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Influenza aviaire : le niveau de risque relevé de « négligeable » à « modéré »
Ce statut implique le renforcement des mesures de prévention et de biosécurité dans les élevages de volailles. En date du 14 octobre, quatre foyers en élevage ont été détectés depuis le 1er août. La seconde campagne de vaccination des canards est active depuis le 1er octobre.
Conséquence de la dynamique d’infection chez les oiseaux sauvages et en élevages en Europe, notamment au sein des couloirs de migration en amont de la France, le ministère de l’Agriculture a décidé ce 15 octobre de relever d’un cran le statut de l’Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) de « négligeable » à « modéré » sur l’ensemble du territoire national. En date du 14 octobre et depuis le 1er août, quatre foyers ont été détectés en élevage : un en Ille-et-Vilaine, le 12 août 2024, un dans le Morbihan, le 20 août, deux dans le Finistère, le 2 et le 29 septembre.
Les incidences sur les pratiques d’élevage
Le relèvement d’un cran du niveau de risque implique le renforcement des mesures de prévention et de biosécurité suivantes :
- pour l’ensemble du territoire : bâchage des véhicules de transports de palmipèdes.
- en zones à risque de diffusion (ZRD), concernant les communes à forte densité de palmipèdes : mise à l'abri des palmipèdes de moins de 42 jours.
- en zones à risque particulier (ZRP), zones humides dans lesquelles les conditions naturelles augmentent le risque de contamination des élevages par la faune sauvage : mise à l'abri des volailles de toutes espèces et, concernant la chasse : restrictions sur le transport et l’emploi d’appelants, conditions avant le lâcher de gibier à plumes.
- en zones à risque de diffusion (ZRD) et en zones à risque particulier (ZRP) : interdiction de rassemblements d'oiseaux.
La 2ème campagne de vaccination en cours
Outre le cortège de mesures de biosécurité, depuis l’automne 2023, la France dispose avec la vaccination d’une nouvelle arme pour abaisser la pression épizootique de l’IAHP. Elle cible spécifiquement les canards et s’avère obligatoires pour les élevages détenant plus de 250 individus (Barbarie, mulard et Pékin) dont les produits (viande et foie gras) sont destinés à la commercialisation. L’ensemble du territoire hexagonal (à l’exception de la Corse) est concerné, ce qui représente environ 62 millions de canards à vacciner dans 2500 élevages. L’Etat assortit l’obligation d’une enveloppe budgétaire 100 millions d’euros, équivalant à une prise en charge de 70% jusqu’à la fin de l’année.
Selon une étude de la Chaire de biosécurité et de santé aviaires de l’Ecole nationale vétérinaire de Toulouse (Unité IHAP - ENVT-INRAE), en l’absence de vaccination, la France aurait pu connaitre jusqu’à 701 foyers en élevage en 2023-2024 contre dix foyers effectivement constatés.