Et le premier producteur mondial de vin est...

Malgré les défis climatiques et la baisse de la consommation mondiale, le vin français demeure une valeur sûre sur le marché international, affichant des exportations lucratives et un prix moyen à l’exportation en hausse.

L'Hexagone décroche la médaille d'or ! Alors que d'autres pays producteurs sont en difficulté, la France se distingue avec une augmentation de sa production de 4 %, atteignant ainsi 48 millions d'hectolitres en 2023, d'après le rapport de l'Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV) publié le 25 avril dernier.

Une victoire en demi-teinte

Dans un contexte de crise persistante, ces données revêtent une importance particulière : la consommation mondiale de vin enregistre une baisse de 3 %, s'établissant à 221 millions d'hectolitres. Cette tendance à la baisse, amorcée dès 2018, s'est accentuée pendant le confinement. Néanmoins, selon la dernière enquête de l'Agence Sowine, le vin regagne du terrain. Il est à nouveau la boisson préférée des Français, avec une hausse de 5 points en 2023, atteignant ainsi un taux de préférence de 60 %, surpassant à nouveau la bière.

"En 2023, la récolte mondiale est la plus faible depuis 1961"

Les aléas climatiques, première cause de la baisse de production mondiale de vin 

Les viticulteurs sont confrontés aux aléas climatiques : grêle, gel, pluies torrentielles et sécheresses à répétition ont entraîné une baisse de 10 % de la production mondiale de vin en 2023, marquant ainsi la plus faible vendange mondiale depuis 1961. Enfin en France, la superficie dédiée à la viticulture a également diminué de 0,4 %. 

Les autres pays affichent aussi des baisses 

Dans d'autres régions viticoles du monde, la tendance à la baisse est tout aussi prononcée. En Europe, l'Italie enregistre la plus forte chute de production avec -23,2 %, suivie de près par l'Espagne avec -20,8 %. La situation est tout aussi alarmante en Chine, où la production de vin a chuté de manière spectaculaire, atteignant -33 %. Les trois principaux producteurs de l'hémisphère sud ne sont pas épargnés, avec des baisses significatives : le Chili enregistre une baisse de 11 %, l'Australie de 26 % et l'Afrique du Sud de 10 %. Selon le directeur de l'Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV), John Baker est attribuée à des "conditions environnementales extrêmes" touchant à la fois l'hémisphère nord et sud.

Des exportations lucratives

Les exportations de vin ont enregistré une baisse de 6 %, mais la valeur du vin augmente. Le prix moyen à l’exportation atteint un niveau record de 3,62 euros par litre, soit une hausse de 2 % par rapport à l’année précédente. En France, le prix par litre s'établit désormais à 9,40 euros, enregistrant une augmentation de 7 %. Au total, le chiffre d’affaires du marché mondial du vin est estimé à plus de 327 milliards de dollars. 

La filière du vin est face à de nombreux enjeux, anticiper les dégâts climatiques en utilisant des moyens de protection adaptés ou en s’adaptant à de nouveaux modes de consommation, notamment les vins sans alcool “no low”. 

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