[Interview] Future PAC : « Des actions à ne pas manquer en mars »

La FDSEA Aveyron organise des réunions régionales cette semaine afin d’évoquer les nombreux sujets d’actualité et de préoccupation pour le monde agricole, dont celui prioritaire pour les 5 ans à venir de la prochaine PAC. Le point de vue de l'Aveyronnais Dominique Fayel, membre du bureau FNSEA (photo ci-contre).

- Pourquoi est-il important de se mobiliser maintenant pour la prochaine PAC ?

D. Fayel : Le ministre de l’agriculture doit annoncer dans les prochaines semaines les arbitrages du plan stratégique national de la France en vue des négociations européennes de la prochaine PAC. A l’heure où le scenario des 5 prochaines années est en train de s’écrire pour les agriculteurs, c’est le moment plus que jamais pour maintenir la pression. C’est d’ailleurs toujours grâce à la pression syndicale que nous arrachons les décisions !

- Quels sont les points stratégiques pour l’Aveyron ?

D. Fayel : Les arbitrages se cristallisent en effet autour de plusieurs sujets. Le couplage des aides d’abord et notamment le niveau de pourcentage du 1er pilier qui sera octroyé aux aides couplées. Sera-t-il identique à celui en cours ? Au sein de l’enveloppe des aides couplées, y aura-t-il des changements d’affectation selon les productions ? On sent une pression au niveau du couplage des aides animales, des signaux défavorables persistent du côté du ministère de l’agriculture qui doivent nous pousser à nous mobiliser à fond pour renverser cette tendance.

Bien sûr il y a aussi l’enjeu de l’ICHN et notamment son affectation budgétaire sur l’ensemble du 2nd pilier déjà sollicité par de nouvelles mesures (renforcement des assurances, financement des mesures de transition...). Quelles seront les priorités budgétaires alors que l’ICHN est aujourd’hui le premier niveau de dépenses du 2nd pilier ? Les arbitrages européens vont aussi décider du pourcentage du 1er pilier affecté à l’écoschème, seule vraie nouvelle mesure de la PAC à venir. Il faut faire en sorte que nos systèmes herbagers y aient accès facilement.

- Quels sont les leviers d’action ?

D. Fayel : Tant que les décisions ne sont pas arrêtées, il faut tenir la pression. Beaucoup d’actions ont déjà été organisées dans plusieurs départements de façon un peu dis- persée en associant la PAC, les EGA, les problèmes de prix à la production, les négociations com- merciales avec la distribution... Aujourd’hui nous voulons rendre plus visible le sujet de la PAC en coordonnant les départements du Massif central et les territoires de massifs français autour de deux actions phare, les 9 et 25 mars.

Ces actions seront conjointes avec la mobilisation de nos parlementaires dont les 45 signataires de l’appel pour une PAC juste et durable qui seront reçus par le ministre de l’agriculture le 16 mars ainsi que de l’AVEM reçue quelques jours après.