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L’enjambeur autonome Traxx bientôt au catalogue de Tecnoma
[FIRA 2025] L’appareil à moteur thermique est dédié au travail du sol mais un module pulvérisation est en cours de développement. En attendant une version à hydrogène.
Présenté pour la première fois au Sitevi 2021, l’enjambeur autonome Traxx s’apprête à abandonner les couleurs d’Exxact Robotics, l’entité dédiée au véhicules autonome et autres technologies de rupture du groupe Exel Industries, pour adopter celle de Tecnoma, dont le réseau va assurer la commercialisation. « Actuellement, nous menons un travail de l’ombre consistant à acculturer nos distributeurs à cet enjambeur qui mobilise de nouvelles technologies », indique Florimond Pietrement, ingénieur produits chez Exxacts Robotics.
Vignes étroites et semi-étroites
Les distributeurs ne seront pas totalement désarçonnés par l’enjambeur qui a conservé l’énergie fossile de ses pairs pour se mouvoir entre les rangs de vigne. Un choix guidé par la volonté de ne pas alourdir l’engin, pour limiter le tassement et/ou limiter le moins possible les fenêtres d’intervention, en plus de faire de l’autonomie un non-sujet. Autre avantage et non des moindres : l’attelage possible des outils préexistants, et notamment ceux animés par hydraulique. Traxx est proposé en deux largeurs de châssis (116 et 150cm), pour vignes étroites et semi-étroites, ce qui lui ouvre les rangs d’environ un quart du vignoble national, Champagne et Bourgogne en tête mais également pour partie du bordelais, du Val de Loire ou encore du Jura. L’enjambeur est dans sa première version commerciale entièrement dévolu au travail du sol. Un module pulvérisation est en cours de développement.
S’il répond évidemment à la réglementation en vigueur en matière de véhicules autonomes en milieux ouvert, l’enjambeur ne peut pas s’affranchir de la présence dans la parcelle d’un superviseur, ce dernier étant néanmoins susceptible de s’acquitter de tâches manuelles sinon de réaliser un chantier connexe sur un enjambeur conventionnel. « Se passer de superviseur nous aurait contraint à limiter la vitesse de travail à 2,5 km/h, au détriment du débit de chantier », justifie Florimond Pietrement. L’enjambeur autonome devrait être proposé à un prix « un peu en-dessous » d’un enjambeur conventionnel. Reste à savoir comment les futurs clients vont intégrer ce potentiel outil dans leur parc : en substitut d’un enjambeur conventionnel ou en substitut d’une unité de main d’œuvre ? Une question qui taraude bien des constructeurs de robots.
Les promesses à bas bruit de l’hydrogène
Une chose est sûre pour Florimond Pietrement : les enjambeurs autonomes feront partie du paysage viticole dans les années à venir. Du côté d’Exel Industries, on estime qu’ils pourraient le faire à bas bruit, via l’électrification, mais pas au moyen d’une batterie mais d’une pile à hydrogène. L’an passé, Exxact Robotics a validé à la parcelle le concept du Traxx à hydrogène et va ainsi poursuivre le développement de la solution, en explorant notamment les contraintes de stockage et de ravitaillement. « L’enjambeur à hydrogène, c’est le même poids et le même temps de ravitaillement qu’un enjambeur thermique », précise Florimond Pietrement.