réduit de 5,3% pour s’établir à -2,5 milliards d’euros. En revanche, le solde positif enregistré avec les pays tiers a chuté de 18,9%, pour s’établir à +7,4 milliards d’euros.
Produits bruts : +0,46 milliard d’euros
En 2024, le solde des échanges de produits agricoles bruts s’élève à +0,46 Md€, en baisse de 59,3% sur un an, sous l’effet de la baisse des exportations (-2,9%), les importations se stabilisant (-0,6%).
Avec un solde de +6,2Md€ (-13%), les céréales demeurent le premier contributeur à l’excédent généré par les produits bruts, aux côtés des animaux vifs et des œufs (+2,01Md€, +8,5%), des produits sylvicoles (+306€, -6,4%) et des oléoprotéagineux (+83M€, +130%). Les bovins vifs génèrent à eux seuls une sodle de +1,7Md€ (+5,9%).
Les plus gros déficits sont imputables aux fruits (-3,37Md€, -3,5%), au café, cacao et thé (-1,65Md€, -25%), aux produits de la pêche et de l’aquaculture (-1,4Md€, -0,1%) et aux légumes (-374M€, +41%).
Produits transformés : +4,43 milliards d’euros
En 2024, le solde des échanges de produits transformés s’élève à +4,43Md€, en baisse de 17% sur un an, sous l’effet de la hausse des importations (+3,3%), supérieure à celle des exportations (+1,6%). Le solde positif est à mettre à l’actif des boissons alcoolisées (14,7Md€, -3,4%) et dans une moindre mesure des produits laitiers (+2,6Md€, +2,6%), des aliments pour animaux (1,6Md€, -7,8%) du sucre (1,2Md€, +29,0%) et des produits des céréales (+1,0Md€, +16,6%). Les plus gros déficits sont imputables aux produits à base de fruits et légumes (-3,8Md€, +2,0%), aux produits préparés de la pêche (-3,5Md€, +3,4%), aux viandes et préparation (-3Md€, +3,0%) ou encore aux huiles et tourteaux (-2,8Md€, -7,2%). La viande bovine et la volaille accusent des déficits respectifs de -608M€ et -1,0Md€, la viande de porc affichant un solde positif de 120M€.