Les coûts de production, base d’un accord entre E. Leclerc et Danone

La centrale et l’industriel ont conclu un accord commercial sans toutefois révéler le prix du lait auquel seront payés les 2300 éleveurs livrant les cinq laiteries de Danone en France.

« Sachez que dans le cadre des négociations 2019, E. Leclerc, via son alliance internationale, et Danone Produits Frais ont trouvé un accord tarifaire pleinement cohérent avec les contrats pluriannuels mis en place entre Danone et les organisations de producteurs, intégrant l'évolution des coûts de production des élevages laitiers dans le prix du lait. On est loin du petit symbole avec un tel accord ! ». Telle est l'annonce faite mercredi 2 janvier par Michel-Édouard Leclerc sur son blog. L'accord conclu avec Danone (Danette, Activia...) permet au PDG de l'enseigne de distribution d'être « pleinement en ligne avec les objectifs de meilleure rémunération de l'amont agricole, tels que définis dans le cadre des États généraux de l'alimentation ».

Plus cher que le prix de marché

Ni le distributeur ni l'industriel n'ont révélé le prix auquel seront payés les éleveurs. Selon Les Echos, E. Leclerc paiera plus cher que le prix de marché du lait et plus cher que l'année dernière pour les mêmes produits. Le contrat s'étend sur un an. Les deux parties peuvent toutefois revenir à la table des négociations si l'évolution du cours du lait l'impose, indique encore le journal économique. En décembre, Intermarché avait conclu un accord avec Bel (Vache qui rit, Babybel, Kiri...) avec 800 éleveurs au prix de 371 €/t et avec Savencia (Caprice des Dieux, Saint-Agur, Tartare...) au prix de 375 €/t. L'accord conclu entre E. Leclerc et Danone concerne les 2300 éleveurs laitiers organisés en cinq organisations de producteurs livrant les cinq laiteries françaises de l'industriel. E. Leclerc affirme réaliser 25% des ventes de Danone en France (soit 200 M €), une part que Danone situe de son côté à 20%. « Je suis convaincu que d'autres partenaires industriels auront à cœur de développer des accords similaires avec l'enseigne », conclut Michel-Édouard Leclerc.