En IGP Val de Loire, une méthodologie pour intégrer les variétés résistantes

Le syndicat des vins IGP Val de Loire se bâtit un outil d’aide à la décision pour sélectionner les variétés résistantes à intégrer dans son cahier des charges. Ce projet a fait l’objet d’une journée technique organisée le 25 août dernier.

Comment intégrer des nouvelles variétés dans le cahier des charges alors que la création variétale offre un choix toujours plus grand ? Le syndicat des vins IGP Val de Loire (SIGPVL) s’est emparé du sujet et élabore une méthodologie. Une journée technique a été organisée dans ce but le 25 août dernier au lycée viticole Edgar Pisani à Montreuil-Bellay.

Douze critères déterminés et priorisés

« Les premières intégrations de nouvelles variétés ont été faites au cas par cas, mais cela demande beaucoup de temps et on est moins dans une stratégie globale », expose Raphaël Fattier, directeur du SIGPVL.

Au préalable douze critères pour intégrer une nouvelle variété avaient été définis par consultation des adhérents du syndicat : résistance à différentes maladies, profil organoleptique ligérien, hauts rendements, résistance au gel… Les participants les ont classés en différents niveaux de priorité. « Nous travaillons encore sur des coefficients, précise le directeur. Cet outil d’aide à la décision permettra aussi de cibler des cépages français présents dans d’autres bassins mais que l’évolution du climat pourrait rendre adaptés pour nous. »

Une prochaine journée est envisagée, d’ici début 2023, pour tester l’outil et définir les variétés résistantes à ajouter aux sept déjà intégrées (floréal, soreli, souvignier gris, voltis, artaban, cabernet cortis, vidoc). Elle se penchera également sur la façon de communiquer et commercialiser les vins qui en sont issus. Certains opérateurs de l’IGP ont déjà de l’expérience sur la question. En 2021, le Val de Loire comptait près de 47 hectares de variétés résistantes dont 21 hectares plantés en floréal.