Une des deux ourses lâchée en Béarn ce matin

Ce jeudi matin, malgré les barrages organisés par les éleveurs, une des deux ourses a été transportée en vallée d’Aspe, dans les Pyrénées-Atlantiques. L’opération a été menée par l'ONCFS en hélicoptère.

D'après les informations de France Bleu Béarn, des éleveurs postés en barrages filtrants auraient assisté impuissants, au lâcher d'une des deux ourses dans la vallée d'Aspe, suspendue dans une cage sous un hélicoptère. Le ministre de la Transition écologique et solidaire a confirmé qu'une « première ourse femelle en parfaite santé a été relâchée aux alentours de 9h dans le Béarn. » Avant d'ajouter « l'opération de réintroduction se poursuivra dans les prochains jours avec pour unique priorité de garantir la sécurité des deux ourses femelles. » D'après François de Rugy interrogé en début de matinée sur France Info, le coût prévisionnel de cette réintroduction était de 350 000 euros, ce qui dément le chiffre de 1 million d'euros qui avait précédemment circulé. Il a également confirmé que l'opération était menée par l'Office Nationale de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS).

Attitudes inacceptables

Depuis près d'une semaine, les éleveurs sont mobilisés pour traquer l'arrivée des deux ourses femelles qui devait avoir lieu avant début octobre. Plus particulièrement depuis deux jours, ils avaient organisé des barrages filtrants pour empêcher l'arrivée des deux femelles slovènes. François de Rugy a condamné ces « attitudes inacceptables » et insisté sur le fait qu'il ne céderait pas « aux pressions ». Les éleveurs ont d'ores et déjà annoncé qu'ils allaient traquer l'ourses lâchée ce jeudi matin. 

Impasse

Dans un communiqué la Confédération paysanne a regretté « que ne soit pas pris en compte l'impasse dans laquelle se trouvent les éleveur-e-s et berger-e-s confrontés à la prédation ni l'avis des populations concernées. Les moyens de protection existants - chiens, clôtures, gardiennage... - ont très largement montré leur limite. » Et d'insister « nous rappelons la nécessité de la création d'une brigade de piégeage non létal et d'effarouchement des ours. » La FNSEA et la Coordination rurale n'ont pour l'instant pas réagi à cette information.