Du poulet au chlore et du bœuf aux hormones dans nos rayons ?

A moins de 50 jours du Brexit, l’Ania, la Coopération agricole et la Fnsea s’inquiètent du risque de voir ces produits américains débarquer sur nos étals via le Royaume-Uni.

« Si la Secrétaire d'Etat britannique au Commerce international, Mme. Truss, accepte d’importer des produits américains aux normes sanitaires inférieures aux nôtres, comme le poulet au chlore et le bœuf aux hormones, les produits agroalimentaires qui entrent sur le marché européen devront respecter l’ensemble des normes de production européennes : ni les consommateurs, ni les producteurs ne pourraient comprendre qu’il en soit autrement ! ». Dans un communiqué, l’Association nationale des industries agroalimentaires (Ania) , la Coopération agricole et la Fnsea exhortent  les négociateurs à tout faire pour s’accorder sur un futur accord commercial protégeant les flux commerciaux entre la France et le Royaume-Uni.

« La France est le 3e fournisseur et le 2e client du Royaume-Uni, ce qui nous place notre pays comme des partenaires agricoles et alimentaires majeurs », rappellent les trois organisations.

Réserve d’ajustement

Elles demandant par ailleurs à ce que que la réserve d’ajustement pour le Brexit, dotée de 5 milliards d’euros, soit mise à disposition du secteur agro-alimentaire dès le 1er janvier, puisqu’il s'agit de l’un des secteurs les plus durement touchés par les répercussions du Brexit. « Avec ou sans accord, le Brexit aura lieu le 1er janvier 2021 et aggravera encore les répercussions de la crise de la Covid-19 sur les secteurs agricole et agroalimentaire », indiquent les trois organisations.

Depuis deux ans, les opérateurs du secteur agroalimentaire et d’autres acteurs impliqués, notamment des transports, se préparent à encaisser le choc du départ du Royaume-Uni de l’Union européenne.